Wednesday, March 8, 2017

Guy Philippe - Une patate chaude à travers la gorge des kidnappeurs

L’affaire Guy Philippe poursuit son cours au tribunal fédéral 
L’affaire Guy Philippe poursuit son cours au tribunal fédéral du district Sud de la Floride. Après un moment de calme relatif, la défense du sénateur élu qui est passée de trois à une seule avocate en moins d’un mois, a présenté plusieurs requêtes au tribunal le 28 février dernier. Dans l’une de ces requêtes, intitulée « motion to dismiss for lack of personal jurisdiction » (requête en dessaisissement pour défaut de compétence personnelle), le sénateur élu, à travers son avocate, Me Zeljka Bozanic, a fait des déclarations fracassantes qui risquent d’avoir des conséquences majeures en Haïti.
Avant de faire ressortir les éléments de cette requête, il convient de faire deux considérations qui éclaireront le lecteur sur cette affaire riche en rebondissements imprévus. Premièrement, la stratégie des avocats de M. Philippe est maintenant connue. L’emphase, aujourd’hui, est mise sur le caractère politique de l’arrestation, et sur l’immunité dont, selon les avocats de M. Philippe, il devrait jouir en tant que sénateur élu. En ce sens, dans certains des documents soumis à la cour, l’avocate de M. Philippe insiste qu’il s’agit d’un sénateur élu dans une nation souveraine, et en tant que tel, les États-Unis devraient, en signe de courtoisie internationale (comity, en Anglais) envers Haïti, lui reconnaitre ce statut et surseoir aux poursuites au moins durant les 6 ans de son mandat.
Le second élément qu’il convient de souligner est que la stratégie de la défense aujourd’hui est clairement d’obtenir du tribunal le rejet de l’affaire (non-lieu) avant que le procès, prévu pour le 3 avril prochain, ne démarre. Et la défense de M. Philippe, dans la poursuite de cette stratégie, qualifie son arrestation de kidnapping par les forces américaines avec la complicité des autorités haïtiennes. Un élément important de cette stratégie sera d’obtenir, dans les prochains jours, une résolution du sénat haïtien condamnant fermement l’arrestation de M. Philippe, et préférablement, affirmant son statut de sénateur bénéficiant de l’immunité parlementaire. Venons en maintenant aux déclarations contenues dans la requête déposée par l’avocate du sénateur élu à la cour fédérale à la fin du mois dernier. Nous les reproduisons ici sans interférence rédactionnelle :
« Le 5 janvier 2017 le sénateur Philippe reçut un appel téléphonique de Salvador Étienne, un des policiers travaillant sous la direction du chef de la Police nationale haïtienne, Michel-Ange Gédéon. Salvador Étienne dit au sénateur Philippe qu’il avait un message urgent à lui communiquer de la part de chef Gédéon, et voudrait le rencontrer le plus tôt possible. Le sénateur Philippe accepta de rencontrer Salvador Étienne devant le Best Western Hôtel, à Pétion-Ville.
Dans la matinée du même jour, le sénateur Philippe, accompagné du député Ronald Étienne et de Paul Mython, rencontra Salvador Étienne devant l’hôtel Best Western, à Pétion-Ville. Salvador Étienne confia alors au sénateur Philippe que Chef Gédéon l’a envoyé l’avertir que des individus voulaient le tuer. Il lui dit aussi que le président Privert et le Chef de la Police judiciaire, Normil Rameau, travaillaient avec les Américains pour l’empêcher de devenir sénateur, et ils seraient même prêts à l’éliminer physiquement.

Après avoir reçu cette information, le sénateur Philippe décida de se faire accompagner d’agents de sécurité, et fit des apparitions publiques seulement dans des endroits où il y avait beaucoup de témoins potentiels, ce qui, selon lui, garantirait sa sécurité.

Parce que la conduite des agents américains qui se rendirent dans un pays étranger où, apparemment, ils tentèrent d’éliminer physiquement l’accusé est si scandaleuse, le tribunal devrait exercer son jugement et rejeter l’affaire pour défaut de compétence personnelle. »


Un peu plus tard, au cours de la même journée, le sénateur Philippe accorda une interview à une station de radio locale en tant que sénateur fraichement élu. À sa sortie de la station, des hommes armés fusèrent de toutes parts et tirèrent deux coups de feu, apparemment dans le cadre de l’exécution du projet d’assassinat dont il avait été informé dans la matinée. À ce moment, alors que l’un des hommes armés tirait un coup de feu, l’un des agents affectés à la sécurité de M. Philippe, Udy Noël, reçut deux projectiles à la place du sénateur après avoir poussé ce dernier hors du champ des projectiles. À cause des coups de feu, des badauds s’attroupèrent, et tout à coup, il y avait trop de témoins. Le sénateur Philippe fut alors appréhendé par des hommes qui semblaient être des agents américains. Ils placèrent une cagoule sur sa tête pour l’empêcher de voir. Cependant, il put entendre les communications radio que ces hommes échangeaient avec leurs interlocuteurs. Lorsque l’homme qui était le plus proche du sénateur annonça « nous l’avons épinglé », l’interlocuteur à l’autre bout de la ligne demanda « est-il mort » ? L’autre de répondre : « Non, on a dû modifier le plan à la dernière minute. »
Le sénateur Philippe fut conduit à un autre véhicule dans lequel il resta trois ou quatre heures. Il fut forcé de s’asseoir sur le plancher extrêmement chaud du véhicule, car le moteur était juste en dessous de lui. Après être resté plusieurs heures dans la voiture, privé de nourriture et d’eau, le sénateur Philippe fut conduit à une maison appartenant aux Américains où il demeura plusieurs heures, encore privé de nourriture et d’eau. Il fut ensuite envoyé aux États-Unis par avion et amené devant ce tribunal pour être poursuivi selon une inculpation datant de 2005.
Comment expliquer cet argumentaire, sans tomber dans des considérations trop techniques ? Essayons. D’après la loi américaine, une fois que l’accusé se trouve devant le tribunal, ce dernier a compétence personnelle (personal jurisdiction) pour entendre de l’affaire. Cependant, il y a deux exceptions à cette doctrine dite Ker-Frisbie Doctrine. La première, c’est dans le cas où le gouvernement américain arrête l’accusé dans un autre pays, en violation d’un traité d’extradition conclu entre les États-Unis et le pays où l’accusé a été arrêté. La seconde exception, c’est dans le cas où, dans le cadre de l’arrestation, le comportement des agents américains est tellement scandaleux que le tribunal devrait se sentir interpellé à ne pas entendre l’affaire, sous peine de cautionner ce comportement. C’est sur cette exception que l’avocate de M. Philippe, Me Zeljka Bozanic, fonde son argumentaire. Nous nous garderons de nous prononcer sur l’efficacité de cette stratégie de la défense dans ce cas précis.

Le procès est prévu pour le 3 avril prochain. Le 28 février, l’avocate de M. Philippe a soumis plusieurs requêtes à la cour. Le gouvernement a jusqu’au 10 mars pour répondre à ces requêtes. Le tribunal rendra sa décision peu après avoir reçu les documents responsifs des avocats du gouvernement. Le bureau Floride du National promet de suivre l’affaire de très près, et de publier, le cas échéant, plusieurs articles par semaine. Entre- temps, certains individus auront des éclaircissements à apporter à la communauté sur les déclarations du sénateur Philippe.
Frandley Denis Julien
Doctorant en droit Miramar, Floride

Friday, March 3, 2017

L'ancien président haïtien René Préval est mort

René Préval
17 janvier 1943 - 3 mars 2017
L’ancien président haïtien René Préval est mort ce vendredi 3 mars d’un accident cardio-vasculaire à l’âge de 74 ans, a annoncé l’actuel président, Jovenel Moïse. « J’ai appris avec émoi le décès de l’ancien président René Préval. Je me prosterne devant la dépouille de ce digne fils d’Haïti», a-t-il écrit sur son compte Twitter. « Mon frère, mon ami, mon conseiller, ton départ nous laisse sous le choc », a également réagi son successeur en mai 2011, Michel Martelly. Divorcé et remarié, M. Préval était père de deux filles et un fils.


René Préval a dirigé Haïti  durant deux mandats, entre 1996 et 2001, puis de 2006 à 2011, seul dirigeant depuis la fin de la dictature duvaliériste, en 1986, à avoir  achevé ses deux mandats, la limite imposée par la Constitution, sans  subir de coup d’Etat ni avoir à partir en exil.

C’est lui qui était à la tête du pays lors du terrible tremblement de terre qui a tué plus de 220 000 personnes le 12 janvier 2010, et M. Préval avait achevé son mandat sans bénéficier  d’une grande popularité, les habitants lui reprochant notamment son manque de leadership au lendemain du séisme.

