Monday, February 27, 2017

Carnaval National 2017 - Bilan du Premier Jour Gras

"Jour 1 - T- Vice Champion"


Les 20 minutes de grosses pluies sur l'Avenue des *4 chemins* n'ont pas été suffisantes pour annuler le Premier Jour Gras aux Cayes. Mais les 20 minutes ont empêché la bande de *T-Joe Zenny* sacré Champion pour la première journée Carnavalesque dans la ville de Gabriel Fortuné. 

Si Djakout #1 placé en dernière position dans la liste n'a pas pu dire Bonjour aux Stands sur l'avenue des 4 chemins, T-Vice, son éternel adversaire a donné une leçon aux amis de Shabba. D'une foule immense, d'une sonorisation de haut niveau, une animation sans pareille, Roberto garde sa voix, son calme, son rythme pour rappeler Djakout #1 à l'Ordre dans la ville où il a été sacré Champion en 2012.

*Le duel Djakout - TVice* est loin d'être terminé si on fixe pas les règles du jeu bien avant le début des festivités culturelles et artistiques.

Mais ma plus grande question, que vienne faire Mass Compas Chaque année au parcours du Carnaval? Nul. Nul et nul. Malgré le backup de Top Adler man, L'actuel Sénateur de l'Artibonite, Chanteur de ce groupe passe inaperçu sur l'avenue des 4 chemins.

Dieu Merçi Mikaben faisait partie du Kai. Une belle méringue, de bonne sonorisation et animation mais, le public ne comprenait pas le langage du nouveau groupe mené par Mikaben.

Bravo Bel Plezi.
Après le passage inaperçu des autres groupes, le plus fort des Bravos est resté à Sweet Micky, le Président du Compas. El Mitchele Matala.   Après les propos malsains lancés à l'encontre De Ti Mona et Ti Lili tout au long du parcours, d'un gout sucré, mélangé d'un "Gouyad San Rete", d'une sonorisation à nulle autre pareille, une animation de classe, l'ancien Président de la République s'est montré à niveau plus de 5 ans absent sur le parcours carnavalesque.

La première journée est d'une réussite parfaite. De la couleur, de l'ambiance, du rire...  Avec un bilan de 0 mort, 2 bléssés.

De notre correspondant en Haïti DG

Quelques photos du Premier Jour Gras aux Cayes
Une courtoisie de Richarson Dorvil
 
 
 
 
 
 
 

 
 

Thursday, February 16, 2017

Dictature des Duvalier et les masturbations intellectuelles de Michelle Bennett!


Mme Michèle Bennett Duvalier
Elle accuse une présence soutenue sur la toile en écrivant au jour le jour des lettres ouvertes aux multiples destinataires. Elle y est pour éplucher les critiques qu’on adresse à son ancien mari dictateur, Jean Claude Duvalier. Dans ses nombreuses lettres, elle brosse, à cette génération qui n’a pas connu la dictature homicidaire de son mari , le portrait d’un pays régnant dans le progrès le plus parfait .
Cependant, dans ses lettres dénommées Points sur les I, madame oublie toujours de barrer les T. Ces T sont écrits dans l’histoire. L’histoire qui tient à rappeler le caractère sanguinaire du régime de son mari. L’histoire des faits que se lit sur le visage de chaque victime du régime.


Est ce que des lettres ouvertes peuvent effacer la mémoire de tout un peuple ? Est ce que des lettres peuvent réparer tous les dégâts que le régime de son mari a orchestrés?
Sous la dictature de Jean Claude Duvalier, on maltraitait les opposants politiques, on massacrait des journalistes opposants, on pillait l’argent du peuple, on hypothéquait l’avenir du pays . Alors que cette même dame se contentait de rassembler de l’argent pour s’offrir une vie luxueuse.
À l’heure actuelle, le peuple n’a pas besoin de se rappeler de la dictature de Jean Claude Duvalier pour se démarquer de la réalité, il attend la restittution de son argent qu’on lui a ravi.

