Tuesday, September 13, 2016

Le verdict est tombé - 18 et 19 années de travaux forcés pour Clifford Brandt et ses complices

Clifford Brandt lors de son verdict au tribunal
La saga du plus célèbre chef kidnappeur de l’histoire nationale Clifford Brand s’est terminée avec un verdict exemplaire du juge Joseph Jeudilien Fanfan qui n’a pas mordu à l’hameçon de la stratégie des avocats, de l’ancien vendeur de voitures, qui présentaient leur client comme un malade mentale qui méritait plutôt de se faire traiter dans un centre spécialisé au lieu d’être condamné à une lourde peine de prison.
Le juge a donc condamné au nom de la république Clifford Brand et Ricot Pierval à une peine de 18 ans de travaux forcés et un autre complice Carlo Bendel Saint-Fort à 19 ans de réclusion. D’un autre côté, les accusés Sawadyenne Jean, Carline Richema et Evens Larrieux ont été renvoyés hors des liens de la détention pour absence de preuve de leur participation présumée dans les activités de kidnapping de Clifford Brandt et de ses complices maintenant officiellement des criminels condamnés.
Nous rappelons que Clifford Brandt et ses complices ont été jugés sous l'accusation d'avoir enlevé le 16 Octobre 2012 Nicolas et Coralie Moscoso fils et fille d'un important homme d'affaire de la place qui a avait, d'après des informations en circulation à l'époque, reçu l'aide d'une certaine ambassade pour forcer le pouvoir Martelly à livrer Clifford Brand qui était d'après certaines sources un protégé du régime des bandits légaux.
Juge Joseph Jeudilien Fanfan
En dépit des lacunes dans l’ensemble du processus ayant abouti à la condamnation de Clifford Brandt nous devons applaudir le courage du Juge Fanfan car c’est l’un des rares cas ou l’un des membres de l’Elite et surtout mulâtre a été condamné par la justice criminelle haïtienne. Ceci est quand même un pas petit soit-il dans la quête contre l’impunité dans ce pays pourri jusqu’à l’os a déclaré une victime du phénomène de kidnapping qui a voulu conservé l’anonymat.
Aux dernieres nouvelles, le condamné Clifford Brandt promet de faire appel du verdict en ne disant qu'aucune preuve convaincante n'a été présentée au tribunal.
NSJ

Tuesday, September 6, 2016

Obama en Chine : le "scandale du tapis rouge"

