Friday, October 23, 2015

Hillary Clinton a survécu à une audition-marathon sur Benghazi retournant à son avantage

Hillary Clinton survit à une audition 
marathon sur Benghazi.                   
Hillary Clinton était censée ressortir affaiblie de l'audition de la commission spéciale d'enquête sur Benghazi. L'ancienne secrétaire d'État a fait mieux en retournant  cette audition à son avantage.

L'ancienne secrétaire d'État américaine a été entendue pendant près de onze heures jeudi 22 octobre pour répondre aux nombreuses questions que la commission –à majorité républicaine– avait sur les circonstances de l'attaque qui avait coûté la vie à quatre Américains, dont l'ambassadeur Chris Stevens, le 11 septembre 2012, en Libye.

Comme l'expliquait Josh Voorhees dans son excellent résumé de l'affaire sur Slate.com, si l'on en parle encore aujourd'hui, c'est parce que «les Républicains ne sont pas encore prêts à abandonner la possibilité d'une dissimulation –particulièrement alors que les rêves de Clinton d'accéder à la Maison Blanche sont encore en vie».
Les points forts de son audition-marathon sur Benghazi
              
Revenons-en à l'audition d'Hillary Clinton. Pour Politico, «Clinton a survécu aux onze heures d'interrogatoire». Le Washington Post estime que «Clinton a triomphé en ne perdant pas son calme», ce qui était «sa seule mission lors de cette audition». CNN raconte que «Hillary Clinton sort de l'audition largement indemne», alors que Slate.comet Vox affichent un avis encore plus tranché. Ce dernier estime ainsi que «les onze heures d'audition sont sa meilleure publicité de campagne jusque-là».

Entre le renoncement de Bidenle débat démocrateson passage au «Saturday Night Live» et cette audition, Vox affirme que «cela a été le meilleur mois pour n'importe quel candidat depuis la fin 2008, lorsque Barack Obama capitalisait sur la crise financière et la réaction empotée de John McCain pour accéder à la Maison Blanche»:

«L'équipe de Clinton n'aurait pas pu rêver mieux comme exposition de ses forces et la faiblesse des Républicains provocateurs. Ils devraient demander une autre tournée d'auditions –peut-être dans les jours qui précéderont l'élection. Et les Républicains devraient mettre un terme à tout cela, avant que cela ne leur fasse plus de mal que ce qui a déjà été fait. Pour le moment, cela donne surtout une bonne image de Clinton.»

Sources: New York Times, Washington Post

Tuesday, October 20, 2015

Canada : écrasante victoire des libéraux après une décennie conservatrice

Justin Trudeau, le nouveau
Premier ministre canadien
Justin Trudeau, le fils de l'ancien premier ministre Pierre Elliott Trudeau, a mené un parti libéral laminé jusqu'à la victoire, obtenant contre toute attente la majorité absolue au parlement. Stephen Harper, chef du gouvernement depuis dix ans, a reconnu sa défaite.

Une défaite écrasante et un plébiscite à l'héritier d'un ancien dirigeant du pays. Le premier ministre sortant du Canada, Stephen Harper, a présenté lundi soir sa démission de la direction du parti conservateur après la sévère défaite de sa formation face aux libéraux (centre-gauche) lors des élections législatives. Le Parti libéral de Justin Trudeau, qui formera le prochain gouvernement canadien, a remporté une victoire éclatante, mettant un terme à une décennie de pouvoir conservateur.


Justin Trudeau et sa femme Sophie Gre
goire lundi soir à l'annonce des résultats
Vers 23 heures, le parti libéral était assuré d'avoir la majorité absolue à la Chambre des communes. Les libéraux, troisième force au Parlement avant ces élections, sont crédités de 39,5% des voix sur la quasi-totalité des bulletins dépouillés. Le parti libéral obtient 184 sièges à la Chambre des communes, soit la majorité absoluedes 338 sièges. Les Conservateurs totalisent 99 sièges. D'après La Press, l'important écart entre les sondages (30% pour le Parti libéral) et les résultats ne sont sans doute pas uniquement le fruit d'une erreur d'appréciation, mais pourraient avoir stimulé le vote libéral au dernier moment.

