Saturday, April 16, 2016

Michel Martelly écrit au Président Provisoire Jocelerme Privert


Son Excellence
Monsieur Jocelerme PRIVERT
Président Provisoire
Palais National

Monsieur le Président Provisoire,

Deux mois après la fin de mon mandat et après avoir négocié et signé avec vous, en votre qualité de Président du Sénat, conjointement avec le Président de la Chambre des Députés, un accord de sortie de crise,  le pays est menacé par une crise plus profonde que je voulais éviter.

En effet, en signant cet accord, j’ai voulu éviter au pays une crise politique après le coup du 22 janvier 2016 et contribuer  à l'exercice du jeu démocratique; c’est dans cet esprit que j’ai quitté mes fonctions  à la date prévue par la Constitution, en m’assurant, comme il a été prévu, que le pouvoir soit transmis, le 14 mai 2016, à un Président légitime, issu d’élections.

Dois-je encore vous rappeler, Monsieur le Président Provisoire, que cet accord a été rédigé par vos soins, suivant vos propres termes et conditions et vous en êtes, par la suite, devenu le principal bénéficiaire, responsable direct de sa mise en œuvre ?

Il  est inconcevable qu'après deux présidences à vie consécutives, ayant duré trente ans, le pays ne parvienne, trente ans plus tard,  à organiser des élections qui ne fassent l’objet de contestation et qu’il soit toujours utile de se référer à l’arbitrage de la communauté internationale pour trancher. Ce constat choque tant les observateurs nationaux qu’étrangers.

Il est anormal que certains politiciens haïtiens recourent à tous les stratagèmes, du mieux qu'ils peuvent, pour empêcher la tenue d’élections et que l'on offre au monde entier le spectacle navrant qu'eux tous n’étaient motivés que par des intérêts personnels et mesquins. Un grand nombre de ceux qui se sont montrés hostiles à la tenue des élections se sont fait nommer au gouvernement de transition qu’ils veulent convertir en gouvernement définitif, sans recourir à la voie des urnes, en utilisant tous les artifices. La nouvelle donne consiste à séparer à l’amiable, copain-copain, le pouvoir exécutif avec les sénateurs, comme une sorte de butin de guerre que l’on repartit entre des officiers vainqueurs. Le Sénat est rendu quasiment dysfonctionnel aujourd’hui parce qu’aux sénateurs sont offertes des fonctions administratives à titre de récompense - les Sénateurs abandonnant le Parlement pour devenir ministres.  Cette approche ne va pas tenir la route, Monsieur le Président provisoire.

Le Gouvernement actuel se donne un agenda étendu voire illimité qui ne correspond nullement à son mandat, circonscrit dans l’accord signé entre vous et moi  le 5 février 2016. Cette démarche  ne va pas permettre de résoudre la crise, elle va plutôt l’aggraver.

Il est urgent d'engager le processus d'organisation du second tour des élections présidentielles et qu’un gouvernement légitime soit mis en place dans les délais prévus.  Il serait raisonnable que l'on cesse d'utiliser des subterfuges pour grignoter quelques mois sur les mandats des élus à des fins inavouables.  Le pays ne pourra pas tirer avantage de la répétition de cette situation consistant en cette pratique de vouloir remplacer un gouvernement constitutionnel par un gouvernement provisoire, et le renvoi des élections réglementaires sine die pour laisser un certain temps de gestion à ce gouvernement provisoire.  Je voudrais en connaitre la motivation... Une telle situation va continuer à augmenter la précarité et entacher l'image du pays aux yeux de nos partenaires- bien entendu ceux qui n'ont aucun intérêt dans cette situation... C’est la  raison principale qui m’a porté à choisir, parmi toutes les options, de signer  l'accord du 5 février et partir le 7 février suivant.

