Sunday, September 4, 2016

Une missionnaire espagnole, dévouée aux pauvres et aux handicapées, abattue en Haïti.

 Sœur Isabel Sola Matas assassinée le 2 septembre 2016 en Haïti
Par: Herve Gilbert

La religieuse espagnole Isabel Sola Matas, 51 ans, est morte assassinée dans un “hold-up”  (braquage) à Port-au-Prince,  tout près de l’emplacement de la cathédrale de Port-au-Prince, Haïti, le vendredi 2  septembre 2016.  La victime appartenait à la congrégation religieuse de Jésus et de Marie, une organisation fonctionnant  en Haïti depuis 1997.

 À noter aussi que cette organisation caritative, dont le siège social est  à Rome, est   aussi présente  dans 13 autres provinces de l’Amérique latine  ainsi que dans 28 autres  pays à travers le monde.

Cette missionnaire originaire d'Espagne,  qui a consacré sa vie à aider les pauvres en Haïti,  a été tuée, selon les premières constatations, par balle dans la capitale haïtienne par deux hommes circulant à moto. Un autre passager, une femme haïtienne, se trouvant dans la même voiture au moment du meurtre   a, quant à elle, reçu deux projectiles. Elle a été   transportée elle aussi  à l’hôpital, mais on ne sait rien de son état de santé jusqu’à présent.

Le corps de Sœur Sola gisant dans une mare de sang aprés avoir été
abattue en pleine rue au volant de sa voiture.                                    

 Ce assassinat  a causé une grande tristesse.
À l’église Sacré-Cœur de Turgeau, le révérend père  Hans Alexandre, lors d’une déclaration à la presse,   décrit Sœur  Sola comme une «servante infatigable» de Dieu qui a notamment  aidé à construire plusieurs maisons.  Elle travaillait comme infirmière, nourrissait les affamés et avait créé un atelier de fabrication  de prothèses pour les handicapés et autres  amputés  après  le tremblement de terre dévastateur de 2010 en Haïti.

«La perte est immense… On n’a pas tué seulement une personne, ils ont tué les espoirs de beaucoup de gens", a ajouté  le père Alexandre…»

Le prélat  a aussi souligné que Sœur Sola l’avait hébergé ainsi que quatre  autres prêtres  dans sa maison  de deux étages pendant plus d’un an, après l’effondrement de l’ église et le presbytère de sa congrégation durant cette même catastrophe :  « Elle a permis aussi de collecter  des dizaines de milliers de dollars pour construire une école professionnelle  dans ma paroisse où les Haïtiens peuvent maintenant tout apprendre, comme par exemple: la  restauration des câblages  électriques,  la musique  etc… » .

Une  femme qui se trouvait au rez-de-chaussée de la maison de Sœur Sola s’est effondrée de tout son poids en apprenant la nouvelle de l’assassinat. Dans sa détresse et  sa colère, elle s’est exclamée :  «  Quel pays! Elle a beaucoup fait pour les gens d’ici et voilà ce qui lui est arrivé…»  Cette femme, du nom de Suzie Mathieu  se recouvre le visage  de ses mains et se met à rouler par terre…

Isabel Sola Matas posant avec les enfants d'Haïti
Derrière la grille métallique de la maison de la religieuse Sola, un homme échevelé avec des vêtements en lambeaux, les yeux tournés vers  le sol se met lui aussi à crier : « Elle était la personne qui prenait soin des gens comme moi.  « Elle me donnait de  la nourriture et  plusieurs autres choses, aujourd’hui, je suis très triste «dit-il»

À l’issue de la messe de ce dimanche 4 septembre au Vatican dans laquelle Mère Teresa de Calcutta a été canonisée, le pape François a dirigé des prières pour Sœur Isabel Sola Matas assassinée la semaine dernière en Haïti.