Héritier de la «trudeaumanie»
Pierre Elliott Trudeau
La célébrité de son nom, il la doit en premier lieu à son père, Pierre Elliott Trudeau. Premier ministre de 1968 à 1979 puis de 1980 à 1984, ce partisan d'un État fort a signé quelques mesures marquantes pour le pays comme l'adoption d'une nouvelle Constitution, la Loi sur les langues officielles, l' abolition de la peine de mort ou la loi sur le divorce. Charismatique autant que controversé, il n'hésite pas à établir en pleine guerre froide des relations avec la Chine et Cuba, offrant même une aide canadienne à l'île communiste en plein embargo américain.

Né au cours du mandat de son père, Justin Trudeau a étudié la littérature anglaise et les sciences de l'éducation avant de devenir enseignant et de quitter la lumière des projecteurs pendant plusieurs années. Le jeune homme revient sur le devant de la scène en 2000, lorsqu'il émeut les Canadiens en prononçant l'éloge funèbre de son père, décédé deux ans tout juste après la disparition de son frère dans un accident de ski.

 Stephen Harper a reconnu sa défaite et félicité Justin Trudeau

Depuis son fief de Calgary, dans l'Ouest canadien, Stephen Harper a reconnu sa défaite et félicité Justin Trudeau d'avoir mené les libéraux à la victoire. «Nous avons élu un gouvernement libéral, c'est un résultat que j'accepte sans hésitation», a lancé le chef de gouvernement sortant, se targuant d'avoir «bâti un Canada plus fort que jamais» depuis son accession au pouvoir en 2006. «Je me suis entretenu avec M. Trudeau et lui ai présenté mes félicitations», a-t-il ajouté.
Stephen Harper n'a cependant pas évoqué son avenir personnel lors de son allocution, suscitant une certaine confusion parmi les commentateurs. Des membres de son parti ou toutefois précisé que le premier ministre sortant avait demandé que soit engagé le processus de sélection d'un nouveau chef de l'exécutif national, selon La Presse. Après une décennie à la tête du Canada, Stephen Harper devrait donc siéger au parlement en tant que simple député, abandonnant ses fonctions de chef de parti.


Nouvelle «trudeaumanie»

«Stephen Harper a servi ce pays depuis une décennie, et nous l'en remercions», a salué le futur nouveau premier ministre, Justin Trudeau. Réunis dans un grand hôtel montréalais, les partisans de Justin Trudeau ont laissé éclater leur joie à l'annonce des premières tendances par les télévisions. «Je serai le Premier ministre de tous les Canadiens», a lancé dans la nuit un Justin Trudeau souriant devant une foule de militants crieurs et exubérants.


Deux ans après avoir pris les rênes des libéraux, Justin Trudeau, 43 ans, a relevé un parti laminé aux dernières législatives, entaché par les scandales et les conflits d'intérêt. Rien ne laissait prévoir, au début d'une longue campagne de 78 jours, que Justin Trudeau, initialement troisième, s'imposerait avec une aisance et une assurance peu communes pour ses premiers débats télévisés, face à des adversaires rompus à l'exercice. «Justin, juste pas prêt», c'est en ces termes que les conservateurs l'infantilisaient en le moquant dans des publicités.

Justin Trudeau a patiemment mené sa campagne, débutée en août, en gardant une ligne claire, caressant la classe moyenne avec des promesses de baisse d'impôts en allant taxer les plus riches. Après avoir donné naissance à nouvelle "trudeaumanie", ces mots d'ordre qui vont lui permettre de retrouver, un peu plus de 30 ans après, la résidence du premier ministre à Ottawa où il a passé toute son enfance quand son père, Pierre Elliott Trudeau, dirigeant ayant marqué le Canada, en était le locataire.

