Tuesday, October 18, 2016

Allo Jérémie – Y-a-t-il un pilote dans l’avion ?

Un bateau neerlandais chargé d'aide humanitaire fait demi tour :
trop de monde, pas assesz de mesure de sécurité et aucune     
organisation pour distribuer l'aide.                                                
Un peuple abandonné à lui-même. Aucune organisation civile. Aucun plan d'urgence. Et les malheureux de l'arrière-pays, quel est leur sort? Qui s'occupe d'eux? Un bateau neerlandais est arrivé au port. Les matelots effrayés face à ce déferlement humain sur le quai, ne prennent aucune chance. De crainte de se faire manger tout cru, par le peuple affamé, ils rebroussent chemin. Comme c’était noir de monde, ils croyaient accoster en enfer. Ils ont vu des cannibales partout.


Un bateau chargé d`aide fait demi-tour par crainte  de se faire manger tout cru...

Le bateau a fait demi-tour en raison
de cette cohue qui se précipitait.     
Toutefois, au delà de ce chaos, je suis sûr que les dirigeants du pays ont un plan bien arrêté: créer une pagaille nationale pour effrayer l'international qui appréhende à tout moment un déferlement de réfugiés de la mer. Pour contrecarrer tout cela, ce dernier enverra de l'argent et des biens. Voilà ! Le rêve des « grands mangeurs » s’est concrétisé.


Oui, c’est fait
MD

Après le passage de l’ouragan Matthew dans Le Sud d'Haïti, plusieurs pays du monde ont exprimé, en paroles, leurs sympathies et manifesté, en actes, leur soutien à Haïti. Nous dressons une liste, non exhaustive, de ces pays qui participent à l’assistance humanitaire. Dans ce désordre planifié, grand-anselais, faîtes preuve de vigilance car, les prédateurs nationaux n’ont cure de votre bien-être. Tous ces dons peuvent s’envoler en fumée pour être vendus de l’autre côté de la frontière. Soyez prêts à demander des comptes. Suivez la liste ci-dessous des yeux. Ne vous laissez pas endormir par les sirènes de Jéricho. Prenez-vous en mains.

1. Le Venezuela
Une cargaison de 20 tonnes de produits alimentaires et d’équipements, à bord de deux avions,  qui consistent en eau, draps, couvertures, tentes, ponchos et médicaments. Le Venezuela a donc été, selon les annonces, le premier pays à se manifester.


2. La Colombie
Un bateau, équipé d’un hélicoptère, qui restera au pays pendant un mois pour faciliter le transport des équipements et autre matériel vers les zones difficiles d’accès et distribuer de l’eau et autres traitements.


3. Les USA
Neuf hélicoptères militaires vers Haïti pour les opérations de secours, un porte-avions et deux autres navires pour des interventions. L’agence américaine pour le développement international (Usaid) a promis un montant d’un million de dollars américains comme aide humanitaire qui servira à distribuer des bons et des rations alimentaires, des transferts de fonds et des repas dans les abris d’évacuation. L’Usaid a aussi fourni une enveloppe de 500 mille dollars américains à des partenaires internationaux en Haïti en vue d’apporter un soutien logistique et de distribuer des fournitures de secours, y compris l’eau potable, des trousses d’hygiène, du matériel d’abri d’urgence, des couvertures et des articles ménagers.


4. Le Canada
Une cargaison de 67 tonnes d’articles d’urgence comprenant des bâches, trousses d’outils pour les abris, articles de cuisine, trousses d’hygiène et contenants pour eau potable). De plus, le gouvernement canadien a promis une enveloppe de 4,08 millions de dollars à Haïti.


5. La France
Envoi de 30 sapeurs sauveteurs de la sécurité civile français, puis de deux avions transportant une seconde équipe de 30 agents de la sécurité civile et 94 tonnes d’aide humanitaire, dont 2 stations de potabilisation, 6 unités d’assainissement, du matériel de première urgence, des médicaments et des kits contre le choléra. La France annonce également l’octroi d’une aide supplémentaire en espèces estimée à 150.000 euros.


6. L’Espagne
L’Espagne a promis à la Protection civile haïtienne un chargement contenant du matériel d’abri, de potabilisation et de stockage d’eau pour un coût total estimé à 150.000. Il a également euros a annoncé qu’il travaillera à la réparation des infrastructures d’eau que devra réaliser la DINEPA.


7. Cuba
Expédition de 38 professionnels de la santé, parmi eux trois médecins spécialistes, dix diplômés en hygiène et épidémiologie et dix techniciens de contrôle de vecteurs spécialistes en hygiène et épidémiologie. Cette brigade vient renforcer une équipe de 600 collaborateurs médicaux cubains qui fournissaient déjà leur service en Haïti.


8. Le Honduras
Une cargaison transportant de l’eau, de la nourriture sèche, des vêtements et des médicaments. Le Honduras propose  aussi son expertise en reforestation de concert avec l’université de Recherche du Honduras. Des médicaments seront livrés au ministère de la Santé publique et d’autres produits seront disponibles pour l’agriculture.


9. La République Dominicaine
Un convoi de plusieurs centaines de véhicules contenant 25 000 au total rations alimentaires reparties en 600 000 bananes, 36 000 kilos de patates, 25 000 livres de fromage, 55 000 livres de poulet et 95 000 livres de riz, 30 000 unités de saucisses, 35 000 boîtes de pica, 3 000 boîtes de soda, 30 000 paquets de jus, 15 000 rations alimentaires et d'autres nécessités de base. De plus, la République voisine fait un  don de 1 800 moustiquaires, 1000 matelas et 2000 feuilles de tôle, des matériels pour la réparation des maisons saccagées par l’ouragan, 36 000 plaques de zinc et 12 000.


10. L’Union Européenne
Déblocage d’une enveloppe de 255 mille euros.


Source: Credit photo: Page Facebook Ambassade des États-Unis, Port-au-Prince (Haïti)

Tuesday, September 13, 2016

Le verdict est tombé - 18 et 19 années de travaux forcés pour Clifford Brandt et ses complices

Clifford Brandt lors de son verdict au tribunal
La saga du plus célèbre chef kidnappeur de l’histoire nationale Clifford Brand s’est terminée avec un verdict exemplaire du juge Joseph Jeudilien Fanfan qui n’a pas mordu à l’hameçon de la stratégie des avocats, de l’ancien vendeur de voitures, qui présentaient leur client comme un malade mentale qui méritait plutôt de se faire traiter dans un centre spécialisé au lieu d’être condamné à une lourde peine de prison.
Le juge a donc condamné au nom de la république Clifford Brand et Ricot Pierval à une peine de 18 ans de travaux forcés et un autre complice Carlo Bendel Saint-Fort à 19 ans de réclusion. D’un autre côté, les accusés Sawadyenne Jean, Carline Richema et Evens Larrieux ont été renvoyés hors des liens de la détention pour absence de preuve de leur participation présumée dans les activités de kidnapping de Clifford Brandt et de ses complices maintenant officiellement des criminels condamnés.
Nous rappelons que Clifford Brandt et ses complices ont été jugés sous l'accusation d'avoir enlevé le 16 Octobre 2012 Nicolas et Coralie Moscoso fils et fille d'un important homme d'affaire de la place qui a avait, d'après des informations en circulation à l'époque, reçu l'aide d'une certaine ambassade pour forcer le pouvoir Martelly à livrer Clifford Brand qui était d'après certaines sources un protégé du régime des bandits légaux.
Juge Joseph Jeudilien Fanfan
En dépit des lacunes dans l’ensemble du processus ayant abouti à la condamnation de Clifford Brandt nous devons applaudir le courage du Juge Fanfan car c’est l’un des rares cas ou l’un des membres de l’Elite et surtout mulâtre a été condamné par la justice criminelle haïtienne. Ceci est quand même un pas petit soit-il dans la quête contre l’impunité dans ce pays pourri jusqu’à l’os a déclaré une victime du phénomène de kidnapping qui a voulu conservé l’anonymat.
Aux dernieres nouvelles, le condamné Clifford Brandt promet de faire appel du verdict en ne disant qu'aucune preuve convaincante n'a été présentée au tribunal.
NSJ

Tuesday, September 6, 2016

Obama en Chine : le "scandale du tapis rouge"

