Saturday, July 20, 2013

Récapitulation des articles les plus lus sur le réseau de HCN du 11 au 19 Juillet 2013

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Visite du président Martelly à la communauté haïtienne d'Orlando
Un reportage complet en photos et vidéos par HCN
 
 
 
 
   Un génie musicien venu d'Haïti
 



Haiti Connexion Network vous souhaite un bon weekend
 
Herve Gilbert, pour HCN 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

Friday, July 19, 2013

Nelson Mandela, Toussaint Louverture des temps modernes


Son héritage restera gravé dans la mémoire collective pour longtemps
English Version
Nelson Mandela
Nelson Mandela, cette icône de liberté  à travers le monde, est passé de vie à trépas ce jeudi 5 décembre 2013 en Afrique du Sud à l'âge de 95 ans. 
C'est le président sud-africain Jacob Zuma qui a annoncé ce décès survenu vers 20:50 ( heure locale).  La télévision aux Etats-Unis a vite fait d'honorer la vie de Mandela qui était devenu le premier président noir de l'Afrique du sud après qu'il eût passé 27 ans en prison pour avoir combattu l'apartheid, ce système politique de domination et de ségrégation de la minorité blanche  en ce même pays.

Haiti Connexion Network prend plaisir à publier l'article ci-dessous en guise d'hommage à un homme qui appartient maintenant à l'histoire mais qui restera pour toujours un symbole d'abnégation, d'amour, de pardon pour son pays et le monde entier.
 
Carl Gilbert cggilb@yahoo.com

 
_________________________________________
Nelson Mandela
Nous sommes au début de la deuxième moitié du 20e siècle. Un vent révolutionnaire souffle sur l’Afrique…1960, l’année des grands bouleversements. L’Afrique est en ébullition. Le courant indépendantiste traverse le continent et le mouvement prend de l’ampleur de jour en jour. Particulièrement les pays du Sud de l’Afrique, où l’apartheid fait des ravages, sont chauffés au blanc! Depuis quelques temps de jeunes leaders noirs sont projetés au-devant de la scène, à la faveur des événements.
Kwame N’Krumah
Parmi eux, Kwame N’Krumah au Ghana (indépendant en 1957), Se kou Toure en Guinée (indépendant en 1958), les hommes du Groupe « Conscience Africaine » et de l’ABAKO (l’association des Bakongo). D’un côté, l’Afrique du Sud est en première ligne, avec Walter Sisulu, Oliver Tambo et Nelson Mandela et de l’autre la colonie belge se fait entendre… 
Patrice Lumumba
Au Congo, la bataille entamée depuis 1958 se poursuit avec acharnement. Les hommes du MNC (Mouvement National Congolais) sont en première loge. Nous citons : Joseph Kasavubu, le fameux Patrice Lumumba auxquels se joindra Joseph Mobutu Sese Seko. Ils sont en plein dans cette bataille qui va les immortaliser, particulièrement Lumumba, avec beaucoup d’autres qui vont défier les belges qui n’entendent pas perdre leur pouvoir et surtout leurs privilèges et leurs intérêts. Le pays est transformé en un véritable champ de bataille où les indépendantistes affrontent les conservateurs belges  et leurs suppôts. Bientôt ça va commencer par mal tourner avec les Kantagais (Moïse Tschombé et Godefroid Mamongo). Et comme l’a dit Frantz Fanon : « En 1960, l’Afrique a la forme d’un pistolet dont le Congo est la gâchette ». 

