Monday, April 2, 2018

Winnie Mandela, ex-épouse de Nelson, est morte

Egérie populaire mais controversée de la lutte anti-apartheid, elle fut la deuxième épouse du premier président noir d’Afrique du Sud, Nelson Mandela.

Winnie Mandela, l’ex-épouse de l’ancien président sud-africain Nelson Mandela, est morte à l’âge de 81 ans des suites « d’une longue maladie », lundi 2 avril à l’hôpital Milpark de Johannesburg, a annoncé son porte-parole. 

« Elle est décédée des suites d’une longue maladie, pour laquelle elle a été hospitalisée à plusieurs reprises depuis le début de l’année. Elle est partie en paix en tout début d’après-midi lundi, entourée de sa famille », a déclaré Victor Dlamini dans un communiqué

Winnie Madikizela Mandela, qui « était l’une des plus grandes icônes de la lutte contre l’apartheid », a « sacrifié sa vie pour la liberté de l’Afrique du Sud », a-t-il souligné.

L’archevêque anglican sud-africain et Prix Nobel de la paix Desmond Tutu a salué la disparition d’« un symbole majeur » de la lutte contre le régime de l’apartheid.

« Elle a refusé de céder face à l’incarcération de son mari, le harcèlement perpétuel de sa famille par les forces de sécurité, les détentions, les interdictions et son bannissement. Son attitude de défi m’a profondément inspiré, ainsi que des générations de militants. »

« Nous avons perdu une mère, une grand-mère, une amie, une camarade, une meneuse et une icône », a, pour sa part, déclaré le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, dans une brève allocution télévisée. Le Congrès national africain (ANC, au pouvoir) avait rendu hommage peu avant, par la voix de l’un de ses responsables, Mbalula Fikile, à une femme qui « symbolisait la force, la résistance et une âme éternelle de la liberté » : « Elle s’est battue sans relâche pour que nous ayons une société juste et égalitaire. Elle a consacré sa vie au service du peuple africain. »

Figure controversée

Née le 26 septembre 1936 dans la province du Cap oriental (sud), dont est également originaire Nelson Mandela, elle décroche un diplôme universitaire de travailleur social, une exception pour une femme noire à l’époque.

Son mariage en juin 1958 avec Nelson Mandela – elle a alors 21 ans, et lui, divorcé et père de famille, presque 40 – est vite contrarié par l’engagement politique de son mari. Pendant son séjour en prison, elle devient l’une des figures de proue du Congrès national africain, fer de lance de la lutte anti-apartheid.

Cependant, la radicalité de son engagement fait d’elle une figure controversée. En 1976, elle appelle les lycéens de Soweto révoltés à « se battre jusqu’au bout ». Dans un discours critiqué, elle déclare que les Sud-Africains doivent se libérer avec des « boîtes d’allumettes » alors que les traîtres présumés à la cause anti-apartheid sont brûlés vifs, avec un pneu passé autour du cou. Des propos considérés comme un véritable appel au meurtre.

Winnie s’entoure d’un groupe de jeunes hommes formant sa garde rapprochée, le Mandela United Football Club (MUFC), aux méthodes particulièrement brutales.

En 1991, elle est reconnue coupable de complicité dans l’enlèvement d’un jeune militant, Stompie Seipei. Elle est condamnée à six ans de prison, une peine ultérieurement commuée en simple amende.

Divorce en 1996
« Elle était une formidable égérie de la lutte, une icône de la libération », a dit d’elle Desmond Tutu, président de la Commission vérité et réconciliation (TRC) et ami de Nelson Mandela. « Et puis, quelque chose a terriblement mal tourné. »

Nommée vice-ministre de la culture après les premières élections multiraciales de 1994, Winnie est renvoyée pour insubordination par le gouvernement de son époux, un an plus tard.

En 1998, la Commission vérité et réconciliation, chargée de juger les crimes politiques de l’apartheid, déclare Winnie « coupable politiquement et moralement des énormes violations des droits de l’homme » commises par le MUFC. « Grotesque », réplique celle que l’on surnomme la « Mère de la nation », même si des témoins l’accusent de torture.

Mise au ban de la direction de l’ANC, condamnée une nouvelle fois en 2003 pour fraude, Winnie fait tout de même son retour en politique quatre ans plus tard en intégrant le comité exécutif du parti, l’instance dirigeante de l’ANC.

SUR LE MÊME SUJETTV – Les vérités de Winnie Mandela

L’image du couple Mandela, marchant main dans la main à la libération du héros anti-apartheid en 1990, a fait le tour du monde. Mais les époux ne se sont jamais retrouvés. Ils ont fini par divorcer en 1996, deux ans après l’accession à la fonction suprême de Nelson Mandela, le premier président noir de l’Afrique du Sud.

Les grandes dates de la vie de Winnie Mandela

26 septembre 1936 : naissance de Nomzamo Winifred Zanyiwe Madikizela, dite Winnie, dans la province du Cap oriental (sud).

1955 : elle devient la première assistante sociale noire du pays dans un hôpital de Soweto, le township noir de Johannesburg.

1958 : Winnie épouse Nelson Mandela.

1962 : elle reste seule avec ses fillettes après l’arrestation de son mari. Malgré les intimidations et des séjours en prison, elle devient l’une des figures du Congrès national africain (ANC).

1969 - 1970 : elle est arrêtée en tant qu’activiste anti-apartheid et détenue à l’isolement à Pretoria.

