Dans un
discours drôle et vivant, l'un de ses meilleurs, l'ex-président Bill Clinton a décrit une
Hillary généreuse et passionnée que l'Amérique ne connaissait pas. A elle de
transformer l'essai.
Et pas
seulement parce qu’il s’agissait du premier «First Man» potentiel.
«Au
printemps 1971, j’ai rencontré une fille. La première fois que je l’ai vue,
nous étions, et c’était approprié, dans une classe sur les droits politiques et
civiques. Elle avait des cheveux blonds épais, de grandes lunettes, pas de
maquillage, et une force et un sang-froid que je trouvais magnétiques.» C’est
avec ces quelques mots que, mardi 26 juillet au soir lors de la Convention
démocrate, à Philadelphie, Bill Clinton a démarré son discours de soutien
à sa femme Hillary , candidate officielle du parti pour la prochaine élection
présidentielle américaine.
Pendant une
quarantaine de minutes, l’ancien président des États-Unis dresse un portrait
parfait de sa femme, qui a su endurer ses tromperies et qui mérite désormais
d’occuper le siège qui a été le sien. «Hillary va nous rendre plus forts.
Vous le savez parce qu’elle a passé sa vie à le faire. J’espère que vous allez
l’élire.»
En
apparence, ce discours au storytelling ciselé, peut paraître banal. Melania Trump a sensiblement fait le même la semaine précédente
pour son mari. Mais, comme le souligne le Washington Post, ce discours ne
ressemble en réalité à aucun autre. D’abord parce qu’Hillary Clinton est la
première femme candidate à la présidentielle américaine, mais aussi à cause de
sa fonction passée auprès de Bill Clinton:
«Un mari qui
parle pour sur sa femme, cela a déjà été fait par le passé, écrit le
journal. Un ancien président qui parle pour soutenir quelqu’un qui
aimerait le devenir n’est pas nouveau non plus. Mais la combinaison des deux
n’a pas de précédent. Un ancien président qui veut être “First Man” et qui
vante les vertus d’une ancienne Première dame qui veut être présidente, il n’y
a que les Clinton pour ça.»
S’effacer
pour laisser toute la lumière à Hillary
Et le
discours a aussi un sens particulier pour le couple lui-même. Alors que Bill a
été discret pendant toute la campagne de la primaire, miné par des problèmes
cardiaques, qui l’ont affaibli, et par le
spectre de l’affaire Lewinsky qui ne le lâche pas, il a livré le discours
qui, selon ses proches, avaient plus de sens que n’importe quel autre à ses
yeux. Désormais, après les scandales et les polémiques qui ont émaillé sa
propre présidence, c’est à lui d’être aux côtés de sa femme et de tout faire pour
l’aider, coûte que coûte. Désormais, c’est à Hillary d’être sur le devant de la
scène, et à Bill d’afficher un sourire constant:
«Il y a
toujours une oscillation dans la relation entre les Clinton. Quand l’un est en
haut, l’autre a tendance à être au plus bas, estime le Washington Post.
Les opposants politiques qui pensent qu’ils peuvent affaiblir Hillary en
rappelant les tendances libertines de Bill devraient savoir que sa popularité a
constamment grimpé quand elle se met dans le rôle de la victime.»
Preuve
ultime que le discours du mari de la candidate restera dans les annales, une
petite anaphore utilisée en fin de discours. À plusieurs reprises, il a utilisé
l’expression «the real one» («la vraie») pour désigner sa femme et la
mettre un peu plus en valeur et balayer les opposants qui l’accuse d’être
fausse. «La vraie vous appelle quand vous êtes malade, quand votre enfant
a des problèmes ou quand il y a un décès dans votre famille.» Sur Twitter, souligne le site WIRED, le hashtag #TheRealOne s’est vite
hissé en haut des conversations grâce aux soutiens d’Hillary, qui tentent
depuis longtemps de prouver l’authenticité de la candidate. «Pas mal pour
un président qui est arrivé au pouvoir quand les hashtags étaient encore
appelés dièse, conclut le site. Pas mal non plus pour le mari d’une
candidate. Ah oui et je suppose que le costume était pas mal aussi.»
Source de référence : Slate
Source de référence : Slate
Le
discours de Bill Clinton au Congrès
national démocratique (DNC)
le 26 Juillet, 2016 à Philadelphie.
le 26 Juillet, 2016 à Philadelphie.
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