Monday, November 30, 2015

Propositions de l’Eglise catholique pour sauver le processus électoral en Haïti

Note de la Conférence épiscopale d'Haïti

1. Nous, Évêques Catholiques de l'Église d'Haïti, réunis en notre 120ème Assemblée Plénière Ordinaire à Lilavois, Croix-­des-­Bouquets, faisons part de notre solidarité et de notre profonde communion avec le peuple de notre pays, en ce moment critiqué et décisif de notre histoire.

2. Cette solidarité et cette communion nous poussent à nous prononcer sur les déchirements et les incidents provoqués par les résultats des élections du 25 Octobre dernier.

3. Ces élections, tant attendues, organisées partiellement, devaient pouvoir aider à résoudre la crise actuelle. Cependant, notre COMMISSION ÉPISCOPALE « JUSTICE ET PAIX », qui eut à déployer 1236 observateurs dans les dix départements du pays, a constaté, de concert avec d'autres organes d'observation, que des irrégularités criantes et des fraudes de diverses provenances ont entaché les opérations électorales en plusieurs endroits. 

4. C'est une déviance récurrente qui est devenue presque concomitante aux élections de chez nous, affectant à la fois les électeurs, le personnel des centres et des bureaux de vote, les observateurs, les mandataires, les juges électoraux, voire les cadres étrangers. Elle est inacceptable chaque fois qu'elle refait surface. Aujourd'hui plus que jamais nous la réprouvons avec la plus grande rigueur.

5. Que faire pour sauver le processus électoral et sauvegarder le bien suprême de la Nation dans les circonstances actuelles? Voici ce que nous, Évêques Catholiques de l'Église d'Haïti, proposons : 

a)­ Que le CONSEIL ÉLECTORAL PROVISOIRE (CEP) fasse la vérité sur ce qui s'est réellement passé et qui a discrédité les résultats ; 

b)­ Qu'il y ait plus de transparence dans la machine électorale en général, et plus spécialement au niveau du centre de tabulation . 

c)­ Que le CEP applique la loi électorale de manière impartiale, afin de crédibiliser le processus; 

d)­ Que des balises sures soient posées pour éviter que les mêmes erreurs ne se reproduisent ; 

e)­Que le GOUVERNEMENT garde la neutralité qui lui revient et dont dépendent sa responsabilité vis-à-vis de la Nation, son honneur dans le présent et l'avenir; 

f)­ Que la POLICE NATIONALE D'HAITI (PNH) s'en tienne à son caractère apolitique et agisse conformément aux principes éthiques et citoyens qui lui ont été inculqués; 

g)­ Que les Candidats en lice et les Chefs de partis politiques soient capables de dépassement, de sursaut national et de grandeur d'âme pouvant les conduire à un savoir-faire fédératif et à une vision coopérative; 

h)­ Que les élus, avant d'entrer officiellement en fonction , puissent se retrouver autour d'une même table pour établir, d'un commun accord , un pacte de gouvernabilité avec des facilitateurs hautement qualifiés. 

6. Concitoyennes, concitoyens, notre Histoire, comme nous le savons, est parsemée d'événements troublants et déviants, mais c'est notre Histoire. Sachons en tirer, chaque fois, et surtout aujourd'hui, des retombées qui puissent nous orienter vers un avenir meilleur. 

7. Que le Seigneur de l'histoire guide notre Peuple sur le chemin de la Paix!

Sunday, November 29, 2015

Le G8 renouvelle sa volonté de tout entreprendre, dans le cadre de la loi, pour faire respecter la volonté populaire.

Port-au-Prince, le 29 novembre 2015
Nous, signataires de la présente, candidats à la Présidence engagés dans le processus électoral devant conduire à l’installation du nouveau Président élu le 7 février 2016, communément appelés Groupe des 8 (G8) :

Constatons que le Conseil Electoral Provisoire (CEP) de Pierre-Louis OPONT affiche sa détermination d’agir dans l’opacité la plus totale et fait preuve d’une soumission légendaire vis-à-vis de l’exécutif et de l’international en publiant de soi-disant résultats définitifs des élections du 25 octobre 2015 sans tenir compte de la demande du G8 de mettre en place une commission d’enquête indépendante chargée d’épurer le processus électoral, de restituer la sincérité du scrutin et d’exclure les fraudeurs du processus.