Les stratèges de ce gouvernement, qui se croient seuls sur la planète, instaurent  la persécution sous toutes ses formes pour parvenir à leurs  fins. Leur programme majeur a pour nom la "demartellisation".  Ce programme consiste à humilier mes anciens collaborateurs et paradoxalement, ceux-là même qui m'ont accompagné jusqu'aux derniers jours de mon mandat. Cette manière de faire démontre l'incohérence et l'inconsistance de ces persécutions qui fragilisent la démocratie et anéantissent l'esprit démocratique. Une première tactique a consisté à les accuser de choses auxquelles ils sont complètement étrangers, que personne n'a établi. Quand ils considèrent devoir se défendre, ils sont directement menacés, accusés de contester des déclarations du Président et privés de leur liberté de mouvement. Un Commissaire du Gouvernement, ex-député du peuple, qui n’est pas juge des comptes des fonctionnaires  et des Grands commis de l’Etat, commence par établir une liste d’interdiction de départ avant même d’avoir  entendu ses victimes ou d’avoir vu les dossiers qui leur seraient imputables.
Je crois en la nécessité de tout administrateur de l’Etat de rendre compte de sa gestion, cependant si la justice est aveugle, elle ne doit pas se laisser aveugler.

Que la nation prenne garde et reste vigilante pour que la nécessaire et indispensable lutte contre la corruption ne fournisse l’occasion de commettre des injustices criardes, même au nom de la raison d’Etat, autrement comme l’avait si bien dit le Président René Préval, dans une situation semblable «peu de citoyens honnêtes, compétents et sérieux accepteront de se mettre au service de leur pays en se persuadant que l’Etat ne peut être habité que par des malveillants et des médiocres» (sic)

Je n’ai pas signé l’accord du 5 février pour encourager la violation des droits individuels. Combien de fois ne vous est-il pas arrivé, Monsieur le Président provisoire,  de vous prononcer dans des domaines qui ne sont pas les vôtres, en déni des prérogatives et responsabilités des institutions légalement constituées. En déclarant par exemple, plus d'une fois, aux membres du PHTK que leur candidat à la Présidence est classé en 5eme position alors que vous n’êtes pas membre du Conseil électoral !  Qui donc  comptez-vous classer en première position, Monsieur le Président ?

Je vous invite patriotiquement à vous dépasser et à vous éloigner du chant des sirènes, car les chantres ne connaissent pas la douleur ni les responsabilités d’un président de la République. Eux croient que tout lui est possible. Malheur à un président qui croit qu’il peut tout faire. Le seul recours d’un chef d’Etat devant ces situations, c’est la loi ; il doit avoir recours en permanence à la loi. Cela m’a évité bien des égarements même s’il m’a laissé des inimitiés au sein de mon propre camp.  De toute manière, il y a un choix à faire. Il y a beaucoup de voies. Moi j’ai choisi de voir les choses avec hauteur, sans roublardise. Nous devons laisser le temps des dictatures et des violences politiques derrière nous et renoncer à vouloir contrôler le pouvoir par tous les moyens, au risque de maintenir le pays dans l’indignité et le dénuement de ses citoyens.

Si nous voulons travailler à l’instauration de la démocratie en Haïti, nous devons nous y consacrer de manière déterminée et sérieuse, de toute notre force, de tout notre être et de toute notre pensée, tellement la tentation d’aller dans le sens contraire est grande. Le seul garant, c’est le respect de nos institutions. 

C’est dans ce sens que j’avais choisi de rendre visite à tous les anciens Chefs d’Etat vivant dans le pays. Cette décision n’avait pas fait l’unanimité autour de moi. Mais ma volonté de rassembler toutes les élites et toutes les forces du pays pour l’avènement d’une ère de progrès me l’avait dicté. Je l’ai fait pour rassurer. Durant mon 
administration, les libertés politiques ont atteint leur apogée, la presse, le paroxysme de la liberté.  Mes ministres s’exprimaient librement et je n’ai jamais trouvé aucun mal à l’expression de positions contraires. Je n’étais pas le Chef mais le coordonnateur. Je n’ai jamais considéré que j’étais le juge des actes de mes prédécesseurs ou de leurs ministres. Je n’étais pas obligé de marcher sur leurs voies, je pouvais revenir sur certaines de leurs décisions, sans essayer de les mettre en cause. Parce que  la Constitution, qui doit être notre boussole, a fixé la responsabilité de chacun et de chaque institution. Sur mon bureau et ma table de chevet, il y avait toujours un exemplaire de la Constitution. Un Président de la République ne doit jamais être lassé de lire et de relire la Constitution.