Le président américain n'a pas eu droit à un tapis rouge à sa descente de l'avion. Un couac diplomatique qui a provoqué des tensions.
Ce week-end, la pression était au plus haut à Hangzhou, dans l'est de la Chine. Le pays a accueilli le G20, le plus important et prestigieux sommet international jamais organisé par Pékin. Mais le stress diplomatique a viré à l'incident protocolaire entre les Etats-Unis et la Chine. Surtout qu'il s'agit de la dernière visite internationale de Barack Obama en tant que président américain.
"Red carpet gate"
Avant le début du sommet du G20, l'avion présidentiel Air Force One a atterri à Hangzhou samedi 3 septembre à 14h18. Barack Obama était accueilli par la garde d'honneur chinoise. Sauf que le président américain n'a pas eu droit au traditionnel tapis rouge à sa descente de l'avion - ce qu'ont eu les autres chefs d'Etat.
Pis, Barack Obama a dû emprunter la porte basse et l'escalier court de l'avion, utilisés normalement uniquement lors des arrivées dans des pays à risques. Une erreur de protocole qualifiée de "red carpet gate" ("scandale du tapis rouge") par la presse, et révélatrice des frictions entre les Etats-Unis et la Chine.
Toutefois, selon le quotidien hongkongais "South China Morning Post", la faute incomberait aux Américains qui avaient exigé à l'aéroport un opérateur d'escalier mobile parlant anglais pour comprendre les consignes des agents américains. Sauf qu'aucun opérateur bilingue n'aurait pu être déniché à temps.Du coup, les responsables américains de la sécurité auraient préféré se passer des services chinois. Cela reste à démontrer...
Un officiel chinois crie au visage d'une attachée de Presse de la Maison Blanche
"Vous êtes en Chine, c'est notre aéroport"
Ce n'est pas tout. A sa descente, la délégation américaine a été traitée de manière "brutale" selon le journaliste Mark Landler du "New York Times", membre de la délégation.
Un officiel chinois a ainsi fait des remontrances à la conseillère à la sécurité nationale des Etats-Unis, Susan Rice, qui voulait rejoindre le président en passant sous le cordon qui délimitait l'espace réservé pour le passage de Barack Obama.
Juste avant, le même agent chinois avait empêché la presse américaine d'attendre la descente du président américain de l'avion sous l'une des ailes du Boeing 747. Une responsable presse de la Maison Blanche était alors intervenue, signifiant à l'agent qu'il s'agissait d'un avion américain et du président des Etats-Unis. Son interlocuteur chinois a aussitôt répliqué en hurlant en anglais : "Ici, c'est chez nous! C'est notre aéroport!".
Après cet échange de propos peu amènes, l'agence de renseignement du Pentagone, la Defense Intelligence Agency (DIA), a publié sur Twitter :
"La grande classe, la Chine, comme toujours."
Un message promptement supprimé, et la DIA s'est "excusée".
"Pas un hasard"
Les "surprises" ont continué après l'aéroport, raconte Mark Landler, accompagnant la délégation américaine pour le "New York Times" :
"Les conseillers de la Maison Blanche, les agents du protocole et les agents des services secrets ont entamé une série d'engueulades sur la façon dont les agents américains devaient pénétrer dans le bâtiment [à West Lake State House] avant l'arrivée de M. Obama [et sa rencontre avec le président chinois Xi Jinping. On a même craint que la confrontation ne devienne physique."
Lors de sa conférence de presse, Barack Obama a recadré les autorités chinoises, rappelant qu'"il est important que la presse ait accès au travail que nous sommes en train de faire, qu'elle ait la possibilité de poser des questions".
Le président américain a toutefois tenté d'apaiser les choses, convenant que "l'empreinte sécuritaire" de ses déplacements peut parfois déconcerter. "Nous avons beaucoup d'avions, d'hélicoptères, de voitures, de personnel…", a-t-il expliqué, avant de chercher à rassurer sur la bonne santé des relations des Etats-Unis avec la Chine.
"Je ne donne pas trop d'importance" à ces tensions, a-t-il tranché.
Reste que l'ancien ambassadeur du Mexique en Chine, Jorge Guajardo, a estimé dans le "Guardian" que la mauvaise réception de la délégation américaine par les autorités chinoises n'était pas un hasard.
"Ces choses-là ne se produisent pas par erreur, pas avec les Chinois", a-t-il taclé.
Dans le "Wall Street Journal", l'expert de la Chine Bill Bishop confirme que l'accueil de Barack Obama était étrangement léger, et que c'était sûrement délibéré "pour faire paraître les Américains diminués et faibles". "Cela ressemble à un snobisme [du tapis rouge] pour appuyer l'idée locale : 'Regardez, nous pouvons faire que le président américain sorte de son avion par la petite porte'", ajoute-t-il.
B.M.
Source: L'OBS

Sunday, September 4, 2016

Une missionnaire espagnole, dévouée aux pauvres et aux handicapées, abattue en Haïti.

