Dans un contexte où l'identité haïtienne est rudement mise à l'épreuve, le carnaval de 2007, « Soley leve » (le soleil se lève), en hommage à l’artiste-peintre haitien Jean-Claude Tiga (décédé en décembre 2006), vient deprojeter une image laissant entrevoir une lueur d’espoir. Toutes les classes sociales étaient momentanément confondues, mulâtresses et noirs étaient réunis dans la sueur et la gaîté par une inédite communion sociale. Le peuple s'est exprimé en dehors des clivages sociaux a déclaré le ministre du tourisme .Tout s’est bien déroulé dans une ambiance remplie d’innovation où la musique, le décor des stands, les costumes des rois et des reines, les chorégraphies des groupes à pied se sont mêlés en vue de retrouver l’authenticité du carnaval haitien ; toute cette combinaison forme un produit touristique unique à explorer l’autre année,si toutefois Haiti connait une paix durable.
Les groupes à pied se sont investis à fond pour retrouver l'originalité du carnaval haïtien. Tous les secteurs sociaux ont été valorisés. Brouettiers, cireurs de bottes, marchands de fresco cotoyaient les Chaloska et autres bwapiwo, tandis que des groupes de chorégraphes portant des costumes aux couleurs plus étudiées représentaient l'Egypte des Rois, les royaumes solaires aztèques, les esclaves d'Afrique, les Arabes de la bible, des boeufs fouettards, des diables sulfureux, des balayeurs de rue, des indiens des cinq caciquats, des vodouisants non plus clandestins et autres figures d'une faune de tigres , d'iguanes, de léopards et d'une flore écologiquement verte.
Le Carnaval "Soley Leve" a connu un succès populaire selon les analystes, la population a participé en grand nombre. Il n'y a pas eu de morts mais le nombre de blessés a dépassé les 500, chiffre du bureau de la protection civile.
Durant la période carnavalesque, l'activite politique au niveau du gouvernement et l'opposition a été réduite au silence. C'est le peuple qui faisait la politique, les bandes carnavalesques ont chanté tous les thêmes de l'actualité politique: les négociations, le blocage de l'aide internationale, la misère du peuple, l'alphabétisation... Selon certains témoins, tout s'est bien déroulé sans incidents majeurs.
Les images du Carnaval 2007 ont été retransmises par satellite et sur le site Internet du Comité organisateur conçu en la circonstance. Les internautes se trouvant à l’étranger ont pu vivre en direct une partie de l’ambiance qui régnait à Port-au-Prince durant les trois jours gras, mais nous souhaiterions que la Télévision Nationale d’Haiti mieux équipée logistiquement puisse être en mesure d’offrir un pareil reportage l’autre année, ce au bénéfice de tout un chacun.
Nous avons reçu quelques jolies images du déroulement de ces festivités à Port-au-Prince via Stanley Lucas lesquelles nous vous présentons dans le petit album suivant. Nous espérons apporter de plus amples détails à cette rubrique graduellement. (un reportage de photossuivra.)
Maintenant une invitation à une rétrospective du carnaval 2007 en Haiti à travers :
Images, Diaporama ou Vidéos
Cliquez sur le lien suivant pour voir le diaporama :
A l'origine du pont de la Grand'Anse... par : Herve Gilbert hergil55@yahoo.com
La route sud'ouest reliant Jérémie et le reste de la Grand'Anse ( Marfranc aux Irois, Gébeau, Latibolière, Prévilé), était coupée vers les années 1935, suite à l'effondrement du pont sur la rivière et du débordement du fleuve de la Grand'Anse durant le passage de l'ouragan de 1935 qui avait sévèrement causé une grande inondation et des pertes en vies humaines. Le reste de la Grand'Anse resta isolée pendant plus d'une décennie. Carrefour Bac qui représentait un point de jonction menant au sud'ouest, était également inondé.
Vue de la rade de Jérémie
Cependant, l'une de nos deux fermes de famille « Gébeau », située à 4 kilomètres de la ville se trouvait aussi dans cette région, que l'on nommait le Carrefour Bac Pour aller à ces fermes familiales de Gébeau, mon père et ma mère ainsi que certains d'entre nous les enfants empruntaient assez souvent cette route du Carrefour Bac. Alors mes parents profitaient de ces périples pour nous évoquer et décrire l'endroit où les gens utilisaient cette grande barge au Carrefour Bac construite et utilisée un bon bout de temps par les gens après l'inondation pour la traversée de la rivière en allant et venant. Mais moi je n'ai jamais imaginé à quoi cela se ressemblait jusqu' à maintenant, puisque je n'étais pas encore né et je n'ai jamais vu la photo de cette grande péniche.