Le président américain n'a pas eu droit à un tapis rouge à sa descente de l'avion. Un couac diplomatique qui a provoqué des tensions.
Ce week-end, la pression était au plus haut à Hangzhou, dans l'est de la Chine. Le pays a accueilli le G20, le plus important et prestigieux sommet international jamais organisé par Pékin. Mais le stress diplomatique a viré à l'incident protocolaire entre les Etats-Unis et la Chine. Surtout qu'il s'agit de la dernière visite internationale de Barack Obama en tant que président américain.
"Red carpet gate"
Avant le début du sommet du G20, l'avion présidentiel Air Force One a atterri à Hangzhou samedi 3 septembre à 14h18. Barack Obama était accueilli par la garde d'honneur chinoise. Sauf que le président américain n'a pas eu droit au traditionnel tapis rouge à sa descente de l'avion - ce qu'ont eu les autres chefs d'Etat.
Pis, Barack Obama a dû emprunter la porte basse et l'escalier court de l'avion, utilisés normalement uniquement lors des arrivées dans des pays à risques. Une erreur de protocole qualifiée de "red carpet gate" ("scandale du tapis rouge") par la presse, et révélatrice des frictions entre les Etats-Unis et la Chine.
Toutefois, selon le quotidien hongkongais "South China Morning Post", la faute incomberait aux Américains qui avaient exigé à l'aéroport un opérateur d'escalier mobile parlant anglais pour comprendre les consignes des agents américains. Sauf qu'aucun opérateur bilingue n'aurait pu être déniché à temps.Du coup, les responsables américains de la sécurité auraient préféré se passer des services chinois. Cela reste à démontrer...
Un officiel chinois crie au visage d'une attachée de Presse de la Maison Blanche
"Vous êtes en Chine, c'est notre aéroport"
Ce n'est pas tout. A sa descente, la délégation américaine a été traitée de manière "brutale" selon le journaliste Mark Landler du "New York Times", membre de la délégation.
Un officiel chinois a ainsi fait des remontrances à la conseillère à la sécurité nationale des Etats-Unis, Susan Rice, qui voulait rejoindre le président en passant sous le cordon qui délimitait l'espace réservé pour le passage de Barack Obama.
Juste avant, le même agent chinois avait empêché la presse américaine d'attendre la descente du président américain de l'avion sous l'une des ailes du Boeing 747. Une responsable presse de la Maison Blanche était alors intervenue, signifiant à l'agent qu'il s'agissait d'un avion américain et du président des Etats-Unis. Son interlocuteur chinois a aussitôt répliqué en hurlant en anglais : "Ici, c'est chez nous! C'est notre aéroport!".
Après cet échange de propos peu amènes, l'agence de renseignement du Pentagone, la Defense Intelligence Agency (DIA), a publié sur Twitter :
"La grande classe, la Chine, comme toujours."
Un message promptement supprimé, et la DIA s'est "excusée".
"Pas un hasard"
Les "surprises" ont continué après l'aéroport, raconte Mark Landler, accompagnant la délégation américaine pour le "New York Times" :
"Les conseillers de la Maison Blanche, les agents du protocole et les agents des services secrets ont entamé une série d'engueulades sur la façon dont les agents américains devaient pénétrer dans le bâtiment [à West Lake State House] avant l'arrivée de M. Obama [et sa rencontre avec le président chinois Xi Jinping. On a même craint que la confrontation ne devienne physique."
Lors de sa conférence de presse, Barack Obama a recadré les autorités chinoises, rappelant qu'"il est important que la presse ait accès au travail que nous sommes en train de faire, qu'elle ait la possibilité de poser des questions".
Le président américain a toutefois tenté d'apaiser les choses, convenant que "l'empreinte sécuritaire" de ses déplacements peut parfois déconcerter. "Nous avons beaucoup d'avions, d'hélicoptères, de voitures, de personnel…", a-t-il expliqué, avant de chercher à rassurer sur la bonne santé des relations des Etats-Unis avec la Chine.
"Je ne donne pas trop d'importance" à ces tensions, a-t-il tranché.
Reste que l'ancien ambassadeur du Mexique en Chine, Jorge Guajardo, a estimé dans le "Guardian" que la mauvaise réception de la délégation américaine par les autorités chinoises n'était pas un hasard.
"Ces choses-là ne se produisent pas par erreur, pas avec les Chinois", a-t-il taclé.
Dans le "Wall Street Journal", l'expert de la Chine Bill Bishop confirme que l'accueil de Barack Obama était étrangement léger, et que c'était sûrement délibéré "pour faire paraître les Américains diminués et faibles". "Cela ressemble à un snobisme [du tapis rouge] pour appuyer l'idée locale : 'Regardez, nous pouvons faire que le président américain sorte de son avion par la petite porte'", ajoute-t-il.
B.M.
Source: L'OBS

Sunday, September 4, 2016

Une missionnaire espagnole, dévouée aux pauvres et aux handicapées, abattue en Haïti.

 Sœur Isabel Sola Matas assassinée le 2 septembre 2016 en Haïti
Par: Herve Gilbert

La religieuse espagnole Isabel Sola Matas, 51 ans, est morte assassinée dans un “hold-up”  (braquage) à Port-au-Prince,  tout près de l’emplacement de la cathédrale de Port-au-Prince, Haïti, le vendredi 2  septembre 2016.  La victime appartenait à la congrégation religieuse de Jésus et de Marie, une organisation fonctionnant  en Haïti depuis 1997.

