Wednesday, December 18, 2013

Des avocats américains décident de ne plus avoir leur sommet en République dominicaine.

Version Créole
L’Ordre National des Avocats (NBA), qui est l’association la plus ancienne et qui comprend les plus grands avocats et juges Afro-américains des Etats-Unis, a annoncé, le vendredi 13 décembre 2013, l’annulation d’une conférence annuelle, qui devrait se tenir en mars 2014 en  République dominicaine.


L’Ordre National des Avocats  Afro-américains des Etats-Unis (NBA),
Cette décision a été prise en signe de contestation face à l’arrêt 168-13 de la Cour constitutionnelle qui dénationalise rétroactivement des milliers de citoyens dominicains d’origine haïtienne et ceux nés en République dominicaine à partir de 1929. C’est ce que nous rapporte une dépêche de Haïti Presse Network.

Dans une déclaration signée, la présidente de l’association, Patricia Rosier, a déclaré que le conseil d’administration condamne fermement la décision de la Cour constitutionnelle dominicaine, car elle discrimine et opprime un groupe sur la base de son origine nationale ou la race, violant ainsi les normes internationales en matière de droits de l’homme.

L’association souligne que « la République dominicaine a des antécédents de comportement xénophobe vis à vis des dominicains d’origine haïtienne  en les privant de leurs droits civils et humains. En 1937, le Président dictateur Trujillo  avait ordonné le massacre de Perejil, qui a entraîné la mort de 20.000 à 30.000 Haïtiens en une seule journée. Et aujourd’hui, elle décide de laisser apatrides environ 500.000 personnes d’origine haïtienne et les anciens citoyens de la République dominicaine ».

L’Association nationale des avocats appelle à l’examen immédiat et le retrait de ce jugement discriminatoire des dirigeants dominicains.

Source : Acento.com.do
Version Créole
 

Friday, December 13, 2013

Les premières retombées de l'élection de Dany Laferrière à l'Académie Française.


Une nomination qui suscite des réactions enthousiastes

Les membres de l'Académie Française Alain  Decaux,Amin Maalouf Philippe Beaussant et Jean-Luc Marion
en 2012. Photo AFP/François Guillot.                                                                                                      


Réactions du staff de Haiti Connexion Network :
Les Immortels l’ont analysé sous toutes les formes, sous toutes les latitudes en ce jeudi 12 Décembre 2013. Du haut de leur sagesse, ils ont choisi le meilleur parmi le meilleur: notre Dany national , Dany Laferrière à titre d’Académicien .Notre collaborateur  Max Dorismond et Haiti Connexion Network l’avaient bien deviné. Ils ne s’étaient pas trompés, ils avaient vu son étoile briller sous la toge verte et or . Revoyez l’article prémonitoire de Max Dorismond : Les chances de Dany Laferrière... 
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Puis, HCN présente ses compliments et publie un article:

Le Nouvel Académicien français: Dany Laferrière L’Académie française: Ce que c’est.

par Carl Gilbert
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 Président Martelly salue l'entrée de l'écrivain Dany Laferrière à l'Académie française.

Président Michel Martelly
Le président de la République, Michel Joseph Martelly salue l'entrée de l'écrivain haïtien Dany Laferrière à l'Académie française, ce jeudi 12 décembre 2013, selon le bureau de communication de la présidence.
« Cette nouvelle fonction de Dany Laferrière vient encore confirmer l'excellence et le dévouement de ce fils de Petit-Goâve. C'est d'abord un honneur pour les Haïtiens qui ont toujours honoré le savoir et l'ouverture de ce grand auteur, ensuite une preuve de l'acte d'écrire sur le temps, et une fierté pour les autres écrivains de sa génération, ainsi que les jeunes écrivains », a affirmé le Chef de l'Etat, suite à l'annonce de la nouvelle, ce jeudi 12 décembre 2013, à Paris (France).
L'écrivain Dany Laferrière, devenu depuis ce jour «immortel» (membre à vie de l'Académie française), a été élu au premier tour par les membres de cette institution. Il occupera le fauteuil numéro 2.
Auteur de nombreux ouvrages dont le plus récent, « Journal d'un écrivain en pyjama » (Mémoire d'encrier), il a devancé ses cinq autres concurrents : Catherine Clément, Yves-Denis Delaporte, Arthur Pauly, Jean-Claude Perrier et Georges Tayar.
Le président de la République souhaite longue vie à l'écrivain Dany Laferrière et que son œuvre reste éternelle dans la mémoire et le vécu de tous les Haïtiens.
 