1986 : dans son discours le plus controversé, elle appelle à libérer le pays avec des allumettes, référence au supplice du « collier » (pneu enflammé autour du cou).

1990 : libération de Nelson Mandela après vingt-sept ans de prison.

1991 : elle est reconnue coupable de complicité dans l’enlèvement de quatre jeunes, dont un est mort, par sa garde rapprochée, le Mandela United Football Club (MUFC).

1992 : accusée de corruption et mauvaise gestion, elle est démise de ses fonctions dirigeantes à l’ANC.

1994 : elle devient vice-ministre de la culture dans le premier gouvernement post-apartheid. Renvoyée l’année suivante pour insubordination, elle reste députée et présidente de la Ligue des femmes.

1996 : après quatre ans de séparation, elle divorce de Nelson Mandela.

1998 : la Commission vérité et réconciliation (TRC) la déclare « coupable politiquement et moralement des énormes violations des droits de l’homme » commises par le MUFC.

2003 : elle est condamnée pour fraude.

2 avril 2018 : elle meurt à 81 ans à Johannesburg « des suites d’une longue maladie ».

Source : Le Monde

Thursday, March 22, 2018

Actualités Politiques: Grandes lignes

Le haut état-major des nouvelles Forces armées d’Haïti


Par Robert Benodin

Point n’est besoin de se rappeler qu’après 60 ans de déliquescence institutionnelle totale. Que toutes ces institutions n’existent que de nom et ne fonctionnent pas selon les normes et critères mondialement reconnus, particulièrement sous un régime de Démocratie représentative, que l’on prétend avoir en Haïti. Qu’il faille une réflexion profonde sur la refondation de l’Etat, pour redéfinir spécifiquement les institutions, l’indépendance des 3 pouvoirs, leurs fonctions et les limites de leur sphère de responsabilité, est une évidence. On a vécu pendant trop longtemps sous la domination de ces 3 régimes populistes dictatoriaux dont les pratiques avec le temps se sont instituées, comme normes, us et coutumes. Ce n’est pas par l’effet du hasard qu’après60 ans où tout a été permis et toléré. Que l’on veille faire croire, qu’Haïti ne soit pas un pays comme les autres. Et qu’elle échappe même aux rigueurs de la science et des vérités scientifiques. Pour justifier n’importe quoi, on n’hésite pas à rappeler ce dicton « qu’Haïti soit une terre glissée ».

On est en train de constater que pour combler rapidement un vide institutionnel causé par le démantèlement de l’armée et de la police urbaine et rurale, en 1995. Que le 2e et dernier gouvernement du régime PHTK, ait créé, après 23 ans, une milice, qu’il dénomme « Armée d’Haïti », pas ex nihilo. Mais avec des promotions d’officiers de l’armée qui a été précédemment démantelée en1995, une armée essentiellement duvaliériste. Point n’est besoin de se rappeler toutes les atrocités commises par cette armée amalgamée à tous les actes de violence bestiale de la milice duvaliériste, les VSN, pendant les30 ans des Duvalier et au-delà. Certains pour justifier cette antinomie, veulent remonter à la guerre de l’indépendance pour associer cette nouvelle milice à l’armée indigène. Alors que la genèse de cette armée démantelée, ne remonte qu’à la fin de l’occupation américaine, le 2 août 1934. Cette armée a été créée par l’occupant pour maintenir un contrôle néocolonial de la politique et du territoire d’Haïti après son départ.
C’est le rôle que cette armée a toujours joué. Servir des intérêts autres que ceux de la nation, avant, pendant et après la guerre froide. Sous Duvalier, elle a été domestiquée et « duvaliérisée », pour spécifiquement ne servir que les intérêts de ce régime et exécuter ses basses œuvres. Il est extrêmement important de se rappeler que ceux soient dans les camps militaires tel que, les Casernes Dessalines, le bureau de police, le Fort Dimanche, le Fort National, le palais national etc. que se trouvait les lieux de torture, les plus exécrables. Cela va de soi que toutes les promotions d’officiers formées sous ce régime, charrient en elles, toutes les tares que ce régime leurs avait inculqué. Pour entrer à l’académie militaire, il fallait avoir un parrainage duvaliériste des plus impeccables. Voilà ce qui était requis indistinctement de chacun de ces cadres qui sont en train de gérer cette nouvelle milice. Ce n’est pas étonnant non-plus que la création de cette nouvelle milice, ait eu lieu en vase clos. Puisqu’il est évident que ce soit par instinct de conservation que cette milice ait été créée, par le 2e gouvernement du régime PHTK, après le départ de la Minustah. La question maintenant est de savoir. A l’instar de la milice et de l’armée duvaliériste, quel parrainage exigera-t-on aujourd’hui, pour se faire recruter ?


Il y a, à partir des faits historiques et par définition, entre une armée régulière et une milice, une différence énorme. Du Moyen Ageau XVIIIe siècle, la milice n’était que des troupes levées dans les villes et dans les campagnes pour renforcer l’armée régulière. Elle n’était de fait qu’un groupe armé privé qui seconde l’armée régulière. Dans les temps modernes, elle a évolué pour devenir une organisation paramilitaire constituant l’élément de base de certains partis totalitaires ou de certaines dictatures. C’est cette expérience qu’Haïti a endurée du28 juillet 1958 au 7 février 1986. Dont elle charrie les cicatrices jusqu’à présent, la domination d’un leadership sauvage, la déliquescence institutionnelle totale, l’omniprésence et l’omnipotence de la corruption, l’impunité, la vassalisation du pouvoir judiciaire par l’exécutif, l’utilisation de la violence étatique, l’exploitation de l’internalisation de la peur pour le maintien de la stabilité, ainsi que la paix des tombeaux, etc. Il n’y a rien de positif que l’on puisse évoquer de ces 28 ans de domination dictatoriale et de violence bestiale qui peut faire honneur au passage de cette milice.

