Wednesday, January 29, 2014

Obama promet d'agir seul sur l'économie, lors de son adresse sur l'Etat de l' Union

 Par Herve Gilbert herve.gilbert@gmail.com
"Je suis impatient de travailler avec vous tous ", a déclaré M. Obama sur un ton  rassurant aux législateurs des deux parties dans  son discours télévisé de 65 minutes  à l'échelle nationale depuis la chambre de Représentants du Congrès. " Mais l'Amérique ne se tient pas encore debout – point de volonté non plus. Alors, n’importe où,  n’importe quand, je peux prendre des mesures pour étendre de l'opportunité à plus de familles américaines, et c'est ce que je vais faire.


Après cinq ans de combat politique tumultueux avec le Congrès, le président Obama a déclaré, lors de son adresse annuelle  sur l’Etat de l’Union, son indépendance vis-à-vis du Congrès, lorsqu’ il a promis de s'attaquer à la disparité économique avec une série d'initiatives limitées sur l'emploi, tels que les salaires et la retraite qu'il va promulguer sans approbation législative .

Promettant une année d'actions, comme pour  tenter  de rajeunir sa présidence embourbée dans de faibles taux d'approbation entravés par des impasses partisanes, M. Obama a utilisé son discours annuel sur l’État de l’Union  hier soir au Capitole pour tracer une nouvelle voie à suivre en s'appuyant sur son propre pouvoir exécutif. Mais son approche "avec ou sans l’approbation du Congrès" paraissait plus affirmée par rapport aux autres points  qu'il a avancés.

Président Obama place l'emploi au coeur de l'action de son gouvernement, lors de son discours annuel sur l'état de l'Union, des mesures pour réduire les inégalités, dont une hausse du salaire minimum… 

Discours sur l'état de l'Union :

Les  points saillants de son discours  sur l'état de l'Union: 
" REBOND ECONOMIQUE
"Pour la première fois en plus d'une décennie, les hommes d'affaires dans le monde affirment que la Chine n'est plus le meilleur endroit au monde pour investir. C'est l'Amérique. C'est pourquoi je crois que cette année peut représenter une percée pour l'Amérique. Après cinq ans d'efforts déterminés, les Etats-Unis sont mieux placés pour le XXIe siècle que n'importe quel autre pays sur terre".
" SALAIRE MINIMUM
"Dans les prochaines semaines, je prendrai un décret ordonnant les entreprises bénéficiant de contrats publics d'accorder un salaire juste d'au moins 10,10 dollars de l'heure à leurs employés, parce que si vous cuisinez pour nos troupes, si vous lavez leur vaisselle, vous ne devriez pas être contraint de vivre dans la pauvreté".
" CHANGEMENT CLIMATIQUE
"Nous devons agir avec davantage le sens de l'urgence, parce que le changement climatique frappe déjà dans nos contrées de l'Ouest avec la sécheresse et les cités côtières avec les inondations (...). Passer à une économie s'appuyant sur des énergies plus propres ne se fera pas en un jour, et il faudra faire des choix difficiles en chemin. Mais le débat est posé. Le changement climatique est un fait".
" IMMIGRATION
"Il est temps (...) de réparer notre système d'immigration qui ne fonctionne pas. Républicains et démocrates au Sénat ont agi. Je sais que les membres des deux partis à la Chambre (des représentants) veulent faire de même. Les économistes indépendants affirment que la réforme de l'immigration fera croître notre économie et réduira les déficits de près de mille milliards de dollars au cours des deux prochaines décennies".
" AL-QAIDA
"Le fait est que le danger demeure. Si nous avons mis le "coeur" d'Al-Qaïda sur le chemin de la défaite, la menace a évolué à mesure que des groupes affiliés à Al-Qaïda et d'autres extrémistes s'enracinent dans différentes parties du monde".
"Au Yémen, en Somalie, en Irak et au Mali, nous devons continuer à travailler avec nos partenaires pour affaiblir ces réseaux et les rendre inopérants. En Syrie, nous soutiendrons l'opposition qui rejette le programme des réseaux terroristes".
" AFGHANISTAN
"Ensemble avec nos alliés, nous auront terminé notre mission d'ici la fin de l'année et la plus longue guerre de l'Amérique sera enfin terminée. Après 2014, nous soutiendrons un Afghanistan uni qui prend en charge son propre avenir".
"Si le gouvernement afghan signe l'accord de sécurité que nous avons négocié, un petit contingent d?Américains pourrait rester en Afghanistan avec les alliés de l'Otan pour mener deux missions: former et assister les forces afghanes, et des opérations antiterroristes pour traquer les vestiges d?Al-Qaïda".
" GUANTANAMO
"Avec la fin de la guerre en Afghanistan, cette année doit être celle où le Congrès lève les restrictions restantes sur les transfèrements de détenus et où nous fermons la prison de Guantanamo Bay (...)".
" IRAN
"Avec nos alliés et partenaires, nous sommes impliqués dans des négociations pour voir si nous pouvons parvenir à l'objectif que nous partageons tous: empêcher l'Iran d'avoir une arme nucléaire (...). Ces négociations seront difficiles, elles peuvent ne pas réussir".
"Les sanctions que nous avons instaurées ont rendu cette situation possible. Mais que ce soit clair: si le Congrès m'envoie maintenant une nouvelle loi de sanctions qui menace de faire dérailler ces pourparlers, j'y mettrai mon veto".
+ UKRAINE
"En Ukraine, nous défendons le principe selon lequel le peuple a le droit de s'exprimer librement et pacifiquement et doit avoir son mot à dire pour l'avenir du pays".

Les premières retombées du discours d’Obama:

USA Today se réjouit pour sa part de voir un président "plus combatif", qui "a adopté un 'agenda' plus marqué à gauche et un style plus agressif". Cette nouvelle stratégie à double-tranchant sera "testée presque immédiatement" avec l'arrivée imminente du "mur budgétaire", c'est-à-dire le déclenchement de coupes budgétaires automatiques dès le 1er mars, si un accord sur le budget n'était pas trouvé d'ici là.

Il a promis beaucoup. Dans son discours sur l'état de l'Union, prononcé mardi 12 février à Washington, Barack Obama a voulu séduire les classes moyennes, qu'il considère comme "le véritable moteur de la croissance économique américaine".

Dans la presse américaine, le constat est mitigé : pour le Washington Post, le problème est qu'il a trop promis, beaucoup trop, à la fois du "politiquement possible et du politiquement invraisemblable". Pour d'autres, au contraire, à l'instar de USA Today, le président a prouvé qu'il était "prêt à se battre".
A suivre …

Par: Herve Gilbert herve.gilbert@gmail.com


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