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Sunday, April 11, 2021

Sept religieux catholiques enlevés, dont deux Français

Un porte-parole de l’Église a annoncé le kidnapping de sept religieux, dont deux Français, sur le territoire haïtien. Aucune précision n’a été apportée. L’ambassade de France n’a pas encore réagi.

Sept religieux catholiques, cinq Haïtiens et deux Français, ont été enlevés dimanche à Haïti, a indiqué le porte-parole de la Conférence des évêques de ce pays pauvre des Caraïbes en proie à une forte insécurité.

 

Le groupe, composé de cinq Haïtiens et de deux Français, a été kidnappé dans la matinée à la Croix-des-Bouquets, près de la capitale Port-au-Prince, alors qu’il « se rendait à l’installation d’un nouveau curé », a expliqué le père Loudger Mazile.

Les ravisseurs réclament un million de dollars de rançon, a-t-il précisé.

Outre les deux Français, une religieuse et un prêtre, le groupe comprend quatre prêtres et une religieuse haïtiens.

La police soupçonne un gang armé actif dans le secteur, baptisé « 400 Mawozo », d’être à l’origine de cet enlèvement, selon une source dans ses rangs.

Contactée, l’ambassade de France n’a pas commenté dans l’immédiat.

Les enlèvements contre rançon ont connu une recrudescence ces derniers mois à Port-au-Prince comme en province, témoignant de l’emprise grandissante des gangs armés sur le territoire haïtien.

« C’en est trop. L’heure est venue pour que ces actes inhumains s’arrêtent », a réagi dimanche Mgr Pierre-André Dumas, évêque de Miragoâne joint par téléphone. « L’Église prie et se fait solidaire de toutes les victimes de cet acte crapuleux », a-t-il ajouté.

État d’urgence

En mars, le pouvoir exécutif haïtien avait décrété l’état d’urgence pour un mois dans certains quartiers de la capitale et une région de province afin de « restaurer l’autorité de l’État » dans des zones contrôlées par des gangs.

La mesure est motivée par les actions de bandes armées qui « séquestrent des personnes contre rançon en le déclarant ouvertement, volent et pillent des biens publics et privés, et affrontent ouvertement les forces de sécurité publique », selon l’arrêté présidentiel.

La violence des gangs et l’instabilité politique dans le pays ont conduit récemment à des manifestations dans les rues de la capitale.

Le 3 avril, plusieurs centaines de femmes ont défilé à Port-au-Prince pour dénoncer l’emprise grandissante des gangs sur le territoire. Les enlèvements contre rançon touchent indistinctement les habitants les plus riches, et la majorité vivant sous le seuil de pauvreté.

Haïti, le pays le plus pauvre du continent américain, est plongé depuis plusieurs mois dans une profonde crise politique.

Le président Jovenel Moïse estime que son mandat prendra fin le 7 février 2022, alors que pour l’opposition et une partie de la société civile celui-ci s’est achevé le 7 février 2021.

Ce désaccord tient au fait que M. Moïse avait été élu lors d’un scrutin annulé pour fraudes, puis réélu un an plus tard.

Privé de Parlement, le pays s’est encore davantage enfoncé dans la crise en 2020 et le président Moïse gouverne par décret, alimentant une défiance croissante à son encontre.

 

Dans ce contexte politique instable, M. Moïse a décidé l’organisation d’un référendum constitutionnel en juin.

 

Source: AFP

Friday, April 2, 2021

Le kidnapping a atteint son paroxysme en Haïti.

Les victimes du kidnapping  du jeudi 1er avril 



L'un des kidnappers 
Le climat d’insécurité devient de plus en plus alarmant spécialement à la Capitale haïtienne. Quatre personnes, dont un pasteur et un pianiste bien connu ont été kidnappés le jeudi 1er avril vers 9 heures du soir dans un salle adjacente à l’Église adventiste de Diquini dans la périphérie de Carrefour – cette scène effroyable s'est déroulée en direct sur les réseaux sociaux -  La chorale Gospel Kreyòl Ministry de l’Église se produisait sur Facebook et YouTube, quand trois hommes lourdement armés ont fait irruption dans le studio  et ont fait sortir de  force les personnes qui se trouvaient sur l'estrade

L'incident a été confirmé par le Dr Grégor M. Figaro, l'un des responsables du ministère de l'Église, au micro de la chaine 22 de Télé Caraïbes. 

 "Si cela peut arriver, alors tout est possible dans ce pays, car il n'y a aucun respect pour aucune institution, que ce soit une église ou une école", a déclaré Figaro. «Ils enlèvent des gens même à l'intérieur de leur maison.» A-t-il poursuivi.


La vidéo de la scène

 

Dr Figaro a déclaré qu'il était présent lors de l'incident, et pensait initialement comme bon nombre d’Haïtiens à une blague du poisson d'avril ou un sketch mal interprété. "Ce n'est qu'après avoir entendu l'une des femmes, celle dans la vidéo, pleurer dans le couloir, que j’ai réalisé ce qui venait de se passer",. «Quand nous sommes sortis du couloir, nous avons vu que les gars étaient partis.» 


Il y avait environ 10 à 15 personnes présentes lors de l'enlèvement. Les bandits armés étaient au nombre de huit à neuf et sont venus dans deux véhicules, a-t-il ajouté.


Les personnes enlevées comprenaient deux techniciens, Steven Jérôme et Francisco Dorival, ainsi que le pasteur Audalus Estimé et le musicien Welmyr Jean-Pierre. Ce dernier est un pianiste bien connu qui s'est produit aux côtés de Beethova Obas, célèbre musicien et compositeur haïtien basé en Europe. Deux femmes qui étaient également dans le studio ont réussi à s'enfuir, a déclaré Figaro.

Le phénomène du kidnapping a atteint un seuil alarmant dans le pays . Nous lançons un appel pressant au gouvernement haïtien, plus précisément à la Police nationale d’Haïti, en vue de prendre ses responsabilités vis-à-vis de la population haïtienne dont ils ont l’obligation de protéger leurs vies et leurs biens. « Quand l’État ne protège pas les citoyennes et citoyens, des atteintes commises par d’autres, il partage avec leurs auteurs la responsabilité des torts infligés », stipule l’article 19 de la Constitution haïtienne.

 Par Herve Gilbert

Thursday, March 18, 2021

L'INSPECTEUR GÉNÉRAL CARL HENRY BOUCHER TECHNIQUEMENT NON RESPONSABLE DU FIASCO DU 12 MARS 2021 À VILLAGE DE DIEU

 

Par: Himler Rebu

Plus bas que les bas-fonds 

Je constate avec une profonde tristesse comment sont traitées, dans mon pays, des questions liées à la sûreté, la sécurité, la sécurité publique voire à la sécurité nationale dans un indescriptible melting pot. 