Une fois de plus, nous condamnons fermement ces atrocités qui ternissent l’image d’Haïti. Nos pensées vont à la congrégation  de Jésus et de Marie  qui a perdu  une religieuse de grand cœur en la personne de Sœur   Sola et  à l’autre victime qui l’accompagnait et à qui nous souhaitons un prompt rétablissement. Qui seront les autres victimes dans les prochains jours ? L’enquête se « poursuivra »certainement comme à l’ordinaire… Et les impunis continueront leurs actes criminels…

Par Herve  Gilbert


Sources :  FOX NEWS et Informativos/sociedad

Thursday, September 1, 2016

Aristide, in rare public appearance, supports Narcisse for Haiti president

Jean Bertrand Aristide campaign in the streets with Maryse Narcisse
Former Haitian President Jean-Bertrand Aristide made a rare public appearance on the streets of Haiti Monday, hailing streets merchants, greeting hotel workers and calling on Haitians to help him bring dignity back to the country.
Thousands of supporters followed Aristide, sitting inside a heavily guarded gray SUV with his longtime spokeswoman and pick for the Haitian presidency, Maryse Narcisse. As they made their way to Pétionville, a tony suburb, supporters beat drums and sang in Creole, “We all need to become one, our blood is Aristide’s blood, that’s what Aristide asked for.” 
It was Aristide’s fifth public outing since returning to Haiti from South Africa in 2011, where he spent seven years in his second political exile.
“It’s not money, it’s dignity,” said Aristide, sitting alongside Narcisse, who is running under his Fanmi Lavalas political party banner. “The rendezvous with dignity is Feb.7, 2017.”
That’s the date a newly elected Haitian president is supposed to take office if all goes well with the country’s scheduled Oct. 9 presidential rerun. The balloting is taking place almost a year after allegations of fraud and street protests plunged a poverty-stricken Haiti into a messy transitional period run by a caretaker government.
Most in the international community, including the United States, opposed the rerun and wanted the runoff to take place between Jovenel Moïse and Jude Célestin, who were named the top two finishers in a field of 54 candidates by Haiti’s elections body. But Célestin, an engineer and opposition leader, refused to participate in a runoff until the fraud allegations were addressed and measures were put in place to ensure the integrity of a second round.
Earlier this year, after a second evaluation of the votes, the elections body agreed to annul the results and rerun the first round. Last week, it officially opened the 45-day campaigning period. 
For weeks, there had been rumors that Aristide, who rarely leaves his Tabarre home since returning to Haiti five years ago, would take to the campaign trail in support of Narcisse.
During a short press conference Monday, Aristide didn’t take any questions, and Narcisse avoided the question of whether Aristide would be joining her as she criss-crosses the country in search of voter support.
Her campaign manager and Aristide’s former minister for Haitians Living Abroad, Leslie Voltaire, however, said Monday’s outing the was first of many in the coming weeks.
“While Jovenel Moïse is campaigning with Guy Philippe in the Grand Anse, Aristide will be campaigning with Maryse,” Voltaire said. 
Philippe is a former top Haitian National Police official who is in a runoff for the Senate. He’s also wanted by the U.S. Drug Enforcement Agency for drug trafficking and has been accused of attacking a police station in the city of Les Cayes earlier this year. 
On Sunday, Moïse visited with Philippe in the Grand Anse and the two walked the campaign trail together. 
Voltaire said he hopes that former president Michel Martelly, who picked Moïse, joins the campaign as well as former President René Préval. 
“We would like for Préval to choose a candidate, and also campaign for that candidate,” Voltaire said. “This is the first time you have three ex-presidents in the country; no one is in exile. Democracy has started to take root. We’ve started to be tolerant in the country.” 
Both Narcisse and Aristide said the country, however, remains troubled.
“The country is sick; the ailments are grave, socially, politically,” Narcisse said. “I am here to assemble everybody in the country, so that together we can help the country advance.”
Aristide said: “Hand in hand, we will walk for a general mobilization. Hand in hand, we will walk to save the [country’s] dignity.”
Robert Fatton, a Haiti expert at the University of Virginia, said Aristide’s decision to campaign nationally for Narcisse “will test whether he still has the massive popularity he once enjoyed and whether that popularity will translate into votes for Narcisse.”
“This is a gamble that may well transform the current electoral calculus,” he said. “If Aristide is successful, the election would offer a clear choice between his Lavalas movement and anti-Lavalas bloc.”

BY JACQUELINE CHARLES JCHARLES@MIAMIHERALD.COM

Sunday, August 21, 2016

Le triomphe médiatique des propagandes : Fonds pour la reconstruction d'Haïti

Par : Emmanuelle Gilles
Plusieurs articles ont circulé sur le net concernant la gestion de l’ancienne Commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti, (CIRH) sous la présidence de Bill Clinton et de Jean Max Bellerive.