Une vue de la Cathédrale Saint-Louis
Mais l'une de mes soeurs, Marlène, en voyant la photo, se souvient encore de cette barge qui assurait la liaison de chaque côté de la rivière dans les années 1949 . Grâce au gouvernement progressiste de Dumarsais Estimé, Jérémie a pu bénéficier finalement de la construction d'un pont supendu sur la rivière de la Grand'Anse, lequel relie encore Jérémie au reste de la Grand'Anse. Et c'est avec plaisir que je vous invite à lire la suite de cette histoire pathétique qui nous a été transmise par l'un des fils de la Grand'Anse.
Très chers amis de Haiti d'Outre-Mer,
Bac de la Grand'Anse en 1949, photo historique de Paul Couba
Je tiens à partager avec vous tous le souvenir du Bac sur lequel nous avons tous, ou presque, traversé la Grand'Anse. Vous remarquerez que la photo est signée de Paul Couba qui a photographié nos parents et tous les Jérémiens de notre génération.
Le pont Estimé qui l'a remplacé a été inauguré en 1950, et les Jérémiens de moins de 50 ans n'en ont jamais entendu parler, n'en ont jamais vu une photo, n'ont jamais entendu parler de l'inondation de 1935 qui emporta à la mer l'ancien pont en fer construit sous la présidence de Hyppolite et plusieurs milliers de cadavres.
Je lisais récemment une brochure d'Elie Lestage, qui avait été sénateur sous la présidence de Sténio Vincent, dans laquelle l'auteur relatait une conversation qu'il avait eue sur le bac avec Vincent. M. Lestage raconte qu'en revenant d'un voyage à Jérémie, Vincent lui a dit, sans état d'âme, qu'il ne comprenait absolument pas l'obstination des Jérémiens à vouloir démolir le bac pour le remplacer par un pont. Cette remarque aurait pu être amusante si elle n'émanait pas du président lui-même.
J'étais en congé aux Abricots au début de l'année 1960 quand le préfet de Jérémie, Me Élie Legagneur, vint y passer quelques jours. Un matin, il était assis avec quelques amis sous une choucounette balayée par une douce brise de mer et qui tenait lieu de salle de classe. Le décor de cette salle de classe plantée dans un environnement qui, dans tout pays à vocation touristique, aurait été le coeur d'une station balnéaire lui rappela le mot célèbre de Vincent posant les pieds sur le "bac" de Jérémie en 1938:
Il a fallu que je vinsse jusqu'à Jérémie pour voir un tel panorama: des centaines de bouquets de fleurs; des milliers d'arbres courbés sous le poids de leurs fruits délicieux; une nature luxuriante, des centaines d'enfants au sourire innocent et insouciant. Une barge imposante glissant paresseusement sur les eaux cristallines d'un fleuve majestueux..."
Le pont de la Grand'Anse, il a été bâti par le gouvernemennt de Durmasais Estimé
Devant la mauvaise foi manifeste du chef de l'État, qui s'attendait bien à ce que la population encore traumatisée par le choc de l'inondation qui avait fait des milliers de morts, le maire de la ville biffa le passage du discours de bienvenue dans lequel il allait solliciter la contruction d'un nouveau pont.
Mon père, feu Annibal Cavé qui était alors membre de la commission communale de Jérémie, me raconta que le lendemain Vincent était accueilli à Moron par le maire Joe Bélizaire, (le père de Gérald et de Roger), qui fit un très beau discours. Joe était alors candidat aux élections législatives en cours. Pendant qu'il débitait le passage le plus éloquent de son discours, un de ses amis se pencha vers le président et lui chuchota à l'oreille : "Cest lui le candidat à la députation. Nous devrions l'appuyer." Vincent lui répondit du même souffle : "Tu blagues. Trop instruit. Il ira vite grossir les rangs de l'opposition."
Avec mon plus cordial salut
Eddy Cavé
Un remerciements spécial à Arnhile Bontemps qui a eu l'amabilité de nous transmettre le texte d' Eddy ainsi que la photo de la barge.
On devient musicien mais on naît artiste. Comment ne pas saisir l'occasion pour parler, un peu, de Roger Colas, cette voix qui s'est tue un dimanche matin, le 14 septembre 1986 à 49 ans et 252 jours, laissant au cœur de ses "fans" un arrière-goût de mélodie inachevée. Naître artiste est un don gratuit du ciel. Roger Colas était l'un de ces privilégiés naturels. Prédestiné, dirions-nous, il est né au Cap-Haïtien "le jour des rois", un mercredi, le 6 janvier de l'année 1937. Du jour de sa naissance jusqu'à ce fatal dimanche de septembre, son passage terrestre aura duré moins d'un demi-siècle, ou plus précisément : treize mille trois cent quarante neuf jours (13349 jours). S'il existe en ce monde deux choses qui me hantent,la musique en est une et la poésie l'autre.(Roger Colas)
Issu des œuvres légitimes de Jean-Baptiste Colas et de Virginie St-Croix, Roger Colas prit naissance au Cap-Haïtien où il fréquenta l'École des Frères de l'Instruction Chrétienne jusqu'au Certificat d'Études Primaires. Ensuite, il poursuivit, toujours dans sa ville natale, son enseignement secondaire, au Lycée Philippe Guerrier d'abord, jusqu'en classe de Seconde. C'est au sein de cette institution qu'il a appris le solfège et a eu l'occasion de démontrer ses talents d'artiste lors des séances académiques et des surprises-party. Il est important de souligner qu'au Lycée Philippe Guerrier, le solfège et le dessin faisaient partie intégrante du programme académique au même titre que les cours de latin ou de grec, de sciences naturelles, de français ou de mathématique. Sa technique vocale en pareilles circonstances, a étonné plus d'un. Donc, Roger Colas, à 17 ans, est affecté au camp d'aviation militaire de Port-au-Prince, à temps plein; il est aussi, à ses heures, artiste-peintre, tailleur et chanteur en devenir.
