Wednesday, February 20, 2019

Haïti : 7 étrangers et un Haïtien lourdement armés arrêtés à Port-au-Prince

Les agents de la PNH ont confisqué une quantité importante
d'armes à feu et d'autres munitions de tirs 


Une grande préoccupation est perçue en Haïti, suite à l’arrestation dans la soirée du 17 février de 8 individus lourdement armés par la police, dont 7 étrangers identifiés comme Américains, Russes et Serbes. Ces individus arrêtés avaient été emmenés au sous-commissariat de Port-au-Prince, puis transférés à la Direction centrale de la police judiciaire, où ils ont été interrogés.

7 étrangers identifiés comme Américains, Russes et Serbes 
figurent parmi les 8 suspects  dont un Haïtien.                      
Ces individus arrêtés avaient en leur possession : armes à feu, chargeurs, radio de communication, des drones, fusils muni de telescopes, des téléphones satellites , des véhicules et munitions.

L’autre personne arrêtée s’exprime parfaitement en Créole, mais son identité n’a pas encore été clairement établie.

Emmenés au sous-commissariat de Port-au-Prince, leurs armes et plusieurs autres objets ainsi que leurs véhicules ont été confisqués par la police. Ils ont ensuite été transférés dans la soirée à la Direction centrale de la police judiciaire, où ils sont interrogés.

Les individus ont été appréhendés à la rue des miracles, au centre-ville, en milieu d’après-midi à bord de deux véhicules, selon des informations dont dispose le Réseau national de défense des droits humains (Rnddh).

Les armes saisies par la police sont des « armes automatiques non-traçables », dont 20% des composantes sont trafiquées. Des drones, fusils muni de télescopes et des téléphones satellites ont été confisquées.

Avant leur transfert dans la soirée, des autorités auraient entrepris des démarches auprès de la police pour tenter de les faire libérer, rapporte la même source. Ces personnalités auraient fait savoir qu’il s’agit d’un « dossier politique » et que les personnes arrêtées travailleraient pour le gouvernement.
Une de ces autorités aurait prétendu que le groupe devrait assurer une évaluation de la sécurité de la Banque de la République d’Haïti (Brh). La police n’aurait pas obtenu confirmation auprès des responsables de la banque centrale.

Le RNDDH exprime sa préoccupation et félicite la police pour cette opération. Il estime « grave » que les autorités se serviraient de « mercenaires pour terroriser la population ».
Pierre Espérance, coordonnateur du RNDDH dit espérer que la police et la justice ne cèderont pas aux éventuelles pressions et que les personnes arrêtées seront traduites en justice.

Le RNDDH souligne une détérioration accélérée du climat d’insécurité surtout depuis le début des mobilisations anti-gouvernementales au cours desquelles plusieurs personnes ont été tuées d’une balle à la tête.

Durant les dernières semaines l’opposition n’a pas cessé de dénoncer la présence sur le territoire haïtien de « snipers » qui seraient en service commandé.

« Les autorités ne respectent nullement le droit à la vie », s’exclame Pierre Espérance.
La nouvelle de cette opération policière a vite enflammé les réseaux sociaux, à travers lesquels de nombreux internautes n’ont pas caché leur inquiétude, tandis que des dirigeants de l’opposition exigent que la lumière soit faite sur le dossier.

Cette affaire risque d’envenimer la crise qui secoue le pays et qui a pris une dimension importante durant les 10 derniers jours, au cours desquels le pays est resté largement paralysé, les protestataires exigeant la démission du président Jovenel Moïse.

Un communiqué gouvernemental a invité la population à vaquer normalement à ses occupations ce 18 février.

Un calme apparent règne en Haïti, où les activités reprennent à un niveau inégal d’une région à une autre, mais les parents n’ont pas pris le risque d’envoyer leurs enfants à l’école.

Sources combinées

Wednesday, February 13, 2019

Reconnu coupable, le narcotrafiquant El Chapo risque la perpétuité

Joaquin Guzman (El Chapo), 61 ans, est reconnu coupable de dix chefs d'accu
sation, au terme d'un procès  après trois mois d'audience, il risque d'être condam
né à la prison à perpétuité.                                                                                     
Après six jours de délibérations, le jury new-yorkais a finalement reconnu le narcotrafiquant mexicain El Chapo coupable des 10 chefs d’accusation qui pesaient contre lui. Il devrait être condamné à la prison à perpétuité, mais la peine ne sera formellement annoncée qu’au mois de juin prochain. Figure très connue dans l'univers des narcotrafiquants, El Chapo, qui signifie « le petit », en espagnol, avait fait les manchettes avant même le début de son procès en s'évadant deux fois d'une prioson mexicaine.

Assassinats, viols de jeunes filles, chirurgie esthétique des parrains de la drogue pour échapper à la police, évasions rocambolesques, corruption au plus haut niveau jusqu’au chef d’Etat mexicain… Le procès de Joaquin Guzman, alias El Chapo, a parfois semblé dépasser la fiction, même si son issue ne faisait guère de doute.

Après trois mois d’audience, 56 témoins entendus et de nombreuses forces de sécurité mobilisées, le narcotrafiquant a été reconnu coupable ce mardi d’avoir fait du cartel de Sinaloa l’un des plus puissants du Mexique et d’avoir fait rentrer des centaines de tonnes de drogues aux États-Unis.

Sa peine ne devrait être connue que le 25 juin prochain. Mais selon le droit américain, El Chapo devrait écoper de la perpétuité sans possibilité de remise de peine. Selon les témoins, à l’annonce du verdict, le parrain de la drogue a semblé pour la première fois désarçonné.

Pour les autorités américaines qui accusent le cartel de Sinaloa d’être responsable de la crise des opiacés aux États-Unis, cette sentence est une victoire. El Chapo, connu pour ses évasions extravagantes, devrait quant à lui rejoindre une prison de très haute sécurité dans le Colorado. Son surnom : l’Alcatraz des Rocheuses.

Sunday, February 3, 2019

Où va le Venezuela avec ses deux présidents?

Un collage de deux présidents vénézuéliens :
Juan Guaido (gauche) et Nicolas Maduro (droite

La crise vénézuélienne attire aujourd'hui tout le monde .Toute l'actualité internationale tourne au tour de cette crise. Cependant des informations fusant de tous bords, avec parfois des opinions partisanes très tranchées ne font que  nous confondre. Pour se faire une bonne idée de cette crise, Jean Mathurin de "Libre Tribune " vous invite à prendre quelques minutes de votre temps pour visionner et écouter ce débat très intéressant où des protagonistes bien avisés de chaque camp, nous livrent des informations qui vont nous permettre de faire notre propre opinion . ​Bon visionnement et bonne écoute . JM


Wednesday, January 23, 2019

Juan Guaido reconnu «président par intérim» du Venezuela par les États-Unis.

Juan Guaido reconnu «président par intérim» du Venezuela par les États-Unis.


Le président américain Donald Trump annoncé mercredi qu'il reconnaissait l'opposant Juan Guaido, président du Parlement vénézuélien, comme « président par intérim » peu après la déclaration de ce dernier en ce sens devant des milliers de partisans à Caracas.
Juan Guaido, député de 35 ans, est devenu en quelques jours le visage de l'opposition vénézuélienne et a réussi à remobiliser les adversaires du président, divisés et affaiblis ces derniers temps..

« Aujourd'hui, je reconnais officiellement le président de l'Assemblée nationale vénézuélienne, Juan Guaido, comme président par intérim du Venezuela », a indiqué M. Trump dans un communiqué diffusé au moment des dizaines de milliers d'opposants et de partisans du président vénézuélien Nicolas Maduro manifestaient à Caracas.

Jugeant que l'Assemblée nationale était « la seule branche légitime du gouvernement », M. Trump rappelle que cette dernière a déclaré le président Nicolas Maduro « illégitime ».  

« Le peuple du Venezuela a courageusement parlé contre Maduro et son régime et exigé la liberté et l'État de droit », ajoute-t-il.

« Je continuerai à utiliser toute la puissance économique et diplomatique des États-Unis pour faire pression en faveur du retour de la rétablissement de la démocratie vénézuélienne », écrit encore le président américain.

Source:Agence France-Presse



Sunday, November 18, 2018

Manifestation du 18 novembre: le premier bilan partiel s’élève à 6 morts et 6 blessés


A travers tout le pays d’Haïti ce 18 novembre, des gens ont gagné les rues pour demander des explications sur l’utilisation du fonds PetroCaribe et exiger aussi le départ du chef de l’État. A Port-au-Prince, des manifestations à plusieurs têtes ont arpenté les rues de l’aire métropolitaine. Au Champs de Mars, des manifestants ont hissé le drapeau noir et rouge sur la statue de Jacques Dessalines. A l’aide d’une échelle, des policiers sont intervenus pour descendre le drapeau noir et rouge.

Le drapeau noir et rouge était très présent au cours des manifestations ce 18 novembre à Port-au-Prince comme dans les villes de provinces; selon ce qu’a rapporté Le Nouvelliste. Les manifestants étaient nombreux mais pas aussi denses pour égaler la marée humaine qui a déferlé les rues de la capitale, le 17 octobre dernier. Les membres du secteur dit démocratique et populaire n’ont pas été remarqués sur le parcours de la manifestation ni à Port-au-Prince ni dans les villes de province. Ils semblent être divisés sur la question du drapeau noir et rouge initié par l’ancien sénateur Moïse Jean-Charles. Les manifestations ne se sont pas déroulées sans casse. La police nationale fait état de six personnes tuées, 5 blessés et a procédé à l’arrestation d’une vingtaine de manifestants. Les organisateurs de la manifestation lors d’une conférence de presse en fin d’après midi font état  de 11 morts, 45 blessés et 75 arrestations.

La journée du 18 novembre 2018 a été doublement marquée par la commémoration du 215e anniversaire de la Bataille de Vertières et la mobilisation populaire autour du dossier PetroCaribe qui exige également le départ du président Jovenel Moïse.

Sources combinées.

Tuesday, October 16, 2018

Port-au-Prince sur le qui-vive, Jovenel Moïse visite les commissariats

TRIBUNE DE LIBRE OPINION - EDITORIAl
Jovenel visite les commissariats - ( Photo le Nouvelliste)

Demain le 17 octobre, jour de l'anniversaire de l'assassinat de l'empereur Dessalines semble aussi  un jour qui va être une grande confrontation entre le  gouvernement d'Haiti et une gigantesque manifestation populaire. Cette manifestation  va se faire comme une protestation au refus du président Jovenel Moise de poursuivre en justice les présumés du vol concernant PetroCaribe. Cette affaire PetroCaribe semble être aujourd'hui l'aboutissement du départ d'un régime malsain, incompétent de continuité. Le climat de malaise que connait le pays depuis  les grandes révélations de cette affaire de vol et la volonté inébranlable du président de protéger ses amis politiques créent l'une des crises politiques la plus importante que le pays ait jamais connue. Il y a d'un coté l'énormité d'un scandale de vol gigantesque que tout le monde reprouve et de l'autre une volonté sans faille d'un président qui résiste dans un ultime effort de ne pas lâcher ses amis. Et le pays vit pendant ce temps dans un climat explosif permanent où  tout est paralysé, en d'autres termes un pays bloqué. Pourtant, le président a la solution en main et a aussi le  devoir de ne pas laisser la situation envenimée. Mais, il veut jouer au matador en s'appuyant sur une clique de corrompus, tout en ignorant vertement les appels bien fondés d'une population aux abois privés de tout. C'est qu'il oublie que les grandes qualités d'un président, c'est d'être à l'écoute de son peuple et non à celle d'une clique d'assassins du peuple.

Ce qu'on veut souhaiter, cependant, c'est une manifestation sans violence où les manifestants vont exprimer clairement et fermement leurs griefs et leurs  ressentiments. Malheur, toutefois, s'il y a provocations la faisant dégénérer en violences regrettables. Le président devra répondre par devant la nation et par devant l'histoire d'avoir failli à ses responsabilités sur une question de droit et de justice.
JM


Port-au-Prince sur le qui-vive, Jovenel Moïse visite les commissariats
Des magasins de la place se fortifient, des ambassades étrangères lancent des alertes à leurs ressortissants, les gens se bousculent dans les supermarchés pour s’approvisionner, des appels à manifestation pour le 17 octobre fusent de toutes parts… Port-au-Prince est sur le qui-vive. Le spectre de la violence hante les esprits et les séquelles des émeutes des 6 et 7 juillet sont encore visibles. Pour prendre le contrôle de la situation, le président de la République visite les commissariats de la capitale sans se faire accompagner du directeur général de la police Michel-Ange Gédéon ni des ministres en charge du secteur sécuritaire.