 Sœur Isabel Sola Matas assassinée le 2 septembre 2016 en Haïti
Par: Herve Gilbert

La religieuse espagnole Isabel Sola Matas, 51 ans, est morte assassinée dans un “hold-up”  (braquage) à Port-au-Prince,  tout près de l’emplacement de la cathédrale de Port-au-Prince, Haïti, le vendredi 2  septembre 2016.  La victime appartenait à la congrégation religieuse de Jésus et de Marie, une organisation fonctionnant  en Haïti depuis 1997.

 À noter aussi que cette organisation caritative, dont le siège social est  à Rome, est   aussi présente  dans 13 autres provinces de l’Amérique latine  ainsi que dans 28 autres  pays à travers le monde.

Cette missionnaire originaire d'Espagne,  qui a consacré sa vie à aider les pauvres en Haïti,  a été tuée, selon les premières constatations, par balle dans la capitale haïtienne par deux hommes circulant à moto. Un autre passager, une femme haïtienne, se trouvant dans la même voiture au moment du meurtre   a, quant à elle, reçu deux projectiles. Elle a été   transportée elle aussi  à l’hôpital, mais on ne sait rien de son état de santé jusqu’à présent.

Le corps de Sœur Sola gisant dans une mare de sang aprés avoir été
abattue en pleine rue au volant de sa voiture.                                    

 Ce assassinat  a causé une grande tristesse.
À l’église Sacré-Cœur de Turgeau, le révérend père  Hans Alexandre, lors d’une déclaration à la presse,   décrit Sœur  Sola comme une «servante infatigable» de Dieu qui a notamment  aidé à construire plusieurs maisons.  Elle travaillait comme infirmière, nourrissait les affamés et avait créé un atelier de fabrication  de prothèses pour les handicapés et autres  amputés  après  le tremblement de terre dévastateur de 2010 en Haïti.

«La perte est immense… On n’a pas tué seulement une personne, ils ont tué les espoirs de beaucoup de gens", a ajouté  le père Alexandre…»

Le prélat  a aussi souligné que Sœur Sola l’avait hébergé ainsi que quatre  autres prêtres  dans sa maison  de deux étages pendant plus d’un an, après l’effondrement de l’ église et le presbytère de sa congrégation durant cette même catastrophe :  « Elle a permis aussi de collecter  des dizaines de milliers de dollars pour construire une école professionnelle  dans ma paroisse où les Haïtiens peuvent maintenant tout apprendre, comme par exemple: la  restauration des câblages  électriques,  la musique  etc… » .

Une  femme qui se trouvait au rez-de-chaussée de la maison de Sœur Sola s’est effondrée de tout son poids en apprenant la nouvelle de l’assassinat. Dans sa détresse et  sa colère, elle s’est exclamée :  «  Quel pays! Elle a beaucoup fait pour les gens d’ici et voilà ce qui lui est arrivé…»  Cette femme, du nom de Suzie Mathieu  se recouvre le visage  de ses mains et se met à rouler par terre…

Isabel Sola Matas posant avec les enfants d'Haïti
Derrière la grille métallique de la maison de la religieuse Sola, un homme échevelé avec des vêtements en lambeaux, les yeux tournés vers  le sol se met lui aussi à crier : « Elle était la personne qui prenait soin des gens comme moi.  « Elle me donnait de  la nourriture et  plusieurs autres choses, aujourd’hui, je suis très triste «dit-il»

À l’issue de la messe de ce dimanche 4 septembre au Vatican dans laquelle Mère Teresa de Calcutta a été canonisée, le pape François a dirigé des prières pour Sœur Isabel Sola Matas assassinée la semaine dernière en Haïti.

Une fois de plus, nous condamnons fermement ces atrocités qui ternissent l’image d’Haïti. Nos pensées vont à la congrégation  de Jésus et de Marie  qui a perdu  une religieuse de grand cœur en la personne de Sœur   Sola et  à l’autre victime qui l’accompagnait et à qui nous souhaitons un prompt rétablissement. Qui seront les autres victimes dans les prochains jours ? L’enquête se « poursuivra »certainement comme à l’ordinaire… Et les impunis continueront leurs actes criminels…