En Afrique du Sud, les hommes de l’ANC (le Congrès National Africain) mènent la danse. Créé en 1912 pour combattre l’apartheid l’ANC est entré fort dans la lutte. Nelson Mandela est avec eux. Il s’active à combattre la ségrégation raciale sur tous les fronts. À l’instar de Toussaint Louverture qui était en guerre tantôt contre la France, tantôt contre l’Espagne, tantôt contre l’Angleterre, tantôt en accord avec eux pour obtenir la liberté des noirs, Nelson Mandela, tantôt s’approprie les revendications de la masse noire exploitée et humiliée (91 à 93% de la population). – Il incarne même la révolution puisqu’on le trouve à la tête de la lutte armée après l’interdiction de son mouvement en 1960, – tantôt il collabore avec les blancs selon les circonstances, toujours pour défendre les noirs. Mais il est d’abord un activiste. Arrêté en 1962 puis libéré, il est de nouveau arrêté puis condamné à perpétuité en 1964. De sa prison, il a continué à mener la lutte contre les Afrikaners, aves les hommes de l’ANC. 
Si l’Afrique du Sud s’est retirée de l’Union Sud Africaine, en 1961, et s’est transformée, par un référendum, en république indépendante, cela n’a pas mis fin pour autant à l’apartheid. Aussi la lutte s’est amplifiée avec l’arrestation et la condamnation de Mandela.

Sekou Toure
Nous devons vous rappeler que les hommes de l’Afrique du Sud ont toujours été un peuple très combatif. Leurs ancêtres sont sans doute le seul peuple noir le plus cité dans les manuels d’histoire de l’Afrique, à cause du préjugé des blancs. Mais force était de reconnaitre l’ardeur guerrière  des Zoulous parce qu’ils imposèrent de dures combats à l’armé britannique lorsqu’elle était à la conquête de l’Afrique du Sud. Originaires du Congo, les Zoulous s’implantèrent en Afrique du Sud où ils régnaient en maitre. Ces combattants étaient menés, à l’apogée de leur puissance, par un véritable génie militaire appelé le Shaka Zoulou. On rapporte qu’il pouvait aligner jusqu’à cent mille hommes de troupe. Avec son ardeur guerrière, il devait s’imposer comme une force incontournable et indomptable. 
Il ne se fait pas de doute que Mandela est de la race des Zoulous. Il n’a jamais lâché prise même quand il a été laissé tomber par des partisans et même par sa femme. Quand, après 1966, Balthazar Johannes Vorster et Peter Botha poursuivent la politique d’apartheid, Nelson Mandela, qui est toujours en contact avec les militants de l’ANC, donne ses instructions et communique sa nouvelle stratégie pour des attaques en bonne et due forme. Ainsi, en 1976 de graves émeutes secouent SOWETO et vont se reproduire jusqu’en 1985-1986 quand les émeutes antiapartheid font de nombreuses victimes. Le gouvernement déclare alors l’État d’urgence et fait déchainer la violence de la répression. Ce qui est condamné par plusieurs pays du globe.  


Winnie Mandela
En 1988, l’Afrique du Sud conclut un accord avec l’Angola et Cuba qui entraîne un cessez-le-feu en Namibie. En 1989, Frédérick De Klerk succède à Peter Botha à la tête du pays. Il est plutôt un modéré. En 1990, il met en œuvre une politique d’ouverture vers la majorité noire : Il légalise les organisations antiapartheid, il libère enfin (après 27 ans de réclusion) Nelson Mandela, qui est accueilli comme un héros national.

Botha entame alors des négociations directes avec l’ANC et abolit la ségrégation raciale dans les lieux publics. Une victoire totale pour les combattants de la liberté et de l’égalité. En 1991, les trois dernières lois régissant l’apartheid sont abolies.
Nelson Mandela, devenu, à sa sortie de prison Vice-président de l’ANC, est élu Président de l’ANC (1991-1997). Il change de stratégie. Au terme des négociations difficiles engagées en 1990, une constitution intérimaire est adoptée en novembre 1993 sous l’impulsion conjointe de Frédérick De Klerk et de Nelson Mandela. La même année ils reçoivent, ex aequo, le prix Nobel de la paix, pour saluer leur courage et leur engagement en faveur de la paix… 

En 1994, la première élection multiraciale est organisée à l’issue de laquelle Nelson Mandela est élu Président de la République (1994-1999) et choisit De Klerk comme son vice-président. Un gouvernement d’Unité nationale est formé, ce qui a permis à l’Afrique du Sud de retrouver sa place dans  le concert des nations. Deux années après une nouvelle constitution est votée (1996). Alors, De Klerk et le parti National quittent le gouvernement… 