Agronome de  formation, cet élu de gauche a été en 1991 le premier ministre  du leader charismatique Jean-Bertrand Aristide, avant d’être renversé sept mois plus tard par un coup d’Etat militaire.

Exilé en 1963
Né le 17 janvier 1943, fils d’un ancien ministre, M. Préval, surnommé « Ti René » par les Haïtiens en raison de sa petite taille, parlait, outre les deux langues officielles haïtiennes (français et créole), l’anglais et l’espagnol.

Exilé avec sa famille en 1963, René Préval, serveur dans des restaurants aux Etats-Unis dans les années 1970, était revenu dix ans plus tard en Haïti pour y  ouvrir  une boulangerie. Puis, en 1986, après la chute de la dictature de la  famille  Duvalier en 1986, il a activement milité dans les organisations populaires et les organismes de  défense  des droits de l’homme. Il s’est lié d’amitié avec le fondateur du mouvement La famille, "Ce Lavi", le prêtre Jean-Bertrand Aristide, qui le considère comme son « frère jumeau ».

En 1996, de retour des Etats-Unis, il est devenu à son tour président. Lors de son mandat, il a construit des routes, inauguré des places et distribué du matériel scolaire dans les écoles. Il a finalement remis le pouvoir à Aristide en 2001, élu au premier tour d’une élection controversée et boycottée par l’opposition. René Préval a alors pris ses distances avec l’ancien prêtre.
Marqué par le séisme
Réélu président en 2006, il ne parvient pas à juguler  l’aggravation de la crise économique du pays qui enregistre, en 2008, d’importantes manifestations populaires, surnommées les « émeutes de la faim ».

Très affecté et critiqué après le séisme de 2010, il s’était vu reprocher par les Haïtiens sa volonté d’imposer le candidat de son parti pour sa succession en octobre 2010, ce qui avait provoqué, dans la capitale d’importantes manifestations de partisans de Michel Martelly.

C’est à ce dernier que René Préval a finalement passé l’écharpe présidentielle en mai 2011.
Très discret et sortant rarement en public, René Préval n’en est pas moins resté une personnalité politique incontournable du pays.

Durant l’interminable crise électorale de 2015 et 2016 et même jusqu’au jour de sa mort, politiciens et diplomates se rendaient régulièrement à son domicile, sur les hauteurs de la capitale, pour prendre conseil.

Source de référence Le Monde.fr

Monday, February 27, 2017

Carnaval National 2017 - Bilan du Premier Jour Gras

"Jour 1 - T- Vice Champion"


Les 20 minutes de grosses pluies sur l'Avenue des *4 chemins* n'ont pas été suffisantes pour annuler le Premier Jour Gras aux Cayes. Mais les 20 minutes ont empêché la bande de *T-Joe Zenny* sacré Champion pour la première journée Carnavalesque dans la ville de Gabriel Fortuné. 

Si Djakout #1 placé en dernière position dans la liste n'a pas pu dire Bonjour aux Stands sur l'avenue des 4 chemins, T-Vice, son éternel adversaire a donné une leçon aux amis de Shabba. D'une foule immense, d'une sonorisation de haut niveau, une animation sans pareille, Roberto garde sa voix, son calme, son rythme pour rappeler Djakout #1 à l'Ordre dans la ville où il a été sacré Champion en 2012.

*Le duel Djakout - TVice* est loin d'être terminé si on fixe pas les règles du jeu bien avant le début des festivités culturelles et artistiques.

Mais ma plus grande question, que vienne faire Mass Compas Chaque année au parcours du Carnaval? Nul. Nul et nul. Malgré le backup de Top Adler man, L'actuel Sénateur de l'Artibonite, Chanteur de ce groupe passe inaperçu sur l'avenue des 4 chemins.

Dieu Merçi Mikaben faisait partie du Kai. Une belle méringue, de bonne sonorisation et animation mais, le public ne comprenait pas le langage du nouveau groupe mené par Mikaben.

Bravo Bel Plezi.
Après le passage inaperçu des autres groupes, le plus fort des Bravos est resté à Sweet Micky, le Président du Compas. El Mitchele Matala.   Après les propos malsains lancés à l'encontre De Ti Mona et Ti Lili tout au long du parcours, d'un gout sucré, mélangé d'un "Gouyad San Rete", d'une sonorisation à nulle autre pareille, une animation de classe, l'ancien Président de la République s'est montré à niveau plus de 5 ans absent sur le parcours carnavalesque.