Par Herve  Gilbert


Sources :  FOX NEWS et Informativos/sociedad

Thursday, September 1, 2016

Aristide, in rare public appearance, supports Narcisse for Haiti president

Jean Bertrand Aristide campaign in the streets with Maryse Narcisse
Former Haitian President Jean-Bertrand Aristide made a rare public appearance on the streets of Haiti Monday, hailing streets merchants, greeting hotel workers and calling on Haitians to help him bring dignity back to the country.
Thousands of supporters followed Aristide, sitting inside a heavily guarded gray SUV with his longtime spokeswoman and pick for the Haitian presidency, Maryse Narcisse. As they made their way to Pétionville, a tony suburb, supporters beat drums and sang in Creole, “We all need to become one, our blood is Aristide’s blood, that’s what Aristide asked for.” 
It was Aristide’s fifth public outing since returning to Haiti from South Africa in 2011, where he spent seven years in his second political exile.
“It’s not money, it’s dignity,” said Aristide, sitting alongside Narcisse, who is running under his Fanmi Lavalas political party banner. “The rendezvous with dignity is Feb.7, 2017.”
That’s the date a newly elected Haitian president is supposed to take office if all goes well with the country’s scheduled Oct. 9 presidential rerun. The balloting is taking place almost a year after allegations of fraud and street protests plunged a poverty-stricken Haiti into a messy transitional period run by a caretaker government.
Most in the international community, including the United States, opposed the rerun and wanted the runoff to take place between Jovenel Moïse and Jude Célestin, who were named the top two finishers in a field of 54 candidates by Haiti’s elections body. But Célestin, an engineer and opposition leader, refused to participate in a runoff until the fraud allegations were addressed and measures were put in place to ensure the integrity of a second round.
Earlier this year, after a second evaluation of the votes, the elections body agreed to annul the results and rerun the first round. Last week, it officially opened the 45-day campaigning period. 
For weeks, there had been rumors that Aristide, who rarely leaves his Tabarre home since returning to Haiti five years ago, would take to the campaign trail in support of Narcisse.
During a short press conference Monday, Aristide didn’t take any questions, and Narcisse avoided the question of whether Aristide would be joining her as she criss-crosses the country in search of voter support.
Her campaign manager and Aristide’s former minister for Haitians Living Abroad, Leslie Voltaire, however, said Monday’s outing the was first of many in the coming weeks.
“While Jovenel Moïse is campaigning with Guy Philippe in the Grand Anse, Aristide will be campaigning with Maryse,” Voltaire said. 
Philippe is a former top Haitian National Police official who is in a runoff for the Senate. He’s also wanted by the U.S. Drug Enforcement Agency for drug trafficking and has been accused of attacking a police station in the city of Les Cayes earlier this year. 
On Sunday, Moïse visited with Philippe in the Grand Anse and the two walked the campaign trail together. 
Voltaire said he hopes that former president Michel Martelly, who picked Moïse, joins the campaign as well as former President René Préval. 
“We would like for Préval to choose a candidate, and also campaign for that candidate,” Voltaire said. “This is the first time you have three ex-presidents in the country; no one is in exile. Democracy has started to take root. We’ve started to be tolerant in the country.” 
Both Narcisse and Aristide said the country, however, remains troubled.
“The country is sick; the ailments are grave, socially, politically,” Narcisse said. “I am here to assemble everybody in the country, so that together we can help the country advance.”
Aristide said: “Hand in hand, we will walk for a general mobilization. Hand in hand, we will walk to save the [country’s] dignity.”
Robert Fatton, a Haiti expert at the University of Virginia, said Aristide’s decision to campaign nationally for Narcisse “will test whether he still has the massive popularity he once enjoyed and whether that popularity will translate into votes for Narcisse.”
“This is a gamble that may well transform the current electoral calculus,” he said. “If Aristide is successful, the election would offer a clear choice between his Lavalas movement and anti-Lavalas bloc.”

BY JACQUELINE CHARLES JCHARLES@MIAMIHERALD.COM

Sunday, August 21, 2016

Le triomphe médiatique des propagandes : Fonds pour la reconstruction d'Haïti

Par : Emmanuelle Gilles
Plusieurs articles ont circulé sur le net concernant la gestion de l’ancienne Commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti, (CIRH) sous la présidence de Bill Clinton et de Jean Max Bellerive.