Profitant d'une période de relâche, dans le courant du mois d'août 1955, Roger Colas rentra au Cap-Haïtien, sa ville natale, et s'inscrivit comme "chanteur-amateur", pour participer au concours radiophonique, "Recherche des Étoiles", organisé et retransmis, en direct, à partir de la salle de projection "Eden Ciné" par la 4VCP, La Voix du Nord. Quand vint le tour de Roger Colas le dimanche 4 septembre, il s'accompagne à la guitare dans une chanson ranchéra qu'il interprète avec brio. Non seulement Roger Colas remporta, assez facilement, le concours, mais encore, cette voix a tellement impressionné le maestro Ulric Pierre-Louis, qui venait d'amorcer "La Révolution de 55", qu'il s'enquérit de l'auteur qu'il invita, tout de go, à venir faire un essai, aux côtés de Jacob Germain et de Thomas David, au petit bal traditionnel du dimanche soir à Rumba.Roger Colas accepta, tout aussi naturellement, l'invitation et improvisa, ainsi, sa première soirée avec Septentrional le dimanche 4 septembre 1955. Dès le lendemain, lundi 5 septembre, Roger Colas accompagna l'orchestre comme chanteur stagiaire, à Bord-de-Mer de Limonade, à l'occasion de la Ste. Philomène.
Le glas avait sonné sur sa "carrière para-militaire" dans l'aviation. Roger venait de découvrir sa vraie vocation, celle de chanteur professionnel. Ce "mariage d'amour" entre Roger Colas et l'orchestre Septentrional va durer, un premier terme de vingt ans, trois mois et quinze jours; de la nuit du dimanche 4 au lundi 5 septembre 1955 à Rumba Night-Club, jusqu'au vendredi 19 décembre 1975, date de son départ pour les États-Unis où il entreprit une carrière-solo. En 1984, il rentre définitivement en Haïti et reprend, tout naturellement, saplace de chanteur de Septentrional jusqu'au dimanche 14 septembre 1986; le destin cruel, ce jour-là nous l'a fatalement ravi, plongeant dans le deuil ses enfants, ses parents, ses proches, ses admirateurs et ses détracteurs.
Son émigration aux États-Unis lui a permis de travailler et d'étudier le Nursing-Assistant à l'Université de Miami pour décrocher un diplôme décerné par le personnel administratif du Jackson Memorial Hospital au début des années 80. Son premier retour en Haïti le 18 mai 1981 pour parfaire son dossier de résident aux États-Unis, ainsi que son retour définitif en 1984, ont été accueillis avec joie et célébrés dans le faste et l'apothéose par les musiciens et les fanatiques de Septen qui l'ont considéré, tout simplement et tout naturellement, comme le prodige enfant prodigue revenu au bercail.
Au cours d'une émission radiophonique, le docteur Philippe D. Charles a rendu hommage à Roger Colas en ces termes : « Roger Colas, sublime chanteur, l'enfant gâté du Cap, transcende encore par la fraîcheur de ses œuvres et des nombreux succès réalisés avec "La Boule-de-Feu, l'incomparable Orchestre Septentrional".
Roger
Colas Live NY 1985 - Marie Lourdes - Septentrional
Ils ont aidé à prioriser les choses de l'esprit et de la culture, à classifier certains facteurs importants de la vie tels: l'amour, l'argent, la santé le bonheur, et à aider à la compréhension de l'existence par le traitement des différents thèmes tels que Dieu, la patrie, la cité, les saisons, les fêtes traditionnelles, les fous du village, les catastrophes ... la vie; enfin ils constituent des références pour les écrivains, les amoureux, les pauvres et toutes les autres catégories d'haïtiens de l'époque. Voilà pourquoi, au delà de la direction musicale vers laquelle «l'Actuel Septentrional» s'achemine, les supporteurs et admirateurs, toujours nostalgiques, de Roger Colas, cet artiste surdoué, ne veulent pas passer sous silence le passage de Colas au sein de la vie musicale universelle et au sein du Septentrional en particulier.
