Friday, March 13, 2015

DÉCLARATION DE LA PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE DOMINICAINE


Cet entretien télévisé de Roberto Rodriguez Marchena, porte parole de la Présidence dominicaine avec  Huchi Lora et Amélie Deschamps de El Dia, est une traduction  de Ella Perrard. Voir la vidéo plus bas ...

M. Roberto Rodriguez, le Porte-parole de la Présidence de  la 
 République dominicaine                                                         

Le porte-parole de la Présidence de la République dominicaine, M. Roberto Rodriguez Marchena a déclaré qu'il existait différentes conceptions de la patrie. Ainsi il en va de celle du gouvernement qui ne correspond pas du tout à celle des extrémistes de droite qui accusent de traîtres à la patrie tous ceux qui ne pensent pas comme eux.

Face au phénomène migratoire et la situation complexe qu’il génère, il existe deux perceptions différentes en République dominicaine et même deux catégories différentes de Dominicains : il y a « les ultranationalistes, les racistes, les néonazis et autres xénophobes. Ils sont minoritaires. Ce sont eux qui pratiquent un anti-haïtianisme virulent, qui nourrissent des sentiments de haine à l’égard des membres de la communauté haïtienne vivant en République dominicaine, qui commettent les actes et actions horribles les plus répréhensibles.

Et ironie, ils n’ont de cesse de claironner « leur patriotisme » en ayant de tels agissements. Mais, fort heureusement, il reste la grande majorité des Dominicains et Dominicaines qui les désapprouvent, qui sont plus hospitaliers, qui voudraient que la situation soit gérée avec humanisme et qui souhaitent que l’amitié et la paix règnent entre les deux nations qui vivent sur l’île. Cette partie saine de la population, majoritaire, n'a rien à voir avec les barbares. Au gouvernement, « nous avons une conception de La Patrie différente de celle des racistes, des néonazis et autres xénophobes dominicains déclare le porte-parole de la Présidence de la République dominicaine » 

"Il peut y avoir diverses représentations de l’idée qu’on peut se faire de la patrie. Vous pouvez avoir un conception de patrie exclusive, c’est la vôtre, Messieurs les extrémistes. Votre idée de patrie peut être une patrie d’exclusion, un pays raciste, un pays xénophobe, un pays ... Nous, nous avons une conception très différente de La Patrie. Une patrie, celle où les patriotes ne sont pas morts, comme vous le claironnez. Tous ces gens qui travaillent, qui vivent dans les rues de notre pays, dans nos quartiers ... Ceux-là sont les vrais héros de la patrie, ce sont eux qui construisent le pays tous les jours. Nous sommes très clairs là-dessus : c’est par le travail que l’on construit La Patrie ", a indiqué Roberto Rodriguez Marchena, dans son entretien avec Lora y Amelia Huchi Deschamps.

Rodriguez Marchena a profité pour mentionner certains programmes gouvernementaux comme autant de types d’actions au travers desquelles ce pays se construit, comme : la constitution d’une équipe gouvernementale inclusive, des mesures inclusives, la construction ou des installations de garde d'enfants, l'élimination de quote-part dans les hôpitaux, ou la rénovation de certains établissements et autres constructions d’intérêt général.

« Il existe, comme je le disais, diverses conceptions de la notion de Patrie : les néonazis, les fascistes ont leur propre représentation de la notion de Patrie ; autre est celle des démocrates, des libéraux... il y a plusieurs conceptions différentes. Nous avons une nette opinion de l’idée de La Patrie à laquelle non seulement nous aspirons mais aussi de celle que rêvent les Dominicains et les Dominicaines. Elle est celle que nous sommes actuellement en train de construire ».