Des opérations relevant de la sécurité de l'État sont traitées en public et avec légèreté, des fois, au plus haut sommet. Des opérations, en violation de toutes les règles de l'art sont annoncées à grand renfort de lives, likes, cheers. Or, seuls le secret absolu et la surprise garantissent le succès de toute opération.

Mon ami le Docteur Yves Cadet serait mort une deuxième fois s'il lui était donné d'être témoin d'un tel cirque !  Que son âme repose en paix !

Le relatif

Dans la vie, même l'absolu est relativement relatif. Dans l'assourdissante cacophonique des "chers" hurleurs des micros, on a découvert le riche carnet d'adresses d'un journaliste comme Valéry Numa. Cette crise a fait découvrir de nombreux techniciens méconnus qui, pourtant, étaient là avec nous, dans le silence des savants. Il a même été donné de constater la dextérité de l'interviewer quand, emportés par les passions de la connaissance, les intervenants oubliaient qu'ils n'étaient pas à une chaire d'université mais sous les oreilles attentives de tous, notamment de celles des criminels qui sont loin d'être, juste de stupides bandits. La sécurité, c'est comme la médecine : spécialités multiples . Nul ne peut donc prétendre tout maîtriser dans ce domaine. C'est comme un orchestre philharmonique !

 Qui sont-ils les conseillers nos chefs ? 

Je ne sais, dans l'état actuel des choses, qui blâmer ; car, je ne connais pas les citoyens qui conseillent le chef de l'État en matière de sécurité. Ah oui ! La politique fait que n'importe qui arrive à la direction des États. C'est pourquoi les États se protègent par la rigueur organisationnelle et fonctionnelle de leurs INSTITUTIONS.  N'était la solidité de ses institutions, les Etats-Unis d'Amérique auraient connu avec mister Trump une tragédie aux conséquences incalculables !  Parce qu’un décideur national ne maîtrise pas forcément toutes les arcanes du fonctionnement des États, des techniciens de tous bords sont engagés dans les cabinets et, souventes fois, pour parer aux aléas de la routine, des consultants sont appelés en renfort.

Question de doctrine

Un principe, généralement accepté, fait du "chef le seul responsable de tout ce que fait ou manque de faire son unité". C'est ce principe qui a fait accepter au président William Jefferson Clinton devant le congrès américain le crime de la destruction du riz de l'Artibonite en faveur des producteurs de riz aux Etats-Unis d’Amérique. En tant que président, monsieur Clinton ne va pas dans les rizières de l' Artibonite voire participer aux viols des femmes d’asiatiques affectés au développement de la production du riz haïtien mais c'est lui qui assume.

Après la tragédie du 12 mars, la seule préoccupation des dirigeants devrait se concentrer sur le moral des troupes à requinquer et la population à rassurer. Les méthodes pour y arriver font partie d'un SOP (Standard Operation Procedures) en vigueur dans toutes les entités de cette nature.

Un risque majeur 

Plusieurs amis, parmi eux un fervent admirateur archelois, m'ont posé la question sur une probable désintégration de l'institution policière. J'ai toujours, farouchement défendu la thèse du NON. Les événements du 12 au 17 mars ont grandement ébranlé ma conviction sur ce sujet. Je me demande, dans le secret de mon cœur si ce n'est, désormais, une évidence. C'est que, la politique, la mauvaise, est notre sport national. C’est elle qui explique chaque geste posé au nom ou par l'institution. C'est le premier des dangers. Le risque, aujourd'hui, est presque certain. Hélas !

Un bouc émissaire

Tout porte à croire qu'on veuille attribuer l'échec du 12 mars à l'inspecteur général Carl Henry Boucher un des fleurons de l'institution policière. À l'annonce de sa mise en isolement, je me suis, mentalement, retrouvé au prétoire dans mon costume de défenseur militaire (oups ! Policière) pour démonter une à une les thèses et arguments, forcément farfelus, de l'accusation ! " Ô temps suspends ton vol ! Et vous heures propices suspendez votre cours " !

Heures de gloire pour démasquer d'inhabiles et piètres sires voulant goulûment enterrer sous leurs bêtes ambitions un homme fier, utile parce que vertical et savant. Un homme au brillant parcours.

De l'état-major

Jusqu'à date, un état-major est ainsi constitué :

Un commandant en chef et un assistant 

1.- Un responsable du personnel (G-1) (recrutement, gestion et discipline)

2.- Un responsable du renseignement et du contre renseignements (G-2)

3.- Un responsable de l'instruction, de l'entraînement et des opérations (G-3)

4.- Un responsable de la logistique et de l'administration (G-4)

5- Un responsable des relations civilo-militaires (G-5). Une évolution produit par le système démocratique visant  à respecter le droit à l'information des citoyens.

La seule différence entre un état-major d'une armée et celui d'une police réside dans le fait que le premier s'occupe de la sûreté et de la défense nationales et l'autre de la sécurité Publique (interne)

Le fonctionnement est le même mais l'entraînement et le mode opératoire sont différents. On ne fait pas intervenir une armée sur son propre territoire. Quand la menace se précise comme provenant de ce qui peut être identifié comme étant un ENNEMI intérieur, la police s'efface et la garde ou même l'armée intervient. AUCUNE concomitance opérationnelle entre la police et l'armée. C'est l'une ou l'autre.

Des opérations 

La doctrine des opérations, à date est figée. Cinq phases :

1.- Situation générale: 

a) situation ennemie :

* localisation 

* force (nombre incluant alliés potentiels)

* moral (objectifs, motivation, détermination)

* armement, matériel et équipements 

* histoire (mode opératoire)

Ces informations relèvent de la compétence du G-2. 

b) Situation amie

L'analyse de la situation ennemie oblige (en situation classique) à la règle du triple en tout : effectifs (typologie), armement, équipements moyens et support logistique.

Dans le cas qui nous préoccupe c'est là le rôle de Carl Henry Boucher. 

C'est la synthèse de ces éléments d'informations qui amène à la décision donc à la :

2.- Mission 

Elle peut être un siège ou une opération coup de poing (un raid). Dans le cas de village de Dieu, compte tenu de la fusion population-bandits, de l'armement et du mode opératoire la décision ne peut être que l'encerclement, le verrouillage et l'asphyxie. Une opération d'envergure jouant sur le temps et l'usure. Un raid ne s'expliquerait que par un objectif de déstabilisation visant des étapes ultérieures. Dans le cas présent, la décision dépasse la compétence de tout le commandement de la police. Elle devient celle du commandant en chef : le Président de la République.