Roger Colas Live à NY en Novembre 1985 dans la chanson Paulette où les fans étaient
en délirepar Ti Jacques qui lors d'un solo soufflait le saxophone de son nez
Roger Colas est père de huit enfants. Le benjamin, Roger Colas junior issu des liens de son mariage avec Lucienne St.-Paulin-Colas ("sa raison de vivre" comme il avait coutume de l'appeler") professe, lui aussi, au sein de l'orchestre Septentrional le métier de chanteur depuis le début du mois de janvier de l'année 2000, comme son père l'avait fait pendant vingt-cinq ans. De Roger le père, Roger jr., le fils a hérité du prénom ainsi que des composantes génétiques de la voix. C'est ce qui explique que la trame vocale du fils, se rapproche de plus en plus de celle du père. Du moins, le public en a la perception. Entre l'aîné des enfants de Roger Colas, Grégorov, et le benjamin, Roger junior, se sont succédé, sans tous les nommer Maria Terésa, Luisa Maria, Jocelyne, Fito...etc.
Depuis le jour de son intégration au sein de l'Orchestre Septentrional, il a tout simplement créé une spécialité dont Septent n'a eu, pour essayer de soutenir la concurrence que le Jazz des Jeunes en amont, avec Gérard Dupervil jusqu'en 1965, et en aval, les Ambassadeurs avec Essued Fung Cap, Pascal Albert et Marc Yves Volcy.
Premier aspect:l'authenticité(l'inspiration) Quand une nouvelle chanson est proposée à Roger Colas, notamment l'interprétation d'une pièce d'une formation musicale autre que Septentrional (étrangère ou haïtienne), on dirait, en comparant la pièce originale avec la "version-Colas", que Roger, au préalable, a mastiqué, avalé puis digéré la partition originale afin d'en être bien imprégné pour mieux, après, pouvoir nous la rendre. Strangers in the night, Madame, Ste Totoche, et plus tard, Ala traka~twa bébé et l'adaptation des chansons d'Agustin Lara en sont des exemples édifiants.
Deuxième aspect: le travail assidu (la transpiration)
Roger Colas ne se contentait pas de créer dans ses interprétations; il était aussi un compositeur bien inspiré et surtout un excellent parolier. C'est d'ailleurs pour cela, qu'à chaque fois qu'il nous offrait une de ces créations, il y avait toujours un «je ne sais quoi» qui fait que l'on reconnaissait, quelque part, la touche du génie. Au gré du souvenir, sans aucune prétention d'exhaustivité, énumérons quelques unes de ses compositions (prises ici au sens large sans prendre en considération le fait que Roger en soit l'auteur, le coauteur ou l'auteur-compositeur): Pasé cheve, Fè pam(kaporal), Vierge des Vierges, Claudie, Sansasyonèl, Ne pleure pas, San médam yo, Rien que toi, Pouki sa (janjan), Face à l'autre, Èrzuli, Romance à Maria, La Fanmiy, Sa ou té kwè ou té fè, Fierté, Oublie-moi, Ayibobo, et ... pour la fine bouche ... Esperame (solèy té fi n kouché oupa bliyé) de concert avec Max Piquion.
L'adaptation des chansons d'Agustin Lara
sont des exemples édifiants de sa grande maestria vocale.
Si une belle voix est un don gratuit du ciel, devenir virtuose est le résultat d'un travail assidu, de la volonté, de la détermination et du professionnalisme. L'on ne devient pas Mozart, Beethoven ou Bach, - Louis Armstrong, Charlie Parker ou Miles Davis - Duke Ellington, Count Basie ou Benny Goodman - Perez Prado, Bény More ou Tito Puente - James Brown, Michael Jackson ou Madona - Lumane Casimir, Cyriaque Achille Paris ou Althiéry Dorival - Antalcidas Oréus Murat, Gérard Dupervil, Alfred "Frédo" Moïse, Gesner Henry, Ansy Dérose, Guy Durosier ou ... Roger Colas ... par hasard. L'inspiration, c'est à dire le talent pur, ne compte que pour 35% ; tout le reste est de la transpiration, c'est à dire, du travail assidu. Cette formule lapidaire illustre, pourtant, à 100%, le phénomène Roger Colas, qui pendant les trente et une dernières années de sa vie, passait le plus clair de son temps à pratiquer son instrument, c'est-à-dire, LA VOIX
Un capois croisait Roger Colas en ville le matin, un peu avant huit heures, dans deux circonstances: soit qu'il se rendait à la gare routière de la "Barrière Bouteille" pour partir en tournée avec Septent, soit qu'il regagnait ses pénates après une troisième ou même une quatrième mi-temps d'un match opposant "Épicure" à "Bacchus". Il y a même des "mauvaises langues" pour parler de "nuit prolongée " un tout petit peu trop arrosée. Mais, dans tous les autres cas, entre huit et onze heures, Roger Colas était chez lui, plus exactement, chez sa mère Ninie, (comme les Capois appelaient, affectueusement, sa maman) à la Petite Guinée, et pratiquait le chant. Roger, vedette malgré lui, chantait n'importequoi, du plus banal au plus sophistiqué.Roger Colas chantait Agustin Lara, Franck Sinatra, Barbarito Diez, Roberto Ledesma, Guillermo Portabales, Abelardo Barroso, Daniel Santos, Bienvenido Granda et surtout son idole, Lucho Gatica; ou il faisait des vocalises sur des enregistrements de Ella Fritzgérald ou de Mahalia Jackson ou encore, il faisait tout simplement des ajustements sur la dernière création qu'il était entrain de mettre au point avec Septentrional.