Économie et réfugiés, deux sujets majeurs
L'économie, socle sur lequel le premier ministre sortant a voulu capitaliser, a finalement souri aux libéraux. Avec une récession sur les six premiers mois de l'année, en raison de la chute des prix du pétrole, Justin Trudeau a promis au prix de trois prochaines années en déficit budgétaire, de relancer l'activité avec un programme d'infrastructure et des emplois à la clé.

Autre moment important de la campagne, la crise des réfugiés en Méditerranée avec une offre immédiate des libéraux et des sociaux-démocrates d'accueillir les Syriens fuyant la guerre quand Stephen Harper défendait l'idée de combattre le mal à la racine, soit de poursuivre les frappes aériennes contre le groupe État islamique. La participation du Canada à la coalition internationale va se reposer, Justin Trudeau s'étant engagé à mettre fin aux frappes aériennes tout en restant dans un rôle d'assistance aux forces irakiennes et kurdes.

Justin Trudeau devra former dans les prochaines semaines un Conseil des ministres. Il s'est engagé dans son programme à nommer autant de femmes que d'hommes dans son premier cabinet. La Chambre des communes devrait reprendre ses travaux à la mi-novembre.

Sources : Le Figaro, AFP

Sunday, October 11, 2015

Révélations accablantes autour de la gestion de l’ex-Consul Justin Viard

L'ex-consul Justin Viard
L’étau se resserre autour de Justin Viard quelques semaines après la nouvelle de sa surprenante révocation et son remplacement par l’actuel Chef de poste a.i. Kurdy Larèche. Les trois années de règne de M. Viard au Consulat Général d’Haïti à Montréal auraient été marquées par des infractions d’une gravité sans nom. Sous le sceau de l'anonymat, plusieurs sources concordantes, proches de la diplomatie haïtienne, en Haïti et au Canada, nous ont révélé que sa gestion serait entachée «d’irrégularités flagrantes, de détournements de fonds, d’enrichissement personnel, de gabegie administrative, d’insubordination, voire d’usurpation de titre, etc.». 
Inscrit dans le cadre d'une campagne anti-corruption au sein des ambassades et consulats, un audit a été commandé et réalisé par des enquêteurs dépêchés récemment à Montréal par la chancellerie haïtienne pour vérifier l’exactitude des faits allégués contre M. Viard. Et selon les informations dont nous disposons en exclusivité, tout porterait à croire que les conclusions de cet audit risquent d’être défavorables à l'endroit de l'ex-Consul. En effet, plusieurs transactions douteuses, irrégulières, voire fictives, à coup de milliers dollars, ont été faites, non pas, via le compte bancaire institutionnel du Consulat, mais à partir du compte personnel de Justin Viard (Consultez les preuves).
9 800$ perçus au nom de La Tohu
À commencer par la Tohu au profit de laquelle M.Viard prétend avoir émis un chèque de 9 800$ en date du 9 janvier 2015, pour financer une activité liée au 5ème anniversaire du séisme en Haïti. Pourtant, ce montant pour lequel il a réclamé remboursement auprès de l’administration du Consulat au nom de la Tohu n'a jamais été encaissé par celle-ci. Imbu du rebondissement de l’«Affaire Tohu», M. Viard s'est précipité le 30 septembre 2015 en personne à la Tohu pour remettre ledit chèque en modifiant la date de celui-ci pour faciliter l'encaissement. Trouvant cela un peu bizarre, La Tohu a hésité à participer à la manœuvre et a alerté les autorités consulaires haïtiennes en date du 2 octobre dernier (Voir les correspondances).
Notons que le Consulat n’a nullement été co-organisateur de ladite commémoration. Pour preuve, dans des documents relatifs à la conception même de ce projet obtenus par Médiamosaïque, on y voit très clairement les noms des trois organismes (Maison d’Haïti, La Tohu et la Croix-Rouge Canadienne), ayant cofinancé l’activité. Dans le budget réel de l’événement, il est indiqué que la célébration en question avait été commanditée à hauteur de 2000$ par la Maison d’Haïti,  de 5000$ par la Tohu et de 5000$ par Croix-Rouge Canadienne. On n’y fait aucunement mention du Consulat qui aurait offert quasiment le double des contributeurs, comme l’a prétendu Justin Viard (Voir document).
8700$ encaissés pour une «Soupe» ?
Un stratagème similaire s'est reproduit avec l’organisme «Association haïtiano-canado-québécoise d’aide aux démunis» au profit duquel M. Viard aurait émis, en date du 31 décembre 2014, un autre chèque ficitif (pour lequel il a exigé remboursement du Consulat), de son propre compte personnel, d’un montant de 8 700$ en vue de l’organisation de rien d’autre qu’un événement dénommé «Soupe traditionnelle  du 1er janvier 2015», lit-on dans le libellé du chèque. Il importe de préciser que dans la soi-disant demande dudit organisme présentée par Justin Viard à la comptable du Consulat, Carline Sanon, pour remboursement, figurent les noms de Jean Robert Mainville, président et de Joseph Ducarmel vice-président. Vérification faite, ledit organisme est dirigé par nulle autre que sa présidente, Mme Felicidades Joseph. Pire encore, le papier-en-tête de la demande en question diffère de celui de  l’octogénaire bien connue, Mme Joseph. 