La banque mondiale sur le développement affirme que Jean Claude Duvalier s’est enfui avec 1,6 milliards de dollars . Cette somme d’argent pouvait engendrer des avancées majeures dans le cadre du développement du pays. Pourtant, avec cette somme , Jean Claude Duvalier , s’est offert une vie dispendieuse en France. Il fallait au peuple une lettre ouverte en ce sens.

Dommage ! Cette jeunesse ne mesure pas trop la cruauté de la dictature de Jean Claude Duvalier, alors qu’elle est l’instigatrice des malheurs qu’elle endure aujourd’hui. Le règne sanglant des Duvalier a tout vassalisé. En ce sens, madame n’a aucune autorité morale pour faire des remontrances à quiconque. Si elle veut aider Haïti, qu’elle prenne son argent pour venir en aide aux oubliés de Cité Soleil, La saline … Elle pourrait peut être obtenir le pardon des haïtiens.
En ce qui a trait à son mari, avant de mourir , il a eu le temps de voir son spectre.
L’histoire ne prête jamais à l’oubli!

James Marc Donald ORPHÉE

Wednesday, February 15, 2017

La Première Dame d’Haïti répond à Mme Michèle Bennett Duvalier

Martine Moïse, première Dame de la République d'Haïti

Mme Martine Moïse
Première Dame de la République d’Haïti-.
Palais National, Port-au-Prince, Haïti

À
Mme Michèle Bennett Duvalier
Ancienne Première Dame de la République d’Haïti-.

Je suis particulièrement touchée par vos lignes et vos conseils. Certainement, comme vous l’avez souligné il n’y a pas d’école d’apprentissage de la fonction de Première Dame. Nous devenons des apprenants au moment même où nos maris accèdent à la magistrature suprême de l’État.

J’apprécie vos sincères remarques sur ma physionomie et mon apparence le jour de l'investiture du Président de la République. Je tiens à vous rassurer que par l’idéologie qui anime le Président Jovenel Moïse et moi, je serai la Première Dame de tous nos frères et sœurs haïtiens sans distinction. Je continuerai sans relâche, comme je l’ai fait depuis plus de 20 ans et surtout au cours des 22 mois écoulés, à être le support indéfectible de notre Président Jovenel Moïse dans toutes les circonstances.

(Collage  d'une photo archive de MBD avec MM) 
Cela me chagrine beaucoup que vous ayez à subir ce comportement indigne de certains secteurs de notre société au moment où vous deveniez Première Dame. En ce qui me concerne, je suis une personne qui croit en ces valeurs morales et éthiques qui constituent les racines de la société Haïtienne. Lesquelles valeurs qui font de nous des personnes responsables, animées d’un désir profond d’aider à l'épanouissement de nos citoyens et citoyennes. Parallèlement, on ne peut parler d’une société parfaite et équilibrée. La responsabilité nous incombe donc de renforcer les structures étatiques existantes, ce qui nous permettra d’empêcher l'effritement des valeurs humaines; désherber ces techniques de destruction de caractère de la personne afin que quiconque, n’en soit plus victime. Le devoir a fait appel à moi en tant que première Dame de la République. Soyez en rassurée Mme Duvalier  que, de concert avec le Président de la République, en toute transparence, le pays arrivera à bon port grâce au respect des lois et les principes républicaines


Chère Michèle, mon mari et moi avons pour devoir de prêter une oreille attentive à la population pour agir en fonction de leur besoin afin d’améliorer leur condition de vie. Notre mission c'est de nous assurer qu'il n'existe aucune barrière entre nos compatriotes qu’ils soient de la capitale ou de nos villes de province. Pour ce faire, le Président de la République ne tolèrera aucune injustice, il aura pour boussole la constitution et les lois de la République.
Madame Duvalier, encore une fois, je vous remercie pour vos bons conseils et votre franc parler. Je vous promets, qu’au cours des cinq (5) prochaines années, il y aura une nette amélioration en ce qui a trait aux différents problèmes que confronte la population haïtienne. Mon mari et moi, allons travailler de façon à soigner davantage l’image du pays. Nous allons mener également des combats socio-économiques afin de remettre notre chère Haïti sur les rails du développement durable au nom de la démocratie instaurée depuis plus de trente ans en Haïti.