Il n'existait qu'un Roger Colas et il était unique en son style:
La musique populaire de danse était sa passion. Et il est, reconnu et admis que sa voix a servi de prétexte à bon nombre de liaisons le jour où, enfin, deux aspirants amoureux se retrouvent sur la piste au moment où l'artiste anime ses traditionnelles heures intimes, avec l'orchestre Septentrional, évidemment. Roger Colas ne ratait la moindre occasion d'affirmer ou de défendre son identité capoise. Il en était fier. Il alla jusqu'à dire, le samedi 4 juillet 1981, lors de la Soirée des retrouvailles, au Cap-Haïtien, avec Septentrional, après plus de cinq ans d'absence, au Feu-Vert Night-Club: Haïti, c'est le Cap pour moi.
Son appartenance à l'orchestre Septentrional ne constituait, pourtant, pas une relation exclusive. Loin s'en faut. Il suffisait pour Colas, d'être présent, n'importe où un groupe musical, allié ou en compétition avec Septent, évoluait, pour qu'il s'introduisit, s'il en avait envie et que le feeling l'invitait à le faire, dans le carré de l'orcheste et se mettre à chanter. Il a maintes fois répété ce geste; que se soit avec le Jazz des Jeunes, avec l'orchestre Anacaona du maestro Camille Jean, avec lesSambas ou les Universels du Feu-Vert, avec les Diables Bleus du Cap, avec les Ensembles de Nemours Jean-Baptiste ou de Webert Sicot, avec Les Frères Déjean ou, de manière mémorable avec les Ambassadeurs de Port-au-Prince dans l'interprétation de Noche de Ronda, de Nostalgie et surtout de Desesperadamenteet même avec l'orchestre Tropicana, pourtant compétiteur avoué de Septentrional.
Nous ne saurions occulter, dans le cadre de cette approche, la caractéristique principale de Roger Colas: sa diction légendaire. Dans ce cas précis, il est le meilleur de tous les chanteurs haïtiens, quelle que soit l'époque considérée. Qu'il chante Vanité, Rupture, Claudie, Mai, Noël des copains ou Noël au Cap-Haïtien, Dis-moi, Louise-Marie, Ironie, l'Invariable, Blasphème, Rien que toi, Gisèle, C'est bon l'amour, Frédelyne ou Marie-Lourdes en français ou qu'il chante, en créole Remords, N ap réziyé-n, nou péri, Manman mwen, Tendresse, Nous deux, Èrzuli, Sa ou té kwè ou té fè, Tèt a tèt, Tifi ya, Nounou-n, Yaya, Maryana, Rozali, Toto ou Prézidan Avi, Roger Colas domine "la gent des chanteurs haïtiens", de la tête et des épaules, en ce qui a trait à la pose de la voix dans l'articulation d'un texte d'une chanson. Pourtant la destinée de l'homme, c'est la vie qui est, par définition une maladie mortelle. Du fait même qu'il naisse, l'homme entame le processus inéluctable qui aboutit à la mort : Naître. Grandir. Vivre. .Chanter ... Vieillir et Mourir.
AINSI, NOUS SOMMES, TOUS, ÉGAUX DEVANT LA MORT.
Le docteur Philippe D. Charles opinait : «La hantise demeure encore l'acceptation de cette réalité que le processus de toute vie doit aboutir à la mort. Une sombre nuit du samedi 13 au dimanche 14 septembre 1986, ce tyran qui n'épargne personne emporta Roger de manière tragique, plongeant dans la mélancolie et l'amertume, toutes générationsconfondues, sympathisants ou non, haïtiens etétrangers vivant tant en Haïti qu'à l'extérieur d'Haïti. Nous ne pourrons, malheureusement, jamais nous dresser contre ce processus qui constitue la loi naturelle selon laquelle, naître suppose mourir et que la vie engendre inéluctablement la mort, malgré la thèse consolatrice que la mort pourrait bien engendrer une nouvelle vie.»
