Wednesday, January 3, 2018

Charles Aznavour en concert pour l'élite économique d'Haïti


Le chanteur quoique très populaire en Haïti, son premier tour de chants à Port-au-Prince depuis le 9 novembre 1974 au Ciné  Théâtre Triomphe, a soulevé des grognes car la compagnie qui organisait le spectacle de vendredi soir, avait fixé les tarifs à des prix inabordables. « L’élite haïtienne est riche de la misère des autres« , dixit Lyonel Trouillot.

Port-au-Prince, samedi 30 décembre 2017. « Les billets échelonnés entre 100 et 250 dollars US, dépassent le salaire mensuel de la plupart des haïtiens « , commente France Info citant l’écrivain haïtien Lionel Trouillot qui a vivement dénoncé la méthode.

Pour « RFI Amériques », vendredi soir, Charles Aznavour était en concert pour l’élite économique d’Haïti, un pays plongé dans la misère, la corruption, le chômage avec un taux d’inflation très élevé en cette fin d’année 2017.

« La compagnie qui a invité Charles Aznavour à Port-au-Prince, est dirigée par le fils de l’ancien président de la République. La gestion des affaires publiques est questionnée sans cesse » a révélé Lionel Trouillot sans préciser lequel des fils d’ancien chef d’Etat du pays.

Néanmoins, tout porterait à croire que M. Trouillot fait allusion à Olivier Martelly qui gérait en partie, par arrêté présidentiel en 2012, selon Maître Newton Saint-Juste et André Michel, les fonds de Petro Caribe avec les constructions et ou réparations de nombreux centres sportifs à travers le pays. Les coûts de réparations pour certains seraient majorés ou surfacturés, avaient dénoncé des membres de l’opposition en mars 2016 dernier. D’autant plus, de nouveaux stades construits par M. Martelly, sont mal positionnés par rapport au coucher du soleil ou au soleil levant, avait critiqué l’ancien colonel Himler Rébu.
Il faudrait, a poursuivi Lionel Trouillot, rappeler aux gens de cette élite haïtienne, qu‘ils sont riches de la misère des autres » et il aimerait bien « qu’Aznavour chante quelques chansons à caractère social qu’il a pu écrire ou chanter ».

« Deux cent cinquante dollars, c’est plus que mon salaire mensuel à l’université d’Etat d’Haïti. Et puis le lieu choisi, on a l’impression que cela rappelle les années Duvalier où vous aviez les riches qui allaient faire étalage de leur argent dans le mépris le plus total des conditions de vie de la majorité de la population. » a stigmatisé l’écrivain Trouillot sur RFI Amériques, tout en fustigeant les agissements des « bourgeois » haïtiens fréquentant au quotidien la zone puante et nauséabonde de la Croix-des-Bossales.

Sources combinées y compris RFI



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