3.- Opération 

La décision une fois prise, le G-3 détermine la troupe idoine et son commandant devient le seul responsable sur le théâtre des opérations. Il a le devoir de la planification, du choix de la troupe, de la vérification des informations en constante évolution. On n'attaque jamais sans le dernier feu vert des éclaireurs éléments de contact avec la cible. Parce que les informations initiales sont susceptibles de modifications, la vérification constante est la règle. Elle relève uniquement du chargé du théâtre des opérations.

4.- La logistique 

Tous les moyens de la logistique doivent être pourvus en triple et, même les imprévus doivent être prévus. (Troupes de réserve, matériel, équipements, armement, munitions, approvisionnement etc.)

5.- Commandement et signaux

La chaine de commandement ne peut aucunement souffrir d'hésitations. Sur le théâtre des opérations, il y a un chef et un seul : le commandant. C'est lui qui détermine aussi les codes de communication. La communication de routine ne vaut sur un théâtre d'opérations.

Le rôle de l'état-major c'est le monitoring. Normalement Carl Henry Boucher en tant que chargé de la direction du renseignement n'avait pas à être sur le théâtre des opérations. Son rôle dans le cas de modification de renseignements devrait se limiter à informer le Commandant en chef qui instruirait le chargé des opérations sur le terrain, à charge par celui-ci de les vérifier et d'ajuster ses décisions.

En conclusion

Il serait irresponsable de ruiner, pour de basses et inutiles raisons politiques la carrière d'un cadre valeureux. Protégez l’homme. Protégez l'institution...si c'est encore possible.

Himmler Rébu 

18 Mars 2021.

Wednesday, February 10, 2021

Haïti – Au bord du gouffre

Par Serge Moïse. 

« On peut tromper une partie du peuple tout le temps, une partie du temps tout le peuple, mais on ne peut tromper tout le peuple tout le temps » ~ Abraham Lincoln.

Le pays recule à une vitesse vertigineuse. C’est en ces termes que l’éminent professeur Leslie F. Manigat tentait de tirer la sonnette d’alarme quelques années avant qu’il n’accède à la plus haute magistrature de l’État en l’an de grâce 1988. 

Il avait, disait-il, une vision claire et nette de ce qu’il fallait entreprendre afin de remettre le pays sur les rails du développement durable et du progrès. La soldatesque ne l’entendait pas de cette oreille et quatre mois après ce que tout le monde qualifiait d’heureux événement pour le pays, l’équipe gouvernementale réunissant les plus belles compétences, aux dires des adversaires politiques eux-mêmes, avec pour premier ministre Martial Célestin, au Ministère de l’Économie et des Finances, nul autre que le brillant économiste et intellectuel de belle eau, Monsieur Alain Turnier. Quatre mois après disons-nous, disparaissaient dans la nébuleuse en emportant dans sa course folle, le chef suprême de la nation et tous les espoirs d’un lendemain meilleur.

Qu’avez-vous fait de mon pays, demandait tout récemment et avec une candeur non feinte, celui qui avait dû filer à l’anglaise le 7 février 1986. 

Probité intellectuelle oblige, force est de reconnaître que le pays qui reculait déjà à grande vitesse auparavant, n’a fait que continuer son parcours vers ces profondeurs abyssales qui ne trompent plus personne. 

Nous l’avions souligné antérieurement, le pays a toujours évolué en dent de scie, atteignant jour après jour les niveaux les plus bas. 

Et en toute honnêteté, la responsabilité est collective. Oui, autant ceux qui ont très mal fait ce qu’ils avaient faire, que ceux qui n’ont pas fait ce qu’ils auraient dû faire.

Toute approche manichéenne est donc à rejeter d’un revers de main. La nature ayant horreur du vide, dès qu’il y a vacuum, cette dernière voit à ce qu’il soit colmaté et tant pis pour ceux qui s’y prennent plutôt mal, ils en paieront le prix. 

Voilà en un mot comme en cent, le vilain portrait de notre triste réalité. Et comme les mêmes causes, dans les mêmes conditions produisent les mêmes effets, il s’avère évident que si nous ne changeons pas de comportement, nous risquons de rééditer les mêmes errements. 

Nous n’avons jamais connu une telle décrépitude tout au cours de notre jeune histoire de peuple du quart-monde. Le 12 janvier 2010, nos lwa et nos saints ne nous ont point épargnés. Ils nous ont certes mis face à nos responsabilités et qu’avons-nous fait ?

Hélas, comme si de rien n’était !

Les dernières élections : comme les autres !

Formation du gouvernement : comme les autres !

Des parlementaires : pire que les autres !

En somme plus ça change, plus c’est pareil !

Qui n’avance recule dit le vieil adage. Nous en sommes la preuve vivante et répétons chaque jour au professeur qu’il avait entièrement raison. 

Le pouvoir judiciaire qui n’en est pas un, d’où l’impérieuse nécessité de créer la « CNRJ » Commission nationale de la Réforme judiciaire, le Parlement qui n’arrive pas à se hisser à la hauteur de sa mission républicaine, les gouvernements qui sont dépassés par les événements, la société civile plutôt timorée, les organisations populaires fatiguées, les organismes de défense des droits humains désemparés, il y a lieu de se demander : Où va la république ? 

Au lendemain de l’inoubliable séisme, nous avons élevé la voix pour que les nouveaux dirigeants fassent de la « création d’emplois » la priorité des priorités. Le ministre canadien des Affaires étrangères, de passage au pays, au cours d’une allocution publique a eu à souligner et à l’eau-forte que « la création d’emplois était la priorité absolue ». Nous avons insisté pour une démarche endogène avec la participation active des filles et des fils de la nation, à l’intérieur comme à l’extérieur du terroir à travers le « FHS » Fonds haïtien de Solidarité pour financer la création d’emplois à travers tout le pays. L’indifférence de nos dirigeants, le silence de nos intellos, la langue de bois de nos politiciens et la résilience de la population font qu’on croirait que le tremblement de terre n’avait vraiment secoué personne. 

À ce dangereux carrefour de la vie nationale, il s’avère impérieux de sortir des sentiers battus. Le chemin parcouru n’est certes pas le meilleur. Les œuvres caritatives, on en a besoin, mais ce ne sera jamais la voie du développement durable et dans l’état actuel des choses, en l’absence d’une solide chaîne de solidarité à l’instar du « FHS » : Fonds haïtien de Solidarité, nous ne voyons point de salut public. 

Persévérer dans l’erreur est diabolique, nous enseignent les anciens. Il est donc temps de nous retrousser les manches, plus tard risque d’être trop tard, car tous les indicateurs nous disent que nous errons tous, malheureusement, au bord du.gouffre.