La première journée est d'une réussite parfaite. De la couleur, de l'ambiance, du rire...  Avec un bilan de 0 mort, 2 bléssés.

De notre correspondant en Haïti DG

Quelques photos du Premier Jour Gras aux Cayes
Une courtoisie de Richarson Dorvil
 
 
 
 
 
 
 

 
 

Thursday, February 16, 2017

Dictature des Duvalier et les masturbations intellectuelles de Michelle Bennett!


Mme Michèle Bennett Duvalier
Elle accuse une présence soutenue sur la toile en écrivant au jour le jour des lettres ouvertes aux multiples destinataires. Elle y est pour éplucher les critiques qu’on adresse à son ancien mari dictateur, Jean Claude Duvalier. Dans ses nombreuses lettres, elle brosse, à cette génération qui n’a pas connu la dictature homicidaire de son mari , le portrait d’un pays régnant dans le progrès le plus parfait .
Cependant, dans ses lettres dénommées Points sur les I, madame oublie toujours de barrer les T. Ces T sont écrits dans l’histoire. L’histoire qui tient à rappeler le caractère sanguinaire du régime de son mari. L’histoire des faits que se lit sur le visage de chaque victime du régime.


Est ce que des lettres ouvertes peuvent effacer la mémoire de tout un peuple ? Est ce que des lettres peuvent réparer tous les dégâts que le régime de son mari a orchestrés?
Sous la dictature de Jean Claude Duvalier, on maltraitait les opposants politiques, on massacrait des journalistes opposants, on pillait l’argent du peuple, on hypothéquait l’avenir du pays . Alors que cette même dame se contentait de rassembler de l’argent pour s’offrir une vie luxueuse.
À l’heure actuelle, le peuple n’a pas besoin de se rappeler de la dictature de Jean Claude Duvalier pour se démarquer de la réalité, il attend la restittution de son argent qu’on lui a ravi.

La banque mondiale sur le développement affirme que Jean Claude Duvalier s’est enfui avec 1,6 milliards de dollars . Cette somme d’argent pouvait engendrer des avancées majeures dans le cadre du développement du pays. Pourtant, avec cette somme , Jean Claude Duvalier , s’est offert une vie dispendieuse en France. Il fallait au peuple une lettre ouverte en ce sens.

Dommage ! Cette jeunesse ne mesure pas trop la cruauté de la dictature de Jean Claude Duvalier, alors qu’elle est l’instigatrice des malheurs qu’elle endure aujourd’hui. Le règne sanglant des Duvalier a tout vassalisé. En ce sens, madame n’a aucune autorité morale pour faire des remontrances à quiconque. Si elle veut aider Haïti, qu’elle prenne son argent pour venir en aide aux oubliés de Cité Soleil, La saline … Elle pourrait peut être obtenir le pardon des haïtiens.
En ce qui a trait à son mari, avant de mourir , il a eu le temps de voir son spectre.
L’histoire ne prête jamais à l’oubli!

James Marc Donald ORPHÉE

Wednesday, February 15, 2017

La Première Dame d’Haïti répond à Mme Michèle Bennett Duvalier

Martine Moïse, première Dame de la République d'Haïti

Mme Martine Moïse
Première Dame de la République d’Haïti-.
Palais National, Port-au-Prince, Haïti

À
Mme Michèle Bennett Duvalier
Ancienne Première Dame de la République d’Haïti-.

Je suis particulièrement touchée par vos lignes et vos conseils. Certainement, comme vous l’avez souligné il n’y a pas d’école d’apprentissage de la fonction de Première Dame. Nous devenons des apprenants au moment même où nos maris accèdent à la magistrature suprême de l’État.

J’apprécie vos sincères remarques sur ma physionomie et mon apparence le jour de l'investiture du Président de la République. Je tiens à vous rassurer que par l’idéologie qui anime le Président Jovenel Moïse et moi, je serai la Première Dame de tous nos frères et sœurs haïtiens sans distinction. Je continuerai sans relâche, comme je l’ai fait depuis plus de 20 ans et surtout au cours des 22 mois écoulés, à être le support indéfectible de notre Président Jovenel Moïse dans toutes les circonstances.