Les gens ont peur. Dans les supermarchés à Port-au-Prince, ils se bousculent pour s’approvisionner en produits de première nécessité. Victime d’un déficit de confiance, le gouvernement ne rassure pas. Le gouvernement ne peut pas rassurer. Les messages qui circulent sur les réseaux sociaux alimentent l'angoisse. Depuis les émeutes des 6 et 7 juillet, les commerçants de la capitale ont compris qu’ils devaient s’occuper eux-mêmes de leur sécurité. Pour ce faire, ils se barricadent derrière des murs de plus de trois mètres de hauteur.

À l’approche des manifestations prévues le mercredi 17 octobre, des institutions internationales et des ambassades étrangères en Haïti lancent des alertes à leurs fonctionnaires et à leurs ressortissants.

Parmi les messages envoyés, on peut lire des mises en garde comme : « Il est conseillé aux membres du personnel de rester chez eux le 17 octobre, car les membres de la police s'occuperont de sécuriser les manifestations et ne seront probablement pas disponibles pour répondre aux appels de service en cas d'urgence. Vous vous approvisionnez en eau, nourriture, médicaments, carburant et tout autre article que vous pourriez avoir besoin de mettre à l'abri sur place pendant trois jours ou plus… »

Ou encore des messages du genre : « Révisez votre plan de sécurité personnel ; réexaminez les projets de voyage au cours de cette période, en raison du risque de fermeture des routes ; surveillez les bulletins de nouvelles locales; évitez les manifestations et tout grand rassemblement de personnes; partagez vos coordonnées et vos projets de voyage avec votre famille, vos amis ou d’autres personnes; n'essayez pas de franchir des barrages routiers; si vous rencontrez un obstacle, faites demi-tour et rendez-vous dans un endroit sûr… »

La Banque centrale a dû sortir un avis lundi pour exiger des institutions financières du pays l'ouverture de leurs portes ce mardi 16 octobre. D’autres entreprises annoncent qu’elles fermeront leurs portes à partir de midi ce mardi.

Pour plus d’un, les manifestations des élèves des établissements scolaires publics vendredi dernier et ce lundi sont des avant-goût de ce qui attend le pays le 17 octobre prochain. Ils étaient des centaines d’écoliers à gagner les rues de la capitale pour exiger la construction d’écoles publiques avec l’argent de PetroCaribe. L’image des élèves en uniforme qui parcouraient les rues de Port-au-Prince scandant « Nous voulons l’argent du PetroCaribe » était sur tous les réseaux sociaux et le message fort.

À l’occasion de la commémoration de l’assassinat du père de la nation, Jean-Jacques Dessalines, ce 17 octobre qui est un jour férié en Haïti, des partis politiques de l’opposition, des internautes de mouvement #PetroCaribeChallenge, des groupes organisés dans la société appellent la population à gagner les rues pour exiger des explications sur l’utilisation du fonds PetroCaribe. Toutefois, les partis politiques eux, en plus de la reddition des comptes, vont manifester pour exiger le départ du président de la République.

D’autres structures de la société comptent aussi gagner les rues pour régler leurs comptes personnels avec le gouvernement. C’est le cas du puissant pasteur protestant Muscadin André, responsable de la Radio, télévision et église Shalom. Ce dernier reproche à la DGI d’avoir gelé les comptes en banque de ses institutions exigeant le payement de plus de 3 millions de de gourdes de taxes. Le pasteur appelle ses fidèles à manifester.

Selon des sources proches du gouvernement, l’église Shalom n’est pourtant pas visée dans les mesures de la DGI, mais la Radio et la Télévision Shalom qui sont considérées comme des entreprises commerciales et qui de ce fait doivent payer des taxes à l’État. « On est en train de faire le recouvrement des créances. Son compte est bloqué pour non-respect des engagements envers l'État estimés à de 3.5 millions de gourdes », affirment nos sources.