Sans vouloir prendre la défense du président américain, qui d’ailleurs avait fait son mea culpa d’avoir affaibli davantage notre production de riz à travers une politique de dépendance alimentaire forcée pénalisant nos cultivateurs et restreignant notre production nationale, je peux affirmer que le rôle du président Clinton au sein de la CIRH n’avait rien à voir avec le « Fonds de  la Reconstruction ». Car il existait deux organismes avec des rôles différents, l’un (CIRH) servant d’unité de coordination et l’autre (HRF) servant d’agence d’exécution pour les fonds de la reconstruction au sein de la Banque mondiale. Je me permets de clarifier pour ceux qui sont intéressés à comprendre les détails, en long et en large, du Fonds pour la reconstruction d’Haïti. Tout d’abord , la CIRH était un instrument purement haïtien dont la loi sur son existence a été créée par l’exécutif et ratifiée par le Parlement haïtien. Le président Clinton a été invité par une lettre écrite de Préval à coprésider la dite commission. L’ancien président Préval et l’ancien Premier ministre Jean Max Bellerive seraient plus aptes à rendre compte et informer le public sur la gestion du CIRH, ce qui éviterait aux deux avocats haïtiens à se ridiculiser auprès des instances internationales.

Certainement, nos compatriotes doivent être tenus informés des détails du Fonds pour la reconstruction à partir des informations justes et honnêtes. On peut comprendre que le gouvernement a failli en ce sens. Ceux qui diffusent l’information doivent alors consentir de faire l’effort de rechercher dans la bonne direction. Le métier de journaliste exige l’observance d’une éthique, ce qui est rare dans notre culture. Les propagandes dominent trop l’actualité. Depuis un certain temps, nous constatons littéralement les dérives de ce métier, où des gens publient n’importe quoi sur n’importe qui. Certains reporters haïtiens malheureusement n’ont pas une grande formation ou expérience dans le journalisme investigateur, le métier est donc souillé entre propagandes, mensonges et vérités. Les lecteurs sont très souvent induits en erreur. Un éclaircissement et une clarification s’imposent, car l’utilisation des arguments falsifiés ne devrait en aucun cas être admise. Pour l’édification de ceux parmi nous qui croient encore en l’intégrité du métier, j’ai le plaisir de partager les détails ci-après en guise d’information.

HISTORIQUE DE LA CIRH
Bellerive, Martelly et Clinton s'entretiennent sur la CIRH
En ce qui a trait à la structure du CIRH aussi bien que son rôle dans le processus de la reconstruction, il y a lieu de préciser que le plan de reconstruction, qui a été approuvé durant la réunion des bailleurs organisée par le président Clinton aux Nations unies, relevait d’une stratégie multisectorielle et ne visait pas uniquement la reconstruction des bâtiments de l’État. Chacun des bailleurs avait formulé son intérêt pour un secteur prioritaire, tels que environnement, éducation, gouvernance, énergie, santé infrastructures, etc. Le plan donc touchait tous les secteurs du développement d’Haïti.

STRUCTURE ET MODALITÉ D’OPÉRATION
La CIRH gérait uniquement les fonds des opérations de la Commission et non les fonds de la reconstruction. Celui qui était chargé du fonds de fonctionnement de la CIRH était un Haïtien du nom de Gabriel Verret. Ce fonds servait à financer uniquement le Bureau de la CIRH. Grosso modo, la Commission coordonnait et analysait les projets des bailleurs dans le but de coordonner les activités et s’assurer qu’ils s’inscrivent dans le contexte du plan global qui a été approuvé. En clair, les fonds de la reconstruction ont été transités uniquement par la Banque mondiale et non par la CIRH.

LA CIRH A-T-ELLE ÉTÉ UN ÉCHEC ?
On peut argumenter que la CIRH a été un échec mais non pas pour des raisons de mauvaise gestion de la Commission comme on veut le faire croire de façon erronée, mais plutôt à cause d’une ambiguïté en rapport au rôle de l’État haïtien qui n’était pas clair et n’avait pas suffisamment de pouvoir de décision sur les projets soumis par les différentes agences de développement et les ONG internationales.

QUEL ÉTAIT L’ORGANE RESPONSABLE DU FONDS POUR LA RECONSTRUCTION
Je voudrais particulièrement attirer votre attention sur le fait que les milliards annoncés constituaient non pas de fonds reçus au total, mais des annonces de contributions qui devront être déjà honorées et transmises à la Banque mondiale selon les modalités d’exécution retenues pour la gestion du Fonds pour la reconstruction. Cependant, certains pays ont préféré transiter leurs fonds à travers leur propre agence de développement sur place pour des projets qu’ils auraient choisi eux-mêmes et financés par eux. C’est le cas de l’USAID, l’agence de coopération canadienne, l’agence de développement espagnole, etc. Il faut faire une distinction entre les agences de développement et les ONG. En principe, le gouvernement haïtien est signataire de tous les projets du HRF (Haïti Reconstruction Fund), qui est également représenté en Haïti à travers la succursale de la Banque mondiale. (HRF SECRÉTARIAT -Ministry of Planning and External Coopération -387, route de Bourdon, Port-au-Prince, Haïti -Tél : (509) 3798-0817).