Réactions de Josette Darguste, ministre de la Culture,  à L'Ambassade de France
 au cours d'un cocktail organisé en l'honneur de Dany Laferrière
 
Les premières réactions de Dany à l’annonce de sa nomination
 
Réactions de l'écrivain Haïtien Frank Etienne
 
Réactions de la presse au Canada:
L'écrivain d'origine haïtienne Dany Laferrière est le premier Québécois à faire son entrée à l'Académie française. Il a été élu au premier tour jeudi, à Paris, par les membres de la célèbre institution, avec 13 voix.
L'auteur de Comment faire l'amour avec un Nègre sans se fatiguer a été préféré à cinq autres candidats : Catherine Clément (3 voix), Yves-Denis Delaporte (0 voix), Arthur Pauly (1 voix), Jean-Claude Perrier (4 voix) et Georges Tayar (4 voix).
À 60 ans, Dany Laferrière devient le plus jeune membre à siéger sous la coupole. Il occupera le fauteuil numéro deux, autrefois dévolu à Montesquieu et, plus tard, à Alexandre Dumas fils, lui-même d'origine antillaise, et laissé vacant par Hector Bianciotti.
La secrétaire perpétuelle de l'Académie française, l'historienne Hélène Carrère d'Encausse, avait personnellement sollicité la candidature de l'écrivain, qui faisait figure de favori pour l'homme de lettres français Bernard Pivot.
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Dany Laferrière: le modèle parfait de l’anti Québécois
 par Andrée Ferretti, le13 décembre 2013.
Andrée Ferretti
L’homme a confiance en lui et a l’audace de sa colossale ambition. Même s’il a vu le jour en Haïti, pays malheureux s’il en est, il sait depuis toujours qu’il n’est pas né pour un petit pain. Autrement dit, il est d’un peuple libre qui n’a aucune notion de la résignation, qui n’éprouve aucun sentiment d’infériorité à vivre aux crochets de la charité universelle, sachant d’instinct qu’il est une source de richesse pour les organisations qui président à ses incessants besoins de renflouement. Mieux, d’un peuple qui se soucie comme de sa première chemise du regard que pose le monde sur lui.
Dany Laferrière a conquis, conquis sans coup férir le siège numéro deux de l’Académie française, simplement  parce qu’il a eu la témérité de présenter sa candidature au seul nom de lui-même. « Front de bœuf » ne fait pas partie des clichés de sa culture, ce qui ne l’empêche pas lui,   de l’avoir.
 