Je sais que vous connaissez ce texte par cœur.  On vous attribue, à tort ou à raison, une connaissance approfondie des questions administratives. Je vous encourage à lire et à relire la Constitution, nos lois administratives, les textes de procédure administrative et civile tous les jours et à ne pas vous en écarter, comme je vous supplie, pour le bien du pays, de ne pas vous écarter du texte de l’accord du 5 février que nous avons signé. La patrie vous sera reconnaissante. Ainsi votre rêve sera comblé, vos vœux exhaussés. Vous aurez acquis estime et respect aux yeux des Haïtiens et des partenaires internationaux engagés à nos côtés dans la rédemption du pays. L’Histoire vous rendra témoignage comme un grand patriote…  Avant vous, d’autres ont essayé d’aller dans le sens contraire de l’Histoire, ils l’ont tous regretté.

Les évènements de ces derniers jours m’ont motivé à vous écrire cette lettre. Je le fais en toute humilité et dans un élan patriotique, pendant qu’il est encore temps. Mon patriotisme me commande de vous recommander de ne pas céder à la tentation de ceux qui n’attendront pas le second chant du coq pour vous lâcher.

Veuillez agréer, Monsieur le Président provisoire, les assurances de ma très haute considération. 

Michel Joseph MARTELLY

56è Président de la République d'Haïti

(Sic) 







Friday, April 15, 2016

De la commission d’évaluation :

Nous avions tiré la sonnette d’alarme très vite dans notre éditorial du 10 août 2015 alors que la communauté internationale et le gouvernement d’alors battaient la grosse caisse comme si tout s’était déroulé normalement. Nous écrivions alors : « Nous qui avions suivi de près ces dites élections, nous avons été sidérés de constater qu’en dépit de toutes les consultations électorales réalisées depuis 1987, nous ne parvenons toujours qu’à offrir ce spectacle lamentable d’élections que Justin Lhérisson n’aurait eu aucun mal à décrire tant les façons de faire n’ont pas évolué. Mauvaise organisation comme planifiée, désordre, violences, fraudes évidentes, le tout sur fond de mise à l’écart d’une population qui n’ose plus se mettre au travers des hordes des « baz » que se constituent les candidats disposant de moyens officiels ou non !

Malgré les déclarations rassurantes de la Police nationale, les caciques, à la capitale et surtout en province, ont pu déployer tous leurs talents et leurs connaissances des failles de l’État haïtien pour gagner des élections les plus haïtiennes qui soient. Il n’y a pas pire violence que celle d’utiliser la précarité dans laquelle vit un peuple pour l’entraîner dans de telles aventures qui ne peuvent que continuer à être préjudiciables à la nation » Le deuxième tour de ces élections qui trainaient tout ce déficit de confiance ne pouvait aboutir qu’à ce que nous avons connu et finalement le 7 février s’est passé en toute logique en fiasco avec un artifice qui n’a abouti qu’à sauvegarder les meubles et à l’élection au deuxième degré de Jocelerme Privert à la présidence.