Le porte-parole du gouvernement a ajouté « qu’il est naturel que ceux qui ont une autre conception de La Patrie, ceux, par exemple qui croient que la pauvreté doit toujours exister, qu’il est normal que la misère sévisse, qu’il est normal pour des enfants d’aller à l'école le ventre creux , qu’une majorité de personnes soient au chômage , ceux qui croient dans cette notion de La Patrie sont mécontents de voir que nous sommes en train de construire un autre pays et que cela est possible comme nous sommes en train de le démontrer. »

« Ce sont des petits groupes minoritaires, on les retrouve également dans d'autres pays qui ont les mêmes caractéristiques que le nôtre, mais cela ne nous enlève pas le sommeil, pas du tout. »

Ainsi le porte-parole a répondu aux fanatiques nationalistes qui ont traité le président Danilo Medina ainsi que les défenseurs des droits humains, y compris les journalistes Juan Bolivar Diaz, Luis Eduardo Lora (Huchi), Marino Zapete, Edith Febles, Alicia Ortega, Fausto Rosario Adames , entre autres de traîtres à la patrie.

Sur les allégations de Vinicio Castillo

Rodríguez Marchena a déclaré que la Présidence n’accorde pas trop d'importance aux accusations de Vinicio Castillo (Vinicito) qui associent les partisans du président Danilo Medina à l'ancien trafiquant de drogue Quirino Paulino.

« Au gouvernement, nous n’y accordons pas beaucoup d'importance. C’est une autre facette du même discours et elle n’est pas vraiment adressée au gouvernement, mais à quelques dirigeants du PLD qui ont manifesté en faveur de la réélection du Président de la République. »

« Nous comprenons que ce sont là des expressions minoritaires. Nous, en tant que gouvernement démocratique, nous devons comprendre que ces prises de position sont permises dans notre société. Toutefois, ce que nous devons garder clairement à l’esprit, c’est le pays que nous voulons construire et que nous sommes en train de construire. C’est notre but ultime...

« Ces attaques ne visent pas le gouvernement, mais plutôt certains des dirigeants du Comité central du PLD qui à travers le pays expriment leur désir de voir convoquer le Comité politique pour déterminer la possibilité d’une réélection du président Danilo Medina. Et puis, cela fait aussi partie d'une lutte politique partisane. »

Sur l'immigration

Sur l'immigration, Roberto Rodriguez Marchena déclare que « c’est le premier gouvernement qui étudie la migration dans le pays comme un phénomène et non pas comme un problème, et qui essaie de trouver une solution conformément aux dispositions légales du pays « toujours en fonction de notre humanisme, mais autant comme gouvernement. »

« La pression vient de tous bords, vu qu’il y a une communauté nationale hétérogène et qui aborde la situation sous différents angles. Comme déjà mentionné ci-dessus, certains voudraient gérer cette situation avec un humanisme pur, sans ordre ni méthode et d'autres qui voudraient s’y attaquer avec ordre et méthode mais sans humanisme. »

Il indique que le président a été très clair et ferme dans ce processus, mais que le gouvernement comprend qu'il y a une préoccupation légitime dans chaque camp.

« La communauté internationale et le pays ont vu un gouvernement qui pour la première fois, d'une manière sérieuse et en conformité avec le système juridique, tente d’apporter une réponse à une situation qui est de plus en plus difficile, car le problème ne concerne pas seulement les Haïtiens qui sont sur notre territoire en situation irrégulière, mais encore ces nombreux citoyens d’Haïti qui quittent leur pays pour s’établir dans le nôtre, créant une situation de pression pour notre économie, pour notre société. »

Il a ajouté qu’avec l’épidémie de choléra, il se pose des problèmes de santé publique ; il y a en plus une crise alimentaire, une crise de l'emploi, une crise d’aménagement du territoire, une crise environnementale : autant dire que « nous avons un voisin qui a d'énormes difficultés et qui est évidemment sous pression. »

Porte-parole de la Présidence de la République dominicaine, M. Roberto Rodriguez Marchena répond aux secteurs qui les accusent de traîtres à la nation et alliés des narcotrafiquants                                                                                                                 





No comments: