Saturday, January 9, 2016

Hausses des redevances portuaires en Haiti

Pauvre Diaspora haitienne, avec son statut de vache à lait!
La diaspora haïtienne
La diaspora haïtienne reste, jusqu’ à date, la mère nourricière de millions de concitoyens.  Elle est un pilier très important dans l’économie haïtienne, une vache à  lait  pour répéter certains.

N’était-ce l’apport inestimable de cette entité, selon les données du FMI,  la situation économique d’Haïti aurait pu être catastrophique. Plus de 38 % de familles haïtiennes vivent mensuellement grâce aux transferts financiers de la diaspora. Ainsi, la seule source principale et sûre vient-elle de ce secteur d’Haïtiens vivant à l’étranger. En plus, cette diaspora achemine régulièrement par bateaux faisant navette entre les ports d’Haïti et ceux en dehors d'Haiti, des marchandises consumables et des produits de vente.

Dès son arrivée au pouvoir, le président Michel Martelly a lancé, le 26 mai 2011, soit peu de jours après son investiture, le Fonds National de l’Éducation (FNE). Il a imposé deux nouvelles "taxes", l’une sur les appels téléphoniques internationaux et l’autre sur les transferts d’argent effectués de et vers l’étranger.  Ce qui équivaut à un prélèvement de cinq centimes sur le tarif de chaque minute d'appel vers Haïti et une redevance de $1,50 US est, depuis, prélevée sur tous les transferts entrants et sortants.

Initialement, lorsque le chef de l’État avait lancé le Fonds National de l’Éducation, il projetait de collecter au moins 180 millions de dollars sur les appels téléphoniques.  Le même montant était prévu sur les transferts pendant une période de cinq (5) ans. Ce qui revient à dire qu’il voulait collecter un montant de 360 millions de dollars sur cinq (5) ans pour scolariser 1,5 million de jeunes haïtiens coupés du monde de l’éducation. Les recettes devraient faciliter l’accès à, au moins, 8 millions de dollars mensuellement au compte du FNE… Une affaire de gros sous!

Transferts de devises vers Haïti et vers la République Dominicaine de 1990 à 2011

Comme un couperet une récente note de l'APN vient confirmer la mauvaise foi de cette équipe dirigeante d’encourager l'investissement international dans le développement portuaire haïtien par une forte imposition en redevances. Ce que craignaient la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International s'étale maintenant au grand jour. 

Les ports d'Haïti sont devenus les plus chers du monde entier. 

En d’autres mots, la diaspora haitienne , les particuliers et les entreprises sont directement visés par cette nouvelle «hausse» devant affecter le coût de la vie en fonction des coûts d’opérations supplémentaires à encourir par les importateurs. 

Les nouvelles redevances portuaires en vigueur en Haïti peuvent être consultées sur notre site.  À vous d’en juger !

Par Herve Gilbert



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