Tandis que l’armée régulière, responsable de la protection, de la défense de l’intégrité du territoire national, de ses frontières terrestres, maritimes, aériennes et des services techniques, se distingue par le nombre imposant du contingent et de ses cadres, par la quantité, la modernité, la sophistication et la diversité de son équipement. Politiquement neutre,l’article 265 de la constitution précise ce point : Les Forces Armées d’Haïti sont apolitiques. Leurs membres ne peuvent faire partie d'un groupement ou d'un parti politique et doivent observer la plus stricte neutralité. Et l’article 265.1 se lit comme suit : Les Membres des Forces Armées exercent leur droit de vote conformément à la Constitution. Une autre caractéristique de l’armée régulière est, qu’elle soit budgétivore.

Le vide qu’a créé le départ de la Minustah, a précipité ce gouvernement inquiété, à vouloir le combler immédiatement. Youri Latortue avant le départ de la Minustah,était allé solliciter de son haut état-major, qu’il fasse don de ses équipements à la nouvelle armée. Cette demande a été rejetée, d’une part. Et d’autre part, les puissances hégémoniques, ont toutes opiné contre la formation immédiated’une nouvelle armée en Haïti. Sans aide étrangère, ayant de surcroit une caisse publique vide et une dette publique croissante, ne pouvant même pas payer ses arriérés. Ce gouvernement, malgré tout, s’est précipité pour organiser un petit groupe armé, sans équipement. Ce petit groupe armé est évidemment dans l’incapacité d’assumer lesénormes et multiplesresponsabilités d’une armée régulière, la protection et la défense de l’intégrité territoriale et de ses frontières terrestres, maritimes et aériennes. S’il en est ainsi. Quelle est pour la nation, l’utilité d’un tel groupe armé ? Envers qui est-il loyal ? Qui va-t-il défendre contre quoi ? Les intérêts de qui sera-t-il en train de servir et de défendre ? Il est absolument évident, que pour la survie de ce petit groupe armé, il ne peut pas se permettre d’être neutre. Alors que la neutralité soit un prérequis incontournable pour la stabilité de l’armée régulière. De plus, comment ne pas être scandalisé et inquiet, quand on apprend et qu’on sait maintenant, que le colonelJean Robert Gabriel, un des membres du haut état-major récemment nommé par Jovenel Moïse, ait été condamné par contumace le 16 novembre 2000dans le cadre du procès sur lemassacre de Raboteau. Et que le Bureau des Avocats Internationaux rappelle que ledit jugement a été publié dans le journal officiel, Le Moniteur, du jeudi 23 novembre de la même année ? Voilà ce que ce gouvernement, ne veut pas seulement offrir, mais imposer, comme armée régulière, une antinomie !

On est obligé de se rendre à l’évidence, que cette frange de l’oligarchie, « the most repugnant elite », qui aujourd’hui exerce le pouvoir, ayant eu des liens étroits avec le régime des Duvalier. Aveu fait publiquement par Rony Gillot à une émission de la Radio Vision 2000, « Invité du Jour » avec Valéry Numa. Ceux qui forment ce gouvernement, membres de cette caste, gérant ces 3 pouvoirs. Grand nombre d’entre eux, jouissent de ces mêmes liens. Ce n’est, ni étonnant, ni par l’effet du hasard, qu’ils aient ce réflexe rotulien, de choisir et de former une nouvelle milice. Et qu’ils se soient précipités pour le faire. On est en face d’une manœuvre de rétrogression, vers un passé révolu, il y a 32 ans. On est passé du déclin précipité, au pire, la rétrogression. Ceux sont là des signes irréfutables que l’ancien ordre se meure, incapable d’innover, pour survivre. Quand est-ce que le nouvel ordre cessera d’hésiter pour enfin naître ?

Mis en examen, Nicolas Sarkozy dénonce « mensonges » et « calomnie »


Après deux jours de garde à vue, l’ancien chef de l’Etat français a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire mercredi soir dans le cadre de l’enquête sur le présumé financement libyen  de sa campagne présidentielle de 2007.
Nicolas Sarkozy, le 21 mars à Paris.
Nouveau séisme judiciaire pour Nicolas Sarkozy. Après deux jours de garde à vue, l’ex-président de la République a été mis en examen mercredi soir et placé sous contrôle judiciaire pour «corruption passive», «financement illégal de campagne électorale» et «recel de fonds publics libyens». Déjà renvoyé en correctionnelle pour «financement illégal de campagne» dans l’affaire Bygmalion et mis en examen pour «corruption», «trafic d’influence» et «recel de violation du secret professionnel» dans le dossier «Bismuth», voilà donc Nicolas Sarkozy officiellement empêtré dans un nouveau dossier.
L’affaire s’est nouée en avril 2012, lorsque Mediapart a révélé l’existence d’une note secrète signée par le chef des services secrets extérieurs libyens, actant le déblocage de 50 millions d’euros pour la campagne de Sarkozy. L’ex-président dénonce alors un «faux grossier». Mais six ans plus tard, les juges disposent de nombreux éléments accréditant les soupçons d’un financement occulte libyen. L’homme par qui le scandale arrive, l’intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine, a affirmé avoir transporté lui-même 5 millions d’euros en liquide de Tripoli à Paris entre fin 2006 et début 2007, avant de les remettre en mains propres à Claude Guéant, puis directement à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur. Des propos étayés par les déclarations d’Abdallah Senoussi, ex-directeur du renseignement militaire libyen, et le carnet de l’ancien ministre libyen du Pétrole Choukri Ghanem.
Plusieurs opérations suspectes
Nicolas Sarkozy a toujours nié d'avoir bénéficié pour
sa campagne victorieuse de 2007, d'argent du régime
lybien Mouamar Kadhafi.                                                
Reste cette question: en échange de quelles contreparties auraient eu lieu ces versements du clan Kadhafi ? Plusieurs épisodes démontrent le réchauffement des relations franco-libyennes après la victoire de Nicolas Sarkozy, en 2007. Il y a dabord la libération des infirmières bulgares, élément essentiel à la normalisation entre les deux pays. Puis, quelques mois plus tard, la réception en grande pompe du «Guide» à Paris. Les investigations ont depuis mis en lumière plusieurs opérations suspectes, dont ce virement de 500 000 euros sur le compte de Guéant en mars 2008. L’ex-secrétaire général de l’Elysée a été mis en examen depuis pour «blanchiment de fraude fiscale en bande organisée». D’autres personnages clés du dossier, comme l’intermédiaire Alexandre Djouhri, pourraient bientôt être entendus par les juges.

Autre front ouvert en marge du volet corruption : le financement illégal de campagne. Dans un rapport de septembre 2017, les enquêteurs estimaient avoir découvert de nouvelles «qualifications pénales». En l’espèce: un système de caisse noire mise en place au sein de lassociation de financement de la campagne de Nicolas Sarkozy afin de payer certaines petites mains en liquide.


Saturday, January 20, 2018

L';origine des Italiens d'Haïti

 4ième partie
 Par Jacques Casimir (Pasteur D'Amoulio) 
 majac14@hotmail.com

Avant-propos : les 3 premiers cours ont rétabli les faits et prouvé à nos compatriotes la vérité sur leurs origines.  Certains  le digèrent très mal. La rumeur ancestrale n’est pas l’histoire. L’historien conséquent se doit d’apporter des preuves valables et vérifiables basées sur des archives et des documents à l’appui. Dans ce quatrième cours, nous  allons démontrer et questionner l’origine de certains de nos compatriotes qui portent des patronymes italiens.
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Mario Brusa, Italien d'origine est directeur SOS
Villages Enfants d'Haïti depuis 2011.                 
Les historiens ont souvent évoqué le contingent polonais de l’expédition Leclerc qui alla pour mater la rébellion des esclaves à Saint-Domingue en 1802 et a finalement retourné les armes contre les armées de Napoléon en épousant la cause des insurgés. Ils ont aussi parlé du contingent allemand sans jamais mentionner les conscrits italiens de cette expédition. Après de longues recherches, nous avons formellement trouvé les traces de 156 d’entre eux qui faisaient partie de cette aventure militaire. Cette partie de notre histoire n'a jamais été révélée par les historiens, nous allons  bientôt faire toute la lumière sur ces faits marquants de notre mémoire.

Qu’est-ce qui explique la présence d’Italiens dans l’expédition Leclerc ? Lors des deux conquêtes D'Italie de 1797 et de 1800, les armées de Napoléon ont occupé plusieurs villes d'Italie et ont ramené des prisonniers de guerre qui sont devenus les conscrits pour Saint-Domingue RÉF : Napoléon Bonaparte, Mémoires de Napoléon : la Campagne d'Italie 1796-1797 et 1800.

Voici un échantillonnage de noms de quelques italiens conscrits arrivés à Saint-Domingue en 1802 avec l'armée coloniale française que nous pouvons suivre les traces en Haïti jusqu’à aujourd’hui :

Gabriele Pétoia: soldat artisan cordonnier, Ettore Vitiello: soldat artisan cordonnier, Firmino Auxila: soldat brancardier, Giacinto Martino soldat brancardier, Paolo Mascari soldat éclaireur, Pietro Janini soldat d'infanterie.

Carlo Batroni soldat éclaireur,Giacinto Moravia, soldat d'infanterie première classe.  L’histoire de ce contingent est très mal connue.1)Sources:  Bibliothèque nationale de France indice de référence les préparatifs de l'expédition Leclerc 2) Sources: les archives militaires de Vincennes Voir les guerres coloniales de France-l"expédition Leclerc 1802.

Le journal L’œil de Port-au-Prince, publia dans ses rubriques du numéro d'octobre 1881 une hausse considérable de l'apport des Italiens dans le commerce et dans l'import-export en Haïti et s'est félicité de cette concurrence avec la communauté Syro libanaise plus dure en affaire et très réticent à faire crédit aux petits commerçants revendeurs. Sources: Monsieur Edouard Pinckombe Sénateur de la République d'Haïti, directeur  gérant du journal l’œil. « Port-au-Prince (Haïti). 

Vers la fin du XIXe siècle et le début du XXe, une vague commerçante Italienne s’est abattue sur le pays. Voici un échantillonnage de l’établissement des commerçants italiens à travers le pays. En 1896, s'est établie au 143 rue Républicaine à Port-au-Prince une cordonnerie Italienne G B Petoia qui jouit d'une très bonne réputation, la compagnie n'utilise que du cuir et de bon matériaux, on y trouve un assortiment de chaussures de haute qualité. Est ce que ce G.B Pétoia est le descendant de Gabriele Petoia cité ci-devant comme artisan cordonnier arrivé à Saint-Domingue en 1802 avec l'expédition Leclerc ? La Famille Vitiello associée à la cordonnerie et à la vente de chaussures en Haïti. Est elle aussi descendante d'Ettore Vitiello soldat artisan cordonnier de l'expédition Leclerc? La Famille Janini qui tenait une boulangerie à Babiole un des cartiers de la capitale Haïtienne jusque dans les années 80, est-elle aussi descendante de Pietro Janini arrivé  lui aussi avec l'expédition Leclerc. Nous apporterons bientôt les réponses sur la généalogie de ces familles italiennes en Haiti dans un  prochain cours.

Alfonso Lucchesi a installé son commerce au Cap Haïtien sur la rue F numéro 9 et 10, il est négociant exportateur de café vers l’Europe et les USA.
Paolo Prosperi, dit Paul, installa son commerce en 1897 sur la rue 1314 au Cap-haïtien boite postale numéro 102, importateur de matériaux de construction et exportateur de coton.

A.Santelli fonda au Cap Haïtien en 1912 la compagnie Santelli & Co. Importateur de tissus de linge, de produits alimentaires et il est exportateur de café, de miel, de bois précieux.

Antonio Schettini fonda en 1901 une maison de commerce d’importation de marchandises divers venant d’Europe, France Angleterre USA et Italie. Il a établi plus tard en 1904 une boulangerie très réputée dans la ville du Cap Haïtien.

Firmino N. Altieri Agent de la compagnie générale transatlantique au Cap Haïtien, établi dans cette ville depuis longtemps fonda en 1885 une maison de commerce qui importe directement des marchandises de toutes sortes d’Europe et des États-Unis et il exporte le sisal et les denrées les plus divers.

B. Lavitola Mastroti a établi en 1910 un grand magasin, il importe des bicyclettes des pièce et accessoires automobiles.On trouve encore aujourd’hui le patronyme Mastroti à Morne rouge dans les environs du Cap Haïtien 1) Sources : recensement de la chambre de commerce de la ville du Cap-haïtien voir les rapports de1901 à 1918 2) Sources: rapport présenté par Monsieur Barnave  Dartiguenave Ministre de l'intérieur et des cultes (Publié en juin 1918 à Port-au-Prince Haiti)

Michel Giordani établit en 1896 à Fort liberté son commerce importe de produits alimentaires, de la toile et des marchandises variées et il exporte aussi le bois de campêche et achète à bon prix aux paysans les produits qu’il exporte.Il offre des conditions avantageuses à ses nombreux clients. Il est parmi les commerçants le plus respecté dans cette ville à l'époque. Il opère son commerce sur la raison sociale M Giordani & CO.

Aux Gonaives, on retrouve Pietro Batoroni dit Paul qui vend de la toile, il est aussi propriétaire d'un magasin de produits variés depuis 1918. 

Les documents anciens de la chambre de commerce de Petit Goâve nous apportent une confirmation de la présence italienne dans cette ville. Domenico Bombace né à Maratea en Italie, fonda vers 1880 un commerce florissant sur la rue Fautin 1er à Petit Goâve, sa philanthropie est très appréciée par les citoyens de cette ville.Plus tard vers 1926 son fils Filippo Bombace a pris la relève et est devenu agent consulaire d'Italie à Petit Goâve, en cette même année, la  compagnie Bombace a été reconnue pour avoir exporté le plus grand lot de café Haïtien vers les États-Unis et l'Europe. La Napoleoni & Co. installée à Petit Goâve en 1903 avec des succursales à Miragoâne et à Port-au prince dont le siège social est à Petit Goâve. En 1920 selon le bordereau des douanes, ce commerce a fait les meilleures affaires dans cette ville. 1)Sources : le journal L'Informateur Haïtien, publication numéro 25 Année 1918 par Justin Montas (Quotidien littéraire et commercial. Directeur Thos A. Vilmenay) 2) Source : bordereau des douanes du port de Petit-Goâve, rapport soumis au receveur général des douanes d'Haïti Monsieur A.J. Mamus (Port-au-Prince octobre 1920).Document des Archives Nationales d'Haiti.

À Jérémie, la présence italienne dans le commerce est aussi prouvée, le nom Martino et beaucoup d'autres noms étrangers ont été francisés ou changé pour des noms français en Haïti en 1809 suite à la décision arbitraire du président Alexandre Pétion de distribuer des terres aux anciens colons et aux anciens militaires français sans l'aval du parlement.  Beaucoup ont voulu profité de cette mesure et ont francisé leurs noms. Exemples : Martino pour Martineau, Minollo pour Mineault, etc.