Incontestablement excellent écrivain, il n’a pas pour autant le génie de nos Jacques Ferron, Victor-Lévy Beaulieu, Marie-Claire Blais, pour ne nommer que nos plus grands. Sa force admirable, et que j’admire au plus haut point, réside toute entière dans sa certitude que la reconnaissance de la valeur d’un être comme d’une œuvre tient essentiellement, en notre époque consumériste, au talent de la monter en épingle. Compétence qui échappe aux Québécois, du plus grand au plus petit.
Je déplore donc le pétage de bretelles de notre élite culturelle et politique qui revendique la « québécité » du nouvel académicien, énième manifestation de notre aplat-ventrisme, pendant que lui-même, avec raison, ne rendra grâce de son élection  qu’à la  puissance, la créativité et la beauté de la culture haïtienne.
Depuis son Haïti natale, entre la Floride et la France, Dany Laferrière  n’a toujours été que de passage au Québec.
Saluons cet illustre visiteur, mais soyons fiers, en ne nous appropriant  pas contre son gré la gloire de l’obtention d’un siège à l’Académie française.
Andrée Ferretti
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Lettre ouverte de Robert Berrouët-Oriol  à la romancière et philosophe canadienne Andrée Ferretti  après qu’elle eût proféré de graves insultes contre le nouvel Académicien et romancier Dany Laferrière. Dans un texte qu’elle a publié et intitulé « Dany Laferrière : le modèle parfait de l'anti Québécois » daté du 13 décembre 2013 et paru sur le site independantes.org. Cliquez sur le lien suivant pour voir la lettre ouverte :Notre Québec à nous Tous
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Gary KlangDany Laferrière, c'est avant tout pour moi un jeune homme qui venait d'Haïti, fuyant la dictature macoute, et qui vint me voir à la maison où nous avons passé toute la nuit à parler de littérature (lui et moi ne parlons que de ça).
C'est aussi le jeune écrivain qui... continuez ici...
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Autres réactions sur nos forums Haïtiens
Tel que vu par le professeur Hugues St- Fort:
Je ne peux que féliciter M. Laferrière qui est un grand écrivain et qui mérite certainement ce grand honneur de compter maintenant parmi les Immortels. Au-delà de Dany, cet honneur rejaillit aussi sur Haïti, notre pays, et sur notre littérature. Dois-je le dire: Dany Laferrière est le deuxième écrivain de fiction de race noire après Léopold Sédar Senghor en 1983 d'être élu à l'Académie française. Dany a été élu dès le premier tour avec 13 voix sur 23 votants. Je trouve que c'est extraordinaire, étant donné la présence parmi les candidats de Mme Catherine Clément, superbe philosophe, bien connue dans le monde universitaire français pour la qualité et la quantité de ses textes académiques, et auteure de plusieurs ouvrages de fiction. Mais peut-être que Catherine Clément a eu contre elle le fait d'être une féministe qui ne mâche pas ses mots... Qui sait?   
On a dit que le bon profil académique pour être élu à l'Académie française réside dans ces trois critères: "du talent, de la notoriété et être de bonne compagnie". Du talent, M. Laferrière en a à revendre. Il a construit son oeuvre littéraire sur des bases narratives et scripturales tout à fait originales; de la notoriété, l'auteur de Vers le Sud (2006) peut se vanter d'être l'écrivain haïtien le plus connu hors d'Haïti dans la mesure où ses textes de fiction ont été traduits dans plus de quinze langues; quant à être de bonne compagnie, Dany est un modèle du genre. Son humour, sa politesse, sa gentillesse le placent parmi les personnes de qualité autour  desquelles  on prend toujours plaisir à se retrouver.  
Dany Laferrière est aussi un écrivain provocateur. Il est entré en littérature avec ce titre fracassant que tout le monde connait maintenant: "Comment faire l'amour avec un nègre sans se fatiguer" (1985) Je doute qu'avant lui, un écrivain haïtien ait pu sortir un titre pareil. Plus tard, il publiera cet autre titre qui me fascinera longtemps : "Cette grenade dans la main du jeune Nègre est-elle une arme ou un fruit? (1993).  
Ce qui m'a toujours frappé chez Dany, c'est son immense culture littéraire. Il a lu et bien compris non seulement les grands classiques de la littérature mondiale mais des tas d'écrivains moins connus autour desquels il peut disserter à l'infini. Lisez son dernier texte :Journal d'un écrivain en pyjama, un véritable hommage à la littérature et à l'écriture.  
Alors, Dany Laferrière, le plus grand écrivain haïtien de langue française? Malgré la consécration qu'il vient d'obtenir en devenant un Immortel, je me garderai bien de dire cela. Mon écrivain haïtien de langue française, toutes époques confondues, restera Emile Ollivier. Je relis toujours quand j'en ai le temps, Mère-Solitude, Passages, Les urnes scellées, et ce petit bijou littéraire, unique dans notre littérature de langue française, qui s'appelle Mille eaux 
Voilà, cher ami MAPL, ce que je peux te dire ce soir à propos de l'élection de notre Dany Laferrière sous la Coupole. Allez, bonne soirée!