Un camouflet pour ceux qui avaient planifié une élection akyon sèl kout kle et aussi une aubaine pour tout un tas de politiciens qui de toute manière n’auraient pas fait recette dans l’élection la plus honnête qui soit. La commission de vérification des élections du 9 août et du 25 octobre va certainement être constituée. Trop de secteurs le réclament et en toute logique il faut évaluer ce qui a été fait. Encore qu’on est sceptique sur la qualité et sur la valeur du matériel sur lequel cette commission va se pencher. Connaissant l’intelligence dans le mal dont nous faisons toujours preuve qui sait ce que cette commission va trouver ou ne pas trouver. De plus dans quelle mesure cette commission pourrait-elle travailler en toute indépendance alors que le pays semble de plus l’otage de deux groupes extrémistes qui ne s’affrontent pas sur le terrain des propositions pour sortir notre communauté de la crise, mais uniquement sur le terrain des intérêts économiques relativement grossiers qui ne sont que des monopoles juteux soient à conserver, soient à conquérir ?

Beaucoup s’attendent aussi à ce que cette commission enlève Jovenel Moïse de la course pour fraudes. La loi, la raison, peuvent arriver à servir des causes au fond douteuses. L’éthique, et nous tous, nous le savons, n’est pas le fort de nos politiciens. Il serait heureux pour la République que la vertu soit même un tout petit peu au menu de nos tables. Mais nous cultivons chez nous, et nos sociologues devraient se pencher dessus, une étrange manière de concevoir le bien et le mal. Tout ce qui est contre moi est mal. Tout ce qui m’avantage est bien. Le bien et le mal sont réduits à une simple question d’intérêt immédiat et personnel. On vilipende la fraude quand elle vous écarte, quand elle vous désavantage. 

Celui qui vilipende cette même fraude ne la refusera pas si elle se déploie en sa faveur. La démocratie, la vie dans une communauté humaine, ne se construisent pas sans éthique. C’est pour cela qu’on tourne en rond.

Par Gary Victor

Sunday, April 10, 2016

Documentaire - Les grandes dépensières Femmes de dictateurs

Un documentaire qui tente d’évaluer le rôle des premières dames dans les régimes sanguinaires autour de la planète.
 Imelda R . Marcos
Ex première dame des Philippines
Voici, à votre disposition ce documentaire sur les femmes les plus cupides du monde. Ces femmes qui ont accompagné les dictateurs les plus féroces de la terre. Un documentaire de plus de 50 minutes qui dessine sous nos yeux l’une des causes  de la pauvreté dans le tiers monde. Ces femmes cupides qui héritent de tous les noms, «Araignée noire »,« Lucifer »…etc, ne vous laisseront pas de glace, surtout quand plusieurs d'entre-elles rêvent encore de reprendre le pouvoir perdu dans leur pays respectif. Ce documentaire a été présenté sur TV5-Monde en 2016. Il ne vous laissera pas indifférent. Au détour il résume le parcours de l’une des figures rocambolesques de chez-nous qui n’a pas osé se dévoiler pour expliquer la provenance de sa soudaine fortune lors de son passage au Palais national.
Bon visionnement!