À noter que, si les 8700$ réclamés en ce sens par Justin Viard au Consulat lui ont été versés en date du 5 janvier 2015, ce dernier ne l’avait aucunement remis à son prétendu bénéficiaire. Est-ce pour brouiller éventuellement les pistes ou effet de l'audit? Curieusement, ce n’est que ce 1er octobre 2015, alors qu’il n’est plus consul depuis déjà trois semaines, que M. Viard est allé en personne remettre, soit-disant «sous forme de don», le chèque de 8700$ en question (qui était inutilisable, mais a convenu d’émettre un nouveau du même montant pour faciliter l’encaissement) à Mme Joseph.
Heureuse, cette dernière l’a rapidement déposé dans le compte de banque de son association, mais a dû, contre son gré, le rembourser, sur demande expresse des enquêteurs,  en libellant un chèque de son organisme d’un montant similaire daté du 7 octobre 2015 à l’ordre du Consulat (Voir documents). Selon nos informations, Mme Joseph serait en sanglots en apprenant les non-dits de la transaction et aurait menacé de poursuivre l’ex-Consul pour faux et usage de faux. Contactée cependant au téléphone par Médiamosaïque, la présidente de l’«Association haïtiano-canado-québécoise d’aide aux démunis», qui avait organisé une cérémonie de remise de plaque d’honneur le 3 octobre 2015, deux jours après la réception du fameux «don» en guise de remerciements à ce dernier pour sa «grande générosité», n’a toutefois pas retourné notre appel avant de mettre sous presse.  
Se faire payer les taxes de sa résidence privée 
À titre de privilèges liés à la fonction, comme le veut la tradition, l’État haïtien offre une auto et met toujours un loyer à la disposition du Consul général. Cependant, pour être plus à son aise, l’ex-Consul avait lui-même décidé d’acheter sa propre maison. Toutefois, sous le règne de Justin Viard, ce sont les pauvres contribuables haïtiens qui ont du payer les taxes municipales de la propriété privée de ce dernier. En effet, plusieurs factures dont nous disposons copie attestent, en effet, que M. Viard a exigé au Consulat de lui rembourser le paiement des taxes de sa résidence personnelle. La transaction la plus récente remonte au 4 février 2015 où un montant de 1441,05 dollars lui a été versé en guise de remboursement par le Consulat. Même scénario en date du 7 avril 2014: un paiement de 1404,07 $ lui a été remboursé. Un autre décaissement en sa faveur d’un montant de 1404,06 dollars a été fait le 16 juin 2014 alors qu’il devrait lui-même payer ces taxes de ses propres fonds à  la Ville de Montréal.
Frais en hausse et per-diem à la pelle 
On apprend par ailleurs que, mis à part son salaire mensuel de 6000 US$, l’ex-consul général disposait de «frais mensuels» légalement offerts par l’État haïtien de l’ordre de 2300$, montant qu’il aurait toutefois hissé, sans l’aval de ses supérieurs hiérarchiques à Port-au-Prince, à 3000 US$. Il se ferait aussi rembourser ses tickets de contravention, peu importe le type d’infraction par le Consulat. Alors que le président haïtien, Michel Martelly, souhaitait rencontrer, pendant environ trois heures, le nouvel académicien Dany Laferrière à Port-au-Prince, sans qu’il n'ait été personnellement invité, Justin Viard a décidé d’accompagner ce dernier et a demandé, à son retour, au Consulat de lui rembourser huit (8) jours de per-diem à raison de 500 US$ par jour pour un montant total de 4 000 US$
Objet d’une campagne de salissage?
Aux dernières nouvelles, M. Viard, dont on ignore le statut présentement au Canada, n’a toujours pas remis le passeport diplomatique qui lui a été offert par l’État haïtien. On l'aurait sommé de rendre ledit document dans les 72 heures suivant son limogeage. Ce qu’il n’aurait toujours pas fait. Pire, loin d’être un employé exemplaire, Viard aurait reçu plusieurs lettres de blâme de la part de ses supérieurs hiérarchiques dans l’exercice de ses fonctions. Rejoint au téléphone pour réagir à ces accablantes accusations, l’ex-consul général s'est borné à dire qu'il est la cible d’une campagne de salissage. Il a cependant refusé de faire la moindre déclaration enregistrée.  Nos colonnes lui demeurent toutefois ouvertes au cas où il manifeste l'intention de prendre le contrepied de ces fracassantes révélations à son endroit.
Source :MONTRÉAL (MÉDIAMOSAÏQUE)

