18 mai 2019. La Maîresse de l'Arcahaie vole la vedette à un président inexpressif, noyé dans l'illégalité et la corruption.
Par Jean Willer Marius.
La nouvelle a couru comme un éclair sur les réseaux sociaux, la Maîresse de l’Arcahaie vient de clouer, au sol dessalinnien, le bec mensonger de tijov. C'est un discours à entendre même si le verbe, on le comprend, est massacrant.
Couronnée de syntagmes anaphoriques, cette plume exercée, issue du verve philosophique arcahéen, qu'elle soit de Montréal, de robert ou d’ailleurs a su attirer la sympathie des critiques les plus acerbes. Noblesse oblige!
Difficile de ne pas remarquer l'élan d'un Pradel Pompilus et le courage d'une Sanite Bélair dans cette nouvele déclaration d'indépendance signée Rosemila Sainvil Petit-frère.
Sans ce discours, modéle aristidien de la Mairesse, la fête du drapeau aurait manqué d'aplomb. Elle a su charrier sur ses larges épaules les revendications de toute une nation en proie à la dictature instaurée en Haiti par des voleurs arrogants du bonheur d'un peuple acculé et sans défense. Sans s'inquiéter, comme à son habitude, des retombées ou représailles possibles du pouvoir, tenant compte des pratiques duvaliéristes en vigueur. Rosemila n'a pas passé par quatre chemins pour réclamer le dû de toute une jeunesse et indexer des voleurs éhontés qui tiennent le pays en hotage à tous les niveaux de l'administration publique.
Du palais à la primature en passant par le parlement, les voleurs sont partout et leurs dérives connues et dénoncées ne semblent toujours pas attirer l'attention de leurs protecteurs en haut lieu.
L'arrestation de l'assassin de Jacques Dubois au café trio du cap, un an de cela, représentant direct du président et la révocation quasi instantanée du commissaire en charge, refusant une libération hors des coudées franches des lois supposées rétablir l'équilibre sociétal, prouvent clairement dans quelle direction cette équipe veut entrainer les survivants de ce septennat rose expiré.
De Jackson à Willer, victimes non silencieuses des déboires d'un jovenel replongé en brutalité policière et prisonniers politiques, la République a maintes et maintes fois souffert de l’avide cruauté de ceux-là qui sont sensés améliorer son sort.
À la police nationale qui empêche au peuple de manifester librement et changer son lendemain.
À l'opposition qui, par ses magouilles avec les crésus du phkk est incapable sinon de renverser ce gouvernement despote du moins l'isoler.
À Pp dumont qui fait toujours abstention devant les revendications vitales d'un peuple qui a appris à aimer en lui cet intellectuel pur et ce chroniqueur sportif inégalable, et qui a osé le compter du nombre de ses alliés.
Au groupe des quatre sénateurs pour le combat mené contre la violation systématique de toutes les valeurs républicaines qui avaient fait de nous un état fier avant l'avènement de cette étrange classe de politiciens gargantuesques.
À Rosemila qui a pris son courage à deux mains pour nous rappeler que le petroprocès doit se tenir.
À radio zénith pour cette bataille difficile et exagérément menée.
À ce lecteur avisé qui fera en sorte que notre drapeau piétiné, notre gourde dévaluée, notre honneur disparu renaissent en chassant, bandits légaux et consorts de l'arêne politique haitienne.
Au pénitentiencier national où cet espace sera aménagé pour recevoir les membres du gang galil.
À cette frange de la presse de luxe qui nous fait comprendre que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles alors que les gens meurent de faim, les jeunes qui refusent de se prostituer sont voués à une mendicité dégradante.
Nous disons merci!
Haiti renaitra.
Non de code liberté.
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