Le G8 juge inacceptable que le CEP publie ces résultats après avoir reconnu l’existence de fraudes massives dans le processus sans chercher à déterminer, d’une part, l’ampleur des fraudes et, d’autre part, identifier les fraudeurs et leur appliquer les sanctions prévues par le décret électoral. Il est inadmissible, révoltant voire répugnant que le CEP manipule une décision du BCEN en tentant de faire passer maladroitement tous les candidats impliqués dans le processus et ceux dont les noms figurent uniquement sur les bulletins de vote pour des fraudeurs en leur enlevant des votes et en publiant des résultats pour tous les candidats avant et après le BCEN. Peut-on logiquement considérer comme des fraudeurs ceux qui ont abandonné la course ? Cela est contraire au décret électoral qui prévoit d’enlever des votes uniquement aux fraudeurs dans l’analyse d’un procès-verbal. En agissant ainsi, le CEP se montre partisan et défend le candidat du pouvoir dénoncé comme le principal bénéficiaire des cas de fraudes. Dès lors, les membres du CEP cessent d’être des juges et se présentent comme des avocats du candidat du pouvoir.

Le G8 est convaincu que des élections honnêtes, libres, transparentes et démocratiques ne sauraient être tenues sous la présidence de Joseph Michel Martelly, sans des changements au sein du CEP, sans un changement de commandement au niveau de certaines directions départementales et de certaines unités de la PNH, sans la fin des représailles et de la répression policière contre des manifestants pacifiques.

Le G8 réprouve l’utilisation de cagoules par des policiers chargés de garantir la sécurité. L’instrumentalisation des forces de Police à des fins politiques ou comme escadrons de la mort est dangereuse et contraire au bon fonctionnement d’une société démocratique.

Le G8 prend acte de la volonté du CEP scélérat et du pouvoir Tèt-Kale de conduire le pays vers le chaos et de ne laisser que très peu de chance aux démocrates que de lutter pour la mise en place d’un pouvoir de transition chargé de :

- réformer l’Etat ;

- réaliser la conférence nationale ;

- faire adopter une nouvelle constitution ;

- organiser des élections générales crédibles et propres dans un délai ne dépassant pas vingt-quatre mois.

Le G8 supporte les revendications populaires et n’entend pas décevoir les attentes de la population.

Le G8, conscient du risque élevé d’infiltration au niveau des manifestations, demande à la population de continuer à exercer ses droits de manifester pacifiquement pour faire respecter sa volonté et l’invite à ne pas céder au chantage, à l’intimidation et à la manipulation.

Uni et Solidaire, le G8 renouvelle sa volonté de tout entreprendre, dans le cadre de la loi, pour faire respecter la volonté populaire.

Suivent les signatures :

Sauveur Pierre ETIENNE

Jean-Charles MOISE

Jude CELESTIN

Jean-Henry CEANT

Steven I. BENOIT

Eric JEAN-BAPTISTE

Mario ANDRESOL

Samuel MADISTIN

Friday, November 27, 2015

JOVENEL MOÏSE, DE LA BANANE À LA MACHETTE…

Par Hérold Jean-François
Jovenel Moïse, le candidat du pouvoir est déjà prêt à s’installer au pouvoir à n’importe quelle condition et serait déjà disposé à faire couler le sang du peuple dans une logique de confrontation. Dans une déclaration scandaleuse et toute aussi prétentieuse faite cette fin de semaine lors d’une tournée à New York, monsieur Moïse, évoquant son score après la publication par le CEP des résultats contestés du premier tour des présidentielles, se voit déjà au palais national si les autres candidats désistent pour le deuxième tour.