 



Thursday, August 13, 2020

Actualités Politiques : Grandes Lignes

Orlando le 13août 2020
Par: Robert Benodin

On est à ce tournant où les puissances hégémoniques néocolonisatrices, après la démission en bloc des membres du CEP, encouragent Jovenel Moïse à solliciter des secteurs la désignation de leurs délégués, pour réorganiser le CEP. Jusqu’à présent les deux secteurs, le Vodou et celui des femmes sont les seuls à avoir désigné leur délégué. Les autres secteurs gardent le mutisme. Refusent-ils de désigner leurs délégués, sans le dire ? Ou, sont-ils dans l’expectative ? Il faut se rappeler que les premières élections organisées sous l’égide du régime PHTK en 2015 ont été dans les mêmes circonstances, une situation d’exception. Ces élections gérées par Michel Martelly ont été annulées en janvier 2016 dû à une contestation électorale massifiée. Ces élections ont été reprises à la fin de 2016, sous le gouvernement provisoire de Jocelerme Privert. Michel Martelly a dû abandonner le pouvoir le 7 février 2016 sans un successeur élu. Va-t-on revivre le même scénario ? Mais cette fois-ci faute de CEP. Ou élira-t-on un 3e gouvernement PHTK en reconduisant Michel Martelly au pouvoir, ou un autre dévergondé et corrompu du même calibre ?

Il faut se rendre à l’évidence que pour les tenants du CORE Group, pourvu qu’ils maintiennent le contrôle absolu de la macropolitique, ils ne s’en formaliseront pas ! Plus incompétents et plus corrompus, seront nos chefs d’état, mieux ça vaut, mieux ça fait leur affaire ! Le néocolonialisme ayant été introduit en Haïti aux débuts des années 1860, faisant d’Haïti le premier cobaye de ce système. Le néocolonialisme a fait sa première mutation le 28 juillet 1915, où les Etats-Unis ont assumé le contrôle exclusif de la macropolitique en Haïti, ils ont développé un penchant pour ce type de chefs d’état, parce qu’ils sont les moins retissant à leur domination, n’ayant aucun désir d’exercer leur droit à l’autodétermination. Ils ne sont intéressés qu’à se regorger de l’argent de l’Etat, pour se faire une fortune, avant de laisser le pouvoir.

Un autre aspect du système néocolonial qu’il faut aussi comprendre. Il donne l’illusion à tous les pays néocolonisés qu’ils soient en Démocratie représentative, en faisant routinièrement des élections, mais sans appliquer à lettre les règles et les principes qui régissent tes élections démocratiques. Dans la pratique le système néocolonial est de fait contre l’indépendance et l’égalité des trois pouvoirs, exécutif, législatif et judiciaire. Le système néocolonial, contrôlant la macropolitique, veut d’un pouvoir exécutif fort, dominant le pouvoir législatif, et vassalisant le pouvoir judiciaire, pour avoir un meilleur contrôle de la politique de ces pays néocolonisés. Se rappelle-t-on que l’ambassadrice Helen La Lime directrice de la mission judiciaire onusienne en Haïti, MINUJUSTH, n’a jamais à aucun moment considéré sérieusement la nécessité, ni l’impératif d’une réforme judiciaire en Haïti ? Les tenants du CORE Group ont-ils, à aucun moment, reconnu le fait que les résultats des élections n’aient jamais été le reflet fidèle de l’expression de la volonté générale en Haïti, mais de l’Exécutif qui les promulgue ? C’est ainsi que le système néocolonial contrôle qui a accès au pouvoir ! Après l’annulation des élections en janvier 2016, par réflexe les tenants du CORE Group, n’ont-ils pas automatiquement exiger le remboursement de la balance des montants offerts en aide pour la tenue de ces élections, en refusant de participer au financement de la reprise de ces élections annulées ? Le gouvernement provisoire de Jocelerme Privert n’a-t-il pas été obligé de s’adresser à l’Unibank pour le financement de la reprise des élections annulées, à la fin de l’année 2016 ? Si on n’a pas encore franchi le seuil de la démocratie représentative, le système néocolonial en est pour beaucoup !
 
Il est temps en Haïti que l’on comprenne tous les torts que fait le système néocolonial à travers le monde, à tous les pays néocolonisés. On n’est pas seul à subir le poids des conséquences de la notion surannée de la hiérarchisation racial. Il y a une nouvelle génération à travers le monde qui est en train de se révolter contre cette notion désuète et veut s’émanciper de ce carcan. Il faut joindre cet effort collectif contre celui des pays néocolonisateurs qui ne veulent pas admettre que la notion de hiérarchisation racial a fait son temps et qu’il soit un impératif de s’en débarrasser. La notion de la linéarité du temps et de l’histoire, fait que le monde ait évolué pour devenir conscient aujourd’hui du fait que l’humanité soit une. Que la distinction raciale ait été un prétexte inventé pour justifier l’exploitation de l’homme par l’homme durant plusieurs siècles. Ce temps est maintenant révolu. Posez-vous bien la question, nonobstant le besoin d’un contrôle absolu de la macropolitique en Haïti, quel autre intérêt peut porter les tenants du CORE Group et le BINUH auprès de la présidence d’imposer la présence de Jovenel Moïse au pouvoir, si ce n’est que le besoin d’exercer ce contrôle absolu ? Quel autre besoin a porté les Etats-Unis à proposer dès le 1er juin 2019 l’établissement du BINUH auprès de la présidence comme un bureau permanent, mais que le 25 juin 2019 le Conseil de Sécurité de l’ONU ne lui a accordé qu’un mandat d’un an renouvelable ?
 
Il ne s’agit pas de se débarrasser uniquement de Jovenel Moïse qui n’est qu’un pion. Il faut aller au-delà. Il faut chercher à comprendre ce qui est la cause qu’Haïti ait pu subir plus de 60 ans de régimes populistes successifs des deux extrêmes qui l’ont détruit au point d’être aujourd’hui le pays le plus pauvre de l’hémisphère et classifié parmi le 4 pays les plus corrompus du monde, avec plus de 60% d’analphabètes, plus de 40% de sa population en situation très avancé de famine ! Haïti est aujourd’hui un pays assisté, qui dépend de l’aide étrangère pour sa survie ! C’est une contradiction paradoxale avec les circonstances dans lesquelles les pères de cette nation l’ont fondée ! Les citoyens haïtiens n’ont plus droit à l’autodétermination ! C’est le BINUH auprès de la présidence qui dicte ses ordres au chef d’état. N’est-on pas sous tutelle ?