En 1903 Benjamin Martineau Descendant d'Italien est un commerçant bien connu et établi sur la place de Jérémie, il s'occupe d'importation et d'exportation et d'affaires bancaires. Plus tard, il fut juge pendant 12 ans au tribunal commercial de cette ville. Il est un des ancêtres des musiciens bien connus aujourd'hui en Haïti Robert Martineau et fils.1) RÉF:  Alexandre Pétion, « Arrêté portant sur la répartition d’une certaine quantité de terre aux militaires en non-activité de  service ( Port-au-Prince, le 30 décembre 1809) 2) Voir : le premier de notre série de 3 cours Titre : Alexandre  Pétion:  haute trahison.(Publication de janvier à avril 2017).

Jacmel: Considérée encore aujourd'hui comme la plus belle ville d'Haiti, là aussi on retrouve la présence d'une communauté d'origine italienne. Jerome Poggi,cet Italo Corse né à Tamino, fonda à Jacmel  en1915 la maison Poggi. La compagnie emploie 150 personnes, la compagnie est spécialisée dans  l'exportation du café et des fils de coton. Monsieur Poggi était père de 4 enfants natifs de Jacmel. On retrouve encore aujourd'hui la famille Poggi dans cette ville. Sources 1) Klebold Press 137-139 East 25th street New York City 1920

Les Cayes : dans cette troisième ville du pays, se trouve un grand nombre de gens de descendance et de patronyme italien: Antonio Larco  que les archives de l'état civil relatent sa présence en 1821. Il a laissé une grande famille ses arrières arrières petits fils ont fondé la brasserie Larco qui a produit pendant des décennies le fameux Kola Larco.
A.Janini &Co.Cette compagnie est établie sur la rue du Quai aux Cayes était l'un des plus grandes de la ville à l'époque.

Une de ces familles les plus connue est : la famille Ferrandini qui était propriétaire de l’hôtel International établi depuis 1896 sur la rue de la Convention et dirigé par madame Venoe Ferrandini. De 1907 à 1920, l’hôtel fut la plus luxueuse d'Haïti.

En dehors des soldats du contingent italien, il y a eu beaucoup d'esclaves engagés italiens désœuvrés qui sont arrivés à Saint-Domingue, fuyant la misère et la famine en Italie au début du XIXe siècle. Une grande partie de ces réfugiés a fait route vers l'Amérique du Sud, au Brésil et principalement en Argentine. Contrairement aux communautés syriennes et libanaises des Caraïbes qui ne se marient pas et ne se mélangent pas aux populations locales que dans de très très rares cas. La communauté italienne d'Haiti  s'est mélangée et est devenue pleinement haïtienne, c'est ce qui explique que l'on trouve aujourd'hui en Haiti des noirs avec des patronymes italiens  qui ont un de leurs ancêtres Italien tout comme les Polonais d'Haiti.

Voici une de Preuve flagrante de l’intégration des Italiens en Haïti, en 1881 sous le gouvernement du président Lysius  Félicité Salomon, on retrouve le citoyen Ultimo Sebastini petit fils d'immigrant italien comme secrétaire d'État des travaux publics et de l'agriculture. Réputé incorruptible, il était l'un des accusateurs de Frédérick Mevs pour vol,  contrebande et abus des biens de l'état.1) Sources : voir nos deux cours primés par la critique Titre : L'affaire Mevs  Publications du 2 mai et de 17 juin 2017)  2) RÉF: Auteur : Giusseppe Lucrezio Titre L'émigration italienne caractéristiques  et tendances de base avec une référence particulière des vingt dernières années.(Rome juin 1967)  3) Voir notre cours, Le chemin des origines première partie cours No 1.
Les Altieri, Schetinni, Bombace, Martineau (Martino) Biambi, Auxila, Mascari, Giordani, Mastroti, Ferrandini, Barozzi, 

Lucchesi,Sebastiani, Pralotto, Vitiello, Larco, Janini, Mara, Minollo, Santini, Crambo, Cambrone, Martelli, Mariotti, Venelli,
Prosperi, Batroni, Moravia, etc. sont des patronymes italiens très répandus encore aujourd'hui dans ce pays. 

Les archives de l’hôtel International des Cayes, du Grand l'hôtel de France établi en 1914 sur la rue du Quai et Férou à proximité de la douane et du Warf de Port-au-Prince ayant pour propriétaire Pierre Paul Patrizi et l'hôtel New-York établi depuis 1915 sur la rue du Quai au milieu du cartier des affaires du Cap Haïtien dirigé par Madame Rosita Morales l'une des personnes les plus populaire de la ville à l'époque. Les consignes de ces trois hôtels vont nous renseigner sur le flux migratoire étranger en Haïti vers la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle que nous révélerons prochainement. 

Au nom de tous nos lecteurs et étudiants, nous tenons à remercier ceux qui nous ont donné la possibilité de consulter les archives de la West Indies Trading Company  de Port-au -Prince sur la période de 1879 à 1920.

Thursday, January 18, 2018

Trump deals Haiti another blow, ending participation in guest worker program

The Trump administration has slapped Haiti again.

         Haitians In Florida Protest Trump's 'Shithole' Comments

As of Thursday, Haitian farmers and other laborers seeking to come to the United States as temporary, seasonal workers under the federal H-2A and H-2B guest worker program, will no longer be eligible.

The temporary workers’ visa has for decades allowed hundreds of U.S. farmers, hoteliers and other business owners to hire thousands of foreign seasonal workers.