Sans vouloir prendre la défense du président américain, qui d’ailleurs avait fait son mea culpa d’avoir affaibli davantage notre production de riz à travers une politique de dépendance alimentaire forcée pénalisant nos cultivateurs et restreignant notre production nationale, je peux affirmer que le rôle du président Clinton au sein de la CIRH n’avait rien à voir avec le « Fonds de  la Reconstruction ». Car il existait deux organismes avec des rôles différents, l’un (CIRH) servant d’unité de coordination et l’autre (HRF) servant d’agence d’exécution pour les fonds de la reconstruction au sein de la Banque mondiale. Je me permets de clarifier pour ceux qui sont intéressés à comprendre les détails, en long et en large, du Fonds pour la reconstruction d’Haïti. Tout d’abord , la CIRH était un instrument purement haïtien dont la loi sur son existence a été créée par l’exécutif et ratifiée par le Parlement haïtien. Le président Clinton a été invité par une lettre écrite de Préval à coprésider la dite commission. L’ancien président Préval et l’ancien Premier ministre Jean Max Bellerive seraient plus aptes à rendre compte et informer le public sur la gestion du CIRH, ce qui éviterait aux deux avocats haïtiens à se ridiculiser auprès des instances internationales.

Certainement, nos compatriotes doivent être tenus informés des détails du Fonds pour la reconstruction à partir des informations justes et honnêtes. On peut comprendre que le gouvernement a failli en ce sens. Ceux qui diffusent l’information doivent alors consentir de faire l’effort de rechercher dans la bonne direction. Le métier de journaliste exige l’observance d’une éthique, ce qui est rare dans notre culture. Les propagandes dominent trop l’actualité. Depuis un certain temps, nous constatons littéralement les dérives de ce métier, où des gens publient n’importe quoi sur n’importe qui. Certains reporters haïtiens malheureusement n’ont pas une grande formation ou expérience dans le journalisme investigateur, le métier est donc souillé entre propagandes, mensonges et vérités. Les lecteurs sont très souvent induits en erreur. Un éclaircissement et une clarification s’imposent, car l’utilisation des arguments falsifiés ne devrait en aucun cas être admise. Pour l’édification de ceux parmi nous qui croient encore en l’intégrité du métier, j’ai le plaisir de partager les détails ci-après en guise d’information.

HISTORIQUE DE LA CIRH
Bellerive, Martelly et Clinton s'entretiennent sur la CIRH
En ce qui a trait à la structure du CIRH aussi bien que son rôle dans le processus de la reconstruction, il y a lieu de préciser que le plan de reconstruction, qui a été approuvé durant la réunion des bailleurs organisée par le président Clinton aux Nations unies, relevait d’une stratégie multisectorielle et ne visait pas uniquement la reconstruction des bâtiments de l’État. Chacun des bailleurs avait formulé son intérêt pour un secteur prioritaire, tels que environnement, éducation, gouvernance, énergie, santé infrastructures, etc. Le plan donc touchait tous les secteurs du développement d’Haïti.

STRUCTURE ET MODALITÉ D’OPÉRATION
La CIRH gérait uniquement les fonds des opérations de la Commission et non les fonds de la reconstruction. Celui qui était chargé du fonds de fonctionnement de la CIRH était un Haïtien du nom de Gabriel Verret. Ce fonds servait à financer uniquement le Bureau de la CIRH. Grosso modo, la Commission coordonnait et analysait les projets des bailleurs dans le but de coordonner les activités et s’assurer qu’ils s’inscrivent dans le contexte du plan global qui a été approuvé. En clair, les fonds de la reconstruction ont été transités uniquement par la Banque mondiale et non par la CIRH.

LA CIRH A-T-ELLE ÉTÉ UN ÉCHEC ?
On peut argumenter que la CIRH a été un échec mais non pas pour des raisons de mauvaise gestion de la Commission comme on veut le faire croire de façon erronée, mais plutôt à cause d’une ambiguïté en rapport au rôle de l’État haïtien qui n’était pas clair et n’avait pas suffisamment de pouvoir de décision sur les projets soumis par les différentes agences de développement et les ONG internationales.