F. de Klerk
Le processus de démocratisation entamée avec De Klerk s’est approfondi avec le gouvernement de Mandela et continue encore son chemin en Afrique du Sud avec les gouvernements successifs…Si la vision de Toussaint Louverture était d’obtenir  la liberté des Noirs, Nelson Mandela, lui, sa vision  était d’abolir la ségrégation raciale et de conduire aussi son peuple à la liberté et à l’égalité. Deux hommes d’Afrique traversés par les mêmes sentiments et hantés par un même rêve, une même vision. Même s’ils ont empruntés des chemins différents : Toussaint, la diplomatie surtout – Mandela la lutte armée d’abord. Mais tous les deux connaissaient le maniement des armes. En demandant à De Klerk de rejoindre son gouvernement, Mandela s’est révélé aussi un fin stratège et un grand diplomate. Mandela s’est même converti plus tard en supporteur de l’équipe de rugby des blancs, le « Springbok » dont il portait le maillot le 24 juin 1995 lors de la finale de la Coupe du Monde avec la Nouvelle Zélande. Il voulait ainsi montrer aux noirs comme aux blancs que la réconciliation est obligatoire. C’était un coup de maitre, à la surprise générale, d’un dirigeant de consensus qui a su gagner le cœur de la minorité blanche tout en étant adulé par la masse noire. Donc, que ce soit l’arme de la dialectique, de la stratégie ou de la diplomatie, que ce soit, la dialectique des armes, ils étaient bien armés. Tous les deux, ils ont mené le même combat, avec les mêmes armes, pour atteindre le même but. Cependant si Toussaint a connu la prison, comme Mandela, il n’a pas eu sa chance d’en sortir vivant pour terminer son œuvre. Heureusement, Dessalines, Christophe, Cappoix et les autres étaient là pour le faire à sa place…

Aujourd’hui, l’Afrique du Sud est devenue une synthèse de mondes en partage. La nation devient un lien de rencontre pour l’intelligentsia, nous dit l’historien camerounais Achille Mbembe. « Et l’Afrique du Sud est comme un lieu ou s’invente un futur pour le continent, un futur « afropolitain ». Tout cela grâce à Nelson Mandela du haut de ses 95 ans, même si le pays souffre, comme Haïti, d’une panne de l’imagination.

Tout compte fait, Nelson Mandela  l’icône mondiale de la réconciliation raciale, le Madiba du clan royal des Thembus, de la tribu des Xhosas, et le Premier des Africains -, s’est révélé le Toussaint Louverture des temps modernes. Raison de plus pour avoir une pensée spéciale pour lui dans nos prières.

Article soumis par Le Novateur.

Une adaptation de Hervé Gilbert, pour Haiti Connexion Network. Cet article peut-être reproduit  mais crédit doit être donné en plein comme indiqué ici

Thursday, July 4, 2013

GOOD MORNING AMERICA !

