Pauvre Diaspora haitienne, avec son statut de vache à lait!
La diaspora haïtienne |
La
diaspora haïtienne reste, jusqu’ à date, la mère nourricière de millions de
concitoyens. Elle est un pilier très important dans l’économie haïtienne,
une vache à lait pour répéter certains.
N’était-ce
l’apport inestimable de cette entité, selon les données du FMI,
la situation économique d’Haïti aurait pu être catastrophique. Plus
de 38 % de familles haïtiennes vivent mensuellement grâce aux transferts
financiers de la diaspora. Ainsi, la seule source principale et sûre vient-elle
de ce secteur d’Haïtiens vivant à l’étranger. En plus, cette diaspora achemine
régulièrement par bateaux faisant navette entre les ports d’Haïti et ceux en
dehors d'Haiti, des marchandises consumables et des produits de vente.
Dès son
arrivée au pouvoir, le président Michel Martelly a lancé, le 26 mai 2011, soit
peu de jours après son investiture, le Fonds National de l’Éducation (FNE). Il
a imposé deux nouvelles "taxes", l’une sur les appels téléphoniques
internationaux et l’autre sur les transferts d’argent effectués de et vers
l’étranger. Ce qui équivaut à un prélèvement de cinq centimes sur le tarif de chaque minute d'appel vers Haïti et une redevance de $1,50 US est, depuis, prélevée sur tous les
transferts entrants et sortants.
Initialement,
lorsque le chef de l’État avait lancé le Fonds National de l’Éducation, il
projetait de collecter au moins 180 millions de dollars sur les appels
téléphoniques. Le même montant était prévu sur les transferts pendant une
période de cinq (5) ans. Ce qui revient à dire qu’il voulait collecter un
montant de 360 millions de dollars sur cinq (5) ans pour scolariser 1,5 million
de jeunes haïtiens coupés du monde de l’éducation. Les recettes devraient
faciliter l’accès à, au moins, 8 millions de dollars mensuellement au compte du
FNE… Une affaire de gros sous!
Transferts
de devises vers Haïti et vers la République Dominicaine de 1990 à 2011
Comme
un couperet une récente note de l'APN vient confirmer la mauvaise foi de cette
équipe dirigeante d’encourager l'investissement international dans le
développement portuaire haïtien par une forte imposition en redevances. Ce que craignaient la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire
International s'étale maintenant au grand jour.
Les
ports d'Haïti sont devenus les plus chers du monde entier.
En
d’autres mots, la diaspora haitienne , les particuliers et les entreprises sont
directement visés par cette nouvelle «hausse» devant affecter le coût de
la vie en fonction des coûts d’opérations supplémentaires à encourir par les
importateurs.
Les
nouvelles redevances portuaires en vigueur en Haïti peuvent être consultées sur
notre site. À vous d’en juger !
Par Herve Gilbert
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