Plusieurs milliers de personnes, issus de secteurs
divers ont participé ce mercredi 25 Février 2015 à une marche pour
la dignité organisée à l’initiative de différentes associations de la société
civile dont le collectif du 4 décembre.
Cette marche visait particulièrement à dénoncer la barbarie des
ultranationalistes dominicains contre des ressortissants haïtiens vivant de
l’autre côté de la frontière.
La marche silencieuse avait débuté sur la place Dessalines au Champ-de-Mars en présence
de nombreux dirigeants politiques, entre autres Charles Henry Baker, Maryse
Narcisse et Myrlande Manigat, des parlementaires et anciens parlementaires, des
avocats en toge, des musiciens et de nombreux autres citoyens.
Vue partielle de la marche |
Ils ont tous dénoncé les traitements inhumains infligés aux Haïtiens en
République dominicaine et appelé le gouvernement haïtien à prendre des
dispositions de nature à mieux défendre les intérêts des expatriés.
La marche s’est d’abord dirigée vers le ministère des affaires étrangères où
les organisateurs ont remis au chancelier Duly Brutus, une déclaration signée
par de nombreux citoyens dénonçant les violations des droits des Haïtiens en
République dominicaine.
C’est le directeur de l’ISC, Rosny Desroches, également membre du collectif du
4 décembre qui a lu la déclaration. Elle met en évidence le fait que les
gouvernements des deux pays aient minimisé l’ampleur du crime commis contre
Heny Claude Jean et la campagne anti-haïtienne qui s’est renforcée ces
derniers temps de l’autre côté de la frontière.
Une attitude de nature à encourager la perpétration d'actes xénophobes contre
les ressortissants haïtiens en république voisine.
Le ministre Duly Brutus a salué la solidarité des Haïtiens notamment après les
évènements de Santiago (meurtre suivi de pendaison de Henry Jean Claude
Jean ) et d’Elias Piña (assassinat de Louis Jose dont le cadavre a été brûlé.
Une solidarité indispensable à la construction de la nouvelle Haïti, a souligné
le chancelier plaidant en faveur de la paix sociale et de l’unité nationale.
Plusieurs des participants dont le sénateur Steven Benoit et
l'ancien sénateur Moïse Jean-Charles ont souligné la nécessité que l'Etat
haïtien assume ses responsablités en créant les conditions susceptibles
d'encourager les Haïtiens à rester dans leur pays. Moïse Jean-Charles a surtout
insisté sur la nécessité de la poursuite de la lutte visant à écarter le
président Martelly du pouvoir , en vue d'un changement des conditions de vie de
la population.
Un groupe a descendu et brulé le drapeau dominicain à P-Villle |
Puis la marche s’est dirigée vers l’ambassade de la république
dominicaine à Pétion-Ville où un groupe a descendu et brûlé le drapeau dominicain.
Cependant, une délégation a été reçue par l’ambassadeur dominicain en
Haïti Ruben Silie Valdez.
Les représentants des organisations haïtiennes ont exprimé leur désapprobation
des actes xénophobes contre les ressortissants haïtiens vivant en république
dominicaine.
Ils ont aussi prôné le respect et la paix entre les deux peuples, rappelant
qu’Haïti représente un partenaire économique important pour la république
dominicaine.
De son côté, l’ambassadeur Ruben Silie a reconnu qu’il s’agissait d’une marche
pour la paix sur l’île et soutient que son gouvernement est conscient des
efforts à accomplir pour favoriser une cohabitation harmonieuse des deux
peuples.
Source : AHP
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Autres photos de la marche
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