Que Dieu vous Bénisse!!!
Que Dieu bénisse Haïti!!!
Martine Moïse
Première Dame de la République d'Haïti.

Le 14 Février 2017

Thursday, February 9, 2017

Qui est Martine Moïse, Première Dame de la République d’Haïti?

Martine  Moïse, la première dame d'Haïti
Née le 5 juin 1974 à Port-au-Prince, Marie Etienne Martine Joseph est la cadette d’une famille de 2 enfants. Elle a grandi à Port-de-Paix, Martine a fait ses études primaires et secondaires au Collège Roger Anglade. En 1994 elle a entamé ses études supérieures en interprétariat à l’Université Quisqueya.
Modeste, calme, simple, sensible et surtout attentive, Martine est d’une grande humilité. Très jeune elle commençait déjà à se faire une réputation dans sa zone tout en prouvant sa grande responsabilité envers les enfants. Cette valeur sociale va faire d’elle, une des plus respectée dans la cité Capoix La Mort. Elle s’est mariée en 1996 avec Jovenel Moïse et depuis, elle est une mère de famille exceptionnelle qui prend soins de ses enfants avec une grande tendresse.
Cultivée et porteuse de valeurs, Martine Marie Etienne Joseph Moïse symbolise la fierté de la femme haïtienne, une femme qui dit tout avec son cœur, qui pense pour les autres. Cette femme qui représente un potentiel de forces agissantes et dynamiques pour la transformation radicale de notre société tout en favorisant le respect et la promotion des valeurs positives.

Elle est aussi cette femme haïtienne accompagnatrice, capable de conduire l’homme à la vertu. Martine s’est tenue fermement durant vingt-deux (22) mois de campagne, sans sommeil, à côté de son mari pour l’emmener vers la présidence d’Haïti. Devenue Première Dame de la République d’Haïti, le 7 Février 2017, Martine Marie Etienne Joseph Moïse représente, aux yeux de plus d’un, la garantie de l’idéologie des luttes et des actions que va mener la présidence au bénéfice de la population. Déjà, certaines femmes du pays voient en elle l’assurance de la réussite de son mari.

A l’occasion de la prise de fonction du président de la république, S.E.M Jovenel Moïse le 7 Février 2017, Martine a volé la vedette à son mari. Tous les yeux rivés sur sa tenue, la robe rouge à ceinture bleue qui lui donnait l’allure de la vaillante Marie Claire Heureuse Félicité Bonheur Dessalines, épouse de l’empereur Jean Jacques Dessalines. C’est quoi l’idéologie de cette robe ? Cette robe, aux couleurs du bicolore Haïtien, traduisait le message qu’elle a su porter en elle. Un message à l’appréciation des âmes de sagesse et douées de compréhension. Le rouge symbolisant la victoire, le dynamisme, la force, l’énergie qu’elle dégage, sa détermination à mener les bons combats, est l’une de ses couleurs préférées. Le bleu qui symbolise la paix, le calme, la sérénité, la fraîcheur mais aussi la sensibilité traduit exactement la personnalité de la première dame de la république.

Première Dame de tous les citoyens et toutes les citoyennes indistinctement, Martine Marie Etienne Joseph Moïse comme toutes les premières Dames a ses propres qualités, ses préférences, son style et son choix.

Tout comme elle a aussi des devoirs et des responsabilités envers la nation notamment les femmes haïtiennes !