 

Wednesday, May 27, 2020

Haiti-Déportation: Emmanuel Toto Constant n’est pas déporté en Haïti

Les autorités Américaines ont déporté en Haïti, ce mardi 26 mai 2020, 30 compatriotes qui étaient en situations irrégulières aux États Unis d’Amérique. Mais Emmanuel “Toto” Constant, n’en fait pas partie.
Contrairement à ce qui avait été annoncé dans la capitale Haitienne, depuis plus d’une semaine, l’ancien chef du Front pour l’avancement et le Progrès d’Haïti, FRAPH, Emmanuel “Toto” Constant ne faisait pas partie de cette 3eme vague de déportation, à laquelle 30 personnes ont été rapatriées par les autorités americaines, depuis la découverte du premier cas de coronavirus en Haïti, en mars dernier.
Le secrétaire d’état à la communication, Eddy Jackson Alexis, qui était venu accueillir ces compatriotes, a confirmé que le chef du FRAPH, une organisation paramilitaire, Emmanuel “Toto” Constant, n’est pas déporté en Haïti contrairement à ce qui a été annoncé. Après plusieurs temps de négociations avec les autorités de l’immigration Americaine, le chef du gouvernement, Joseph Jouthe, a pu obtenir, pour la deuxième fois, le report à une date favorable pour les autorités haitiennes, de la déportation d’Emmanuel Constant en Haïti, a fait savoir le secrétaire d’Etat à la Communication.
De son côté, le directeur général de l’Office National de la Migration (ONM), Jean Nego Bonheur Delva, qui était aussi sur le tamac de l’aéroport Toussaint L’ouverture, à fat savoir que seulement trente(30) compatriotes haïtiens, au lieu de 78 prévus, en provenance des États Unis d’Amérique, qui ont été rapatriés.
Parmi ces 30 haïtiens, 16 ont été condamnés par la juctice américaine pour diverses raisons et les 14 autres vivaient illégalement aux États Unis, poursuit le DG de l’ONM.
Ces personnes seront placées en quarantaine pendant 14 jours avant d’être testées pour déterminer si elles sont infectées à la Covid-19 ou non, à expliqué le titulaire de l’ONM.
Emmanuel «Toto» Constant, 63 ans, qui vit aux États-Unis depuis 1994, vient de passer 12 ans en prison dans l’État de New York, après sa condamnation pour fraude hypothécaire et vol à main armée en 2008. Emmanuel Constant avait été condamné par contumace en Haïti avec 14 autres personnes pour le massacre de Raboteau en 1994.

Source : FACT CHECKING NEWS

Sunday, May 3, 2020

Haitian soccer president accused of sexually abusing young players

Dr Yves Jean-Bart, the president of the Haitian national soccer
team has been accused of sexually abusing multiple young players
The longtime president of the Haitian national soccer team’s governing body has been accused of sexually abusing multiple young players at the country’s training complex.
Yves Jean-Bart, the head of the Haitian Football Federation for the past two decades, allegedly used the threat of expulsion from the training center against fearful young females to commit numerous criminal acts within the past five years, multiple sources told The Guardian. Jean-Bart, widely known as “Dadou,” denied the charges.
“There is a lady who works there who puts pressure on the girls to have sex with Dadou,” an alleged victim told the Guardian. “He will see a nice girl who is attractive and he sends the lady to tell her that she is going to be thrown out of the centre. She starts crying and then the lady says: ‘The only way to resolve this is to speak to Dadou.’ At that moment, the young girl has no choice but to put up with the sexual abuse.”
Another alleged victim was reportedly impregnated by Jean-Bart and had an abortion at the age of 17.
“She was put under pressure not to talk,” a former player said. “Another of our best young players lost her virginity to Dadou when she was 17 in 2018 and also had to abort. These girls who live at the FIFA center … it’s such a shame because they want to play for the country but if they speak about this situation they will be fired. They are hostages.”
In February, Jean-Bart was elected for the sixth time as president of the federation. He claims the accusations are “clearly a maneuver to destabilize the FHF, the character of the president and his family.”
“[There has] never been any complaint against the federation, nor against the staff engaged in our academy, nor against my person,” Jean-Bart said. “This kind of practice of sexual abuse is almost impossible in our camp center given the physical structures, the principles of education and continuous awareness that we have put in place.
“I would not encourage such practices in Haitian football, much less in the center which is under my responsibility. If there were such cases, I would encourage the victims to file a complaint with the federation and the judicial authorities of the country. We are ready, at the level of the federation, to support them.
“To date, in women’s football in Haiti, where there are generations of players who are now 50 or 60 years old, there has never been, to my knowledge, even suspicions of this kind. Personally I am and I have been a non-violent man. I don’t understand how someone can make me look like an executioner to the point where families would feel intimidated by me.”
Players often move to the training center as teenagers, often from impoverished backgrounds. The complex was funded by FIFA and opened in 2001.
The alleged victims stayed silent due to Jean-Bart’s influence.
“I’m so afraid. Dadou Jean-Bart is a very dangerous person,” another alleged victim said. “There are a lot of people who want to talk but they’re so afraid, especially for the parents who are still in Haiti.”
One of Jean-Bart’s friends has also been accused of attempting to rape a Haitian star, while she was living at the suburban complex, outside of Port-au-Prince.
“She managed to get away from him and her parents know the situation,” said another source who is close to the player’s family. “But Dadou has tried everything to keep it quiet.”
The Haitian football federation also is facing scrutiny for misuse of up to $6 million in funds from FIFA. Several sources said the training center hasn’t been maintained and is falling apart.
“The last time I set foot there, I wanted to vomit,” said a former coach at the center. “It is despicable. Ten kids sleep in every room, there are no sheets, no clean toilets. It’s unimaginable. Where did the money go? The federation received millions, and they didn’t even buy sheets.
“This center. is a nightmare. FIFA’s inspectors came, we thought they were going to say something, but it didn’t happen. It’s impossible. How can they say nothing? The young people have no medical monitoring, they eat the same thing every day – rice, pasta, bananas, chicken – drink water that you wouldn’t ever drink and in the meantime the FA officials have their own doctor and organize banquets. It is obscene.”
The federation denied the facility is in a dilapidated state.
“These are modern and more than decent facilities and all our foreign visitors come out amazed by the beauty of the place and the efforts made by our young people and our managers to keep it very correct,” the federation said. “We are making a lot of effort to increase the self-esteem of our young people and their supervisors, otherwise they would not have been able to achieve such beautiful feats in the face of the countries of America and the Caribbean, clothing and other needs all year round.”
Source : New York Post

Saturday, April 25, 2020

Haiti receives more deportees from U.S. despite coronavirus fears

Haitian migrants ride on a bus after arriving on a deportation flight from the
United States 
in Port-au-Prince, Haiti  on April 23, 2020 / Reuters Photo   
  

Haiti received a deportation flight on Thursday from the United States of 129 Haitians, including minors, days after three deportees who arrived on the previous flight tested positive for the new coronavirus.