Une telle vision des choses relève tout simplement de l’illusion arrogante de l’équipe au pouvoir de vouloir imposer au pays un Président contesté qui est loin d’être l’expression de la légitimité populaire. L’actuel processus de vérification des procès-verbaux des présidentielles du 25 octobre dernier conforte les inquiétudes de l’opinion publique quant à la qualité frauduleuse des élections et viennent confirmer les rapports d’observation de plusieurs organismes locaux crédibles qui avaient dénoncé une fraude massive au profit du candidat officiel.

Jovenel Moïse affirme haut et fort que les « machettes des paysans sont bien aiguisés » évoquant la perspective de la foule qui voudrait déchouquer ses bananeraies. A date, il n’y a pas eu que l’on sache, des menaces du genre.  Jovenel Moïse en faisant de telles déclarations qui, facteur aggravant a provoqué les rires de son audience, semble déjà disposé à ce que du sang coule pour paver la voie qui le conduirait au palais national. Ces propos doivent faire l’objet de la condamnation et du rejet catégorique des démocrates haïtiens. Ces projections d’affrontements violents qui traduisent l’état d’esprit du clan au pouvoir disqualifient celui qui les a prononcés et révèle en même temps au pays la nature d’un prétendant dirigeant, incapable d’abnégation et d’attitude appelant à l’apaisement et à la concorde nationale, en toute circonstance.

Vouloir le pouvoir à tout prix, sans qualité ni référence est le fait de gens sans scrupules porteurs de projets personnels inavouables. Projeter la perspective de massacre et d’affrontements entre paysans et foule en colère à la défense de son vote, induit un niveau d’irresponsabilité qui doit faire craindre le pire au pays pour son avenir avec des prétendants à la direction des affaires de l’État qui n’entendent reculer devant aucun obstacle pour concrétiser le viol des confiances.

La fraude électorale comme méthode pour arriver au pouvoir est un crime contre l’humanité parce qu’il s’agit bien d’un déni de la libre expression du souverain dans le choix de ses dirigeants.

Par ailleurs nous voyons mal comment le CEP pourrait proclamer Jovenel Moïse Président de la République, suite au désistement des autres candidats. Ce cas de figure n’est pas prévu dans le décret électoral du 2 mars 2015. Et dans le cas de la demande d’application d’une avance de 25% des voix comme prévu par l’article 38 du Décret électoral, il n’est pas applicable dans le cas de figure, le CEP avait pris le soin d’établir la procédure de décompte avant la tenue des élections. L’antécédent appliqué à deux Sénateurs élus au premier tour relève d’une erreur de méthode de calcul du Conseil Électoral. On ne saurait établir une jurisprudence sur une erreur que d’aucuns considèrent en plus comme suspecte…

L’article 37 du Décret Électoral dispose ; «  Le Président de la République est élu au suffrage universel direct à la majorité absolue des votes valides (50%+ 1)…

A partir de quelle acrobatie, sans la tenue d’un deuxième tour et l’épuisement total des situations de remplacement des candidats désistés prévues à l’article 43.1 du Décret électoral, pourrait-on obtenir d’installer Jovenel Moïse à la Présidence pour un mandat constitutionnel valide ? Ceux qui rêvent de pouvoir le faire, sont en dehors de la réalité d’Haïti où, traditionnellement, même les Chefs d’État légitimes, dans la tête des comploteurs, tombent avant de s’installer sur le fauteuil présidentiel. Or au regard des actuelles agitations dans les rues du pays pour réclamer le respect du vote et la transparence des résultats, il est peu probable qu’aucune autorité, fût-elle irresponsable, en état d’ébriété ou sous effet d’hallucinogènes puisse s’aventurer à penser réaliste une passation de pouvoir entre Michel Martelly et Jovenel Moïse sans le prérequis électoral en bonne et due forme. 