(Collage  d'une photo archive de MBD avec MM) 
Cela me chagrine beaucoup que vous ayez à subir ce comportement indigne de certains secteurs de notre société au moment où vous deveniez Première Dame. En ce qui me concerne, je suis une personne qui croit en ces valeurs morales et éthiques qui constituent les racines de la société Haïtienne. Lesquelles valeurs qui font de nous des personnes responsables, animées d’un désir profond d’aider à l'épanouissement de nos citoyens et citoyennes. Parallèlement, on ne peut parler d’une société parfaite et équilibrée. La responsabilité nous incombe donc de renforcer les structures étatiques existantes, ce qui nous permettra d’empêcher l'effritement des valeurs humaines; désherber ces techniques de destruction de caractère de la personne afin que quiconque, n’en soit plus victime. Le devoir a fait appel à moi en tant que première Dame de la République. Soyez en rassurée Mme Duvalier  que, de concert avec le Président de la République, en toute transparence, le pays arrivera à bon port grâce au respect des lois et les principes républicaines


Chère Michèle, mon mari et moi avons pour devoir de prêter une oreille attentive à la population pour agir en fonction de leur besoin afin d’améliorer leur condition de vie. Notre mission c'est de nous assurer qu'il n'existe aucune barrière entre nos compatriotes qu’ils soient de la capitale ou de nos villes de province. Pour ce faire, le Président de la République ne tolèrera aucune injustice, il aura pour boussole la constitution et les lois de la République.
Madame Duvalier, encore une fois, je vous remercie pour vos bons conseils et votre franc parler. Je vous promets, qu’au cours des cinq (5) prochaines années, il y aura une nette amélioration en ce qui a trait aux différents problèmes que confronte la population haïtienne. Mon mari et moi, allons travailler de façon à soigner davantage l’image du pays. Nous allons mener également des combats socio-économiques afin de remettre notre chère Haïti sur les rails du développement durable au nom de la démocratie instaurée depuis plus de trente ans en Haïti.

Que Dieu vous Bénisse!!!
Que Dieu bénisse Haïti!!!
Martine Moïse
Première Dame de la République d'Haïti.

Le 14 Février 2017

Thursday, February 9, 2017

Qui est Martine Moïse, Première Dame de la République d’Haïti?

Martine  Moïse, la première dame d'Haïti
Née le 5 juin 1974 à Port-au-Prince, Marie Etienne Martine Joseph est la cadette d’une famille de 2 enfants. Elle a grandi à Port-de-Paix, Martine a fait ses études primaires et secondaires au Collège Roger Anglade. En 1994 elle a entamé ses études supérieures en interprétariat à l’Université Quisqueya.
Modeste, calme, simple, sensible et surtout attentive, Martine est d’une grande humilité. Très jeune elle commençait déjà à se faire une réputation dans sa zone tout en prouvant sa grande responsabilité envers les enfants. Cette valeur sociale va faire d’elle, une des plus respectée dans la cité Capoix La Mort. Elle s’est mariée en 1996 avec Jovenel Moïse et depuis, elle est une mère de famille exceptionnelle qui prend soins de ses enfants avec une grande tendresse.
Cultivée et porteuse de valeurs, Martine Marie Etienne Joseph Moïse symbolise la fierté de la femme haïtienne, une femme qui dit tout avec son cœur, qui pense pour les autres. Cette femme qui représente un potentiel de forces agissantes et dynamiques pour la transformation radicale de notre société tout en favorisant le respect et la promotion des valeurs positives.

Elle est aussi cette femme haïtienne accompagnatrice, capable de conduire l’homme à la vertu. Martine s’est tenue fermement durant vingt-deux (22) mois de campagne, sans sommeil, à côté de son mari pour l’emmener vers la présidence d’Haïti. Devenue Première Dame de la République d’Haïti, le 7 Février 2017, Martine Marie Etienne Joseph Moïse représente, aux yeux de plus d’un, la garantie de l’idéologie des luttes et des actions que va mener la présidence au bénéfice de la population. Déjà, certaines femmes du pays voient en elle l’assurance de la réussite de son mari.