QUEL ÉTAIT L’ORGANE RESPONSABLE DU FONDS POUR LA RECONSTRUCTION
Je voudrais particulièrement attirer votre attention sur le fait que les milliards annoncés constituaient non pas de fonds reçus au total, mais des annonces de contributions qui devront être déjà honorées et transmises à la Banque mondiale selon les modalités d’exécution retenues pour la gestion du Fonds pour la reconstruction. Cependant, certains pays ont préféré transiter leurs fonds à travers leur propre agence de développement sur place pour des projets qu’ils auraient choisi eux-mêmes et financés par eux. C’est le cas de l’USAID, l’agence de coopération canadienne, l’agence de développement espagnole, etc. Il faut faire une distinction entre les agences de développement et les ONG. En principe, le gouvernement haïtien est signataire de tous les projets du HRF (Haïti Reconstruction Fund), qui est également représenté en Haïti à travers la succursale de la Banque mondiale. (HRF SECRÉTARIAT -Ministry of Planning and External Coopération -387, route de Bourdon, Port-au-Prince, Haïti -Tél : (509) 3798-0817).

Toutes informations concernant le Fonds pour la reconstruction sont disponibles sur le site de la HRF. En principe, l’agence qui doit rendre compte des détails du Fonds pour la reconstruction, c’est la Banque mondiale et non le président Clinton qui d’ailleurs avait joué un grand rôle pour organiser cette conférence de bailleurs en faveur d’Haïti et permettre qu’Haïti ait reçu une promesse de 11 milliards. Les informations sur les contributions annoncées (pledge) et celles reçues des bailleurs sont disponibles au grand public, aussi bien que les détails sur les opérations du Fonds pour la reconstruction - http://www.haitireconstructionfund.org/members- autrement, comment exiger aux Américains, aux Canadiens, aux Français des comptes sur la gestion de leur argent ? Mais peut-on demander des comptes à l’USAID par exemple sur ses propres fonds après que ses projets avaient été soumis à la CIRH et exécutés par USAID, ou le gouvernement canadien pour les fonds de l’ACDI ? A titre d’exemple, lorsque Médecins sans Frontières ont présenté ses projets à hauteur de 40 millions pour être approuvé par la CIRH, ce projet a été enregistré par la CIRH mais cette somme est le financement propre des Médecins sans frontières exécutés par eux-mêmes. Il appartient au gouvernement respectif des bailleurs de faire un audit de leurs projets en Haïti. N’étant pas une agence d’exécution, la structure de la CIRH ne lui permettait pas de gérer le Fonds pour la reconstruction ni d’accorder des contrats à quiconque. Étant juste un instrument de coordination, les contrats n’ont pas été établis par la CIRH mais entre le HRF à travers la Banque mondiale et le gouvernement Haïtien. Le président Martelly ne devrait pas être imbu du rôle de la CIRH, j’avais bien noté son ignorance du rôle de cette commission dans son discours d’investiture. En réalité, tous pensaient pouvoir faire leur beurre des milliards qu’ils croyaient que le président Clinton gérait à travers la CIRH, c’est pourquoi il existe encore tant de palabres autour de la CIRH et la gestion de Clinton. Peu savent que Clinton ne gérait pas un dollar du Fonds. Tout le monde parle de milliards mais aucun n’a fait son devoir de recherche pour connaître les procédures, les modalités et le total des contributions reçues et par quelle entité? Ils ne peuvent faire une distinction entre contribution annoncée (pledge) et contribution reçue. C’est bizarre de constater combien les milliards annoncés pouvaient faire tourner tant de têtes au point que des avocats malveillants aient essayé indignement d’intenter un procès à l’ancien président américain pour les milliards qui n’ont même pas été mobilisés. Des Haïtiens ont même protesté devant le bâtiment de la Fondation Clinton réclamant de l’argent volé, ce que je trouve embarrassant pour nous en tant que peuple et en tant que nation.