Une autre chanson de Roger Colas qui a fait vibrer beaucoup de fans... Cliquez :Noche de Ronda
Si nous nous référons à cette démarche consolatrice du docteur D. Charles, ce que nous prenons pour le terme ne constituerait qu'un commencement. Mais, ce serait, franchement, trop beau pour être vrai. Et c'est d'ailleurs pour cela, qu'en ce qui nous concerne, nous ne pouvons que garder à l'esprit, mais à l'esprit seulement, que Roger est bien présent parmi nous, par ses oeuvres qui demeureront, elles, toujours vivantes. Toute autre approche est téméraire, chimérique, voire inutilement frustrante. À l'aube du dimanche 14 Septembre 1986, UNE VOIX S'EST TUE, DÉFINITIVEMENT. Il n'y a qu'un Roger Colas; il n'y en a eu qu'un seul, et il n'en aura jamais plus. Il n'y a pas de substitut à Roger Colas.
Conception and audios stream: Herve Gilbert. Reproduction totale ou partielle interdite sans autorisation de Haiti Connexionhergil55@yahoo.com
Roger Colas a su faire palpiter le coeur de ses fans et leur prodiguer la joie de vivre
Tags: RogerColas, chansonnier haitien, musique haitienne
Roger Colas et Michel Tassy Live 1985 - Marie
Josée - Septentrional NY
Jérémie n'a
pas produit seulement des poêtes, des hommes de lettres et des écrivains... Il
y a des noms, des personnages légendaires comme Louis Jean Beaugé, Antoine Nan
Gonmye qui ont traversé le temps et l'espace...
Qui est Louis Jean Beaugé ? « Ou
Sé yon Louis Jean Beaugé »
Guyrlène Beaugé
Louis Jean Beaugé fut
un militaire cantonné à la garnison de Jérémie au début du 20ème
siècle. C'est un ascendant de l'illustre famille Beaugé de Jérémie qui a
donné à la ville un brillant directeur de Lycée, Maitre Clément Beaugé,
professeur de langue par surcroît au cours des années 1960, un
écrivain poête; un amant du microphone Max Beaugé qui
milite dans la radiodiffusion au Canada jusqu' à aujourd'hui ; Guyrlène
Beaugé, la première Noire nommée Juge à la Cour supérieure au
Québec. Et une autre belle tête de femme, Jacqueline
Beaugé Rosier qui est l'auteure du poème « Conte de l'enfance aveugle » dit par Anthony Phelps sur son
disque. Jacqueline a également écrit un roman sur l'une des
plus belles plage de Jérémie : Les Yeux de l'Anse-du-Clair. C'est un récit
où se dénouent les boucles temporelles de la jeunesse, un long métrage de
l'autrefois qui expose les détails de l'époque où la jeune fille que fut
l'auteure cherchait sa place dans le monde, entre « la lampe clignotante des
autels de marbre » et le parfum de l'encens émanant du « disque d'or de
l'encensoir ».Ils ont presque tous émigré au Canada entre les décennies1960 et
1970 à part Guylène Beaugé descendant de la famille, née au Canada.
Louis Jean Beaugé était craint dans
le milieu de Jérémie où il était en service parce qu'il ne mâchait
pas ses mots. Ses ordres devaient être respectés, il n'avait peur de
personne; c'était un homme debout, un vaillant garçon, un nègre
"guinen", un adepte du vaudou. Il était l'héritier d'un
"lwa" familial qui habite non loin de la ville des Roseaux à 5 ou 6
kilomètres de la ville de Jérémie.
Max Beaugé
Louis Jean Beaugé ne reculait devant aucun danger
parce qu'il était assisté ou protégé par son saint ou « loa »
qui veillait sur ses pas. Son pouvoir mystique avait été mis à
l'épreuve le jour où un événement politique
provoqua lesoulèvement de toute la population ayant mis
alors les forces de l'ordre en échec.
Le
Commandant de la Place était aux abois. Louis Jean Beaugé se détacha de sa
troupe et donna l'assurance à son Chef hiérarchique qu'il pouvait rétablir seul
l'ordre dans la ville. C'est sur cette épave de Ti Simone où se tient
debout le garçonnet que Louis-Jean Beaugé s'immortalisa en
un personnage légendaire.
Louis Jean Beaugé se rendit au bord de
mer de Jérémie; se saisit d'une chaloupe. Il pagaya jusqu'au fond de la
mer pour accoster les épaves d'un bateau connu sous le nom de Ti Simone,
lesquelles étaient plantées non loin du port de Jérémie. Ce bateau qui avait
fait naufrage dans le temps laissait émerger une plate-forme qui a servi
de reposoir à des générations de nageurs, y compris celle de mon
époque, quand ils faisaient sportivement des va-et-vient dans la mer avant de
regagner le rivage.
Jacqueline Beaugé Rosier
Au vu et au
su de tout le monde Louis Jean Beaugé se hissa sur Ti Simone
comme podium et tourna
sa face vers la ville de Jérémie. Il leva ses
deux bras pour exécuter des tours mystiques que tout le monde perçut. Parpeur,
ou par pression purement psychologique tout le monde s'empressa de
vider les lieux. La nouvelle se répandit comme une traînée de poudreà
travers la ville de Jérémie qui se calma tout de suite comme l'avait promis
ce soldat sans peur. Louis Jean Beaugé
s'immortalisa en devenant un personnage légendaire qui a traversé le
temps et l'espace. Ainsi on appelle Louis Jean Beaugé
ordinairement en Haïti celui qui
fait montred'une bravoure extraordinaire ou qui n'éprouve aucune
crainte face au danger.