Saturday, October 3, 2015

Obama laisse éclater sa colère à la suite de la tuerie de l’Oregon

Barack Obama exprimant sa colère
Le président des Etats-Unis a laissé exprimer sa colère, dans la nuit de jeudi à vendredi, à la suite d'une nouvelle tuerie perpétrée dans une université de l'Oregon quelques heures plus tôt. Face à la répétition de ces tragédies devenues "routinières", il a de nouveau appelé le Congrès à légiférer.
C'est la quinzième fois qu'il a dû s'adonner à un exercice de ce type. Et ce coup-ci, il a fait part de toute sa colère. Barack Obama  s'est exprimé dans la nuit de ce jeudi à vendredi depuis la Maison Blanche, pour commenter la nouvelle fusillade qui a fait au moins une dizaine de morts, quelques heures plus tôt, dans une université à Roseburg, dans l'Oregon. Un discours éminemment politique, et rare, aussi bien sur le fond que sur la forme. 
"Nos pensées et nos prières ne sont pas suffisantes", a notamment déploré le président des Etats-Unis, le visage fermé, visiblement excédé.
Laisser arriver ce type de tragédie, est un choix politique, a-t-il encore dénoncé, tout en exprimant sa tristesse pour les familles et les proches des victimes. Des pensées et des prières qui "ne sont pas suffisantes", a-t-il toutefois averti.

Son discours dans son intégralité ici:

Légiférer sur le port des armes

"Nous sommes le seul pays sur la planète qui voit ces tragédies se répéter tous les mois." Face à des fusillades devenues "routinières" aux Etats-Unis, Barack Obama a de nouveau appelé le Congrès à légiférer pour mieux encadrer l'utilisation des armes à feu. "Ce n'est pas quelque chose que je peux faire seul", a-t-il ajouté.

"L'idée que les lois sur le contrôle des armes ne marchent pas n'est pas soutenue par les faits", a poursuivi le chef d'Etat américain, appelant les médias et organes de presse à "comparer le nombre de victimes d'attaques terroristes au nombre de victimes d'armes à feu". "Il faudra un changement de politique sur la question", a-t-il ensuite plaidé.