 Amitiés,

Hugues  St-Fort 
 
L'ambiguïté des honneurs sous une occupation militaire
Par Gérard Bissainthe
 

Dany Laferrière passera malheureusement à l'histoire comme l'écrivain haïtien qui a été élu à l'Académie Française dans un contexte de tutelle-occupation militaire étrangère partiellement française d'Haïti, une situation  que les tuteurs et plusieurs de leurs victimes ou complices font hypocritement semblant d'oublier en la camouflant sous le nom "d'opération de stabilisation".  Senghor, le premier "Nèg-Tèt-Grain'n" qui était entré à l'Académie Française, n'avait pas  fait mieux, sauf que dans son cas la tutelle française sur le Sénégal était non partielle mais totale.  Disons que Dany Laferrière, en tant qu'écrivain haïtien, "min'm nou min'm lan", au style délié et agréable, aurait mérité mieux que cela.

Quant à la récipiendaire de la Légion d'Honneur, la Française Madame Sylvie Bajeux qui, en tant que chargée de mission officieuse de la France, a été à l'instar de son époux également français feu Jean-Claude Bajeux,  un des artisans les plus zélés et les plus efficaces de l'implémentation de cette tutelle-occupation militaire étrangère, elle pourra dire en tout cas avec pleine satisfaction en recevant sa distinction: mission accomplie.

Je tiens à signaler ce qui suit pour expliquer ma position. Lorsque l'opération d'instauration de cette tutelle-occupation militaire avait été lancée en Haïti il y a quelques années, j'avais estimé logique de renvoyer à la France par protestation les Palmes Académiques qui m'avaient été décernées "pour services rendus à la culture française", sans que je les aie demandées ni même désirées, à l'époque où j'étais Vice-Président de l'Association Américaine des Professeurs de Français pour l'Etat de New York. Je ne regrette ni les services rendus ni les palmes rendues.

Une autre France est en gestation. Une autre Haïti est en gestation. Ce ne sera pas comme aujourd'hui le triomphe de Rigaud. Mais le triomphe de Toussaint, qu'applaudira Sonthonax.
Gérard Bissainthe gerardbissainthe@gmail.com
13 novembre 2013


NB:
Fondée par le cardinal Richelieu il y a 378 ans, l'Académie française, composée de 40 membres, a pour mission de surveiller la langue française.
Rappelons que Dany Laferrière a dû fuir la dictature des Duvalier en Haïti en 1976. Installé à Montréal, il publie son premier roman, Comment faire l'amour avec un Nègre sans se fatiguer en 1985 et connaît un succès immédiat (il a été traduit en 14 langues). Une dizaine de romans et de nombreuses distinctions suivront, faisant de Dany Laferrière une figure marquante de la littérature québécoise.
Son vingtième et plus récent roman s'intitule Journal d'un écrivain en pyjama (Mémoire d'encrier).

Plus de réactions : L'entrée de Dany Laferrière à l'Académie française

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Thursday, December 12, 2013

The tribute of the world and the vibrant Obama's speech at Nelson Mandela's Funeral !

Stade Soccer de la cite de Soweto
Tuesday, December 10, 2013 at the Soccer City stadium in Soweto, more than ten of thousands of South Africans and tourist gathered around to say farewell to Nelson Mandela. Hundreds of state and government officials attended, with dozens of personalities from the world of arts and culture, all united by the admiration and respect to salute the memory of the creator of the "Rainbow Nation". 

This historical ceremony, broadcasted live by several major television networks around the world, began shortly after 11:00 (local time), slightly delayed due to rain. It lasted more than 3 hours.
Président Barack Obama
President Barack Obama had a remarkable speech that is now being called the speech of Soweto. At the stadium, the U.S. president gave a tribute, after greeting his Cuban counterpart Raul Castro. This speech and this handshake, a first since 1959, will undoubtedly remain as highlights of this moving ceremony.
Words and facts. With a speech and a historical handshake, President Barack Obama has established himself as a global superstar tribute Tuesday to Nelson Mandela, who died December 5, 2013 at the age of 95 years.
 