Par Max Dorismond

Les grandes dépensières Femmes de dictateurs

L'oncle de Dominique Anglade assassiné en Haïti

Robert Anglade
L'oncle de la ministre de l'Économie, de la Science et de l'Innovation du Québec Dominique Anglade a été retrouvé assassiné par balles vendredi matin dans sa chambre sur la côte sud d'Haïti. Robert Anglade, 74 ans, a été atteint d'au moins deux projectiles au ventre alors qu'il était au lit pour la nuit en fin de soirée jeudi.
« La famille est sous le choc, mais c'est aussi une famille résiliente », a confié la ministre Dominique Anglade vendredi soir. Elle a en effet perdu son père, et frère de Robert, Georges Anglade et sa mère Mireille Neptune durant le terrible séisme du 12 janvier 2010.
Par l'entremise de son attachée de presse, la ministre a ajouté hier qu'elle souhaitait que « justice soit rendue » dans cette affaire.
Agronome de profession, « Bob » Anglade était issu d'une famille célèbre d'intellectuels haïtiens et avait activement milité avec les mouvements de gauche qui ont porté au pouvoir le premier président élu démocratiquement au pays en 1990, Jean-Bertrand Aristide, après près de 40 ans de dictature des Duvalier.
«Nous sommes tous sous le choc»
Durant la même période, il avait entamé un projet balnéaire, le Jardin sur mer, devenu au fil du temps l'une des meilleures tables de la côte sud d'Haïti. Sur un promontoire s'avançant dans la mer turquoise des Caraïbes, son hôtel en terrasse est niché dans un jardin anglais tropical.
« Je vais me souvenir longtemps de toutes les histoires qu'il nous racontait. Il aimait son pays et s'amusait de ses anecdotes tant politiques qu'humaines », a dit Joseph Hillel, documentariste montréalais et cousin du défunt.
Bon vivant, Robert Anglade était connu pour savoir faire sa place et bien connaître les soubresauts de la politique du coin. La côte sud du pays, minée par le trafic de drogue destiné à l'Occident, est aussi l'un des pôles de développement touristique en Haïti.
« Nous sommes tous sous le choc, explique Magali Comeau-Denis, comédienne et ancienne ministre de la Culture haïtienne issue de la même région. J'espère que l'action publique sera en mouvement, que les coupables seront identifiés et punis selon la loi. »
« On se demande comment une chose comme cela a pu arriver, malgré la présence de chiens et d'un gardien », rapporte l'un de ses amis, qui a réclamé l'anonymat.

Source : La Presse 
Qui était Bob Anglade ? 
Une vidéo de la bonne nouvelle, pour vous aider à le reconnaitre... 

Saturday, April 9, 2016

Interdiction de départ contre Olivier Martelly, Wilson Laleau, Fritz Mevs

Olivier Martelly
« Oui, je confirme que Olivier Martelly, Wilson Laleau, Fritz Mevs, Alix Célestin, Marc Antoine Acra, entre autres, font l’objet d’une interdiction de départ », a confié à Le Nouvelliste le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince joint au téléphone vendredi soir. Selon Me Danton Léger, il dispose des documents qui laisseraient croire que la gestion du fils aîné de l’ex-président Michel Martelly dans la construction des parcs sportifs n’est pas « claire ».

« La gestion des fonds pour la construction des parcs sportifs n’est pas claire » et c’est Olivier Martelly qui gérait ces constructions. Pour avoir des explications sur ce dossier, le commissaire du gouvernement de la capitale décide de mettre le fils aîné de l’ex-chef de l’Etat Michel Martelly à la disposition de la justice en lui interdisant de quitter le pays. Me Danton Léger a fait savoir au Nouvelliste qu’il entendait avoir des explications sur la gestion de ces fonds.

Me Danton Léger
Il n'y a aucune invitation pour Olivier Martelly de se présenter au parquet de Port-au-Prince. Mais, selon Me Danton Léger, il peut venir s’expliquer en prenant un rendez-vous comme l’a fait Alix Célestin, directeur général de l’APN. Après audition, a-t-il dit, s’il prouve qu’il n’est pas impliqué dans une mauvaise gestion de ces fonds, l’interdiction de départ sera levée…

Contacté par Le Nouvelliste, Me Grégory Mayard-Paul, l’avocat de la famille Martelly, a indiqué au journal qu’il n’était pas au courant de cette décision du parquet de Port-au-Prince contre Olivier Martelly. « Il n’y a ni condamnation, ni plainte, ni texte de loi » qui l’autorise à prendre cette décision, a-t-il dénoncé.

Fritz Mevs
Dans une interview accordée au Nouvelliste le 31 août 2012, Olivier Martelly a déclaré à ce sujet, nous citons : « Nous n'avons pas de fonds à notre disposition. Quand il s’agit de financement, le ministère de la Planification gère la construction des terrains et le ministère à la Jeunesse et aux Sports s’occupe des activités de camps d’été. Moi, je ne fais que des propositions ». Il répondait à ce moment aux accusations de Me Newton St-Juste.