Ces informations nous ont été communiquées
par l'un des membres de la famille de Louis Jean Beaugé, ce membre vit à
Ottawa.
Une vue de la rade de Jérémie
Une vue de le rivière de la grand'Anse, les "pipirites" construites en roseaux sont utilisées pour transporter les aliments dans les banlieues avoisinantes telles que: Moron, Marfranc,Tessier, Voldrogue, Gébeau etc...
C'est sur cette épave de Ti Simone ou se tient debout le garçonnet que Louis-Jean Beaugé s'immortalisa en un personnage légendaire.
Une vue du pont de la Grand'Anse, ce pont a été bâti par le Gouvernemennt de Durmasais Estimé
Qui est Antoine nan Gonmye ?
Sa’m wè pouwou, antwàn nan Gonmye pa wè’l
(ce que je prévois pour vous, Antoine Nan Gommier lui-même ne peut le voir)
Antoine Nan Gonmye (dans le Sud) habitait la plaine des Gommiers (4ème section commune des Roseaux, arrondissement de Corail, département de la Grande-Anse). La dénomination de cette localité non loin de Jérémie est due à l’abondance d’arbres producteurs de gommes ou résines. Rulx Léon renseigne que le vrai nom de Nan Gommier était Antoine Pintro et qu’il était un griffe clair.
Une vue de la grand-rue ( basse ville de Jérémie)
Antoine était un “houngan”, selon des gens dont il aurait servi les grands-parents. Il possédait des facultés surnaturelles et aurait prédit beaucoup d’évènements qui se sont réellement passé par la suite. Il faisait des prédictions pour les régions du sud et pour les gens qui venaient le consulter. Il était, disait-on, doté de puissances invisibles qui lui permettaient de lire dans le passé, le présent et l’avenir. La tradition voulait qu’Antoine fût toujours au courant à l’avance de l’arrivée de ceux qui venaient chez lui. “et, chaque fois qu’il s’agissait d’une personnalité de marque, politique, militaire ou civile, il envoyait une monture à sa rencontre pour l’impressionner.” Le consultant n’avait jamais besoin d’exposer l’objet de sa visite, ceci étant déjà connu d’Antoine.
Ofoulio, ce cubain d'origine, était un coiffeur
ambulant à Jérémie
Selon Dr. Léon, Antoine avait le don de télépathie; il n’avait qu’à fermer ses yeux, se recueillir et regarder en lui-même avant d’exprimer ses révélations. L’auteur cité relate des faits qui lui ont été révélé par MM. Jean-Joseph et Etzer Vilaire. Antoine était en mesure de prévoir le nombre de visiteurs; quand ces derniers devaient rester à dîner, il savait la quantité de mets et de couverts à préparer.
Voyons Antoine Nan Gommier à l’oeuvre: une fois, il gronda un jeune homme qui, en cours de route, rechignait pour venir chercher un remède pour un parent malade. Une autre fois, Mlle Eugénie Vilaire, institutrice, emmenait ses élèves en promenade. Antoine les vit passer et s’écria: “Promenade de malheur!…” Peu après, un des enfants manqua à l’appel et fut retrouvé la tête broyée entre deux chalands en réparation sur le rivage. Un directeur d’usine avait perduun révolver et désespérait de le retrouver. Il fut conseillé de voir Antoine qui lui annonça à raison de sa visite, puis lui décrivit le voleur et lui indiqua un panier à linge sale où l’arme se trouvait. Celui-là trouva l’arme là où Antoine lui avait indiqué. Quelqu’un disparut à jérémie; après maintes recherches, on pensa à Antoine qui révéla l’objet de sa visite et dit d’aller sur X habitation, qu’un chien les mettrait sur la piste du cadavre. Arrivés sur les lieux, le chien de leur ami sorti d’un bosquet et montra les dépouilles de son maître. Deux personnalités visitaient Antoine, il insista pour que l’un des deux partit, l’autre demanda pourquoi. Antoine répondit qu’il n’avait pas beaucoup de temps à vivre et qu’il ne voulait pas que l’homme mourût chez lui; celui-ci mourut avant d’atteindre son domicile. Mlle vilaire raconta qu’étant fillette, Antoine sortait du cabinet d’avocat de son père et dit:” Votre enfant a une grande tâche au dos, ce n’est pas grave.” Au départ d’Antoine, une large dépigmentation que personne n’avait remarqué y fut réellement constatée.
Antoine Nan Gommier a laissé une réputation qui a largement dépassé les limites territoriales de Jérémie et même du Sud de l’Île”. Les haïtiens ont coutume de dire: “Sa’m wè pou wou, antwàn nan Gonmye pa wè’l” (ce que je prévois pour vous, Antoine Nan Gommier lui-même ne peut le voir).