Par: Jean L. Théagène  jeanlt212@yahoo.com
Le 4 Juillet 1776, il y a quelque 237 ans, une déclaration solennelle était adoptée par le Congrès Continental réuni à Philadelphie. Rédigée par Thomas Jefferson, cette déclaration proclamait l’indépendance des treize colonies vis-à-vis de l’Angleterre, au nom des «  droits naturels ». Ainsi naquit la Fédération américaine avec un destin politique commun liant entre eux les Etats de l’Amérique du Nord. Et ce fut la Guerre de sécession (1861-1865) qui, à propos de la suppression de l’esclavage des noirs aux Etats-Unis opposa les Etats esclavagistes du Sud érigés en confédération  à Richmond aux Etats abolitionnistes du Nord, dits fédéraux. L’Histoire rapporte que ceux-ci triomphèrent après une longue lutte qui fit plus de 600.000 morts.
Au terme de fortunes diverses, ce grand pays de 9.364.000 kilomètres carrés sans les territoires extérieurs et d’une population  de plus de 260 millions d’habitants, a fini par s’imposer comme la plus grande puissance du monde. La disparition du bloc de l’Est confronté à des problèmes primaires de survie accrut à travers le monde l’influence américaine déjà très forte. A présent, les Etats-Unis n’ont en face d’eux que les tentatives timides de la Communauté Economique Européenne et la démarche claudicante de pays du Tiers-Monde dans un non-alignement qui ne peut être que suicidaire s’il va à l’encontre des contraintes du nouveau concept désigné sous le vocable d’interdépendance. Désormais, les Américains ne peuvent être contrariés dans leur projet d’hégémonie, en dépit des problèmes internes : diminution annoncée des soins de santé et autres avantages sociaux, chômage, drogue, criminalité, délinquance, ils parviennent à se maintenir au plus haut niveau des succès politiques, technologiques et économiques.
Cependant, ceci ne va pas sans quelques inconvénients majeurs pour cette immense nation qui est devenue la cible de tous les terroristes du monde. En dehors des installations militaires et autres structures américaines de l’extérieur, ces derniers portent leurs coups au cœur même de l’Amérique surprotégée. Dès lors, le talon d’Achille des USA apparaît dans toute sa faiblesse. Grande autant par sa culture multiforme que par sa puissance de feu et ses performances économiques, l’Amérique accuse des déficiences étonnantes, incompatibles avec  sa prestation générale. C’est que le nationalisme qui couve sous certaines formes de militantisme ne s’accommode pas toujours de certaines dérives ou bavures imposées à la culture de la résignation ou de la coexistence pacifique. En effet, les Tiers-mondistes ont fini par découvrir les mensonges de la démocratie en les comparant aux vertus  de l’égalitarisme  international.
La super-grande puissance que sont les Etats-Unis n’en finira pas de faire parler de sa générosité. C’est son rôle et son destin. Que de nations, petites ou grandes, ne reçoivent l’aide au développement de ce pays ! Générosité proverbiale mais parfois mesquinerie et vénalité de certains dirigeants de cette grande nation dont la population est devenue une mosaïque mondiale. Aux lendemains de la victoire des Alliés sur Adolphe Hitler, les Etats-Unis se sont découvert une vocation de gendarmes de la Planète. Et de cette date à nos jours, on peut compter sur les doigts de la main les rares pays où ils n’ont pas eu, pour une raison ou une autre, à intervenir. Sans y être invités, ils prennent position dans les conflits internes des peuples de la Terre, tuant les plus récalcitrants, les plus belliqueux et méprisant les plus dociles, les plus facilement apprivoisables. Ils créent de ce fait une situation ambigüe où le choix s’avère difficile quand il s’agit de s’investir sentimentalement dans la trajectoire de son  destin. Comme pour parodier l’autre :
« Il m’a fait trop de bien pour en dire du mal
   Il m’a fait trop de mal pour en dire du bien »
Toutefois, le drame Américain est plus profond que les jeux de mots des psychodrames cornéliens. Pays riche et chanceux, labouré par la force multiethnique qu’il abrite et   qui extrait de son sol les plus grandes richesses dont un peuple peut rêver, les Etats-Unis restent une Nation, malgré la juxtaposition géographique de ses solitudes ethniques et en dépit des soubresauts du racisme dans le fonctionnement des membres de la société Américaine, à l’opposé des nations Africaines toujours en butte aux tracasseries du tribalisme, des pays hispanophones ou lusophones qui tiennent en laisse leurs minorités ethniques, les USA ont su créer chez leurs minorités visibles les conditions de cette émotion supra-sensorielle qui les rend solidaires et cimente leurs élans quand il s’agit pour tous de défendre les idéaux de la Patrie. Ce sont là des arguments irréfragables auxquels on ne peut rien opposer.
Quoiqu’on puisse penser des USA, une réalité demeure : c’est le pays des contradictions. Et ce sont justement ces contradictions qui accélèrent la croissance de l’ensemble en permettant tant soit peu à chaque solitude de développer ses aptitudes de façon parallèle  et verticale. On aura beau dire : les Michael Jackson, les Tyson, les Oprah, les Jordan, les Magic Johnson, et j’en passe, et des meilleurs, ne sauraient atteindre les sommets de leur art et de leurs talents dans un milieu autre que les USA. On comprend dès lors qu’entre autres ethnies, l’importante minorité noire se batte extérieurement avec autant d’enthousiasme pour un pays où les blancs la traitent avec tant de morgue, de hauteur et de racisme. C’est là un paramètre difficilement compréhensible que le rêve du Dr King sacrifié sur l’autel du racisme aura fini peut-être par estomper. « Chaque Nation porte en elle-même les germes de sa puissance et de sa dégénérescence ».Ce mot de Montesquieu tend de plus en plus à s’éloigner des rives du Potomac. Au contraire, l’administration américaine enregistre des victoires à droite comme à gauche. Le bloc Soviétique  s’est désagrégé au profit du G7. Et, n’étaient la résistance de Cuba et les réticences de la Chine Populaire, la victoire américaine serait totale.
Malheureusement, tant qu’il y aura, des personnages à exacerber les instincts de domination des grandes puissances, à apprécier leur beurre sur le dos des petites nations, il y aura toujours des désespérés, des kamikazes Moyens-Orientaux pour rappeler aux puissants qu’ils ne peuvent pas se permettre de juger les conflits qui interviennent dans quelques coins de la Planète à la seule aune de leurs intérêts et de leurs propensions anthropo-sentimentales. Dès lors, il n’est pas question de mettre bas les armes devant les promoteurs de la violence. Mais il n’est pas question non plus de substituer au terrorisme individuel ou groupusculaire un terrorisme systématique d’Etat. Et c’est là une stratégie boiteuse à laquelle les grandes démocraties devraient se garder de souscrire pour ne pas réveiller la bête qui sommeille dans chaque être humain.
En ce 4 Juillet 2013, notre vœu le plus cher est que cet immense pays, berceau d’une des plus généreuses constitutions que l’homme se fût donnée, réservoir de compétences et surtout point de chute de l’immigration mondiale continue à jouer son véritable rôle dans le leadership planétaire. Qu’il ne se laisse pas prendre dans le jeu scabreux des leaders sans dimension prêts à sacrifier une position de prépondérance collective à quelques mièvres prestations individuelles. Si l’histoire au quotidien ovationne les électoralistes, l’histoire intemporelle rabaisse toujours la faune politique sans éclat à des proportions d’insignifiance. Ce qui manque à ce pays pour planer définitivement sur ces sommets non atteints, c’est l’humanisation pure et simple d’attitudes mêmes dictées par l’intérêt. « Omnia vincit amor » ! L’amour triomphe de tout : de l’arrogance, de l’inhumanité, de la mesquinerie, de la vénalité.
Good Morning America !...La voix des Petits s’élève aujourd’hui pour te dire que désormais ton succès est lié à ton maintien sur la voie lumineuse  de la solidarité dans la paix et à la remontée fulgurante de l’humanisme de tes fondateurs et de leurs succès.
                                                       Miami, le 3 Juillet 2013
                                                        Dr Jean L. Théagène

Friday, June 21, 2013

SOS d'Ottawa pour l'hôpital Saint-Anto​ine


Salut les copains,
par:Eddy Cavé eddycave@hotmail.com
Donnant suite à une demande de Conceptia Pamphile qui, de concert avec la directrice médicale Lise-Marie Déjean, dont elle est la directrice adjointe,  veut célébrer avec éclat les 90 ans de l'Hôpital Saint-Antoine le 6 juillet prochain, j'ai commencé à rédiger un court texte qui doit paraître à cette date. Je leur ai toutefois proposé le projet de plus grande envergure d'un vrai livre qui pourrait avoir un titre du genre : L'hôpital de Jérémie, son histoire, ses visages, ses problèmes.


Je leur ai suggéré de désigner Année de l'hôpital de Jérémie la période de 12 mois commençant le 6 juillet 2013 et d'organiser pendant toute l'année des activités de collecte de fonds, de sensibilisation de l'opinion sur les questions de santé, de promotion d'un mode de vie sain, de mobilisation des ressources humaines et financières susceptibles de faire de cet hôpital un bien propre des Grand'Anselais. Nous ne pouvons pas laisser l'hôpital où nous sommes nés ou qui nous a vus naître à la charge de l'État qui, de toute façon, n'en a cure. C'est dans cet esprit que j'ai entrepris ces derniers jours l'initiative de constituer un noyau dur à partir duquel des Grand'Anselais qui ont fait la preuve de leur attachement à leur coin de pays pourront  contribuer au tournant que notre hôpital est en train de prendre avec sa nouvelle administration.

Pour l'instant, je vois ce livre comme un collectif dont je dirigerais la publication. Il comporterait un premier  texte rédigé par moi-même;  la contribution des divers auteurs disposés à participer au projet; une section de photographies illustrant l’histoire de l'institution; un chapitre de courts témoignages et anecdotiques d'anciens patients, membres du personnel ou de tiers ayant quelque chose d'intéressant ou d'utile à dire sur le sujet.

Étant donné qu'il n'y a aucun budget prévu à cette fin, le projet devra s'autofinancer. J'envisage pour cela une stratégie en quatre volets :
i)  la recherche de commanditaires qui recevront en contrepartie un encart publicitaire (carte d'affaires, demi-page, page complète ou une partie de la couverture arrière selon le montant versé). Naturellement, on ne mettra pas deux concurrents en présence et nous ne ferons la publicité d'aucun produit réputé nocif pour la santé (bière, rhum, cigarette, etc.)

ii) la recherche de partenaires (organismes privés, publics, internationaux; une banque, une compagnie de transport, de transfert de fonds, de téléphone, etc.);

iii) les sollicitations individuelles (il y aura une liste des donateurs ayant versé un minimum de 50 $ ou de 100 $ par exemple).

iv) des souscriptions avant-publication pour des exemplaires de luxe, qui seront numérotés.

L'idée est d'avoir tout de suite les fonds nécessaires pour commencer à engager et à mettre en branle les sous-traitants (concepteurs, graphistes, infographes, imprimeurs).

J'attends une procuration en bonne et due forme des dirigeants de l'Hôpital pour me mettre au travail. Dans l'intervalle,  je lance cette bouteille à la mer en sollicitant de vous des textes, des images et/ou la promesse d'une contribution financière.

Je tiens  précise que la présente note est un simple départ et qu'elle se veut très inclusive. Sauf qu'il faut commencer quelque part. Je souhaite créer en cours de rote une impulsion telle que tout le monde voudra sauter dans le train en marche et qu'arrivés à la destination finale, il ne restera plus un seul siège vide.

Merci de communiquer ce message aux éventuels collaborateurs et supporteurs que je n'ai pas encore dans mon carnet d'adresses. Je pense notamment à  mes amis Jean-Robert Charlot, Jean-Claude Tabuteau, Frantz Bazile, André Louis, Jean-Claude Bourdeau, Serge Bontemps, Jean-Claude Jacob, Yolaine Azor, Marie-Claude Saint-Jean, Dougé Barthelmy et aux autres membres de l'Association des médecins haïtiens de l’étranger qui, j'en suis certain, apporteront une participation intégrale au projet.

À bientôt donc,

Eddy

 


Monday, April 8, 2013

HAITI CONNEXION CULTURE: Les Haïtiens et Le Salon du livre de Montréal

HAITI CONNEXION CULTURE: Les Haïtiens et Le Salon du livre de Montréal:
Dany Laferrière , l’auteur des 21 ouvrages, a ébloui  les téléspectateurs  par des citations, tirées de chaque livre mentionné, accompagnées de commentaires sur leur auteur  lors d’une émission de télé: «. C’est la minute du Quiz : «On lit quoi avec Dany» :
Doté d’une mémoire phénoménale, d’une simplicité désarmante, il a sa façon à lui d’expliquer la subtilité du rien, de l’invisible qui échappe au commun des mortels. A chaque fois qu’il ouvre la bouche, il surprend par des réponses étonnantes et intelligentes qui dépassent l’entendement.