Avec la Constitution du 29 mars 1987, on est sorti du régime dictatorial où le Chef de l’État pouvait désigner son successeur et lui transmettre le pouvoir selon le modèle duvaliérien. Les élections sont une exigence pour devenir Président et jusqu’à date tous les processus électoraux viciés et tarés ont conduit le pays dans des aventures dont nous connaissons tous les aboutissants. 17 janvier 1988, LESLIE F. Manigat, 26 novembre 2000, deuxième mandat d’Aristide sur fond de crise des législatives contestées du 21 mai 2000, 7 février 2006, deuxième mandat de René Préval, 28 novembre 2010 et 20 mars 2011, élection de Michel Martelly suite à des incidents violents qui ont valu au pays l’incendie de maintes installations publiques aux Cayes en particulier, et ailleurs.

Les tenants du pouvoir qui critiquent les manifestations de l’opposition aujourd’hui, ont la mémoire on ne peut plus courte ! Les violences dans les manifestations que tout le monde doit condamner sont en général en réaction à des provocations comme on l’a observé à l’entrée de Pétion-Ville au Morne Lazarre  et à Delmas 95 la semaine dernière.

Nous avons là 28 années d’agitation pour illustrer la situation de crises multiples qui ont enveloppé notre pays suite à des processus électoraux fourbes, confus et qui ont provoqué l’indignation de la nation sur fond de mainmise et d’immixtion de forces étrangères pour imposer à Haïti des solutions les unes plus scabreuses que les autres.

La cause de tout cela, nous avons envie de dire «  les causes de nos malheurs » pour parodier Edmond Paul en 1882, c’est l’absence de femmes et d’hommes de caractère, de citoyennes et de citoyens au courage à toute épreuve à l’intérieur de nos institutions. Ce n’est pas souvent que les femmes et les hommes qui transitent dans nos institutions se sont élevés à la dimension des attentes pour prendre envers et contre tout, les décisions qui s’imposent comme elles sont d’ailleurs consacrées par les lois et dispositions légales. Aujourd’hui, le CEP est l’objet de toutes les attentions. Les regards du pays sont braqués sur les neuf membres du CEP qui avaient reçu une délégation de confiance des institutions qui les avaient désignés. Après les erreurs, les errements et les flottements depuis les législatives du 9 août 2015, les Conseillères et les Conseillers Électoraux, malgré l’évidence des fraudes vont-ils rester indifférents et impassibles et valider les premiers résultats publiés, à l’état ? Auront-elles, auront-ils le courage d’appliquer les prévisions du Décret Électoral contre les fraudeurs et les bénéficiaires des fraudes ?

L’avenir d’Haïti dépend de celles et ceux à qui la nation avait confié la mission d’organiser les élections. Selon l’article 1er du Décret Électoral : « Le Conseil électoral provisoire est une institution indépendante et impartiale, chargée de l’organisation et du contrôle des élections sur toute l’étendue du territoire de la République. Il jouit de l’autonomie administrative et financière. » Le CEP fonctionne en violation de ce premier article du Décret électoral. Il ne jouit pas effectivement de l’autonomie financière. Et ceci n’est pas juste qu’un détail…

Va-t-on dans les prochains jours, car le deuxième tour est prévu pour le 27 décembre 2015, être informés d’une décision courageuse du CEP au regard des présomptions et des fraudes documentées pour sauvegarder le reste du processus ? Car aujourd’hui, ni vous ni nous, mettrons presque la main au feu, qu’il n’y aura probablement pas de deuxième tour, en tout cas, à la date prévue, si l’imbroglio électoral n’est pas éclairci, dépouillé de la fraude pour se rapprocher plus ou moins de la vérité des urnes…

Les prétentions de Jovenel Moïse que le Président Michel Martelly trimbale de manière encombrante dans les rencontres officielles comme s’il s’agissait du Président-élu et que de richissimes hommes d’affaires rompus aux circuits du pouvoir traditionnel haïtien auraient déjà pris en charge à bien des aspects, en anticipant des investissements sous forme de cadeaux somptueux, les prétentions du candidat Jovenel Moïse, disions-nous, devront fondre comme beurre au soleil si, cette fois-ci, au CEP, un sursaut de dépassement de soi est chose concevable. Du contraire, c’est dans le chaos du désordre, dans l’anarchie des rues, à la mode de chez nous que se règlera le contentieux électoral.
Nous avons toujours pris position contre le déchouquage, mais ceux qui l’évoquent en brandissant les machettes bien  aiguisés des paysans et de leurs partisans sont les seuls responsables de leurs propos irresponsables. Cet appel au sang n’augure rien de bon pour la République…

L’histoire récente  est là qui nous renseigne que ni la force de trois cent cinquante mille miliciens armés du régime des Duvalier, ni la popularité avérée et la fougue des partisans armés du régime Lavalas n’ont pas su sauver les régimes honnis, ni empêcher l’explosion de la colère populaire contre leur tenants. L’histoire d’Haïti peut être autre chose qu’une explosion récurrente de la violence après un viol collectif des consciences. Mais quand les institutions sont défaillantes, malheureusement, la souveraineté retourne dans la rue et nous en connaissons tous, tout aussi malheureusement, ses modes .d’expression.

Par:Herold Jean-François

Saturday, November 21, 2015

Adios, Martelly : La corruption têt kalé doit emporter le PHTK et Jovenel Moïse avec elle.

Nous savons déjà que le pouvoir corrompe. En Haïti, la corruption n’est point un évènement, mais plutôt un mode de vie qui s’est établi dans la réalité de la vie quotidienne. Si bien que celui qui s’en abstient est considéré démodé, naïf, immature, ou en retard de phase. Cependant, quand on parle de la corruption du régime “têt kalé,” nous parlons de territoires jamais franchis jusqu’ici par aucun gouvernement précèdent. La corruption de ce régime transcende la finance. C’est un régime apatride qui a consenti les côtes du pays aux étrangers. C’est un régime qui a rendu la drogue aussi populaire que la farine dans le pays. C’est un régime qui a vendu des postes ministériels aux enchères. C’est un régime dont la moralité n’est point supérieure à celle des trafiqueurs d’enfants.
Aujourd’hui, nous voyons des sous hommes, nous voyons un inconnu de la pure espèce, nous voyons un voyou de la trempe de “Ti Simone,” un énergumène de classe mondiale, espérer pouvoir s’imposer à la nation à travers des élections dont les résultats étaient connus d’avance. Nous voyons un homme sans éducation qui veut enseigner le pays sur la manière de consolider la démocratie. Nous voyons une créature s’autoproclamer président élu quand la nation entière ignore son identité au-delà de “nèg bannann nan.”
Le problème qui se pose est qu’entre les aspirations démesurées et incontrôlées du régime “têt kalé” et le devenir de la nation se trouve une opposition jusque-là unie ayant à sa tête celui qui aurait dû être le président à la place de Martelly si ce n’était pour les pressions internationales exercées en faveur du crâne rasé. Même alors, les fraudes électorales ont été si flagrantes que le “parrain” a cru devoir récidiver. Cette fois, il y a un leader qui en a marre. Cette fois, Jude Célestin se tient débout et ne lâche pas prise.
Au plus haut point de la corruption, nous voyons un régime qui s’est acheté la grande majorité des tickets d’un match de football entre Haïti et la Jamaïque afin de corrompre la jeunesse. Nous voyons un régime qui a payé pour les cartes des mandataires des bureaux de vote afin que ses agents puissent voter autant que possible dans tous les bureaux. Nous voyons un régime qui s’engage dans des dérives si profondes que même l’international ne pourra prétendre pouvoir le sauver. Nous voyons un régime si pervers que ses déviances ne peuvent être mentionnées sans offenser les gens de bien. Nous voyons un président qui s’est laissé aller dans la dilapidation des biens publics et qui a encouragé son entourage à faire de même si bien que ses enfants ont eu l’audace de croire pouvoir le faire à Miami. Comment expliquer que des gens (la famille présidentielle) qui n’ont point travaillé un jour dans leur vie puissent être considérés si riches que leur fortune ne peut même pas être estimée par les agences internationales?
La mobilisation anti-têt kalé doit continuer et nous encourageons les leaders de ce pays à continuer à promouvoir une solution en dehors de Martelly et ses sbires. Nous encourageons les manifestants à continuer à protester dans la paix et respect, mais surtout dans la résilience. Il ne faut jamais oublier que ces gens ne veulent pas être investigués en regard des détournements et des lapidations des fonds publiques. La corruption têt kalé doit emporter le PHTK et Jovenel Moïse avec elle.
Source :Haiti Express News / Henry Beaucejour