Gressier, Verrettes, Thomonde, Jérémie, Cayes- Jacmel, Saint-Louis-du-Sud, Milot, Sainte-Thérèse, toutes ces communes ont déjà leur terrain de jeu ou elles vont l’avoir avant la fin de l’année (2012) selon Olivier Martelly. Ce dernier a été nommé coordonnateur de la Commission d’appui à la coordination des infrastructures de sport et d’accompagnement de la jeunesse haïtienne (CACISAJH) dans Le Moniteur numéro 94 du 15 juin 2012.


Wilson Laleau, ancien ministre des
finances et de l'économie.             
L’ancien ministre de l’Economie et des Finances, Wilson Laleau, sous l’administration Martelly; l’actuel directeur général de l’APN, Alix Célestin ; l’homme d’affaires Marc Antoine Acra ; Fritz Mevs, entre autres, font également l’objet d’une interdiction de départ, a confirmé au Nouvelliste le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Danton Léger.

« Alix Célestin avait comparu ce matin (vendredi) au parquet », a fait savoir au journal le commissaire du gouvernement. Selon lui, le directeur général de l’APN lui a présenté des documents prouvant que le contrat dont il est reproché d’avoir mal géré avait été signé par l’ancien DG de l’APN Jean Evans Charles. « Donc, il y a une possibilité que j’enlève son interdiction de départ », a annoncé Me Danton Léger.
Pour sa part, Marc Antoine Acra a fait, vendredi, une action en référé et le dossier est au parquet pour réquisitoire définitif et il y a de nouvelles données, a indiqué Me Léger.

S’agissant de l’ancien ministre Wilson Laleau, son dossier est toujours à l’étude. Mais en attendant, le chef du parquet de Port-au-Prince a évoqué des disparitions de documents et beaucoup de confusions…

Roro Nelson
Pour le nouvel homme fort du parquet de Port-au-Prince, les personnalités frappées d’interdiction de départ peuvent toujours venir s’expliquer au parquet.

Par ailleurs, le bras droit de l’ancien président Martelly, Roro Nelson, quant à lui, fait l’objet d’un mandat de comparution pour spoliation. Son dossier sera classé sans suite ou envoyé au cabinet d’instruction dépendamment de ses arguments lors de son audition par le commissaire du gouvernement.

« J’aimerais en profiter pour dire au Nouvelliste qu’il n’y a aucune persécution », a rassuré le commissaire du gouvernement, soulignant qu’il veut garantir que des gens ont des explications à donner à la justice soient disponibles dans le pays. 

Source : Le Nouvelliste


Scandale à rebondissement, Marc Antoine Acra répond à Michelle B Duvalier

Port-au-Prince, 8 avril 2016
      Marc Antoine Acra
L’interdiction de départ de Marc Antoine Acra par le commissaire du gouvernement Danton Léger continue de faire des vagues. Après la lettre de l’ex épouse de l’ancien dictateur décédé Jean Claude Duvalier, Marc Antoine Acra répond à l’ancienne Première dame Michelle Beneth. Voir la correspondance ci-jointe.