A growing trend of contagion among deportees from the United States to Latin America has fostered criticism that it is exporting the virus to poorer countries that have fewer confirmed cases and would be devastated by a major outbreak.

Haiti Foreign Ministry senior official Israel Jacky Cantave told Reuters Haiti had asked for all deportees to be tested but the U.S. government had only agreed to test those with symptoms - a problem given many carriers are asymptomatic.

The poorest country in the Americas, which has limited testing capacity is placing all deportees in a quarantine facility for two weeks upon arrival.

But security at such facilities has proven to be weak, with one of the three deportees from a flight two weeks ago to have tested positive for the virus last weekend having escaped.

Critics of the Haitian government blame it for not standing up to the administration of President Donald Trump which has backed President Jovenel Moise throughout the violent protests that have rocked his term in office.

Haitian Prime Minister Joseph Jouthe has said repeatedly the deportees have the right to come home although his government has issued requirements for other Haitians to return so onerous they would be hard to fulfill.

According to the new rules, made public this week, they must present proof of a negative coronavirus test and pay to be quarantined for 14 days at one of two Port-au-Prince hotels designated by the government.

The new virus has spread slowly in Haiti, which has confirmed 72 cases and 5 deaths so far. But the U.S. deportations and return of thousands of Haitian workers from the Dominican Republic, which is one of the worst affected countries in the region, could soon change that.

Doctors warn a major outbreak would be devastating as the healthcare system is already collapsing - Haiti has just 100 ventilators for 11 million residents. The supply of water and sanitation infrastructure is poor and the country is densely populated.

Moreover, with two-thirds of Haitians living under the poverty level, most cannot afford to self isolate and continue to go about their daily lives. Vendors in the capital protested on Thursday against a decision by authorities to limit market days to three times a week.

Andre Paultre  Reuters


Wednesday, March 20, 2019

Les députés haïtiens votent le départ du premier ministre Jean-Henry Céant

Le Premier ministre Jean-Henry Céant renvoyé par la Chambre des Députés
   
La Chambre des députés haïtienne a voté lundi une motion de censure contre le gouvernement de Jean-Henry Céant, entraînant le départ d'un premier ministre fragilisé par de récentes manifestations.
Sur les 103 députés ayant pris part à cette séance expéditive, 93 députés ont voté pour le renvoi du premier ministre Jean-Henry Céant et de son gouvernement. Six ont voté contre et 3 se sont abstenus.
«Une correspondance va être adressée au président de la République. Un autre premier ministre va être désigné en concertation entre le chef de l'État et les présidents des deux branches du parlement», a annoncé le député Gary Bodeau, président de la Chambre des députés à l'issue du vote.
Les députés reprochent au premier ministre Jean-Henry Céant de n'avoir rien fait pour améliorer les conditions de vie de la population six mois après avoir été installé à la tête du gouvernement.
Au cours de son mandat, Jean-Henry Céant a dû faire face à de violents mouvements de protestations. En février, des milliers de gens ont gagné les rues à travers le pays pour exiger de meilleures conditions de vie et le départ du chef de l'État.
Pendant environ onze jours, toutes les activités ont été paralysées à Port-au-Prince et dans la plupart des villes de province du pays.

Tuesday, January 16, 2018

Un défi à relever...

A lire absolument!

par Georges J. Casimir

Je ne perdrai pas de temps à répéter tout ce qui a déjà été dit et écrit sur le sujet, qui est maintenant devenu trop familier au monde entier et qui représente un embarras pour les États Unis et la grande majorité des Américains.

Cependant, étant donné qu’Haïti a été nommément mentionné comme un trou de latrine ou en bon créole « yon twou pou kaka », j’écris simplement pour lancer un défi au Gouvernement et au Parlement haïtiens et aux élites économique et intellectuelle d’Haïti.

Messieurs le Président et le Premier Ministre d’Haïti,

●  Aurez-vous le courage et l’audace, après tout ce brouhaha, ce tohu-bohu, d’organiser le carnaval cette année, sans nettoyer toutes les grandes villes du pays ou au moins toutes les rues sur le parcours du carnaval ?

●  Aurez-vous le courage et l’audace d’offrir au monde entier le spectacle d’Haïtiens se déhanchant sur des immondices, des résidus et des déchets solides et liquides, des matières fécales qui se sont accumulées dans les rues du pays pendant plusieurs années ?

Elites économiques du pays,

●  Aurez-vous l’audace et le courage de financer ce spectacle aussi hideux avant de partir vers l’étranger pour un long weekend ?

Messieurs et Mesdames du Parlement,

●  Aurez-vous l’audace et le courage d’accepter les subventions du gouvernement et de demander à vos constituants de se défouler dans cette poudre fétide qui recouvre les chaussées ?

Messieurs le Ministre des Affaires étrangères et l’Ambassadeur d’Haïti auprès de l’Organisation des Nations Unies,

●  Aurez-vous l’audace et le courage de « regarder dans les yeux » les représentants des pays étrangers après avoir supporté un tel projet et après avoir exprimé votre indignation à ces représentants ?

Madame la Ministre de la Santé publique,

●  Aurez-vous l’audace et le courage d’autoriser le gouvernement à organiser le carnaval, cette année, dans des conditions qui faciliteront des contagions et des contaminations. ?

Madame la Ministre du Tourisme,

●  Aurez-vous l’audace et le courage d’inviter des étrangers et la diaspora haïtienne à venir fêter dans les conditions susmentionnées.

Si vous arrivez à relever le défi de nettoyer la ville de Port-au-Prince et toutes les villes de province avant d’organiser cet événement annuel dans lequel nous éprouvons tant de fierté, vous recevrez de tous les Haïtiens une confirmation qu’Haïti a été, est, et sera capable d’achever des épopées.  Si vous êtes dans l’impossibilité de relever ce défi, vous aurez confirmé au monde entier, qu’Haïti est en réalité un « shithole » et tous ceux qui devraient s’en soucier ne le font guère.

Elites intellectuelles du pays,

Nous vous demandons d’agir en tant qu’observateurs locaux et de vous assurer que le travail soit accompli dans un délai nécessaire.  Sinon, vous n’aurez rien servi à la nation et au pays.

Nous devons tous relever ce défi.  Nous en sommes capables.

Trouver les moyens de financement d’un tel projet ne sera pas une tâche difficile, voire impossible.