Un reportage de Max Dorismond ,vous ne serez pas déçu.
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Tuesday, March 26, 2013

Président Obama rencontre la reine de Saba en Israël...


Président Obama rencontre la reine de Saba en Israël...
Yityish Aynaw, première Noire à être
 élue Miss de beauté de l'Etat Juif .
Une invité très spéciale s'est distinguée parmi les 120 invités au cocktail offert le jeudi soir par le président israélien Shimon Peres pour le président américain Barack Obama, à Jérusalem. Avec ses 1,82 m de hauteur, Miss Israël 2013, Aynaw Yityish, ou tout simplement Titi, a reçu des éloges particuliers de Obama, qui a insisté pour qu'on l'invite à la fête. Titi est la première Noire à être élue Reine au concours de Miss de beauté de l'Etat juif en 63 ans de concours.

Elle a été introduite à Obama par le président Shimon Peres:
- C'est notre reine (beauté). La tradition juive parle d'une reine qui venait d'Ethiopie et qui est notre reine de Saba moderne - a dit le président israélien.

- Tu es vraiment belle - a déclaré M. Obama. - Michelle est de haute taille aussi a plaisanté Obama en se référant à la première dame Michelle Obama, qui est également très haute.

Titi, 22 ans, est née à Aldeira, une région pauvre d'Ethiopie et a immigré à 12 ans en Israël. Son histoire de la lutte - contre la pauvreté et les préjugés concorde en résonance avec le représentant de la Maison Blanche. Elle répète, dans diverses interviews, qu'elle a été inspirée par la trajectoire du président Obama.

- J'ai été très inspirée par celui-ci et nous avons beaucoup en commun. J'ai aussi été élevé par mes grands-parents et j'ai toujours eu à me battre, malgré les difficultés et les obstacles contre l'adversité , par exemple, contre d'autres belles jeunes filles lors du concours à la chaîne de télévision en Israël. J’avais 10 ans, j'étais une jeune fille qui marchait encore pieds nus en Ethiopie. Je n'ai jamais rêvé , comme aujourd'hui de connaître l'homme le plus puissant du monde.
 
Voir la photo ci-jointe pour découvrir la beauté héllénique. Je comprends le roi Salomon, dans son choix. Il est de ces beautés qu'on rencontre seulement une fois par siècle. La Reine de Sabba s'est ressucitée. Même Obama est tombé dans les panneaux.
 
 

Saturday, March 23, 2013

Alexandre Dumas – Jérémie - Sous le soleil de la Floride

Alexandre Dumas – Jérémie - Sous le soleil de la Floride
par :Max Dorismond mx20005@yahoo.ca
Cette trilogie de titres suffisait à enflammer les cœurs et les esprits de cette jeunesse haïtienne nostalgique sous le chaud soleil du printemps de Palm Coast en Floride. Rien ne manquait, à part quelques cocotiers et des mangues juteuses d'Haïti. Le soleil ne se faisait pas prier, la chaleur excite. Les yachts et les voiliers démâtés dans la rade écoulaient paresseusement le temps aux caprices de l'onde. L'alcool coulait à flot, le rhum barbancourt avait droit de cité. Les filles étaient belles à croquer sous leur jupe moulante à damner un saint. Leur déhanchement s'harmonisait avec la lenteur des vaguelettes qui viennent mourir sur la plage non loin de la maison hôte en ce jour de grâce. Les garçons étaient aux anges et jouaient au paon de la bassecour, exposaient leur biceps et faisaient rugir les cylindrées de leurs voitures sports rutilantes, derniers modèles. Il y avait de la passion dans l'air.
Cliquez sur une photo pour l'aggrandir et presser la flêche retour pour retourner dans le texte.
 