Hillary Clinton sur la même longueur d'onde

Hillary Clinton

Un point sur lequel Hillary Clinton, son alliée démocrate, en course pour la présidentielle de 2016, a également insisté, peu avant la déclaration du président américain. 

"Je sais qu'il est possible d'avoir des mesures raisonnables sur les armes à feu pour prévenir la violence et empêcher que les armes à feu ne tombent entre de mauvaises mains", a ainsi jugé Hillary Clinton auprès de CNN. «Et je m'engage à tout faire pour que nous y arrivions.»

Les démocrates sont majoritairement favorables à une réforme qui généraliserait à tout le pays les vérifications d'antécédents judiciaires ou psychiatriques avant toute vente d'armes. Ces contrôles préalables ne sont requis aujourd'hui que chez les armuriers et pas dans les ventes d'occasion sur internet par exemple.
«La mentalité des gens»
Ben Carson
Les candidats républicains à la Maison Blanche ont offert jeudi leurs prières et condoléances, évitant généralement le débat politique.
Seul Ben Carson, ancien neurochirurgien bien placé dans les primaires, a dit craindre que certains exploitent la fusillade pour réclamer plus de restrictions sur les ventes d'armes.
«Le problème, c'est la mentalité de ces gens», a-t-il dit dans l'émission de radio de Hugh Hewitt. Selon lui, il vaut mieux repérer les signes avant-coureurs de telles tragédies.

Sunday, September 27, 2015

Etats-Unis:la tournée historique du Pape touche à sa fin

Par: Herve Gilbert
Pape François avant son décollage
Le Pape François a achevé sa visite historique de six jours ce dimanche soir vers 19h46, heure locale de Philadelphie, dans cette ville située au Nord-est des Etats-Unis, la troisième étape de sa visite. Avant de s'embarquer à bord de l'avion Américain "The Shepherd", il a célébré une grande messe en plein-air où 1,5 million de fidèles y avaient pris part. Le pape François durant cette journée remplie, a également rencontré des victimes d'abus sexuels commis par des prêtres catholiques ainsi qu'une centaine de prisonniers à l'une des prisons de Philadelphie.


Pape François lors de sa grande messe à Philadelphie
Une visite historique en tout point. Une rencontre avec le couple Obama,  un vibrant discours devant le Congrès, une messe célébrée au Madison Square Garden, sa descente au "ground zéro" de Manhattan, ou encore un concert géant à Philadelphie samedi soir. C'est en effet dans cette ville du nord-est des Etats-Unis que le pape François a achevé sa tournée par une messe en plein-air à laquelle avait participé des milliers de fidèles. Cette tournée triomphale du Pape aux Etats-Unis a sans nul doute touché des milliers de coeurs

Les coupables "seront punis"
Un moment rare. "Dieu pleure pour les abus sexuels dont ont été victimes des enfants", a dit le souverain pontife, âgé de 78 ans en rencontrant des victimes d'abus sexuels commis par des membres du clergé catholique.  "Les jeunes doivent être protégés et tous ceux qui sont responsables auront des comptes à rendre".
L'Eglise catholique, a-t-il dit aux victimes, luttera efficacement pour empêcher que de nouveaux abus sexuels soient commis. Les coupables, a-t-il assuré, "seront punis". Selon un document datant de 2012, 100.000 enfants américains pourraient avoir été victimes d'abus sexuels de la part de membres du clergé.
Le pape lors de sa visite dans un centre d'incarcération aux Etats-Unis
Réhabilitation des détenus
Pape François visitant les détenus
Plaçant ce voyage sous le signe du pardon, le souverain pontife s'en est pris au système carcéral qui, selon lui, ne réhabilite pas les détenus. "Cela fait mal de voir les systèmes carcéraux qui ne se préoccupent pas de soigner les blessures, de soulager la peine, d’offrir de nouvelles possibilités", a-t-il martelé.
Le pape, devant le Congrès, avait appelé jeudi les élus américains à abolir la peine de mort, pour permettre la "réhabilitation" à laquelle selon lui tout le monde à droit. Il avait aussi estimé dans le passé que la prison à perpétuité était comme une peine de mort déguisée.
Les valeurs familiales défendues
L'avenue Benjamin Franklin lors de la dernière messe à Phi
ladelphie le 27 Septembre 2015.                                         
Autre valeur défendue par François: la solidarité familiale. Au cour d'un grand show à l'américaine auquel ont notamment participé la reine de la soul Aretha Franklin ou l'acteur Mark Wahlberg, le souverain pontife s'est même livré à un stand-up après jeté ses fiches en l'air. Il a improvisé un discours défendant la liberté de culte mais aussi l'importance de la famille.
Pour lui, la famille est une "usine d'espérance" malgré "les assiettes qui volent" et les "belles-mères", suscitant les rires de l'assistance. "La famille a une citoyenneté qui est divine, sa carte d'identité est donnée par Dieu. C'est la plus belle réalité que Dieu créa", a-t-il conclu. 