But citing Haitians’ “extremely high rates of refusal... high levels of fraud and abuse and a high rate of overstaying the terms of their H-2 admission,” the U.S. Department of Homeland Security said Haiti’s inclusion on the lists of eligible countries for 2018 “is no longer in the U.S. interest.” It also announced that the English-speaking Central American country of Belize will be banned, as well as Samoa in the central South Pacific Ocean.
“Eliminating this visa eliminates the only lawful channel some Haitians have to come temporarily work in the United States,” said Michael Clemens, an economist with the Center for Global Development, who has studied Haiti-U.S. labor migration since 2010. 
“That is not the way to address illegal migration. That is a way to encourage illegal migration.”

The decision, set to be published Thursday in the Federal Registrar, comes amid a push by the Trump administration to restrict immigration, and a public outcry over the president’s alleged characterization of Haiti and Haitians in recent weeks.

Source :Miami Herald

Tuesday, January 16, 2018

Un défi à relever...

A lire absolument!

par Georges J. Casimir

Je ne perdrai pas de temps à répéter tout ce qui a déjà été dit et écrit sur le sujet, qui est maintenant devenu trop familier au monde entier et qui représente un embarras pour les États Unis et la grande majorité des Américains.

Cependant, étant donné qu’Haïti a été nommément mentionné comme un trou de latrine ou en bon créole « yon twou pou kaka », j’écris simplement pour lancer un défi au Gouvernement et au Parlement haïtiens et aux élites économique et intellectuelle d’Haïti.

Messieurs le Président et le Premier Ministre d’Haïti,

●  Aurez-vous le courage et l’audace, après tout ce brouhaha, ce tohu-bohu, d’organiser le carnaval cette année, sans nettoyer toutes les grandes villes du pays ou au moins toutes les rues sur le parcours du carnaval ?

●  Aurez-vous le courage et l’audace d’offrir au monde entier le spectacle d’Haïtiens se déhanchant sur des immondices, des résidus et des déchets solides et liquides, des matières fécales qui se sont accumulées dans les rues du pays pendant plusieurs années ?

Elites économiques du pays,

●  Aurez-vous l’audace et le courage de financer ce spectacle aussi hideux avant de partir vers l’étranger pour un long weekend ?

Messieurs et Mesdames du Parlement,

●  Aurez-vous l’audace et le courage d’accepter les subventions du gouvernement et de demander à vos constituants de se défouler dans cette poudre fétide qui recouvre les chaussées ?

Messieurs le Ministre des Affaires étrangères et l’Ambassadeur d’Haïti auprès de l’Organisation des Nations Unies,

●  Aurez-vous l’audace et le courage de « regarder dans les yeux » les représentants des pays étrangers après avoir supporté un tel projet et après avoir exprimé votre indignation à ces représentants ?

Madame la Ministre de la Santé publique,

●  Aurez-vous l’audace et le courage d’autoriser le gouvernement à organiser le carnaval, cette année, dans des conditions qui faciliteront des contagions et des contaminations. ?

Madame la Ministre du Tourisme,

●  Aurez-vous l’audace et le courage d’inviter des étrangers et la diaspora haïtienne à venir fêter dans les conditions susmentionnées.

Si vous arrivez à relever le défi de nettoyer la ville de Port-au-Prince et toutes les villes de province avant d’organiser cet événement annuel dans lequel nous éprouvons tant de fierté, vous recevrez de tous les Haïtiens une confirmation qu’Haïti a été, est, et sera capable d’achever des épopées.  Si vous êtes dans l’impossibilité de relever ce défi, vous aurez confirmé au monde entier, qu’Haïti est en réalité un « shithole » et tous ceux qui devraient s’en soucier ne le font guère.

Elites intellectuelles du pays,

Nous vous demandons d’agir en tant qu’observateurs locaux et de vous assurer que le travail soit accompli dans un délai nécessaire.  Sinon, vous n’aurez rien servi à la nation et au pays.

Nous devons tous relever ce défi.  Nous en sommes capables.

Trouver les moyens de financement d’un tel projet ne sera pas une tâche difficile, voire impossible.


Georges J. Casimir
Médecin/Psychiatre

Réflexions du Père Miguel sur les récentes déclarations du Président Américain Donald Trump sur Haïti et sur certains Pays Africains.

Rv Père Jean-Miguel Auguste
Par : Rev Père Jean-Miguel Auguste
Je veux croire que le Président Américain Donald Trump a probablement du visionner les dernières performances musicales de l'ex-Président Haïtien Joseph Michel Martelly pour oser penser que le pays est à l'image de ce Monsieur et de ses fanatiques. Ké moun ki pa jan ofiské lè tisimone ap sal Haïti ak...pa vini pran pôz vèksé yo la non. Tanpri