MONTANT TOTAL REÇU PAR LE FOND POUR LA RECONSTRUCTION D’HAÏTI

Il est impérieux de vous informer que certains pays n’ont jusqu’ici versé un centime de ce qu’ils avaient promis, d’autres ont honoré seulement une partie de leur « pledge ». En tout, la Banque mondiale, en sa qualité de Fonds pour la reconstruction, a reçu seulement 381 millions jusqu’en 2014 sur les 11 milliards annoncés. Ces montants ont été programmés pour des projets devant être exécutés en partenariat avec le gouvernement, dont une partie était affectée au budget de l’État haïtien. La Banque mondiale aurait gardé aussi près de 119 millions en réserve en 2014. Ce montant n’inclut pas les projets exécutés en direct par les agences de développement et qui, je présume, faisaient partie des contributions annoncées mais ne sont pas transités par le Fonds pour la reconstruction, ni non plus des fonds transférés directement au gouvernement Haïtien comme par exemple le gouvernement de l’Inde qui avait transféré$ US 5 millions directement au gouvernement haïtien sans transiter par le Fonds.

Sur ce site - Haiti Reconstruction Fund, vous trouverez tous les projets du Fonds pour la reconstruction (HRF) de la Banque mondiale avec les montants alloués par secteur et le budget prévu pour chacun des projets. Une agence qui n’apparaît nulle part, c’est la Croix-Rouge américaine qui avait annoncé une contribution de 450 millions qu’elle aurait collectée pour Haïti. Cette agence devrait rendre compte des 450 millions qui ne sont pas transférés au HRF de la Banque mondiale et dont les projets n’étaient pas présentés à la CIRH dans le cadre du programme de coordination de projets de la CIRH. Comment les Fonds pour la reconstruction ont été alloués jusqu'ici par la Banque mondiale et le gouvernement haïtien:

67% pour des projets à hauteur de $ 2645 millions;
  2% frais de gestion $ 9,5 millions
  1% budget administratif $ 3.83 millions
30% non alloués – $ 119 millions

Que finance le Fonds pour la Reconstruction (HRF) ?

48% logements - $132 millions
15% gestion et ramassage des débris $ 42 millions
11% éducation - $ 30 millions
13% création d’emplois - 37 millions .
  4% renforcement des capacités - 1 million
12% multisectoriel – 33 millions

Si les résultats ne sont pas visibles, nous aurions encore fait l’expérience de l’inefficacité de l’assistance au développement. Rien de nouveau ! L’impact des projets traitant de sujets thématiques comme la gouvernance, la réforme de l’administration publique, la réforme judiciaire, politique environnementale ne sera jamais visible, car les interventions ne contribuent pas nécessairement à l’économie mais tout au plus servent à renforcer les capacités au niveau gouvernemental. Il est temps qu’on arrête de compter avec l’argent des autres, de pleurnicher sur des milliards que nous n’avons pas. Nous aurions beaucoup plus de mérite à développer des moyens de générer nos propres ressources avec tout le potentiel que nous possédons en termes de ressources naturelles et humaines. Évitons les propagandes gratuites qui nous discréditent. Le président Clinton non seulement ne gérait pas l’argent de la reconstruction, mais il touchait la somme symbolique d’un dollar pour son travail en qualité d’Envoyé spécial de l’ONU. Apprenons à respecter les autres pour que nous bénéficiions de leur respect.

Emmanuelle Gilles 14 janvier 2015

Une illustration de HCC 


Tuesday, August 16, 2016

OBAMA MET EN GARDE CONTRE UN EXCÈS DE CONFIANCE

Le président américain invite le parti démocrate à conserver un sens de l'urgence en vue de l'élection du 8 novembre.