Sources:
Milo Rigaud, La Tradition voudoo et le Voudoo haïtien (son temple, ses mystères, sa magie), Editions Niclaus,Paris 1953, pp 71, 72.
Depuis la période antique, le mois de février est consacré à l'amour. En effet c'est à ce moment que les jours rallongent, que l'hiver relâche son étreinte et que l'amour s'empare des êtres. Depuis le Ve siècle, la Saint Valentin est l'occasion de déclarer sa flamme ou d'affirmer son amour pour l'être aimé...
Poésie et Citation d'Amour
L'amour est la plus belle faveur Que peut nous apporter notre existence. C'est une grande douceur Dans ce monde de violence
Fête des amoureux, la Saint-Valentin est le jour de l'année pendant lequel chacun est invité à renouveler sa flamme à l'élu(e) de son coeur. A cette occasion, Haiti d'Outre-Mer propose une varieté: des fleurs, des chocolats, des parfums et des chansons d'hier qui certainement gardent encore leurs fraicheurs pour une journée de Saint Valentin.
La fête des amoureux est l'occasion parfaite de montrer vos sentiments à la femme ou l'homme que vous aimez.
La Saint Valentin, la fête de l'amour, est le jour où tous les amoureux prennent conscience de l'importance de leurs sentiments. Le printemps et surtout le 14 février sont associés à la joie, à la beauté, à l'amour, à la vie même si, de nos jours, beaucoup de gens considèrent la fête et surtout les cadeaux de Saint Valentin comme un phénomène commercial.
SaintValentin : dites-le avec des mots !
Des Chansons françaises pour vous aider à trouver les mots :
Il fut un temps où les groupes les plus prolifiques en Haiti comme les Ambassadeurs, les Fantaisites de Carrefour, les Loups Noirs, Septen, etc faisaient le bonheur de plus d'un en cette occasion particulière, certains Valentins et Valentines pour la plupart interprétaient les parodies de certaines chansons d'amour soit à travers des dédicaces soit au moyen de reproductions sur cassette de certaines chansons d'amour tandis que certaines filles les recopiaient dans leur cahier de chants afin de faire jouer l'essor de leur volonté. Que de beaux souvenirs ! la Saint Valentin autrefois représentait également le moment des acrostiches dans lesquels tous les amoureux essayaient de trouver les mot clés pour exprimer leur "feelings".
Quelques réminiscences avec les groupes Haitiens,artistes,trouvères qui ont marqué cette époque à travers le temps.
De tout temps, on a associé à la fête de Saint Valentin beaucoup de cérémonies. Les cadeaux des amoureux étaient créés par eux-mêmes, ils composaient des poèmes, des déclarations d'amour qui restaient anonymes. Les noms des filles étaient écrits sur des billets et chaque garçon devait en choisir un, la fille dont le nom apparaissait sur le billet devenant sa partenaire. Plus tard, les filles désignaient les garçons qui devaient les escorter à la fête et qui leur apporteraient des cadeaux.
Offrir un cadeau à la Saint Valentin représente une tradition et tous les gens, qu'ils soient amoureux ou simplement des amis, s'envoyaient des mots ou des cartes.
Les cadeaux originaux de Saint Valentin aujourd'hui
De nos jours, les cadeaux de Saint Valentin ne sont plus les mêmes. On n'en offre plus seulement aux filles mais aussi auxgarçons et les cadeaux de Saint Valentin pour les hommes ont maintenant la même importance. Les gens n'écrivent plus seulement quelques mots, des poèmes ou des déclarations d'amour mais ils offrent des cadeaux originaux de Saint Valentin.
Les cadeaux de Saint Valentin pour homme
On dit que les cadeaux de Saint Valentin pour homme sont plus difficiles à trouver. Pourtant il y a un grand choix de cadeaux originaux et pleins de charme. Le cadeau idéal à faire à ceux que l'on aime : des billets de spectacle, des accessoires pour la voiture ou même une nouvelle voiture, des vêtements, un téléphone portable, une montre, une bouteille de vin, des livres, un agenda électronique.
Les cadeaux de Saint Valentin pour femme
Les femmes adorent les cadeaux, recevoir et offrir un cadeau à la Saint Valentin représente une chose importante pour elles. C'est la raison pour laquelle il faut toujours être original et penser aux cadeaux personnalisés. Des fleurs, des parfums, des bijoux, des produits de beauté, des vêtements rendront les femmesplus amoureuses.
On associe souvent le chocolat à l'amour et on parle toujours de ses qualités aphrodisiaques. Choisir du chocolat blanc ou noir en forme de cœur est la plus belle preuve d'amour car offrir du chocolat de Saint Valentin signifie témoigner ou révéler des sentiments nobles.
Alors, Haiti d'Outre-Mer vous souhaite une Bonne Journée de Saint Valentin !