 À noter aussi que cette organisation caritative, dont le siège social est  à Rome, est   aussi présente  dans 13 autres provinces de l’Amérique latine  ainsi que dans 28 autres  pays à travers le monde.

Cette missionnaire originaire d'Espagne,  qui a consacré sa vie à aider les pauvres en Haïti,  a été tuée, selon les premières constatations, par balle dans la capitale haïtienne par deux hommes circulant à moto. Un autre passager, une femme haïtienne, se trouvant dans la même voiture au moment du meurtre   a, quant à elle, reçu deux projectiles. Elle a été   transportée elle aussi  à l’hôpital, mais on ne sait rien de son état de santé jusqu’à présent.

Le corps de Sœur Sola gisant dans une mare de sang aprés avoir été
abattue en pleine rue au volant de sa voiture.                                    

 Ce assassinat  a causé une grande tristesse.
À l’église Sacré-Cœur de Turgeau, le révérend père  Hans Alexandre, lors d’une déclaration à la presse,   décrit Sœur  Sola comme une «servante infatigable» de Dieu qui a notamment  aidé à construire plusieurs maisons.  Elle travaillait comme infirmière, nourrissait les affamés et avait créé un atelier de fabrication  de prothèses pour les handicapés et autres  amputés  après  le tremblement de terre dévastateur de 2010 en Haïti.

«La perte est immense… On n’a pas tué seulement une personne, ils ont tué les espoirs de beaucoup de gens", a ajouté  le père Alexandre…»

Le prélat  a aussi souligné que Sœur Sola l’avait hébergé ainsi que quatre  autres prêtres  dans sa maison  de deux étages pendant plus d’un an, après l’effondrement de l’ église et le presbytère de sa congrégation durant cette même catastrophe :  « Elle a permis aussi de collecter  des dizaines de milliers de dollars pour construire une école professionnelle  dans ma paroisse où les Haïtiens peuvent maintenant tout apprendre, comme par exemple: la  restauration des câblages  électriques,  la musique  etc… » .

Une  femme qui se trouvait au rez-de-chaussée de la maison de Sœur Sola s’est effondrée de tout son poids en apprenant la nouvelle de l’assassinat. Dans sa détresse et  sa colère, elle s’est exclamée :  «  Quel pays! Elle a beaucoup fait pour les gens d’ici et voilà ce qui lui est arrivé…»  Cette femme, du nom de Suzie Mathieu  se recouvre le visage  de ses mains et se met à rouler par terre…

Isabel Sola Matas posant avec les enfants d'Haïti
Derrière la grille métallique de la maison de la religieuse Sola, un homme échevelé avec des vêtements en lambeaux, les yeux tournés vers  le sol se met lui aussi à crier : « Elle était la personne qui prenait soin des gens comme moi.  « Elle me donnait de  la nourriture et  plusieurs autres choses, aujourd’hui, je suis très triste «dit-il»

À l’issue de la messe de ce dimanche 4 septembre au Vatican dans laquelle Mère Teresa de Calcutta a été canonisée, le pape François a dirigé des prières pour Sœur Isabel Sola Matas assassinée la semaine dernière en Haïti.

Une fois de plus, nous condamnons fermement ces atrocités qui ternissent l’image d’Haïti. Nos pensées vont à la congrégation  de Jésus et de Marie  qui a perdu  une religieuse de grand cœur en la personne de Sœur   Sola et  à l’autre victime qui l’accompagnait et à qui nous souhaitons un prompt rétablissement. Qui seront les autres victimes dans les prochains jours ? L’enquête se « poursuivra »certainement comme à l’ordinaire… Et les impunis continueront leurs actes criminels…

Par Herve  Gilbert


Sources :  FOX NEWS et Informativos/sociedad

Thursday, September 1, 2016

Aristide, in rare public appearance, supports Narcisse for Haiti president

Jean Bertrand Aristide campaign in the streets with Maryse Narcisse
Former Haitian President Jean-Bertrand Aristide made a rare public appearance on the streets of Haiti Monday, hailing streets merchants, greeting hotel workers and calling on Haitians to help him bring dignity back to the country.
Thousands of supporters followed Aristide, sitting inside a heavily guarded gray SUV with his longtime spokeswoman and pick for the Haitian presidency, Maryse Narcisse. As they made their way to Pétionville, a tony suburb, supporters beat drums and sang in Creole, “We all need to become one, our blood is Aristide’s blood, that’s what Aristide asked for.” 
It was Aristide’s fifth public outing since returning to Haiti from South Africa in 2011, where he spent seven years in his second political exile.
“It’s not money, it’s dignity,” said Aristide, sitting alongside Narcisse, who is running under his Fanmi Lavalas political party banner. “The rendezvous with dignity is Feb.7, 2017.”
That’s the date a newly elected Haitian president is supposed to take office if all goes well with the country’s scheduled Oct. 9 presidential rerun. The balloting is taking place almost a year after allegations of fraud and street protests plunged a poverty-stricken Haiti into a messy transitional period run by a caretaker government.
Most in the international community, including the United States, opposed the rerun and wanted the runoff to take place between Jovenel Moïse and Jude Célestin, who were named the top two finishers in a field of 54 candidates by Haiti’s elections body. But Célestin, an engineer and opposition leader, refused to participate in a runoff until the fraud allegations were addressed and measures were put in place to ensure the integrity of a second round.
Earlier this year, after a second evaluation of the votes, the elections body agreed to annul the results and rerun the first round. Last week, it officially opened the 45-day campaigning period. 
For weeks, there had been rumors that Aristide, who rarely leaves his Tabarre home since returning to Haiti five years ago, would take to the campaign trail in support of Narcisse.
During a short press conference Monday, Aristide didn’t take any questions, and Narcisse avoided the question of whether Aristide would be joining her as she criss-crosses the country in search of voter support.
Her campaign manager and Aristide’s former minister for Haitians Living Abroad, Leslie Voltaire, however, said Monday’s outing the was first of many in the coming weeks.
“While Jovenel Moïse is campaigning with Guy Philippe in the Grand Anse, Aristide will be campaigning with Maryse,” Voltaire said. 
Philippe is a former top Haitian National Police official who is in a runoff for the Senate. He’s also wanted by the U.S. Drug Enforcement Agency for drug trafficking and has been accused of attacking a police station in the city of Les Cayes earlier this year. 
On Sunday, Moïse visited with Philippe in the Grand Anse and the two walked the campaign trail together. 
Voltaire said he hopes that former president Michel Martelly, who picked Moïse, joins the campaign as well as former President René Préval. 
“We would like for Préval to choose a candidate, and also campaign for that candidate,” Voltaire said. “This is the first time you have three ex-presidents in the country; no one is in exile. Democracy has started to take root. We’ve started to be tolerant in the country.” 
Both Narcisse and Aristide said the country, however, remains troubled.
“The country is sick; the ailments are grave, socially, politically,” Narcisse said. “I am here to assemble everybody in the country, so that together we can help the country advance.”
Aristide said: “Hand in hand, we will walk for a general mobilization. Hand in hand, we will walk to save the [country’s] dignity.”
Robert Fatton, a Haiti expert at the University of Virginia, said Aristide’s decision to campaign nationally for Narcisse “will test whether he still has the massive popularity he once enjoyed and whether that popularity will translate into votes for Narcisse.”
“This is a gamble that may well transform the current electoral calculus,” he said. “If Aristide is successful, the election would offer a clear choice between his Lavalas movement and anti-Lavalas bloc.”

BY JACQUELINE CHARLES JCHARLES@MIAMIHERALD.COM