Parallèlement à ces différents griefs et revendications, la gourde poursuit sa descente aux enfers par rapport au dollar américain. Ce lundi, pour un dollar américain, il vous fallait pas moins de 73 gourdes. Un taux de change record. Conséquemment, les prix des produits de première nécessité grimpent. Une situation qui vient s’ajouter à la liste des frustrations de la population.

Pour montrer qu’il a le contrôle de la situation, le président de la République a entamé depuis vendredi dernier une série de visites dans les principaux commissariats de l’aire métropolitaine comme la Brigade d'opération et d'intervention départementale (BOID), le commissariat de Port-au-Prince, la base du Groupe d'intervention police nationale d'Haïti, la direction départementale de la PNH, la base du Corps d'intervention et du maintien de l'ordre (CIMO). Cependant, Jovenel Moïse ne s’était pas fait accompagner du directeur général de la police nationale dans ses différentes visites.

Le Premier ministre Jean-Henry Céant, président du Conseil supérieur de la police nationale (CSPN), a, quant à lui, rendu visite lundi au directeur général de la police nationale, Michel-Ange Gédéon, au quartier général de la PNH à Pétion-Ville.

Dans un message préenregistré publié mardi soir, le directeur général de la PNH a donné la garantie que l'institution qu'il dirige continuera à remplir sa mission qui est de protéger et de servir sans prendre parti. Toutefois, Michel-Ange Gédéon a indiqué que devant la violence la police ne restera pas les bras croisés.

Des informations laissent croire que pendant ses visites aux commissariats de police, le chef de l’État aurait distribué de l’argent liquide aux policiers et aux responsables des commissariats. Le secrétaire d’État à la Sécurité publique, qui n’avait pas non plus accompagné Jovenel Moïse lors de ces visites, porte un démenti à ces informations.

Intervenant lundi soir à l’émission Haïti "Sa k ap kwit ?" sur Télé 20, Ronsard St-Cyr a fait savoir que plus de 1 500 policiers sont déjà déployés un peu partout à travers Port-au-Prince et des zones avoisinantes. Selon le secrétaire d’État à la Sécurité publique, toutes les dispositions ont été prises pour assurer la sécurité des vies et des biens de la population ce mercredi 17 octobre. Il a donné la garantie que contrairement aux événements des 6 et 7 juillet derniers, les forces de l’ordre sont mieux préparées à anticiper les éventuels actes de violence.

Source: Le Nouvelliste
Auteur : Robenson Geffrad

Tuesday, October 9, 2018

Le Canada et le Québec n'appuient plus Michaëlle Jean

Michaëlle Jean a été désignée par consensus secrétaire générale de la
Francophonie le 30 novembre 2014, devenant ainsi la première femme
nommée à ce poste.                                                                                 
Le Canada et le Québec ont annoncé, mardi 9 octobre 2018, qu'ils retiraient leur soutien à la candidature de Michaëlle Jean pour le poste de secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), dont le sommet démarre ce jeudi 11 octobre en Arménie. Justin Trudeau s'est rallié à la candidature de sa rivale, la Rwandaise Louise Mushikiwabo.

«Nous saluons le travail de Mme Jean à la tête de la Francophonie, notamment en ce qui a trait à l'éducation des filles et l'émancipation des femmes. Pour ce qui est du poste de Secrétaire général, le Canada est prêt à se rallier au consensus, comme le veut la façon de faire en Francophonie», a indiqué le porte-parole de Mélanie Joly, Jeremy Ghio, par courriel.

Nous voulons que le Sommet soit l’occasion de discuter des priorités des chefs d’État et de gouvernement pour les prochaines années. Nous allons continuer de promouvoir le fait français, les valeurs de démocratie et de droits de la personne, et la croissance économique qui profite au plus grand nombre au sein de l'Organisation et ailleurs sur la scène internationale», a ajouté M. Ghio.

Quelques minutes après la publication de la nouvelle, le premier ministre désigné du Québec, François Legault, a émis un gazouillis indiquant que le Québec, autre ancien appui de taille de Mme Jean, se rallierait également derrière sa rivale rwandaise Louise Mushikiwabo.

L’Afrique recèle de potentiels énormes, tant pour notre économie, que pour l’avenir de la langue française. C’est pourquoi j’ai l’intention d’appuyer une candidature provenant de ce continent», a indiqué François Legault via communiqué.

Sources combinées