Petit
miracle à Rome, Martelly et Desras se parlent
Président Martelly et le pape François |
Le couple Martelly au Vatican |
Selon un communiqué du bureau de presse du Saint-Siège, le pape François et le
président Michel Martelly «ont insisté sur l'impérative nécessité qu'il y a à
poursuivre la reconstruction du pays, comme à encourager le dialogue entre les
différentes forces vives, en faveur de la réconciliation et du bien public, à
l'extérieur comme à l'intérieur. »
Selon la note de la diplomatie vaticane, « ces entretiens chaleureux ont permis
aux parties de se féliciter de l'excellence de leurs rapports, mais aussi de
souligner l'importante contribution que l'Eglise locale offre à Haïti, dans les
domaines de l'éducation, de la santé et de l'assistance sociale. »
Vidéo de la visite de la dégation haïtienne au Vatican
Après le Saint-Père, Michel Martelly s'était ensuite entretenu
avec le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat, et Mgr Dominique Mamberti,
secrétaire pour les Relations avec les Etats.
Grâce au cardinal LangloisPrésident Martelly au bureau du pape François |
Si le cardinal n’a pas pris part aux discussions au Vatican, le président
Michel Martelly avait intégré dans sa délégation le sénateur Dieuseul Simon
Desras, président du Sénat, celui-là même qui avait refusé de signer le
protocole d’accord avant le voyage vers Rome.
Le sénateur Desras saluant le pape François |
Le grand absent de la visite a été le président de la Chambre des députés,
Jacques Stevenson Thimoléon. Comme pour le dîner offert en l'honneur du
cardinal Langlois samedi soir ou pour la messe de dimanche à la basilique
St-Pierre, le président de la Chambre des députés a brillé par son absence.
Desras et Martelly, l’apaisement
Détente entre le président Martelly et le sénateur Desras |
Le petit miracle de ce week-end à Rome a été l’apaisement qui s'est installé
dans les rapports entre le président Michel Martelly et le sénateur Dieuseul
Simon Desras, président de l’Assemblée nationale. Au départ d’Haïti, les deux
hommes étaient dans le même avion, mais s’étaient ignorés. Martelly partant
pour Paris, Desras pour Rome directement, leurs chemins s’étaient séparés à New
York.
Moment de bénédiction avant la réception organisée en l'honneur du cardinal l Langlois à l'Ambassade d'Haïti près du Vatican |
Ils se sont retrouvés en Italie, et si les parlementaires du grand Corps
voulaient au départ faire bande à part, ils ont dû se fondre dans la délégation
d'Haïti conduite par le président de la République. Au consistoire, cérémonie
de création du cardinal Langlois, comme à la fête donnée en l’honneur du
nouveau cardinal, le président de la République et le président du Sénat
étaient comme des chiens de faïence.Il a fallu une médiation du Nouvelliste et de Radio Caraïbes pour porter le
cardinal, le sénateur et le président à faire une photo ensemble pour marquer
le grand jour du cardinal, père du dialogue interhaïtien.
Proches parents du cardinal Langlois |
L’avenir du dialogue
Interrogé par les journalistes haïtiens présents à Rome, le président Desras
dit attendre les réactions de l’exécutif aux nouvelles preuves apportées par le
Sénat au sujet des trois membres de la Cour supérieure des comptes et du
contentieux administratif remis en question. « Nous n’étions pas tenus de le
faire, mais nous voulons faire avancer le processus », a dit le sénateur Desras
au Nouvelliste.
Le président Martelly, de son côté, annonce attendre son retour, les rapports
de ses équipes techniques et sa propre évaluation des preuves du Sénat avant de
se prononcer.
Une vue de la salle où s'est déroulée la réception en l'honneur du cardinal Langlois àprés son intronisation . |
Le président Martelly a redit au micro des journalistes sa disponibilité. « Je
vais tout faire pour créer l’ambiance, pour avancer, je ne vais pas me
décourager. Il faut une collaboration entre les pouvoirs pour faire avancer
Haïti, les affaires d’Haïti, je la cherche toujours et serai toujours disponible
pour la trouver ».
Après ce point de presse, le président Michel Martelly a pris l’avion lundi
soir pour Bruxelles où il doit rencontrer le roi des Belges, Philippe, le
ministre-président de la Wallonie et de la fédération Wallonie-Bruxelles, Rudy
Demotte, le président du Conseil européen, Hernan Van Rompuy, et la présidente
du Sénat, la baronne Sabine de Bethume.
Source: Le Nouvelliste
Une adaptation de Herve Gilbert