Thursday, January 7, 2016

Crise électorale/Présidentielle - Jude Célestin n’ira pas au second tour avec ce CEP…


La date pour la tenue du second tour de la présidentielle doit être proposée par un autre Conseil électoral, a soutenu le conseiller politique et chef de campagne de Jude Célestin. Selon Gérald Germain, ce CEP est décrié, il n’a aucune qualité morale pour choisir une date pour la réalisation des élections dans le pays. Il a rapporté que le candidat de Lapeh conditionne sa participation au second tour de la présidentielle par l’application du rapport de la Commission d’évaluation électorale.

Jude Célestin exige un CEP impartial pour l’arbitrage des élections. Le candidat de la Lapeh conditionne sa participation au second tour de la présidentielle par l’application du rapport de la Commission d’évaluation qui, selon son conseiller politique, conduira au départ de tous les membres du Conseil électoral provisoire. Interrogé sur la rencontre mardi au palais national entre le chef de l’État et le CEP au cours de laquelle la date du 24 janvier a été retenue pour la réalisation du second tour de la présidentielle, Gérald Germain, qui intervenait mercredi matin sur Radio Magik 9, n’accorde aucune importance à cette date.

L’ancien ministre a indiqué que l’équipe de Pierre-Louis Opont est responsable des cas de fraudes massives enregistrés dans les élections du 25 octobre 2015. Il se base sur le rapport de la Commission d’évaluation électorale pour dire que le CEP n’a plus la confiance des acteurs politiques pour mener à son terme le processus électoral. Cependant, il faut souligner que ni Jovenel Moïse ni le pouvoir, tous des acteurs politiques, ne désavouent pas les membres du CEP.

Jude Célestin, a-t-il souligné, accorde lui aussi beaucoup d’importance au 11 janvier pour la rentrée de la prochaine législature et 7 février pour la prestation de serment d’un nouveau président. Cependant, « les élections ne doivent pas avoir lieu dans n’importe quelle condition », a soutenu Gérald Germain comme pour dire que la réalisation de bonnes élections a plus d’importance que ces deux dates. « Les élections doivent conduire à la stabilité et au développement du pays… », a-t-il dit.

« Depuis le début du mandat de Martelly, nous lui avions mis la pression pour le respect des échéances constitutionnelles. Le 24 septembre de chaque année, pendant cinq ans, le président Martelly s’est présenté à la tribune des Nations unies en promettant des élections sous les regards complices de la communauté internationale », a dénoncé le conseiller politique de Jude Célestin.

Dans un communiqué publié mardi soir, Jude Célestin, qui limite ses interventions dans la presse, a fait savoir que le rapport de la Commission d’évaluation a confirmé toutes les dénonciations des cas de fraudes et irrégularités du secteur démocratique qui ont caractérisé les élections du 25 octobre. Selon lui, l’application des recommandations de la Commission peut porter la population à avoir confiance dans le processus électoral.

Il a cité à titre d’exemple le dialogue entre tous les acteurs impliqués dans le processus électoral, des changements au CEP et dans la machine électorale; il a souligné aussi que la Commission a dit constater que ni les acteurs politiques ni la population ne font confiance au CEP. Jude Célestin a exhorté le gouvernement à prendre ses responsabilités en appliquant les recommandations de la Commission sans perdre de temps.

Parallèlement, le G-8 avait déjà dénoncé la formation de la Commission d’évaluation électorale avant de rejeter le rapport de travail de cette dernière. Gérald Germain a rappelé que le G-8 regroupe un ensemble de candidats à la présidence. « Ils ont une position globale, mais il y a des nuances. Il ne faut pas oublier que, dans le cadre des résultats publiés, Jude Célestin est qualifié pour le second tour, il y en a qui ne sont pratiquement pas qualifiés. Nous respectons les nuances », a tenté d’expliquer M. Germain. Il a souligné que Jude Célestin fait toujours parti du G-8, « mais avec des nuances… », a-t-il précisé.

En attendant le rapport convoquant le peuple dans ses comices, Pierre-Louis Opont se dit en mesure d’organiser le second tour de la présidentielle, les législatives partielles et les élections locales le 24 janvier, ce pour permettre la rentrée de la 50e législature le 11 janvier et l'entrée en fonction d’un nouveau président élu le 7 février. C’est dans ce contexte d’incertitude que l’ambassadeur Thomas Shannon, conseiller au Département d'État, et le coordonnateur spécial pour Haïti, Kenneth Merten, sont en Haïti dans le but de porter les acteurs politiques à trouver une solution à la crise postélectorale. 

Source: Le Nouvelliste
Par Robenson Geffrard



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