A l’occasion de la prise de fonction du président de la république, S.E.M Jovenel Moïse le 7 Février 2017, Martine a volé la vedette à son mari. Tous les yeux rivés sur sa tenue, la robe rouge à ceinture bleue qui lui donnait l’allure de la vaillante Marie Claire Heureuse Félicité Bonheur Dessalines, épouse de l’empereur Jean Jacques Dessalines. C’est quoi l’idéologie de cette robe ? Cette robe, aux couleurs du bicolore Haïtien, traduisait le message qu’elle a su porter en elle. Un message à l’appréciation des âmes de sagesse et douées de compréhension. Le rouge symbolisant la victoire, le dynamisme, la force, l’énergie qu’elle dégage, sa détermination à mener les bons combats, est l’une de ses couleurs préférées. Le bleu qui symbolise la paix, le calme, la sérénité, la fraîcheur mais aussi la sensibilité traduit exactement la personnalité de la première dame de la république.

Première Dame de tous les citoyens et toutes les citoyennes indistinctement, Martine Marie Etienne Joseph Moïse comme toutes les premières Dames a ses propres qualités, ses préférences, son style et son choix.

Tout comme elle a aussi des devoirs et des responsabilités envers la nation notamment les femmes haïtiennes !




Wednesday, February 8, 2017

LETTRE A LA PREMIÈRE DAME DE LA REPUBLIQUE, MADAME MARTINE MOÏSE

MES POINTS SUR LES I DE MICHELE BENNETT DUVALIER


Madame la Première Dame,
Chère Martine,

Comme des milliers de mes concitoyens, j'ai suivi avec beaucoup d'intérêt la cérémonie de la prestation de serment de votre époux.

Tout d'abord, je tiens à vous féliciter. Vous êtes devenue la Première Dame de la République d'Haiti. Vous êtes notre Première Dame a tous. Sans distinction aucune. La Première Dame de tous les haïtiens vivant à Haiti et à l'étranger et ce, de toutes les tendances politiques, sociales et religieuses.

Chère Martine, il n'y a pas de manuel écrit pour la Première Dame d'Haiti. D'ailleurs, il n'en existe aucun pour la France ou les États-Unis non plus, pour ne citer que ceux-là. À chacune son style et ses choix. Aucune comparaison n'est permise. Chacune est unique. C'est à vous d'agir, selon les priorités choisies, avec votre cœur pour le bien être du peuple haïtien et ce avec l'appui de votre époux qui sera, j'en suis persuadée votre meilleur conseiller et allié.

Vous avez été à ses côtés depuis de nombreuses années pour le meilleur et pour le pire et vous avez toujours été présente tout au long de cette longue et difficile campagne électorale qui a aboutit à sa victoire aux urnes.

Vous n'êtes pas sans savoir que pendant la journée d'hier, vous avez fait l'objet d'attaques odieuses sur votre tenue vestimentaire de la part de certains de nos compatriotes sur les réseaux sociaux. Et je me suis dit: "Ca y est! Ça recommence!"

Avant de vous raconter quelques anecdotes,  je dois vous dire que personnellement je vous ai trouvé parfaite dans votre rôle d'épouse et de Première Dame. Oui Martine, vous n'avez pas failli. Vous étiez à la hauteur et vous avez fait honneur au peuple haïtien à la cérémonie de prestation de serment du Président.

Comme vous, j'ai été Première Dame d'Haiti aux côtés du Président Jean Claude Duvalier de Mai 1980 a Février 1986. J'ai été la femme la plus critiquée par certains de nos concitoyens et par une certaine presse nationale et internationale. Heureusement que internet n'existait pas encore! J'ai tout entendu et lu sur ma personne et ma vie privée. Souvent, je me demandais si c'était bien de moi qu'on parlait. Les attaques ont commencées presque 2 ans avant notre mariage. Cela a été d'une violence rare! D'après eux, j'étais trop "mulâtre", d'une famille de Dejoiyistes, de religion anglicane, divorcée avec 2 enfants. À leurs yeux, j'étais trop maigre, et ils disaient même que j'étais la "Ti femm pieds chèches".  Pour certains, JCD devait épouser une jeune fille de sa famille politique. Pas mal d'entre eux avaient chacun leur fille à proposer! Et l'amour dans tout ça? Allant même à dire que j'ai épousé le Président et non l'homme! Certaines de mes tenues étaient critiquées également. On m'a reproché à l'époque les dépenses faites pour notre mariage soit disant extravagant! Entre vous et moi, ma seule participation à la préparation de notre mariage était ma robe de mariée, mon bouquet et ma présence. Ah oui! J'oubliais! On m'a quand même demandé la liste des invités de la famille Bennett. Toute l'organisation du mariage a été décidée par mon mari et ses deux sœurs, Marie Denise et Simone qui ont un goût et un savoir-faire exquis. Ils ont critiqué le mariage d'un Président en fonction qui devait recevoir près de 3000 invités et organiser les festivités pour le peuple haïtien et ce dans tout le pays. Quand je vois de nos jours certaines familles dépensent presque autant pour le mariage de leurs enfants. Est-ce-que ça dérange? Pour vous faire une histoire courte, on m'a même accusé de porter des manteaux de fourrure en Haiti et que je les gardais dans une pièce réfrigérée. Celle là me fait toujours rire d'ailleurs. Pendant les 6 ans que j'ai été Première Dame, je n'ai pris l'avion que 5 fois. La première fois pour une journée en mission spéciale auprès du Premier Ministre Jamaïcain, Édouard Seaga. La deuxième, (3 jours) pour une visite médicale à Miami. La troisième à New York (5 jours) également une visite médicale pour notre fils Nicolas. Et 2 voyages (1 semaine chacun) en Europe. Mais d'après mes détracteurs, je passais mon temps à voyager et à faire du shopping. Je vous fais grâce du reste.