Georges J. Casimir
Médecin/Psychiatre

Tuesday, May 23, 2017

Haiti Travel Warning

May 22, 2017

The Department of State warns U.S. citizens to carefully consider the risks of traveling to Haiti due to its current security environment and lack of adequate medical facilities and response, especially in the areas of Petionville and the storm-damaged southern peninsula departments of Grand Anse and Sud. This replaces the Travel Warning dated November 4, 2016.
Rates of kidnapping, murder, and rape rose in 2016. While there is no indication that U. S. citizens are specifically targeted, kidnapping for ransom can affect anyone in Haiti, particularly long-term residents. Armed robberies and violent assaults reported by U.S. citizens have risen in recent years. Do not share specific travel plans with strangers. Be aware that newly arrived travelers are targeted. Arrange to have your host or organization meet you at the airport upon arrival or pre-arranged airport to hotel transfers. Be cautious when visiting banks and ATMs, which are often targeted by criminals. Fewer incidents of crime are reported outside of Port-au-Prince, but Haitian authorities' ability to respond to emergencies is limited and in some areas nonexistent. U.S. Embassy employees are discouraged from walking in city neighborhoods, including in Petionville. Visit only establishments with secured parking lots. U.S. Embassy personnel are under a curfew from 1:00 a.m. to 5:00 a.m. Embassy personnel must receive permission from the Embassy security officer to travel to some areas of Port-au-Prince and some regions of the country, thus limiting the Embassy's ability to provide emergency services to U.S. citizens.

Protests, including tire burning and road blockages are frequent and often spontaneous. Avoid all demonstrations. The Haitian National Police's ability to assist U.S. citizens during disturbances is limited. Have your own plans for quickly exiting the country if necessary.

The U.S. Embassy remains concerned about the security situation in the southern peninsula departments of Grand Anse and Sud following the devastation of Hurricane Matthew. Embassy employees are not permitted to travel to those departments without special approval for and official trips only.

Medical care infrastructure, ambulances, and other emergency services are limited throughout Haiti.Check that your organization has reliable infrastructure, evacuation, and medical support in place. Comprehensive medical evacuation insurance is strongly advised for all travelers.

For further information:

See the State Department's travel website for the Worldwide Caution, Travel Warnings, Travel Alerts, and Haiti's Country Specific Information.
Enroll in the Smart Traveler Enrollment Program (STEP) to receive security messages and make it easier to locate you in an emergency.
Contact the U.S. Embassy in Port-au-Prince, located at Boulevard du October, Route de Tabarre telephone: 509-2229-8000; after hours emergency telephone: 509-2229-8000;fax: 509-2229-8027; e-mail: acspap@state.gov; web page: http://haiti.usembassy.gov.
Anyone who missed a scheduled American Citizen Services appointment at the U.S. Embassy due to Hurricane Matthew is welcome to call 509-2229-8000, 509-2229-8900 or send us an email at the acspap@state.gov to reschedule your appointment. For Immigrant or nonimmigrant visa cases, please contact the call center at 509-2819-2929 or by email at support-Haiti@ustraveldocs.com.
Call 1-888-407-4747 toll-free in the United States and Canada or 1-202-501-4444 from other countries from 8:00 a.m. to 8:00 p.m. Eastern Standard Time, Monday through Friday (except U.S. federal holidays).
Follow us on Twitter and Facebook.

Tuesday, December 13, 2016

HAITI: FAILED PRIVATE SECTOR, FAILED STATE!

By Joel Leon
Joel Leon
“The amalgamation of a failed private sector with kidnapping, drug trafficking, bad government constitutes the most important reason that explains Haiti’s failure in its quest to build a nation-state. Unfortunately, the United States government, symbol of nation building, is often on the wrong side of history in Haiti.”



I am not comparing the US economy to Haiti’s considering this country’s long business tradition, and the vast amount of wealth created for the past two centuries. However, I want to stress the responsibility of the private sector in America versus the one operating in Haiti. Sometimes, people straightforwardly ask if there is a private sector in Haiti because there is no evidence that suggests otherwise.


The private sector is “the part of the economy that is not under the government’s control”; it is protected by a bunch of laws that guarantee its growing existence to maturity with only one goal: making profits. In Haiti, there is a concoction of roles. It seems that the private sector, the public sector, and the charities are working together in an evil way to crush the people. I remember right after the earthquake that destroyed Port-Au-Prince, the capital of Haiti, in January12th, 2010, I witnessed the rich people intertwining with the poor for a long period of time to benefit from the humanitarian aid. In some other countries, one would see something different. The rich would provide aid to the vulnerable souls. The most disgusting part remains: after a euphoric poor people-rich people interaction, the economic class, at first, monopolized the free international aid distribution. Later, it sold at an expensive price to the poor the same goods that the latter individuals were morally and legally entitled to.
In addition to profit-making, the private sector is morally obligated to create jobs. Without purchasing power, the potential customers won’t be able to consume and pay their bills. Hence, the consequences will be automatically disastrous even for those who own the means of production. Why? Because there is no consummation! -- Production will be hurt. No profit. This unbalanced equation is contrary to capitalism whose reality, among others, consists of employers making profits at the expense of employees’ labor. One may thusly summarize this reciprocal relationship: no jobs, no profits!

I believe that the Haitian private sector doesn’t get it. Right after the Duvalier’s dynasty’s departure in February 1986, international financial institutions such as the IMF, the World Bank, IDB (Inter-American Development Bank) …tried to impose their view on how to run Haitian finances. In fact, they expected to develop capitalism in Haiti to definitely put an end to feudalism. The only problem is and continues to be that the Haitian economic class has never been ready for such an adventure. Under pressure from the aforementioned institutions, the local government sold the cement and flour companies to the private sector. Just one year after the deal, both businesses closed their doors. Then, follow a shortage of cement and flour. Subsequently, many hundreds of people lost their jobs. Unemployment was rampant. Social unrest created a chronic instability. Worse yet, there is no unemployment benefit in Haiti which could have alleviated the jobless individuals’ burden.
Haiti is a poor country, among others, with 41% unemployment rate, 48% illiteracy rate, and 60% of people living below the poverty line. At the same time, a hand full of 5 families control the entire wealth. I remember talking to an American professor about how many billionaires we have in Haiti. At the beginning, he started to laugh at me. The paradox is that we have several Haitian billionaires. The US government has tried on many occasions to stimulate the private sector in Haiti through many programs such as Food Conservation and Energy Act (HOPE) in 2006; Haitian Hemispheric Opportunity through Partnership Encouragement Act (HOPE II) (2008); in 2010, Haiti Lift Program (HELP). All of these initiatives have been put in place to stimulate foreign investment in Haiti, and to rally the private sector to redeem itself by profiting from those programs those open doors via “Eligibility for duty-free treatment “under the Caribbean Basin trade partnership Act (CBTPA)”. The main goal was to create jobs; the Haitian private sector didn’t seize the opportunity.