Chère Michèle,
Je te remercie de m’avoir rappelé tous ces moments inoubliables passés ensemble et appréciés de nos familles respectives. Je ne voudrais nullement encourager cet échange à travers les réseaux sociaux. Cependant, le Commissaire du Gouvernement ayant choisi de parler publiquement des détails d’une affaire n’étant plus de son ressort et d’étaler les éléments d’une instruction secrète, j’ai dû faire le point sur l’arbitraire et l’illégalité des actes  qui me font griefs aujourd’hui. Car, dans les conditions actuelles, non enrayés, pareils actes, continueront d’atteindre beaucoup d’autres dans le futur puisque apparemment nul n’en étant exempt.
D’une part, je me permets quand même pour l’histoire de rectifier le fait que tu aies écrit dans ton texte et je te cite, « Le Manzanares ‘ qui a été saisi, contenant une cargaison de sucre  et de drogue qui était destinée à ta société NABATCO en provenance de la Colombie ».
En effet, la NABATCO, dont la réputation ne saurait être entachée par nulle accusation fallacieuse, n’avait que du sucre à bord de ce bateau de transport venant du Panama, et non de la Colombie.
Et d’autre part, je reviens sur l’essence même de ma note qui était de faire savoir publiquement que Me. Danton Leger, fraichement nommé et pour qui tu as vraisemblablement une grande estime, a posé non seulement des  actes illégaux et arbitraires portant atteinte à la liberté individuelle, mais a également empiété sur ses compétences spécifiques prévues par la loi pénale, d’application stricte. Surtout que ce travail d’enquête et d’instruction, mentionné dans ton texte, avait déjà été fait durant 11 mois par un Juge Instructeur.
De plus, le fait de dénoncer les exactions confirmées illégales et arbitraires, en me basant sur la loi, ne saurait être qualifié d’insulte à l’égard du Commissaire du Gouvernement dont tu as fait une apologie certaine.
En ce qui concerne les accusations que tu as portées envers ma famille et moi et les insultes que tu as maquillées sous tes propos d’apparence affectueuse, sache que mes frères et moi, bien qu’ayant grandi pendant une époque ou la liberté d’expression était limitée et les actions de violation des droits humains des faits courants, outre les rapports que mes parents auraient eues avec tes tiens et toi, a l’instar de toutes celles et tous ceux qui vivaient en Haïti sous le regime des Duvaliers, nous avons toujours été  et resterons respectueux des principes de droit dont la liberté individuelle est un pilier.
Pour conclure, l’allusion qui t’a tant froissée était destinée, non pas à t’offenser personnellement ainsi que les membres de ta famille, mais tout simplement à faire référence à des faits de l’histoire de notre pays.
Je t’embrasse également de toute mon affection ainsi que toute la famille.
Bien à toi,
Marc Antoine

Friday, April 8, 2016

LETTRE OUVERTE DE MICHÈLE BENNETT À MARC ANTOINE ACRA.

         Michèle Bennett
Quand l’impunité fleurit, quand l’injustice brille de tous ses feux, les minables deviennent audacieux et brandissent leur poing.  Voir Michèle Bennett menacer les anciens ingrats qui avaient bénéficié des faveurs de César ne surprend personne. Vivre une guerre « Inter-Minables », il y a rien d’étonnant, cela ne dérange outre-mesure.  Mais, là où se profile le danger, c’est dans l’intimidation. Cette lettre n’est pas innocente. C’est un avertissement que l’ancienne reine veut envoyer à tous ceux qui oseraient se placer sur sa route quand elle rentrera en Haïti prochainement pour réclamer la présidence d’Haïti qui lui revient de droit, selon elle. La folie n’a pas d’âge. Oh ! Haïti, de quel péché qu’on t’afflige ! 

HCC

LETTRE OUVERTE DE MICHÈLE BENNETT À MARC ANTOINE ACRA. 

Cher Marc Antoine,

J'ai lu ce jour avec intérêt ta note de presse du 6 Avril écoulé parue sur Facebook.

Dans cette note, tu contestes l'interdiction de départ prise à ton encontre par le Commissaire du Gouvernement, Me Danton Léger, suite au dossier du bateau "Le Manzanares" qui a été saisi contenant une cargaison de sucre et de drogue qui était destinée à ta Société NABATCO en provenance de la Colombie. Je comprends que tu te défendes et que tu défendes aussi l'honneur et le nom de ta famille qui depuis 3 générations travaillent et investissent dans le pays. Tout citoyen a droit à la justice de son pays. Également, c'est tout à fait normal que le Commissaire du Gouvernement fasse son travail d'enquête et d'instruction en toute sérénité pour trouver le ou les coupables concernés par l'importation clandestine de cette grande cargaison de drogue et le déférer devant la justice. Mais à mon grand étonnement, comme élément de défense tu fais référence aux Duvalier et je te cite:"- Quarto, de constater qu’un Commissaire du Gouvernement mis en place par un gouvernement de transition prônant la transparence et la justice agisse comme au temps du régime totalitaire des Duvalier en posant des actes arbitraires, anarchiques et totalement illégaux,".