Barack Obama a appelé lundi les démocrates à ne pas pécher par excès de confiance à l'approche de l'élection présidentielle de novembre, en dépit de l'avance d'Hillary Clinton dans la course à la Maison blanche. Il s'est dit las de parler de Donald Trump.
Interrompant momentanément deux semaines de vacances sur l'île de Martha's Vineyard, à l'est du Massachusetts, Barack Obama a participé à une levée de fonds pour la candidate démocrate, dont il espère la victoire.
Hillary Clinton devance Donald Trump dans les sondages. Le candidat républicain subit un retour de bâton après des remarques sur la famille d'un militaire musulman mort au combat, ainsi que des accusations attribuant à Barack Obama l'émergence de l'organisation Etat islamique.
Sens de l'urgence
Le président a toutefois mis en garde son parti, l'invitant à garder un sens de l'urgence de l'élection du 8 novembre. «Si nous ne faisons pas campagne dans la peur jusqu'au lendemain de l'élection, nous allons commettre une grave erreur», a-t-il dit à 60 donateurs réunis dans une résidence privée de l'île.
«Si nous faisons notre travail, alors Hillary sera élue présidente des Etats-Unis. Mais si nous ne faisons pas notre travail, il est encore possible qu'elle perde», a-t-il dit.
Ces remarques sont susceptibles d'indiquer le rôle que pourrait endosser le président en octobre pour encourager les électeurs à aller voter pour l'ex-secrétaire d'Etat.
«Indigne»
Barack Obama, qui ne fait pas mystère de son mépris pour le candidat républicain Donald Trump, qu'il juge «indigne» de devenir président, s'est dit fatigué de parler de lui. «Je n'ai pas besoin de plaider contre son adversaire, à chaque fois qu'il prend la parole il ajoute des arguments contre sa propre candidature», a dit Barack Obama. (ats/nxp)
 Source : lematin.ch/monde

Thursday, July 28, 2016

Hillary Clinton prononce un discours d'investiture historique à la convention démocrate 2016


Face à Donald Trump, Hillary Clinton propose sa vision « lucide » de l’Amérique

Hillary Clinton a prononcé, jeudi 28 juillet, à Philadelphie (Pennsylvanie) le plus grand discours de sa longue carrière, avec la volonté de proposer aux Américains, appelés aux urnes en novembre, un projet qui contraste avec la sombre vision de son opposant républicain. La candidate démocrate à la Maison Blanche avait été officiellement désignée mardi à la convention d’investiture.

« C’est avec humilité, détermination et une confiance sans limites dans la promesse de l’Amérique que j’accepte votre nomination pour la présidence des Etats-Unis ! », a lancé l’ancienne première dame sous un tonnerre d’applaudissements.

Assurant qu’elle serait « la présidente des démocrates, des républicains, des indépendants », elle s’est adressée dès le début de son allocution aux partisans de son rival de la primaire, le sénateur du Vermont Bernie Sanders « démocrate socialiste » revendiqué.

« Je veux remercier Bernie Sanders. Et vous qui l’avez soutenu, ici et à travers le pays, je veux que vous sachiez que je vous ai entendus », a-t-elle déclaré devant les quelque 5 000 délégués rassemblés depuis lundi à Philadelphie. Et lorsque des délégués ou des invités ont lancé depuis les gradins des slogans anti-Hillary, les supporters de cette dernière ont recouvert immédiatement leur voix.

« Nous ne construirons pas de mur »

Hillary Clinton et son colistier Tim Kaine après son discours
d'acceptation de la nomination du Parti démocrate à la présiden
ce des Etats-Unis.                                                                            
L’ancienne secrétaire d’Etat n’a pas manqué l’occasion de décocher des flèches à son adversaire républicain, le milliardaire Donald Trump, qui a été investi, une semaine plus tôt, à Cleveland (Ohio) et qui veut sauver le pays « à lui seul ».

« Surtout, ne croyez pas quelqu’un qui dit : “Je suis le seul à pouvoir le faire”, a lancé l’ancienne chef de la diplomatie américaine. Ce furent les mots de Donald Trump à Cleveland. Et cela devrait tous nous inquiéter. »

L’homme d’affaires « veut que nous ayons peur de l’avenir et que nous ayons peur les uns des autres », a-t-elle relevé : « Nous sommes lucides devant ce à quoi notre pays est confronté. Mais nous n’avons pas peur. Nous relèverons les défis comme nous l’avons toujours fait. »

« Nous ne construirons pas de mur. A la place, nous bâtirons une économie dans laquelle tous ceux qui veulent un emploi bien payé peuvent en trouver un », a poursuivi la première femme à représenter un grand parti pour conquérir la Maison Blanche.


Revoir le discours d'Hillary Clinton à la Convention Démocrate

Une courtoisie de France 24.com


Sources:  Le Monde, France24.com

Wednesday, July 27, 2016

Barack Obama passe le flambeau à Hillary Clinton à la convention démocrate

Obama considère Hillary comme la seule "qualifiée pour la présidence"
Le président américain Barack Obama s'est adressé aux délégués, réunis à Philadelphie pour la troisième soirée de la convention démocrate, afin de rallier les électeurs derrière Hillary Clinton, qu'il considère comme la seule « qualifiée pour la présidence ».