Friday, November 20, 2015

Jovenel Moise en 4e position selon les résultats d’une étude internationale

Dans un article publié par «Associated Press», l’auteur Ben Fox a analysé un sondage réalisé par un groupe de recherche indépendant.

L’étude fait état d’une grande méfiance du public haïtien par rapport aux résultats électoraux au premier tour des élections présidentielles en Haïti.  Ce constat est, selon l’auteur, de nature à alimenter les protestations lancées par les partis de l’opposition pour un nouveau dépouillement des résultats contestés.

Des équipes de chercheurs de l'Institut Igarape, basé au Brésil, ont mené des sondages de sortie des urnes le jour des élections le 25 octobre 2015. Cette institution a ensuite fait le suivi avec les mêmes électeurs après la publication des résultats préliminaires, le 5 novembre. «L’Institut Igarape a constaté que la confiance du public dans le processus avait chuté entre les deux dates», lit-on dans cet article publié sur le site http://bigstory.ap.org/

Dans le sondage de sortie des urnes, 82 pour cent des électeurs étaient d'accord avec l’affirmation : «Pour autant que je peux voir, cette élection est juste, il n'y a pas de fraude».  Mais dans le suivi, la conclusion était presque à l'opposé car près de 90 % des électeurs étaient en désaccord avec le même énoncé.

« Le sondage affiche également un résultat curieux. Lorsqu'on a demandé aux électeurs qui ont-ils choisi  parmi les 54 noms sur le bulletin de vote, un peu plus de 6 pour cent ont déclaré avoir voté pour le candidat soutenu par le gouvernement, Jovenel Moïse, le plaçant en quatrième position. Mais les résultats préliminaires annoncés le 5 novembre disent qu'il est venu en tête avec près de 33 % du vote, Jude Célestin le suit avec 25% des voix », écrit  l’auteur.

L’Institut Igarape explique aussi qu’il n’est pas inhabituel que les sondages sortent des chiffres qui varient par rapport au vote réel. Cette étude ne prouve pas que les résultats préliminaires du Conseil électoral provisoire (CEP) sont inexacts, a déclaré Robert Muggah, le directeur de recherche de l’institut. Cependant, Il estime nécessaire de poursuivre une enquête au plus haut niveau du CEP.
Au moins, cette étude soulève des questions à propos de la perception des gens quant à la crédibilité des résultats, selon M. Muggah.

Thursday, November 12, 2015

Relatives of Venezuelan President Nicolas Maduro arrested jn Haiti trying to smuggle nearly 1 ton of drugs into U.S