Source de référence: AFP

Saturday, September 26, 2015

États-Unis:Les tensions internes au Parti républicain ont fini par emporter John Boehner

Le président de la Chambre des représentants des Etats-Unis, John Boehner, compte présenter sa démission d’ici la fin octobre.
John Boehner a annoncé la nouvelle aux membres du groupe républicain lors d'une réunion à huis clos au Capitole : il va démissionner de son poste de Speaker et de son siège au Congrès. Ce sont certains de ses collègues conservateurs, dont Bill Huizenga, le représentant républicain Bill Huizenga, qui l’ont annoncé sur Twitter. Boehner rendra son tablier à la fin du mois d'octobre. Si la nouvelle n’est pas encore officielle, on murmure déjà que cette décision résulte de la pression extrême à laquelle le soumet l’aile la plus à droite de son parti
La «vague Tea Party» en 2010 avait permis au Grand Old Party (GOP) de conquérir la majorité à la Chambre aux élections de mid-term. Seulement, elle avait également abouti à l'élection au Congrès de dizaines d'élus déterminés à suivre une ligne intransigeante contre le président Barack Obama et ses alliés démocrates. Aux yeux de cette frange ultra-conservatrice, Boehner a fait figure de «mou», prêt à se compromettre.

Quoiqu’il en soit, les divisions intestines à Washington se sont aggravées ces dernières années –on se souvient notamment du «shutdown» de 2013. Justement, la date butoir pour trouver un compromis sur le budget approche –le 1er octobre. Et les radicaux menacent de provoquer une nouvelle paralysie fédérale dans le but de couper les fonds au planning familial américain, le Planned Parenthood.

Ils veulent la mort de cet organisme, le plus grand fournisseur de santé aux femmes, parce qu’il va à l’encontre de leur politique «pro-vie». Ces derniers mois, ses détracteurs ont accentué la pression pour obtenir gain de cause, à coups de campagnes spectaculaires. En juillet, une organisation anti-avortement a publié une vidéo censée prouver que le Planned Parenthood se livrait au trafic de fœtus avortés

John Boehner, 65 ans, avait été élu au Congrès en 1991, et réélu 12 fois consécutives depuis. Cet ancien patron de PME, farouche opposant au président était devenu le troisième personnage de l‘Etat -après le chef de la Maison Blanche et le vice-président- en janvier 2011.

John Boehner annonçant sa démission

Thursday, September 24, 2015

Le pape appelle à la vigilance contre toute forme de fondamentalisme devant le Congrès américain.