« Je peux dire en toute confiance que jamais un homme ou une femme n'a été aussi qualifié qu'Hillary Clinton pour la présidence des États-Unis d'Amérique », a affirmé Barack Obama après avoir vanté la carrière d'Hillary Clinton et son travail dans la vie politique fédérale. 

Président Barack Obama à la DNC
À l'avant-dernier jour de la convention démocrate, le 44e président américain a utilisé cette tribune pour faire valoir que le pays est prêt pour une femme présidente, et que cette femme est Hillary Clinton.

Accusant les républicains d'alimenter « la haine et la colère », le premier président afro-américain de l'histoire des États-Unis a dénoncé la vision sombre du pays promue par Donald Trump. À l'inverse, Barack Obama s'est dit « plus optimiste que jamais pour l'avenir de l'Amérique » et estime qu'Hillary Clinton est « la seule candidate de cette élection à croire en cet avenir. »

Le rêve américain n'est pas quelque chose qu'un mur peut arrêter.

À six mois de la fin de son mandat, Barack Obama a remercié les Américains pour leur confiance. Il les a appelés à rejeter « la peur et le cynisme » et à se joindre à lui afin de mener Hillary Clinton à la victoire.

Tim Kaine, colistier de Hillary Clinton
Plus tôt, les délégués réunis au Wells Fargo Center ont ratifié par acclamation le choix d'Hillary Clinton de prendre Tim Kaine comme colistier. Peu connu des Américains, le nouveau candidat démocrate à la vice-présidence a su faire bonne impression lors de sa première déclaration au côté d'Hillary Clinton, samedi dernier. Le sénateur de Virginie a accepté formellement sa nomination à la convention démocrate, avant le discours présidentiel.

Leon Panetta, ancien directeur de la CIA
Leon Panetta, ancien directeur de la CIA, n'a pas manqué lui non plus de vanter le travail de la candidate démocrate dans la lutte contre le terrorisme, soulignant le rôle qu'elle a joué dans le combat contre Al-Qaida. « Hillary Clinton est la seule à présenter un plan solide pour combattre [le groupe armé État islamique] et pour faire des États-Unis un lieu sûr », a-t-il déclaré.

À plusieurs reprises, les propos de l'ancien directeur de la CIA ont été recouverts par les huées de la foule, alors qu'il critiquait l'attitude de Donald Trump. M. Panetta a dénoncé la tendance du candidat républicain « à se ranger du côté de la Russie », faisant référence à la controverse des courriels internes du Parti démocrate révélés par WikiLeaks. 


Regardez l'intégralité du discours du président Barack Obama
 à la Convention nationale démocratique 2016

Dans la même lignée que le président Barack Obama, M. Panetta a conclu en déclarant qu'Hillary Clinton était la seule candidate réellement prête à prendre les rênes du pays.
L'actuel vice-président Joe Biden a pour sa part exprimé la confiance qu'il avait envers la candidate démocrate et son colistier. « Hillary Clinton est la seule personne à avoir toujours été là pour vous. Elle a toujours été là et le sera toujours. Tout comme Tim Kaine. »

Michael Bloomberg qualifie Donald Trump de
charlatan à la convention démocrate.                
Michael Bloomberg, ancien maire de New York, est à son tour venu donner son appui officiel à Hillary Clinton, en écorchant au passage le candidat républicain.

Je suis de New York, et les New-Yorkais savent reconnaître un escroc lorsqu'ils en voient un!

Républicain devenu indépendant, avant d'envisager de briguer lui-même la présidence américaine, M. Bloomberg devrait attirer les républicains plus modérés, frileux devant le controversé Donald Trump. C'est du moins ce qu'espère l'équipe de la candidate démocrate.

Lors de la dernière soirée de la convention, jeudi, Hillary Clinton acceptera formellement sa nomination en tant que candidate démocrate à la présidence.