Toutes informations concernant le Fonds pour la reconstruction sont disponibles sur le site de la HRF. En principe, l’agence qui doit rendre compte des détails du Fonds pour la reconstruction, c’est la Banque mondiale et non le président Clinton qui d’ailleurs avait joué un grand rôle pour organiser cette conférence de bailleurs en faveur d’Haïti et permettre qu’Haïti ait reçu une promesse de 11 milliards. Les informations sur les contributions annoncées (pledge) et celles reçues des bailleurs sont disponibles au grand public, aussi bien que les détails sur les opérations du Fonds pour la reconstruction - http://www.haitireconstructionfund.org/members- autrement, comment exiger aux Américains, aux Canadiens, aux Français des comptes sur la gestion de leur argent ? Mais peut-on demander des comptes à l’USAID par exemple sur ses propres fonds après que ses projets avaient été soumis à la CIRH et exécutés par USAID, ou le gouvernement canadien pour les fonds de l’ACDI ? A titre d’exemple, lorsque Médecins sans Frontières ont présenté ses projets à hauteur de 40 millions pour être approuvé par la CIRH, ce projet a été enregistré par la CIRH mais cette somme est le financement propre des Médecins sans frontières exécutés par eux-mêmes. Il appartient au gouvernement respectif des bailleurs de faire un audit de leurs projets en Haïti. N’étant pas une agence d’exécution, la structure de la CIRH ne lui permettait pas de gérer le Fonds pour la reconstruction ni d’accorder des contrats à quiconque. Étant juste un instrument de coordination, les contrats n’ont pas été établis par la CIRH mais entre le HRF à travers la Banque mondiale et le gouvernement Haïtien. Le président Martelly ne devrait pas être imbu du rôle de la CIRH, j’avais bien noté son ignorance du rôle de cette commission dans son discours d’investiture. En réalité, tous pensaient pouvoir faire leur beurre des milliards qu’ils croyaient que le président Clinton gérait à travers la CIRH, c’est pourquoi il existe encore tant de palabres autour de la CIRH et la gestion de Clinton. Peu savent que Clinton ne gérait pas un dollar du Fonds. Tout le monde parle de milliards mais aucun n’a fait son devoir de recherche pour connaître les procédures, les modalités et le total des contributions reçues et par quelle entité? Ils ne peuvent faire une distinction entre contribution annoncée (pledge) et contribution reçue. C’est bizarre de constater combien les milliards annoncés pouvaient faire tourner tant de têtes au point que des avocats malveillants aient essayé indignement d’intenter un procès à l’ancien président américain pour les milliards qui n’ont même pas été mobilisés. Des Haïtiens ont même protesté devant le bâtiment de la Fondation Clinton réclamant de l’argent volé, ce que je trouve embarrassant pour nous en tant que peuple et en tant que nation.

MONTANT TOTAL REÇU PAR LE FOND POUR LA RECONSTRUCTION D’HAÏTI

Il est impérieux de vous informer que certains pays n’ont jusqu’ici versé un centime de ce qu’ils avaient promis, d’autres ont honoré seulement une partie de leur « pledge ». En tout, la Banque mondiale, en sa qualité de Fonds pour la reconstruction, a reçu seulement 381 millions jusqu’en 2014 sur les 11 milliards annoncés. Ces montants ont été programmés pour des projets devant être exécutés en partenariat avec le gouvernement, dont une partie était affectée au budget de l’État haïtien. La Banque mondiale aurait gardé aussi près de 119 millions en réserve en 2014. Ce montant n’inclut pas les projets exécutés en direct par les agences de développement et qui, je présume, faisaient partie des contributions annoncées mais ne sont pas transités par le Fonds pour la reconstruction, ni non plus des fonds transférés directement au gouvernement Haïtien comme par exemple le gouvernement de l’Inde qui avait transféré$ US 5 millions directement au gouvernement haïtien sans transiter par le Fonds.