Wednesday, February 8, 2017

LETTRE A LA PREMIÈRE DAME DE LA REPUBLIQUE, MADAME MARTINE MOÏSE

MES POINTS SUR LES I DE MICHELE BENNETT DUVALIER


Madame la Première Dame,
Chère Martine,

Comme des milliers de mes concitoyens, j'ai suivi avec beaucoup d'intérêt la cérémonie de la prestation de serment de votre époux.

Tout d'abord, je tiens à vous féliciter. Vous êtes devenue la Première Dame de la République d'Haiti. Vous êtes notre Première Dame a tous. Sans distinction aucune. La Première Dame de tous les haïtiens vivant à Haiti et à l'étranger et ce, de toutes les tendances politiques, sociales et religieuses.

Chère Martine, il n'y a pas de manuel écrit pour la Première Dame d'Haiti. D'ailleurs, il n'en existe aucun pour la France ou les États-Unis non plus, pour ne citer que ceux-là. À chacune son style et ses choix. Aucune comparaison n'est permise. Chacune est unique. C'est à vous d'agir, selon les priorités choisies, avec votre cœur pour le bien être du peuple haïtien et ce avec l'appui de votre époux qui sera, j'en suis persuadée votre meilleur conseiller et allié.

Vous avez été à ses côtés depuis de nombreuses années pour le meilleur et pour le pire et vous avez toujours été présente tout au long de cette longue et difficile campagne électorale qui a aboutit à sa victoire aux urnes.

Vous n'êtes pas sans savoir que pendant la journée d'hier, vous avez fait l'objet d'attaques odieuses sur votre tenue vestimentaire de la part de certains de nos compatriotes sur les réseaux sociaux. Et je me suis dit: "Ca y est! Ça recommence!"

Avant de vous raconter quelques anecdotes,  je dois vous dire que personnellement je vous ai trouvé parfaite dans votre rôle d'épouse et de Première Dame. Oui Martine, vous n'avez pas failli. Vous étiez à la hauteur et vous avez fait honneur au peuple haïtien à la cérémonie de prestation de serment du Président.

Comme vous, j'ai été Première Dame d'Haiti aux côtés du Président Jean Claude Duvalier de Mai 1980 a Février 1986. J'ai été la femme la plus critiquée par certains de nos concitoyens et par une certaine presse nationale et internationale. Heureusement que internet n'existait pas encore! J'ai tout entendu et lu sur ma personne et ma vie privée. Souvent, je me demandais si c'était bien de moi qu'on parlait. Les attaques ont commencées presque 2 ans avant notre mariage. Cela a été d'une violence rare! D'après eux, j'étais trop "mulâtre", d'une famille de Dejoiyistes, de religion anglicane, divorcée avec 2 enfants. À leurs yeux, j'étais trop maigre, et ils disaient même que j'étais la "Ti femm pieds chèches".  Pour certains, JCD devait épouser une jeune fille de sa famille politique. Pas mal d'entre eux avaient chacun leur fille à proposer! Et l'amour dans tout ça? Allant même à dire que j'ai épousé le Président et non l'homme! Certaines de mes tenues étaient critiquées également. On m'a reproché à l'époque les dépenses faites pour notre mariage soit disant extravagant! Entre vous et moi, ma seule participation à la préparation de notre mariage était ma robe de mariée, mon bouquet et ma présence. Ah oui! J'oubliais! On m'a quand même demandé la liste des invités de la famille Bennett. Toute l'organisation du mariage a été décidée par mon mari et ses deux sœurs, Marie Denise et Simone qui ont un goût et un savoir-faire exquis. Ils ont critiqué le mariage d'un Président en fonction qui devait recevoir près de 3000 invités et organiser les festivités pour le peuple haïtien et ce dans tout le pays. Quand je vois de nos jours certaines familles dépensent presque autant pour le mariage de leurs enfants. Est-ce-que ça dérange? Pour vous faire une histoire courte, on m'a même accusé de porter des manteaux de fourrure en Haiti et que je les gardais dans une pièce réfrigérée. Celle là me fait toujours rire d'ailleurs. Pendant les 6 ans que j'ai été Première Dame, je n'ai pris l'avion que 5 fois. La première fois pour une journée en mission spéciale auprès du Premier Ministre Jamaïcain, Édouard Seaga. La deuxième, (3 jours) pour une visite médicale à Miami. La troisième à New York (5 jours) également une visite médicale pour notre fils Nicolas. Et 2 voyages (1 semaine chacun) en Europe. Mais d'après mes détracteurs, je passais mon temps à voyager et à faire du shopping. Je vous fais grâce du reste.

Deux semaines après mon mariage avec JCD, il est arrivé dans notre chambre et m'a trouvé en train de pleurer. Et je lui ai montré le journal qui a l'époque m'avait consacré sa une et un éditorial truffé de faits inexacts et de mensonges sur ma personne. Ce jour là, il m'a expliqué que ce serait ainsi. C'est le milieu de la politique et que ni lui ni moi, ne pouvions rien faire à ce sujet. Mais par contre, j'avais le choix entre ignorer ou continuer à pleurer. Dès le lendemain, j'ai mis ses conseils en application et j'ai ignoré cette presse de bas étage et les rumeurs. Depuis, des qu'on me parle d'un article de presse a mon sujet, avant même de le lire, je demande toujours si ma photo accompagnant le dit article, est jolie. Loool. Je dis toujours: "Never complain! Never explain!". Je n'ai jamais accordé d'interview à la presse  pour justifier quoi que ce soit et ce depuis plus de 31 ans et je m'en porte très bien.  Après le décès de JCD en 2014, j'ai décidé de sortir de la réserve que je m'étais imposée et j'ai ouvert une page sur Facebook en Juin 2016. Qui d'autre que moi peut parler de mon histoire? Cette page accueille toutes les couches sociales, religieuses et toutes les tendances politiques. Elle n'est pas facile, et comme disent les parisiens: "je m'en prends plein la gueule!". Mais j'assume. Certains de nos concitoyens pensent que démocratie et liberté de parole veulent dire insulter et c'est difficile de faire leur éducation sur facebook. Mais je continuerai à défendre la mémoire de Jean Claude Duvalier envers et contre tous et à partager mes souvenirs avec mes concitoyens. J'ai été hacké 2 fois, menacé, harcelé et on m'a même "tué" en Octobre dernier. Mais je dis à mes enfants, qu'à 66 ans maintenant, mes détracteurs devraient se lever plus tôt pour me faire la danse du ventre et qu'on ne boxe pas dans la même catégorie!

Chère Martine, les mêmes qui vous critiquent aujourd'hui vous encenseront demain. Et dans 5 ans, les mêmes encore cracheront dans la soupe! C'est le vilain jeu de la politique. Quand votre époux, le Président,  prendra des décisions importantes et populaires, on lui dira bravo! Mais si la mesure est impopulaire, on dira que c'est de votre faute. L'important est de bien faire et laisser dire. A Haiti, à part le football, je dis toujours que le sport national est la médisance. Et n'ayons pas honte de le dire, une grande partie de la société Haïtienne est devenue très matérielle et superficielle. Certaines valeurs comme le respect envers son prochain se perdent et c'est bien triste. J'ai d'ailleurs fait mienne cette phrase de Jean Cocteau: "Que l'on parle de moi en bien ou en mal, mais que l'on  parle de moi!'".

Madame la Première Dame, je vous souhaite beaucoup de courage dans votre noble et lourde tâche et continuez à représenter notre pays aux côtés de votre époux avec honneur et dignité.

Bonne chance chère Martine.
Michele.

Michele Bennett Duvalier
Paris, France 
Le 8 Février 2017

Monday, February 6, 2017

Haïti: coup de filet contre un réseau de trafic humain et pédophile






La police haitienne a arrêté une douzaine de personnes
Dimanche 5 février 2017 , la police haïtienne, la brigade de protection des mineurs et le parquet de Port-au-Prince, assistés par des policiers des Nations-Unies ont  arrêté 12 personnes  sur la Nationale #1 au Kaliko Beach Club, une station balnéaire  située à 60 kilomètres  de Port-au-Prince, où 33 femmes dont vingt mineures étaient sur le point d'être vendues, selon les premières informations dévoilées par la justice.
 