The historic handshake between
       Barack Obama and Raul Castro.        
In front of a crowd of more than ten of thousands of people and in the presence of  unprecedented gathering of world leaders,  the U.S. President honored  the memory of a "giant of history" and took the opportunity to castigate too many "leaders who claim  solidarity with  Mandela in regard to his fight for freedom, but that does not  tolerate opposition at home". 

Needless to say, Robert Mugabe, Zimbabwe's president not known for his philanthropy, or the representatives of the Chinese regime regularly denounced by human rights, must have felt their ears whistle. Raul Castro, the Cuban president, was also in the firing line. Except that Fidel's brother had the right to a handshake of Obama  before his speech. A first one between these two countries since 1959. 

Below is the Transcript of President Barack Obama's speech at  the memorial service.

To Graça Machel and the Mandela family; to President Zuma and members of the government; to heads of state and government, past and present; distinguished guests - it is a singular honor to be with you today, to celebrate a life unlike any other. To the people of South Africa - people of every race and walk of life - the world thanks you for sharing Nelson Mandela with us. His struggle was your struggle. His triumph was your triumph. Your dignity and hope found expression in his life, and your freedom, your democracy is his cherished legacy.

It is hard to eulogize any man - to capture in words not just the facts and the dates that make a life, but the essential truth of a person - their private joys and sorrows; the quiet moments and unique qualities that illuminate someone’s soul. How much harder to do so for a giant of history, who moved a nation toward justice, and in the process moved billions around the world.
Winnie Mandela, the second wife 
of Nelson Mandela. 
Born during World War I, far from the corridors of power, a boy raised herding cattle and tutored by elders of his Thembu tribe - Madiba would emerge as the last great liberator of the 20th century. Like Gandhi, he would lead a resistance movement - a movement that at its start held little prospect of success. Like King, he would give potent voice to the claims of the oppressed, and the moral necessity of racial justice. He would endure a brutal imprisonment that began in the time of Kennedy and Khrushchev, and reached the final days of the Cold War. Emerging from prison, without force of arms, he would - like Lincoln - hold his country together when it threatened to break apart. Like America’s founding fathers, he would erect a constitutional order to preserve freedom for future generations - a commitment to democracy and rule of law ratified not only by his election, but by his willingness to step down from power.

Given the sweep of his life, and the adoration that he so rightly earned, it is tempting then to remember Nelson Mandela as an icon, smiling and serene, detached from the tawdry affairs of lesser men. But Madiba himself strongly resisted such a lifeless portrait. Instead, he insisted on sharing with us his doubts and fears; his miscalculations along with his victories. “I’m not a saint,” he said, “unless you think of a saint as a sinner who keeps on trying.”

It was precisely because he could admit to imperfection - because he could be so full of good humor, even mischief, despite the heavy burdens he carried - that we loved him so. He was not a bust made of marble; he was a man of flesh and blood - a son and husband, a father and a friend. That is why we learned so much from him; that is why we can learn from him still. For nothing he achieved was inevitable. In the arc of his life, we see a man who earned his place in history through struggle and shrewdness; persistence and faith. He tells us what’s possible not just in the pages of dusty history books, but in our own lives as well.

Mandela showed us the power of action; of taking risks on behalf of our ideals. Perhaps Madiba was right that he inherited, “a proud rebelliousness, a stubborn sense of fairness” from his father. Certainly he shared with millions of black and colored South Africans the anger born of, “a thousand slights, a thousand indignities, a thousand unremembered moments…a desire to fight the system that imprisoned my people.”

But like other early giants of the ANC - the Sisulus and Tambos - Madiba disciplined his anger; and channeled his desire to fight into organization, and platforms, and strategies for action, so men and women could stand-up for their dignity. Moreover, he accepted the consequences of his actions, knowing that standing up to powerful interests and injustice carries a price. “I have fought against white domination and I have fought against black domination,” he said at his 1964 trial. “I’ve cherished the ideal of a democratic and free society in which all persons live together in harmony and with equal opportunities. It is an ideal which I hope to live for and to achieve. But if needs be, it is an ideal for which I am prepared to die.”

