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Friday, July 17, 2020

John Lewis, a civil rights icon who began pushing for racial justice in the Jim Crow south, has died

John Lewis, a giant in the history of civil
rights, he was 80 years old.                      
Rep. John R. Lewis, the civil rights icon whose fight for racial justice began in the Jim Crow south and ended in the halls of Congress, died Friday night.
The Georgia lawmaker had been suffering from Stage IV pancreatic cancer since December. He was 80.
The son of Alabama sharecroppers, Lewis served in Congress for more than three decades, pushing the causes he championed as an original Freedom Rider challenging segregation, discrimination and injustice in the Deep South – issues reverberating today in the Black Lives Matter movement.
Along with Martin Luther King Jr., he was an organizer of the March on Washington in 1963, a seminal moment in the Civil Rights Movement that led to the passage of voting rights for Blacks two years later.

Sunday, January 15, 2017

Donald Trump s’attaque à une figure de la lutte pour les droits civiques

John Lewis, l'icône du mouvement des droits civiques. élu au Congrès depuis trente ans
A deux jours du Martin Luther King Day, Donald Trump a choisi, samedi 14 janvier, de s’en prendre à l’une des personnalités les plus révérées du Parti démocrate, John Lewis. Le président élu n’a pas apprécié les remarques de cette icône du mouvement des droits civiques, élu au Congrès depuis trente ans.Le représentant du cinquième district de Géorgie a annoncé qu’il ne participerait pas à la cérémonie d’investiture du 20 janvier. Dans une interview sur la chaîne NBC, M. Lewis, 76 ans, a déclaré :

« Je crois au pardon. Je crois qu’il faut essayer de travailler avec tout le monde. Cela va être difficile. Je ne considère pas le président élu comme un président légitime. »

Vainqueur de l’élection, Donald Trump a perdu le vote populaire face à Hillary Clinton ; une situation rendue possible par le système électoral américain.

Comme à son habitude, M. Trump a réagi sur Twitter :
« Le parlementaire John Lewis ferait mieux de passer du temps à s’occuper d’aider sa circonscription, qui est dans un état déplorable et qui se désintègre (sans parler de la criminalité qui la gangrène) plutôt que de se plaindre à mauvais escient des résultats de l’élection. Paroles, paroles, paroles – pas d’action ni de résultats. Regrettable ! »

Héros de la lutte contre la ségrégation
Plusieurs figures conservatrices comme les auteurs Dinesh D’Souza et Mark R. Levin ont soutenu le milliardaire, fustigeant M. Lewis et sa remise en cause du résultat du scrutin. D’autres personnalités plus modérées, à l’image de David Axelrod, ancien conseiller de Barack Obama, le journaliste Piers Morgan ou l’activiste russe Garry Kasparov, lui ont également reproché d’avoir ouvert les hostilités.

Mais la majorité des réactions ont plutôt visé les propos de Donald Trump. John Lewis jouit d’un immense respect aux Etats-Unis pour sa participation active à la lutte contre la ségrégation raciale aux côtés de Martin Luther King Jr.

De nombreuses photos du parlementaire matraqué par la police, le visage en sang ou arrêté lors d’une marche ont envahi les réseaux sociaux afin d’illustrer son engagement. La NAACP, principale organisation de défense des droits civiques, a demandé à M. Trump de s’excuser.

Que le président élu reproche son inaction à un militant régulièrement passé à tabac dans les années 1960 a suscité beaucoup d’ironie. Celle de Jerry Springer, connu pour ses émissions de télé-poubelle, par exemple, a commenté la remarque sur Twitter :

« Dire que John Lewis, membre héroïque du Congrès, n’est que paroles revient à dire que mon émission de télévision est de l’art. »

Réactions ironiques aussi alors que le nouveau président américain doit visiter à Washington le musée de l’histoire et de la culture afro-américaine à l’occasion du Martin Luther King Day, jour férié célébrant la naissance du célèbre pasteur. Quelques utilisateurs de Twitter l’ont invité à y visiter l’exposition figurant... John Lewis.

Evan McMullin, candidat indépendant lors de l’élection présidentielle, a préféré mettre en parallèle le destin des deux hommes, rappelant que Donald Trump n’avait pas combattu au Vietnam :

« Pendant que vous vous faisiez réformer, John Lewis risquait sa vie pour l’égalité en Amérique. Vous ne pourriez même pas rêver d’un patriotisme aussi désintéressé, Donald. »

Les habitants d’Atlanta en colère
Le New York Times a également souligné que si Donald Trump semblait trouver intolérable de voir sa légitimité remise en cause, lui-même n’avait pas hésité à douter publiquement du lieu de naissance de Barack Obama.

Donald Trump s’est aussi attiré les foudres des habitants d’Atlanta et sa périphérie, vexés qu’il décrive leur région, représentée par M. Lewis, comme une zone gangrénée par la violence et la pauvreté. Rappelant que le district figurait parmi les quartiers les plus riches de l’état de Géorgie, le site Internet du quotidien The Atlanta Journal-Constitution a invité ses lecteurs à poster des photos de leurs communautés en utilisant le mot-clé « defendthe5th » (défendez les cinquièmes). Avec un taux de pauvreté inférieur à la moyenne nationale et une criminalité en baisse, chiffres du FBI à l’appui, le cinquième district n’a rien de l’enfer dépeint par M. Trump.

​La polémique a en tout cas poussé de nouveaux élus démocrates à boycotter la cérémonie d’investiture. Le site politique The Hill en a recensé dix-sept. Et selon le site Thinkprogress, les ventes des ouvrages consacrés à la vie de John Lewis ont explosé en quelques heures sur Amazon.

Source: Le Monde.fr