Venezuelan President Nicolas Maduro and his wife Cilia Flores / July 5, 2015
                                                                                   
Two nephews of Venezuelan President Nicolas Maduro and his wife have been arrested on charges of drug smuggling, Fox News Latino has confirmed.
The two men were arrested in Haiti on Tuesday night as part of a sting operation coordinated by the U.S. Drug Enforcement Administration.
The U.S. Attorney's Office for the Southern District of New York presented the charges against Efraín Antonio Campos Flores and Francisco Flores de Freites. Both men are scheduled to appear before a federal judge on Thursday.
During the arrest, Campos claimed to be the son of Flores and stepson of President Nicolas Maduro, said former DEA official Michael Vigil to the Associated Press. Campos reportedly was raised by the couple and grew up in the Maduro household.
Vigil said he was briefed by U.S. authorities about the undercover operation that resulted in the arrests.
The men allegedly were in the process of smuggling cocaine – just under a ton, roughly about 1,700 lbs. – into the United States when they were arrested in Port-au-Prince, where their plane arrived, and brought by authorities to New York.
The young men told authorities that they had diplomatic immunity, but police found no basis for their claim,  Spanish news outlet ABC said.
They told the DEA that they were acting in connection with Diosdado Cabello, speaker of the National Assembly, as well as with a governor, Tarck el Aissami, who is the former Venezuelan Minister of the Interior.
They said that the high-ranking officials had helped with the drug shipment.
Cabello, Venezuela’s second most powerful figure, has been a focus of U.S. drug-trafficking investigation involving top members of the Venezuelan government.
A longtime ally of late President Hugo Chavez, whom he met while in the Military Academy back in the 80s, Cabello is known these days as Chavismo´s main bully and has repeatedly been accused of corruption.
Fox News Latino reached out to three separate government officials in Caracas but was unable to get a comment as of Wednesday evening.
Longtime critics of the Maduro and Chavez governments say the arrests are yet another example of the corruption that has pervaded the administration.
“It is becoming increasingly difficult for the Venezuelan government to hide its true colors,” said Thor Halvorssen, president of the Human Rights Foundation and a relative of the jailed opposition leader, Leopoldo Lopez, to Fox News Latino. 
“Venezuela’s government is a criminal enterprise composed of a drug cartel, a money laundering financial system, and a kleptocracy,” he added.
“Maduro, his family, and his henchmen make Pablo Escobar’s Medellin Cartel look disorganized and small-time,” Halvorssen said. “Venezuela uses its army, its foreign ministry, and its banking sector as accessories to a profitable drug business.”
This is not the first time that young people related to Maduro and Flores have been implicated in drug smuggling.
A former chief of security for the late Venezuelan president, Hugo Chavez, said that Walter Jacob Gavidia Flores, son of Maduro’s wife, and Nicolas Maduro, son of the current president, used small planes belonging to the national petroleum company, PDVSA, to transport drugs, according to ABC.
The security chief also implicated Huguito Chavez, the son of the late president, and Cuba’s former ambassador to Venezuela, German Sanchez Otero – and other Cuban officials – in cocaine smuggling. He said that they used PDVSA’s corporate jets to take drug shipments to Cuba, and then smuggled to the United States.
Source :

Thursday, November 5, 2015

First Haitian American elected New York civil court judge

French Translation is available...
Dweynie Esther Paul
Attorney Dweynie Esther Paul has created history by becoming the first Haitian American to be elected as a New York State civil court judge.
Paul – who was born in Queens, New York to Haitian parents, ran unopposed for Kings County (Brooklyn) Civil Court Judge, representing the 2nd Municipal District that encompasses the Bedford- Stuyvesant, Clinton Hill, Crown Heights and Ocean Hill neighbourhoods of Brooklyn.


“To whom much is given, much is required!” Paul told the Caribbean Media Corporation (CMC) on Election Night Tuesday. “I am so very blessed and honored to be in a position to serve the entire Kings County community.


“Today, we have made history together. I share this moment with the Haitian community ‎ and our greater Black Pan-African community. This victory is a result of the coming together of our communities, our talents and our resources.

“It also comes from a strong desire to see a just and equitable judicial system. I hope to live up to the values and aspiration of this community‎, as I carry out my duties. I want to thank all those who supported me, my family, my parents and God,” she added.

Rodneyse Bichotte
Haitian American New York State Assemblywoman Rodneyse Bichotte, who represents the 42nd  Assembly District in Brooklyn, was among local legislators who supported Paul.

“I know Dweynie Paul to be an intelligent, thoughtful and selfless person, and I know she will make decisions with compassion, but based on the law,” said Bichotte, the daughter of Haitian immigrants, who had also created history last November, when she was elected as the first ever Haitian American from New York City to the New York State Assembly.

“I am proud of my Haitian-American sister, whose historic victory is shaking the spirit of our Haitian ancestors,” added Bichott.

Paul was Bichotte’s campaign manager in 2012, when she first ran for a seat in the State Assembly.