"Nous avons trouvé 33 filles, dont 20 mineures, entassées dans une chambre de l’hôtel  Kaliko  Beach, et, dans une autre chambre , il y avait 12 personnes, quatre femmes et huit hommes, avec ce qui semble être de la marijuana et de la cocaïne", a expliqué ce matin Danton Léger, le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, l'équivalent du procureur en Haïti.
 
"La semaine dernière, nous avons eu l'information que des filles allaient être vendues 300 dollars par tête", a affirmé M. Léger, refusant de fournir davantage de détails quant au nombre de personnes impliquées car l'enquête est encore en cours.
 
Selon les premiers témoignages recueillis par la police, les jeunes filles, certaines âgées d'à peine 13 ans, avaient été amenées dans le centre hôtelier sur la promesse d'une fête en mer.
 
Dans la chambre occupée par les adultes, la police a saisi un ordinateur contenant des vidéos à caractère pédopornographique qui tendent à prouver que "ces gens étaient habitués à ce genre d'exploitation", selon Danton Léger.
 
Depuis le vote d'une loi à l'été 2015, toute personne reconnue coupable de traite d'êtres humains en Haïti est passible d'une peine de prison de sept à 15 ans et d'amendes maximales de 1.500.000 gourdes (un peu plus de 22.000 dollars américains).Mais Haïti figure toujours sur la liste noire du département d'Etat américain des pays pratiquant la traite de personnes, avec le Surinam, la Birmanie, Djibouti, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Soudan, le Turkménistan et l'Ouzbékistan.
 
Le dernier rapport américain sur la question, émis en juin 2016, souligne les «efforts minimes» du gouvernement haïtien pour identifier et aider les victims.

Source : AFP

Sunday, February 5, 2017

Lettre ouverte à l’Ambassadeur des Etats-Unis en Haïti



Montréal,  4 février 2017

 

L’Honorable Peter F. Mulrean

En ses bureaux à Port-au-Prince (Haïti)

 

Tabarre 41

Route de Tabarre

P. O. Box 1634

Port-au-Prince

Haïti


Cher Monsieur l’Ambassadeur,
Par la présente, je fais appel à votre sollicitude pour la correction d’une situation infamante résultant d’une décision administrative de votre ministère de tutelle, en l’occurrence le Département d’État. Cette malencontreuse décision, dans la présente conjoncture, porte un grave préjudice à la République d’Haïti.
En effet, depuis l’investiture du nouvel occupant de la Maison Blanche, et sous la pluie des décrets qui tombent en trombe, menaçant l’ordre antérieurement établi, les Haïtiens paniquent et prennent d’assaut vos bureaux à Port-au-Prince aux fins d’obtenir un visa d’entrée aux Etats-Unis avant que l’échafaud ne vienne couper court à leurs rêves d’émigration. Il en résulte, comme il a été rapporté dans les médias sociaux, que l’Ambassade de Port-au-Prince reçoit 1000 demandes de visas d’entrée  aux  Etats-Unis par jour, à raison de 200,00$ US par application.

Par un simple calcul, on peut deviner le trou béant que provoque cette ponction quotidienne dans l’économie de ce pays exsangue.
 
Pour votre bureau : (200,00 $US x 1000) = 200 000,00 $ x 5 jours = 1 million de dollars par semaine ou 52 millions de dollars US en une année.
 
Pour Haïti : 1,00$ US = 67 gourdes. Donc 52 millions de dollars US par année représentent : 3, 484 milliards de gourdes  pour 2017 seulement.
 