Sources : Radio Canada / AGENCE FRANCE-PRESSE


À la Convention démocrate, le discours de Bill Clinton ne ressemblait à aucun autre

Dans un discours drôle et vivant, l'un de ses meilleurs, l'ex-président  Bill Clinton a décrit une Hillary généreuse et passionnée que l'Amérique ne connaissait pas. A elle de transformer l'essai.
Et pas seulement parce qu’il s’agissait du premier «First Man» potentiel.

«Au printemps 1971, j’ai rencontré une fille. La première fois que je l’ai vue, nous étions, et c’était approprié, dans une classe sur les droits politiques et civiques. Elle avait des cheveux blonds épais, de grandes lunettes, pas de maquillage, et une force et un sang-froid que je trouvais magnétiques.» C’est avec ces quelques mots que, mardi 26 juillet au soir lors de la Convention démocrate, à Philadelphie, Bill Clinton a démarré  son discours de soutien à sa femme Hillary , candidate officielle du parti pour la prochaine élection présidentielle américaine.

Pendant une quarantaine de minutes, l’ancien président des États-Unis dresse un portrait parfait de sa femme, qui a su endurer ses tromperies et qui mérite désormais d’occuper le siège qui a été le sien. «Hillary va nous rendre plus forts. Vous le savez parce qu’elle a passé sa vie à le faire. J’espère que vous allez l’élire.»

En apparence, ce discours au storytelling ciselé, peut paraître banal. Melania Trump a sensiblement fait le même la semaine précédente pour son mari. Mais, comme le souligne le Washington Post, ce discours ne ressemble en réalité à aucun autre. D’abord parce qu’Hillary Clinton est la première femme candidate à la présidentielle américaine, mais aussi à cause de sa fonction passée auprès de Bill Clinton:

«Un mari qui parle pour sur sa femme, cela a déjà été fait par le passé, écrit le journal. Un ancien président qui parle pour soutenir quelqu’un qui aimerait le devenir n’est pas nouveau non plus. Mais la combinaison des deux n’a pas de précédent. Un ancien président qui veut être “First Man” et qui vante les vertus d’une ancienne Première dame qui veut être présidente, il n’y a que les Clinton pour ça.»

S’effacer pour laisser toute la lumière à Hillary
Et le discours a aussi un sens particulier pour le couple lui-même. Alors que Bill a été discret pendant toute la campagne de la primaire, miné par des problèmes cardiaques, qui l’ont affaibli, et par le spectre de l’affaire Lewinsky qui ne le lâche pas, il a livré le discours qui, selon ses proches, avaient plus de sens que n’importe quel autre à ses yeux. Désormais, après les scandales et les polémiques qui ont émaillé sa propre présidence, c’est à lui d’être aux côtés de sa femme et de tout faire pour l’aider, coûte que coûte. Désormais, c’est à Hillary d’être sur le devant de la scène, et à Bill d’afficher un sourire constant:

«Il y a toujours une oscillation dans la relation entre les Clinton. Quand l’un est en haut, l’autre a tendance à être au plus bas, estime le Washington Post. Les opposants politiques qui pensent qu’ils peuvent affaiblir Hillary en rappelant les tendances libertines de Bill devraient savoir que sa popularité a constamment grimpé quand elle se met dans le rôle de la victime.»
Preuve ultime que le discours du mari de la candidate restera dans les annales, une petite anaphore utilisée en fin de discours. À plusieurs reprises, il a utilisé l’expression «the real one» («la vraie») pour désigner sa femme et la mettre un peu plus en valeur et balayer les opposants qui l’accuse d’être fausse. «La vraie vous appelle quand vous êtes malade, quand votre enfant a des problèmes ou quand il y a un décès dans votre famille.» Sur Twitter, souligne le site WIRED, le hashtag #TheRealOne s’est vite hissé en haut des conversations grâce aux soutiens d’Hillary, qui tentent depuis longtemps de prouver l’authenticité de la candidate. «Pas mal pour un président qui est arrivé au pouvoir quand les hashtags étaient encore appelés dièse, conclut le site. Pas mal non plus pour le mari d’une candidate. Ah oui et je suppose que le costume était pas mal aussi.»

Source de référence : Slate

Le discours de Bill Clinton  au Congrès national démocratique (DNC) 
 le  26 Juillet, 2016 à Philadelphie.