Comment alors réagir?
Que ces insultent nous réveillent et nous portent à contruire une meilleure Haïti développée, admirée, respectée de tous. Je les considère, d'où qu’elles viennent comme un leitmotiv,  une raison de plus, une motivation de plus à me battre pour un changement réel d'Haïti et de son image à l'intérieur comme à l'extérieur.
Ne pleurnichons pas, mettons nous au travail pour la renaissance de notre pays.
En effet, les récentes déclarations du Président Américain Donald Trump qualifiant Haïti de “pays de merde” m'insultent et me révoltent.
Mais, une fois les premiers moments d'émotion passés, je me retrouve confronté à la brutalité et à la cruauté de la réalité de la vie en Haïti. La misère et le dénuement sont partout. Comment en sommes-nous arrivés là ?
Je me plais à me rappeler les faits d'arme du passé. Cela me console psychologiquement mais ne change rien au vécu du peuple Haïtien.
Je suis tenté de donner à nos détracteurs des leçons d'histoire sur la contribution haïtienne à la Civilisation et à l'émancipation des peuples dans les Amériques,dans les Caraïbes et un peu partout dans le monde comme en Grèce par exemple. Mais cela ne transforme pas nos montagnes arides en végétation,ni nos sentiers en auto-routes,ni nos voleurs/bloffeurs en gens de bien,ni nos rues sales et en remplies de détritus en quartiers résidentiels,huppés et bien tenus...
Les propos racistes de Trump nous blessent profondément.Ils nous rabaissent et nous humilient comme ils peuvent aussi bien nous motiver, nous réveiller, nous révolter et nous porter à nous mettre ensemble pour construire, développer, moderniser ce pays que tous, nous prétendons aimer.
Oui,  c'est de la merde de vivre en Haïti où les soins médicaux sont précaires. C'est de la merde la vie dans les bidonvilles où règne une absence totale de sanitation, d'hygiène et de sécurité. C'est de la merde qui est enseignée dans nos écoles d'où sortent nos diplomés ne parlant aucune langue. C'est de la merde que notre Haïti soit classée parmi les pays les plus corrompus mais que personne ne se retrouve en prison. C'est de la merde que notre Cardinal soit apostrophé lors des funérailles du très regretté Père Joseph Simoly par des individus qui n'ont aucun sens du sacré et du respect du aux morts. C'est de la merde, le taux de chomage dans le pays. C'est de la merde le nombre des prostitués physiques et politiques et d'enfants non scolarisés en Haïti. C'est de la merde les Institutions de notre pays.

La merde et les merdes sont partout. On le retrouve dans tous les coins de rues...dans nos Palais et dans nos ministères, dans nos services publiques et privés, dans nos campagnes et dans nos villes, dans nos Églises et nos péristyles. À vivre si longtemps dans la merde on s'y habitude, on s'accomode et on l'accepte comme un genre de vie. Ainsi, elle ne dérange plus, ne répugne plus, ne salit plus !
Nous payons, nous achetons, nous mangeons, nous dansons, nous acclamons, nous chantons,nous votons la merde comme si c'était la seule chose que nous connaissions et que nous pouvions faire.
La liste de nos merdes est interminable...
Cependant, j'estime que le Président Américain Donald Trump n'aurait jamais du prononcer ces paroles incendières et infamantes envers le peuple Haïtien et envers les pays de nos ancêtres, spécialement à la veille de l'anniversaire douloureux de la catastrophe du 12 Janvier 2010.
Prézidan Trump ou méchan anpil. Ou bann kou, é kou-a fé nou mal.
Le pays pleure encore la mort de  milliers de victimes du tremblement de terre.
You gave us a low blow!But it must be also for the Haïtian people a waking call...
Le Président Américain Donald Trump nous doit réparation et des excuses ou embarrassé il jugera sur la tête de ses ancêtres Allemands n'avoir jamais prononcé de pareils propos.Mensonge odieux et rabaissant diront certains! Mais n'est-il pas le propre des politiciens de mentir et de se dédire?Ecoutons les nôtres!De vrais pros.
Quant à nous mes frères Haïtiens an nou sispann grennen... pou yo pa pasé-l nan figi nou. Nou tout véksé nou tout faché men an nou pa fé wônt sévi  kôlè.
Regardons notre réalité en face .
Eskanp figi-nou ak tout pa Peyi-a pou nou genbe. La vérité blesse mais elle s'impose à nous. Elle peut aussi bien nous libérer. Aujourd'hui nous sommes un peuple humilié, misérable et miséreux. Partout on nous considère comme des parias. Soyons humbles et relevons le défi...
Et je viens de craquer par la remarque innocente de cette petite fille de 7 ans de mon école qui m'a dit "Fr Miguel I am sorry for your country. Don't go back there" Là, j'ai pleuré...The damage is done Les dommages sont déjà faits... Sont-ils Irréparables ???

Il nous faut construire une autre Haïti prospère et belle, juste et développée, moderne et équitable, débarrassée de ses merdes. À chacun d'y apporter sa contribution selon ses compétences et ses talents. Unissons-nous pour un nouveau départ... Ainsi aurons-nous un jour un beau et vrai pays où il fera bon vivre, visiter et mourir!JE SUIS FIER D'ÊTRE HAÏTIEN!Je réside et je travaille depuis tantôt 30 ans aux États-Unis et pas une seconde je n'ai pensé ni voulu me naturaliser Américain...Haïtien je suis né, Haitien je mourrai. Je ne rêve que d'une chose maintenant RENTRER CHEZ MOI,retourner en Haïti.Merci Président Trump vous ne faites qu'augmenter et justifier ma détermination  à continuer ce travail de conscientisation pour un Éveil national qui aboutira inévitablement à la transformation de la société haïtienne avec moins de merde et de pourriture.Un jour Président Trump de la merde et des pèpè,il te faudra aller ailleurs les chercher car tu n'en trouveras plus en Haïti.Elle aurait redevenu La Perle des Antilles!
C'en est trop! Peuple Haïtien 1804 est à réfaire!
Une prière pour les morts du 12 Janvier 2010
Que les âmes des fidèles trépassés le 12 Janvier 2010, spécialement celle de mon bien-aimé parrain, le Dr Hubert de Ronceray, reposent en paix par la Miséricorde de Dieu.

Amen !
Père Jean-Miguel Auguste