Ce sont des chiffres à donner le tournis pour un minuscule pays déjà aux abois. Et la dernière goutte qui transperce les cœurs fragilisés : il n’y a que 5% des demandes qui seront accordées, soit 50 visas par jour. Et le carrousel tourne et retourne pour les perdants qui doivent revenir le lendemain, avec 200 nouveaux dollars US, tenter une deuxième chance, si ce n’est parfois, une dixième.
 
Monsieur l’Ambassadeur, loin de moi l’idée de mettre en doute la décision administrative du Département d’État. En terme de gestion, le bureau doit faire ses frais. Je vous l’accorde. Au niveau socio-économique, face à cette populace, c’est une « barrière à l’entrée », une forme structurée d’auto-contrôle. Je le comprends encore, sauf que…
 
Pour Haïti, je fais appel à votre grandeur d’âme, à votre magnanimité pour un examen exhaustif de la situation. Les Américains sont les amis d’Haïti. C’est écrit. Je n’en disconviens pas. Mais ceux qui promulguent les lois et appliquent les directives ne connaissent rien de ce pays. Tandis que vous, vous y vivez. Les yeux fermés, vous pouvez sans ambages, l’espace d’un cillement, décrire sa vulnérabilité, son état  de déliquescence.
 
Par conséquent, au delà de toute considération de rentabilité, je vous invite à user de votre pouvoir discrétionnaire pour conserver ces sommes en Haïti et les utiliser à bon escient, soit en donnant à manger à ceux qui ont terriblement faim, soit en apportant un peu de soins aux malades qui crient à l’aide etc… Le monde vous en saura gré.
 
Tout en demeurant persuadé que ma requête ne restera pas lettre morte, je vous prie, monsieur l’Ambassadeur, d’agréer mes salutations les meilleures.  

 

Max Dorismond

Montréal, Qc. Canada



C/C : Mr. Kenneth H. Merten

Secrétaire Adjoint Principal

Intérimaire au Département d’État et

Coordonnateur Spécial pour Haïti

Saturday, February 4, 2017

Etats-Unis : un juge fédéral bloque le décret anti-immigration de Donald Trump

Le décret anti-immigration de Donald Trump bloqué temporairement, depuis une décision d'un juge de Seattle vendredi 3 février.
Un bras de fer est engagé entre Donald Trump et la justice américaine. Un juge fédéral de Seattle a bloqué temporairement, vendredi 3 février, le décret anti-immigration du président américain visant sept pays à majorité musulmane. Cette injonction temporaire du juge James Robart est valable sur l'ensemble du territoire américain, le temps qu'une plainte, déposée lundi dernier par le ministre de la Justice de l'Etat de Washington, Bob Ferguson, soit examinée.

La réponse de la Maison Blanche ne s'est pas fait attendre. "Le ministre de la Justice entend déposer une injonction d'urgence" pour faire appliquer le décret et annuler la décision du juge Robart, a réagi la présidence dans un communiqué. La Maison Blanche avait qualifié, dans un premier temps, cette décision de justice de "scandaleuse", avant de renvoyer une nouvelle version de son communiqué, quelques minutes plus tard, en supprimant ce terme.

"Personne n'est au-dessus de la loi, pas même le président"

Les juges fédéraux de plusieurs autres Etats ont également statué contre l'interdiction depuis qu'elle a été décrétée, vendredi dernier, notamment en Californie et dans l'Etat de New York. "La Constitution a vaincu aujourd'hui", a déclaré Bob Ferguson, l'élu démocrate à l'initiative de la plainte, après l'annonce de cette dernière décision de la justice fédérale. 

"Personne n'est au-dessus de la loi, pas même le président", a-t-il ajouté, faisant remarquer que le juge Robart avait été nommé par l'ex-président républicain George W. Bush. Dans sa plainte, Bob Ferguson affirmait que l'interdiction décrétée par le président allait à l'encontre des droits constitutionnels des immigrés et de leurs familles car elle visait particulièrement les musulmans.

Source:FranceInfo