De
nombreux pays se sont engagés vendredi à se mobiliser aux côtés de
l'Organisation mondiale de la santé pour accélérer la production de vaccins,
traitements et tests de diagnostic contre le nouveau coronavirus et en assurer
un accès équitable. Ni les États-Unis ni la Chine ne se sont associés à cette
mobilisation.
L'Organisation
mondiale de la santé (OMS) a lancé vendredi 24 avril, avec l'appui des
dirigeants de nombreux pays, une initiative visant à accélérer le développement
de tests, de traitements et de vaccins pour lutter
contre le nouveau coronavirus et à donner un accès généralisé à ces produits.
Le
président français Emmanuel Macron, la présidente de la Commission européenne
Ursula von der Leyen ou encore le secrétaire général des Nations unies Antonio
Guterres ont notamment participé à cette visioconférence marquée par l'absence
des États-Unis et de la Chine.
Le
président américain Donald Trump a suspendu la semaine dernière la contribution
américaine au budget de l'OMS en accusant l'agence onusienne d'avoir
"failli à ses devoirs essentiels" dans la lutte contre l'épidémie de
coronavirus, suscitant un concert de désapprobation à l'échelle internationale.
L'OMS mobilise le monde, sans les États-Unis....
Pour une répartition équitable
"Nous
sommes confrontés à une menace commune que nous ne pourrons vaincre que par une
approche commune", a plaidé le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom
Ghebreyesus. Il a également plaidé pour une répartition équitable à travers le
monde des futurs tests, traitements du Covid-19 et vaccins contre ce virus.
"L'expérience nous a appris que même lorsque les outils étaient
disponibles, ils n'étaient pas accessibles équitablement pour tout le monde.
Nous ne pouvons pas laisser ça arriver".
Un message également relayé par le secrétaire général de l'ONU
Antonio Guterres, qui a estimé indispensable que l'accès à des outils de lutte
contre le Covid-19 sûrs et efficaces soit équitable plutôt que de voir réserver
"un vaccin ou des traitements pour un pays, une région, ou seulement la
moitié du monde".
L'Afrique vulnérable
Le président sud-africain Cyril
Ramaphosa, qui assure actuellement la présidence tournante de l'Union
africaine, a en effet souligné que le continent africain était
"extrêmement vulnérable face aux ravages de ce virus et avait besoin
d'aide" pour faire face à sa progression.
L'Union européenne s'est déclarée prête à participer à cet effort,
notamment via la conférence des donateurs qu'elle organise le 4 mai prochain en
lien avec l'OMS pour financer la recherche contre ce nouveau coronavirus.
L'objectif de cette réunion sera de lever 7,5 milliards d'euros, a précisé la
présidente de l'exécutif européen Ursula von der Leyen, en soulignant qu'il ne
s'agissait que d'"un premier pas".
Quant au président français Emmanuel Macron, il a également
souligné la nécessité de présenter un front international uni face à cette
crise sanitaire mondiale. "Nous allons maintenant continuer à mobiliser
tous les pays du G7, du G20, pour qu'ils se mettent derrière cette initiative.
J'espère qu'on arrivera à réconcilier autour de cette initiative commune et la
Chine et les États-Unis d'Amérique", a-t-il souligné.
Malgré leur absence, les États-Unis ont assuré que leur
détermination à "rester à la tête des initiatives internationales en
matière de santé" ne faisait "aucun doute". "La suspension
du financement américain de l'OMS ne limite ni ne redéfinit notre implication
en faveur d'un engagement international fort et efficace", a déclaré un
porte-parole de la délégation américaine à Genève.
Plus de 2,7 millions de personnes ont déjà été contaminées
par le nouveau coronavirus à travers le monde et près de 190 000 décès sont
imputés au Covid-19, selon un décompte effectué par Reuters.
Avec Reuters
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