Le pape François a prononcé un discours historique devant les deux chambres du Congrès ce matin à Washington, au lendemain de sa visite au président Barack Obama à la Maison-Blanche.
C’est la toute première fois qu’un pape s’adresse aux deux chambres réunies du Congrès.
Le pape François a appelé à la vigilance contre «tout type de fondamentalisme», religieux ou non, tout en assurant que la lutte contre les extrémismes ne devait pas se faire au détriment des libertés individuelles.
«Nous devons faire spécialement attention à tout type de fondamentalisme, qu’il soit religieux ou de n’importe quel autre genre», a déclaré le pape, tout en ajoutant: «Un équilibre délicat est nécessaire pour combattre la violence perpétrée au nom d’une religion, d’une idéologie (...) tout en sauvegardant (...) les libertés individuelles».
Le pape François a affirmé que le rêve de Martin Luther King, de l’égalité des droits civiques et politique pour les Noirs américains, «continue de nous inspirer tous.
Le Vice-président Joe Biden accueillant le pape au Congrès
«Je suis heureux que l’Amérique continue d’être, pour beaucoup, un pays de rêves. Des rêves qui conduisent à l’action, à la participation, à l’engagement. Des rêves qui réveillent ce qu’il y a de plus profond et de plus vrai dans la vie d’un peuple», a déclaré le pape, alors que l’Amérique fête les 50 ans de la marche de Selma menée par le pasteur protestant pour exiger l’égalité des droits pour les Noirs.
La crise des migrants sur le globe est d’une «ampleur inconnue» depuis la Deuxième Guerre mondiale et requiert «de nombreuses décisions difficiles», a affirmé le pape.
«Notre monde est confronté à une crise de réfugiés d’une ampleur inconnue depuis la Seconde Guerre mondiale. Cette crise nous place devant de grands défis et de nombreuses décisions difficiles», a déclaré le souverain pontife.
Le pape a affirmé avec force son opposition à la peine de mort devant le Congrès, où la très grande majorité des élus sont favorables à la peine capitale.
Le pape lors de son discours devant le Congrès américain
La Règle d’Or du «Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour les autres», «nous rappelle aussi notre responsabilité de protéger et de défendre la vie humaine à chaque étape de son développement. Cette conviction m’a conduit, depuis le début de mon ministère, à défendre, à différents niveaux, la cause de l’abolition totale de la peine de mort», a dit le pape devant les représentants d’un pays qui pratique plusieurs dizaines d’exécutions par an.
À l'issue de son discours devant le Congrès américain, le Pape s'est rendu au balcon du Capitole pour saluer et bénir la foule très compacte rassemblée  sur la pelouse en face du Congrès, situé au bout du National Mall, la grande esplanade historique au centre de Washington.Plus de 50 000 personnes étaient présentes, dont beaucoup sont arrivées bien avant l’aube.
La bénédiction du pape  au balcon du Capitole
François a prononcé quelques mots en langue espagnole. « Je vous suis très reconnaisant pour votre présence ici, a t-il lancé à la foule, je remercie les personnes qui sont les plus importantes ici, les enfants! Je demande à Dieu de vous bénir. Seigneur, notre Père à tous, bénit ce peuple, bénit chacune de ces personnes, leurs familles, donne-leur ce dont ils ont le plus besoin. Et je vous demande, s'il vous plait, de prier pour moi, et si parmi vous certains ne sont pas croyants ou ne peuvent prier, je vous demande de me souhaiter de bonnes choses ! Merci beaucoup ! Et que Dieu bénisse l'Amérique! » 
Vue de la foule massée au devant du Capitole
Un bref discours qui a suscité des applaudissement nourris de la foule massée au pied du capitole. A noter aussi l'émotion du speaker républicain John Baehner aux côtés du Pape sur le balcon, celui-là même qui avait invité le Souverain Pontife à venir s'exprimer devant le Congrès
La foule a suivi l'intégralité du discours du Souverain pontife sur des écrans géants. «Il donne de l’énergie aux gens, il a beaucoup d’humilité et il sert de modèle à tous les gens», a dit Nick Redmond, venu pour tenter de voir le pape.
Sources combinées :AFP et Radio Vatican


Ce qu'il faut retenir du discours du Pape devant le Congrès américain

Le Pape rappelle l'Amérique à l'esprit de ses « fondateurs »
Le président de la chambre des représentants  en larmes devant le discours du Pape