Marc Antoine, si tu le permets j'aurais d'abord un conseil à te donner. Les hommes de loi qui t'entourent devraient plutôt te conseiller un autre système de défense que celui d'insulter et de t'attaquer à l'honnêteté, à la probité, et à l'honneur de Me Danton Léger, que je n'ai jamais eu le plaisir de rencontrer, mais qui d'après mes renseignements, est un homme intègre, sans parti pris, cultivé et très professionnel, en plus qui a été Député de Léogane et qui jouit d'une réputation tout à fait respectable. Après tout, ce n'est qu'un petit conseil de ma part que tu n'es pas du tout obligé de suivre.

Mais par contre, tu vas bien écouter les conseils qui suivent. Je n'ai pas compris que tu cites le nom des Duvalier dans cette histoire qui ne nous concerne ni de près, ni de loin. On est parti du pouvoir depuis 30 ans, et depuis, Haïti est passé à autre chose et nous aussi. Je sors de la réserve médiatique que je m'étais imposée depuis ces nombreuses années, car j'ai le devoir en tant que ex épouse du Président Jean Claude Duvalier, ex Première Dame d'Haïti et mère de ses 2 enfants de défendre sa mémoire. Mais toi, Marc Antoine, qui vomit maintenant sur les Duvalier, je devrais te faire un petit rappel à l'ordre! N'as tu pas séjourné en de nombreux étés chez moi (à Cannes et à St Tropez) avec mes 4 enfants, Alix et Sacha Pasquet, Nicolas et Anya Duvalier?? Peut être étions nous plus fréquentables, n'étant plus au pouvoir à ce moment la! Cela ne te gênait pas non plus de te montrer en leur compagnie et de profiter des relations de mes fils ainés que ça soit à l'université à Boston, la Cote d'Azur, et à Paris! Marc Antoine, maintenant, j'aimerais remonter le temps, avant ta naissance et te faire une piqure de rappel! Tes grands parents et ton père, tes oncles, ont tous profité des largesses des Duvalier Père et fils!! Bien avant que je ne sois Première Dame de ce pays! Que je sache, la famille Acra n'a jamais eu à souffrir sous le régime des deux Duvalier! Bien au contraire! Vous étiez considérés comme des privilégiés, des grands Duvaliéristes! Vous aviez le monopole (entre autre chose) des uniformes des FADH et des Volontaires de la Sécurité Nationale. Combien de fois ai-je croisé ton père Tony, un rude travailleur, dans les couloirs du Palais National quand il se rendait chaque jour dans les bureaux de son grand ami le Général Gracia Jacques? Combien de fois ai-je croisé tes parents chez les miens à Péguy Ville? Ou à nos soirées privées à la Villa d'Accueil où le Président JC Duvalier et moi avions grand plaisir à les recevoir! Et je préfère m'arrêter là, car la liste est trop longue! Très cher Marc Antoine, comme tu es un très très grand PDG maintenant, et pour répéter tes propres paroles, un grand DECIDEUR (de la politique haïtienne), tu devrais davantage prendre et écouter les conseils de tes ainés. Il n'y a pas de honte à le faire!

Enfin, Marc Antoine, je te saurais gréée à l'avenir d'éviter tout amalgame, et surtout ne pas t'en prendre gratuitement à ma famille, les Duvalier, car nous aussi sommes entourés d'hommes de loi et tu ne voudrais surtout pas que la famille Duvalier t'attaque en diffamation? Sur ce, je te souhaite bonne chance dans la défense de tes droits et espère pour toi que tu seras lavé de tout soupçon.

Je t'embrasse de toute mon affection de toujours que tu voudras bien partager avec tes parents Mimi et Tony.

MICHÈLE B. DUVALIER
Paris, FRANCE