Mandela taught us the power of action, but also ideas; the importance of reason and arguments; the need to study not only those you agree with, but those who you don’t. He understood that ideas cannot be contained by prison walls, or extinguished by a sniper’s bullet. He turned his trial into an indictment of apartheid because of his eloquence and passion, but also his training as an advocate. He used decades in prison to sharpen his arguments, but also to spread his thirst for knowledge to others in the movement. And he learned the language and customs of his oppressor so that one day he might better convey to them how their own freedom depended upon his.
 
Mandela demonstrated that action and ideas are not enough; no matter how right, they must be chiseled into laws and institutions. He was practical, testing his beliefs against the hard surface of circumstance and history. On core principles he was unyielding, which is why he could rebuff offers of conditional release, reminding the Apartheid regime that, “prisoners cannot enter into contracts.” But as he showed in painstaking negotiations to transfer power and draft new laws, he was not afraid to compromise for the sake of a larger goal. And because he was not only a leader of a movement, but a skillful politician, the Constitution that emerged was worthy of this multiracial democracy; true to his vision of laws that protect minority as well as majority rights, and the precious freedoms of every South African.

Finally, Mandela understood the ties that bind the human spirit. There is a word in South Africa- Ubuntu - that describes his greatest gift: his recognition that we are all bound together in ways that can be invisible to the eye; that there is a oneness to humanity; that we achieve ourselves by sharing ourselves with others, and caring for those around us. We can never know how much of this was innate in him, or how much of was shaped and burnished in a dark, solitary cell. But we remember the gestures, large and small - introducing his jailors as honored guests at his inauguration; taking the pitch in a Springbok uniform; turning his family’s heartbreak into a call to confront HIV/AIDS - that revealed the depth of his empathy and understanding. He not only embodied Ubuntu; he taught millions to find that truth within themselves. It took a man like Madiba to free not just the prisoner, but the jailor as well; to show that you must trust others so that they may trust you; to teach that reconciliation is not a matter of ignoring a cruel past, but a means of confronting it with inclusion, generosity and truth. He changed laws, but also hearts.

For the people of South Africa, for those he inspired around the globe - Madiba’s passing is rightly a time of mourning, and a time to celebrate his heroic life. But I believe it should also prompt in each of us a time for self-reflection. With honesty, regardless of our station or circumstance, we must ask: how well have I applied his lessons in my own life?

It is a question I ask myself - as a man and as a President. We know that like South Africa, the United States had to overcome centuries of racial subjugation. As was true here, it took the sacrifice of countless people - known and unknown - to see the dawn of a new day. Michelle and I are the beneficiaries of that struggle. But in America and South Africa, and countries around the globe, we cannot allow our progress to cloud the fact that our work is not done. The struggles that follow the victory of formal equality and universal franchise may not be as filled with drama and moral clarity as those that came before, but they are no less important. For around the world today, we still see children suffering from hunger, and disease; run-down schools, and few prospects for the future. Around the world today, men and women are still imprisoned for their political beliefs; and are still persecuted for what they look like, or how they worship, or who they love.

We, too, must act on behalf of justice. We, too, must act on behalf of peace. There are too many of us who happily embrace Madiba’s legacy of racial reconciliation, but passionately resist even modest reforms that would challenge chronic poverty and growing inequality. There are too many leaders who claim solidarity with Madiba’s struggle for freedom, but do not tolerate dissent from their own people. And there are too many of us who stand on the sidelines, comfortable in complacency or cynicism when our voices must be heard.

The questions we face today - how to promote equality and justice; to uphold freedom and human rights; to end conflict and sectarian war - do not have easy answers. But there were no easy answers in front of that child in Qunu. Nelson Mandela reminds us that it always seems impossible until it is done. South Africa shows us that is true. South Africa shows us we can change. We can choose to live in a world defined not by our differences, but by our common hopes. We can choose a world defined not by conflict, but by peace and justice and opportunity.