Sur ce site - Haiti Reconstruction Fund, vous trouverez tous les projets du Fonds pour la reconstruction (HRF) de la Banque mondiale avec les montants alloués par secteur et le budget prévu pour chacun des projets. Une agence qui n’apparaît nulle part, c’est la Croix-Rouge américaine qui avait annoncé une contribution de 450 millions qu’elle aurait collectée pour Haïti. Cette agence devrait rendre compte des 450 millions qui ne sont pas transférés au HRF de la Banque mondiale et dont les projets n’étaient pas présentés à la CIRH dans le cadre du programme de coordination de projets de la CIRH. Comment les Fonds pour la reconstruction ont été alloués jusqu'ici par la Banque mondiale et le gouvernement haïtien:

67% pour des projets à hauteur de $ 2645 millions;
  2% frais de gestion $ 9,5 millions
  1% budget administratif $ 3.83 millions
30% non alloués – $ 119 millions

Que finance le Fonds pour la Reconstruction (HRF) ?

48% logements - $132 millions
15% gestion et ramassage des débris $ 42 millions
11% éducation - $ 30 millions
13% création d’emplois - 37 millions .
  4% renforcement des capacités - 1 million
12% multisectoriel – 33 millions

Si les résultats ne sont pas visibles, nous aurions encore fait l’expérience de l’inefficacité de l’assistance au développement. Rien de nouveau ! L’impact des projets traitant de sujets thématiques comme la gouvernance, la réforme de l’administration publique, la réforme judiciaire, politique environnementale ne sera jamais visible, car les interventions ne contribuent pas nécessairement à l’économie mais tout au plus servent à renforcer les capacités au niveau gouvernemental. Il est temps qu’on arrête de compter avec l’argent des autres, de pleurnicher sur des milliards que nous n’avons pas. Nous aurions beaucoup plus de mérite à développer des moyens de générer nos propres ressources avec tout le potentiel que nous possédons en termes de ressources naturelles et humaines. Évitons les propagandes gratuites qui nous discréditent. Le président Clinton non seulement ne gérait pas l’argent de la reconstruction, mais il touchait la somme symbolique d’un dollar pour son travail en qualité d’Envoyé spécial de l’ONU. Apprenons à respecter les autres pour que nous bénéficiions de leur respect.

Emmanuelle Gilles 14 janvier 2015

Une illustration de HCC 


Tuesday, August 16, 2016

OBAMA MET EN GARDE CONTRE UN EXCÈS DE CONFIANCE

Le président américain invite le parti démocrate à conserver un sens de l'urgence en vue de l'élection du 8 novembre.




Barack Obama a appelé lundi les démocrates à ne pas pécher par excès de confiance à l'approche de l'élection présidentielle de novembre, en dépit de l'avance d'Hillary Clinton dans la course à la Maison blanche. Il s'est dit las de parler de Donald Trump.
Interrompant momentanément deux semaines de vacances sur l'île de Martha's Vineyard, à l'est du Massachusetts, Barack Obama a participé à une levée de fonds pour la candidate démocrate, dont il espère la victoire.
Hillary Clinton devance Donald Trump dans les sondages. Le candidat républicain subit un retour de bâton après des remarques sur la famille d'un militaire musulman mort au combat, ainsi que des accusations attribuant à Barack Obama l'émergence de l'organisation Etat islamique.
Sens de l'urgence
Le président a toutefois mis en garde son parti, l'invitant à garder un sens de l'urgence de l'élection du 8 novembre. «Si nous ne faisons pas campagne dans la peur jusqu'au lendemain de l'élection, nous allons commettre une grave erreur», a-t-il dit à 60 donateurs réunis dans une résidence privée de l'île.
«Si nous faisons notre travail, alors Hillary sera élue présidente des Etats-Unis. Mais si nous ne faisons pas notre travail, il est encore possible qu'elle perde», a-t-il dit.
Ces remarques sont susceptibles d'indiquer le rôle que pourrait endosser le président en octobre pour encourager les électeurs à aller voter pour l'ex-secrétaire d'Etat.
«Indigne»
Barack Obama, qui ne fait pas mystère de son mépris pour le candidat républicain Donald Trump, qu'il juge «indigne» de devenir président, s'est dit fatigué de parler de lui. «Je n'ai pas besoin de plaider contre son adversaire, à chaque fois qu'il prend la parole il ajoute des arguments contre sa propre candidature», a dit Barack Obama. (ats/nxp)
 Source : lematin.ch/monde