Deux semaines après mon mariage avec JCD, il est arrivé dans notre chambre et m'a trouvé en train de pleurer. Et je lui ai montré le journal qui a l'époque m'avait consacré sa une et un éditorial truffé de faits inexacts et de mensonges sur ma personne. Ce jour là, il m'a expliqué que ce serait ainsi. C'est le milieu de la politique et que ni lui ni moi, ne pouvions rien faire à ce sujet. Mais par contre, j'avais le choix entre ignorer ou continuer à pleurer. Dès le lendemain, j'ai mis ses conseils en application et j'ai ignoré cette presse de bas étage et les rumeurs. Depuis, des qu'on me parle d'un article de presse a mon sujet, avant même de le lire, je demande toujours si ma photo accompagnant le dit article, est jolie. Loool. Je dis toujours: "Never complain! Never explain!". Je n'ai jamais accordé d'interview à la presse  pour justifier quoi que ce soit et ce depuis plus de 31 ans et je m'en porte très bien.  Après le décès de JCD en 2014, j'ai décidé de sortir de la réserve que je m'étais imposée et j'ai ouvert une page sur Facebook en Juin 2016. Qui d'autre que moi peut parler de mon histoire? Cette page accueille toutes les couches sociales, religieuses et toutes les tendances politiques. Elle n'est pas facile, et comme disent les parisiens: "je m'en prends plein la gueule!". Mais j'assume. Certains de nos concitoyens pensent que démocratie et liberté de parole veulent dire insulter et c'est difficile de faire leur éducation sur facebook. Mais je continuerai à défendre la mémoire de Jean Claude Duvalier envers et contre tous et à partager mes souvenirs avec mes concitoyens. J'ai été hacké 2 fois, menacé, harcelé et on m'a même "tué" en Octobre dernier. Mais je dis à mes enfants, qu'à 66 ans maintenant, mes détracteurs devraient se lever plus tôt pour me faire la danse du ventre et qu'on ne boxe pas dans la même catégorie!

Chère Martine, les mêmes qui vous critiquent aujourd'hui vous encenseront demain. Et dans 5 ans, les mêmes encore cracheront dans la soupe! C'est le vilain jeu de la politique. Quand votre époux, le Président,  prendra des décisions importantes et populaires, on lui dira bravo! Mais si la mesure est impopulaire, on dira que c'est de votre faute. L'important est de bien faire et laisser dire. A Haiti, à part le football, je dis toujours que le sport national est la médisance. Et n'ayons pas honte de le dire, une grande partie de la société Haïtienne est devenue très matérielle et superficielle. Certaines valeurs comme le respect envers son prochain se perdent et c'est bien triste. J'ai d'ailleurs fait mienne cette phrase de Jean Cocteau: "Que l'on parle de moi en bien ou en mal, mais que l'on  parle de moi!'".

Madame la Première Dame, je vous souhaite beaucoup de courage dans votre noble et lourde tâche et continuez à représenter notre pays aux côtés de votre époux avec honneur et dignité.

Bonne chance chère Martine.
Michele.

Michele Bennett Duvalier
Paris, France 
Le 8 Février 2017