We will never see the likes of Nelson Mandela again. But let me say to the young people of Africa, and young people around the world - you can make his life’s work your own. Over thirty years ago, while still a student, I learned of Mandela and the struggles in this land. It stirred something in me. It woke me up to my responsibilities - to others, and to myself - and set me on an improbable journey that finds me here today. And while I will always fall short of Madiba’s example, he makes me want to be better. He speaks to what is best inside us. After this great liberator is laid to rest; when we have returned to our cities and villages, and rejoined our daily routines, let us search then for his strength - for his largeness of spirit - somewhere inside ourselves. And when the night grows dark, when injustice weighs heavy on our hearts, or our best laid plans seem beyond our reach - think of Madiba, and the words that brought him comfort within the four walls of a cell:

It matters not how strait the gate,

How charged with punishments the scroll,

I am the master of my fate:

I am the captain of my soul.

What a great soul it was. We will miss him deeply. May God bless the memory of Nelson Mandela. May God bless the people of South Africa.
 

Saturday, December 7, 2013

Adieu Madiba!!!

ADIEU MADIBA !!!
Par : Jean L. Théagène
 
5 Décembre 2013, au moment où la Première République Noire, sous les bottes étrangères, commémore les 521 années de sa découverte, l’une des lumières les plus brillantes de notre monde, un mythe, un Géant de l’Histoire, l’Homme du XXème siècle, Nelson Mandela, a rejoint l’éternité.


Mur de Berlin
1990, Fin de la guerre froide, Chute du Mur de Berlin, la télé m’a permis de découvrir un visage sur ce nom mythique. Et depuis, je suis fasciné par cet Homme politique exceptionnel, cet Homme d’Etat, qui a marqué l’Histoire de l’Humanité en bousculant le cours de son destin.
Nelson Mandela dans sa cellule de prison
« Maître de son destin, Capitaine de son âme, » cet originaire du fin fond de l’Afrique, engagé dans une conviction de toute une vie, a irradié son courage, courage physique et moral pour déconstruire un rapport de domination, sceller l’unification du pays où l’opprimé et l’oppresseur finissent par comprendre qu’on ne gagne pas au change, étant dépossédé chacun de son humanité.


Nelson Mandela serrant la main de Frédérik de Klerk lors
de sa prestation de serment comme Président de l'A-d-S.   
Madiba, icône de la liberté et du pardon, proche de Gandhi et de ses idées, dans un contexte de non- violence à la manière de Martin Luther King, a réconcilié son pays profondément divisé, fonctionnant dans une violence aveugle de 1948 à 1990. A son honneur, l’ Afrique du Sud, pays émergent, a changé de visage et on évoque alors la nation arc-en-ciel.
Beaucoup d’émotions, de tristesse et d’admiration à la nouvelle du départ du Père de la Nation Démocratique Sud- Africaine. Symbole de cette tristesse planétaire, le monde entier est en deuil et pleure ce dieu vivant. Ce symbole de la lutte anti-apartheid dans un destin hors du commun avec un parcours héroïque de Prisonnier à Président, cette icône reconnue dans le monde entier s’en est allé à l’âge de 95 ans après avoir changé des millions de vie.
En ces moments d’émotion très fort et de peine profonde, où sa patrie reconnaissante célèbre ce qu’il était et ce qu’il leur laisse, bien humblement, L’UNION NATIONALE DES DEMOCRATES HAITIENS, (L’UNDH) s’incline devant la dépouille de cette belle figure de l’humanité pour saluer le courage, le charisme, le rayonnement qui lui valent le respect de tous les vivants terrestres. 

«  LEVA SIT TIBI TERRA, MADIBA ! »




Miami, le 5 Décembre 2013


Dr. Jean L. Théagène
 




Président de l’Union Nationale Des Démocrates Haïtiens

Une adaptation de Hervé Gilbert, pour Haiti Connexion Network. Cet article peut-être reproduit mais crédit doit être donné en plein à l'auteur et au "Publisher" comme indiqué ici .

"Asimbonanga" Tribute to Mandela