The Haitian Diaspora which is sending more than 2 billions of dollars in Haiti each year is not welcome to participate actively in the economic and political process. Those 5 families in command of the economy are hostile to the Diaspora who is trying to invest in Haiti. Yet, “Haitian-Americans are among the most successful immigrant groups in the United States”. Last year, Haiti’s GNP showed a deficit of 2.5 billions of dollars because we exported for 1.029 billion dollars, while we imported for 3.445 billions of dollars. Haitian businessmen operate as a mafia organization. They burn businesses, kidnap family members and shoot people like dogs in the streets if you are not one of them…They monopolize all vital aspects of the economy: from tourism, textile, production, consummation, government and private institutions. At the same time, they are not taking any serious measures to develop the economy to create jobs for the people. They are fiercely against all sorts of competition. They favor monopoly. Customers are totally screwed up.

Now, let’s talk about the dilemma private sector vs. the public sector. Everywhere in the world, nations are developing a public/private partnership to better serve the people and themselves. In Haiti, businessmen own the public sector. The rich maintain their grips on governmental institutions. All of them! There is no balance of power, meaning no accountability to any mischief caused by powerful economic individuals. That’s why they have always supported, financed and corrupted presidential candidates in each election. The last known was taking place on November 20th, 2016. The big business supported the “statu quo” represented by Jovnel Moïse. He is a businessman who is being investigated for money laundering, racketeering, and drug connection by the country’s highest financial court (Cour Supérieure des Comptes known by its acronym CSC). He was handpicked by Michel Martelly himself, the former Haitian president.

Let me tell a true story that happened last year in Haiti. There is a powerful guy named Jacques Kétant. He was arrested in 2003 because his bodyguard went inside of a school attended by US embassy personnel’s children to murder broad daylight a government official. Jacqueline Charles, from Miami Herald, delivered her opinion about Mr. Ketant as follow: “Considered the Pablo Escobar of Haiti, Ketant lived a lavish lifestyle in Haiti, where he was an untouchable kingpin until Aristide gave in to U.S. pressure in 2003 and expelled him. He was soon sentenced to 27 years in prison after pleading guilty to smuggling 30 tons of cocaine from Haiti to the United States.” On August 18th, 2015, US judicial system decided to deport him back to Haiti after serving half of his sentence because the court found him to be cooperative. Many drug dealers have been arrested and sentenced to long prison terms. Upon his return to Haiti, Mr. Kétant was greeted and picked up at the airport by Roro Nelson and Gracia Delva. Mr. Nelson is among former president Michel Martelly’s closest friend for years; some people believe that he was there to welcome Mr. Kétant under Mr. Martelly’s expressed demand. Similarly, Mr. Gracia Delva, an actual member of the parliament, is a deportee from the United States. Delva is about to be a senator very soon. Among other Martelly’s allies known for their anomic activities are: Guy Philippe (pursued by DEA as a fugitive for drug trafficking); Youri Latortue, him also senator, has been involved in drug activities, according to Wikileaks; Joseph Lambert, freshly reelected to senate, also has a drug connection; Willot Joseph, newly elected senator, has been implicated in drug trafficking. The Haitian senate is going to be filled up with a bunch of “drug dealers”.

Additionally, it is noteworthy to highlight the case of Clifford Brandt, a well-known businessman. He is also the son of one of the richest families in Haiti. Arrested for kidnapping in 2012, he was sentenced this year to spend 18 years in prison, after a long trial that lasted 4 years. He was identified as the closest friend of Olivier Martelly, former president Joseph Martelly’s son.

Former US ambassador to Haiti, Mr. Brian Dean Curran, in his farewell speech before leaving the country, addressed the chamber of commerce in Haiti by saying: “Yes, well-known drug traffickers. They buy from your stores; you sell houses to them or build new ones. You take their deposits to your banks. You educate their children, and you elect them to positions in chambers of commerce.” In front of many businessmen of the country, Mr. Dean Curran denounced them how they have no respect for themselves by using “dirty money” to make profits. Here is a short prospect about the Haitian bourgeoisie: all deviant actions are welcome to make money including placing corrupted leaders to power.

When Jean B. Aristide got elected to power in 1991, his program was essential to fight inequality in Haiti. His government published a list of hundreds of businessmen who owed a lot of money to the state. Instead of starting to pay or make payment arrangements, they instead financed a multi-million dollar military coup against the elected and legitimate president (of course with CIA/state department’s help). The consequences were catastrophic: 5000 deaths and 100.000 refugees. Therefore, the private sector in Haiti is against progress and is indirectly fighting social stability. The business sector spent 13 years fighting each attempt to normalize the social and political situation.

The last successful attempt, supported by the Clintons, was to parachute Joseph Martelly in power--a man who admitted that he had been a drug addict/dealer; he was denounced as a spy for “FRAPPH”, a defunct terrorist organization known for its misogyny, brutality, and political assassination. While in power, Martelly conceded a contract to Tony Rodham, Hillary Clinton’s brother to exploit Haitian gold estimated at 25 billions of dollars. That is a typical case of the so-called “Pay to play” game. For five straight years, the former head of state looted public funds, “legalized drug trafficking”, promoted prostitution, domesticated public institutions at the highest level via bribes and huge kickbacks. Here we are enduring Martelly’s dire economic heritage: 3 billion US dollars debt, a 300 million US dollars budget deficit. Be it reminded that when Martelly got to the power in 2011, he found 1.9 billion dollars in the public treasure. Furthermore, the country had zero debt. Do the math! You will measure Martelly’s economic abyss’ dept. 

“The amalgamation of a failed private sector with kidnapping, drug trafficking, bad government constitutes the most important reason that explains Haiti’s failure in its quest to build a nation-state. Unfortunately, the United States government, symbol of nation building, is often on the wrong side of history in Haiti.”
Joel Leon

References:
CNBC, Jeff Cox: “US private sector created 216.000 jobs in November…” November 30th
Democratic Policy and Communications Center (DPCC)
www.Investopedia.com
International Trade Administration (ITA) – Haitian Hemispheric Opportunity through Partnership Encouragement Act 2006 HOPE I
Food conservation and energy Act of 2008, HOPE II
Haiti Lift Program Act 2010, HELP
Caribbean Basin Trade Partnership Act CBTPA
Center for Strategic and International Studies “The role of the Haitian Diaspora in building Haiti back better (June 24th, 2011)
Miami Herald “Cocaine Kingpin Jacques Ketant Back in Haiti”, Jacqueline Charles, August 18th, 2015
Haïti Express-News “ Haïti Mogul Drug Dealer, Jacques Ketant, Accueilli par Gracia Delva et Roro Nelson… » April 19th, 2015
Nouvelliste « Petro Caribe, Un Vaste Crime Économique », May 16th, 2016