 

C'était ça, l'ambiance Des Amis de la place Dumas de Jérémie  , concoctée par les nostalgiques  Garry Florestal et Alou Appolon  . Pour égayer ce moment de rêve, ils ont fait appelle à une coqueluche jérémienne, leur chanteur fétiche Parnel Clédanor, mieux connu sous le pseudonyme de Malou. Ils l'ont fait venir de New-York pour la circonstance. De sa voix sirupeuse, rappelant celle d'Elvis Presley ou de Frank Sinatra, Malou, en duo avec un karaoké ou quelques rares guitaristes de passage, a entraîné les invités vers des sommets insoupçonnés. Son talent leur a permis de s'évader dans des excursions exotiques où la mélancolie a été détrônée, la tristesse désarçonnée. Dans les quatre langues, français, anglais, espagnole et créole, Malou enclenchaient tubes après tubes autour de la piscine des Appolon.



Le sentiment privilégié de se sentir à bord de son propre yacht ... Max Dorismond naviguait à proximité des côtes


   

Malou est un chansonnier surdoué. Les structures musicales de ses poèmes sont d'une inventivité efficace chargée de rythme et de tendresse. On écoute ses premières chansons les yeux embués et les secondes, un peu éberlué, la tête dans les nuages, à la recherche d'un premier amour perdu, d'un premier rêve laissé sur le contrefort du Versailles Night-club, là-bas à Jérémie. A l'entendre dans la chanson éponyme, «A Versailles ce soir», on ne cesse de retourner à ce rendez-vous manqué d'un amour imaginaire pour un premier slow. Des voisins américains de la zone contigüe, attirés par la voix suave de ce troubadour exotique, s'approchèrent des clôtures. On leur servit une rasade de rhum en plus de quelques croustillants griots entre deux bananes pesées.
  

Ce fut l'apothéose….Sapoti bon nan bouch blan. Les convives étaient à leur aise. Les éclats de rires fusaient en cascade. En fermant les yeux, on se croirait vraiment sur la Place Dumas. Il n'en fallait pas plus pour drainer tous les Jérémiens de partout des États-Unis et du Canada durant les trois jours qu'a duré cette agape. Ce fut l'occasion de rencontres de plusieurs amis de la diaspora éparpillés aux quatre coins de l'Amérique du nord. Les souvenirs de quartiers, d'école, de football, des tours de la Place étaient énumérés et ressassés par ceux que le temps et l'espace avaient séparés. Toutes les femmes étaient belles. Certaines d'entre-elles avaient bien traversé le temps. Sous un maquillage savant elles respirent le bonheur de leur jeunesse évaporée dans la brume floridienne. Pour une partie des hommes, les moins jeunes, le voyage a été effectué à l'envers du rêve : Quelques cheveux blancs épars et en bataille, la tête dénudée comme le dos d'une guitare, le ventre rond ou gondolé nous offrent en projection le calendrier de leur parcours dans le temps. Un peu mal à l'aise dans ce bain de jouvence, ils ont perdu de leur superbe. Faut comprendre qu'à vingt ans le jeune homme se découvre et pavoise; après quarante ans il se recouvre, se voile et se dérobe.

Le menu du terroir était à l'honneur : Acra croustillant, lame véritable craquante, piskette, comparett, pain patate, poisson frit, griot, cassave…. Tous les parfums culinaires d'Haïti y prêtaient leur essence pour le plaisir des sens.


Gérard Phillipe (à droite) vient de nous quitter (Paix à son âme)
Cliquez sur la photo pour l'agrandir

Sous la houlette de l'animateur Georges Laforêt, les convives avaient retrouvé le style bon enfant des kermesses Jérémiennes. Des jeux de société y étaient admis, dominos, cartes…blagues, etc. Plusieurs rivalisaient d'adresse sous les yeux coquins des filles qui se déhanchaient autour de la piscine intérieure. Herve Gilbert de Haiti Connexion Network était de la partie pour croquer sur le vif cet épisode du printemps floridien très prometteur qui risque d'être réitéré l'année prochaine à la demande des convives. Les vidéos et les diapos sont disponibles en guise de souvenirs de ce moment de répit volé au flanc du temps.