La police haitienne a arrêté une douzaine de personnes |
Dimanche 5 février
2017 , la police haïtienne, la brigade de protection des mineurs et le parquet
de Port-au-Prince, assistés par des policiers des Nations-Unies ont arrêté 12 personnes sur la Nationale #1
au
Kaliko Beach Club, une station balnéaire située à 60 kilomètres de Port-au-Prince, où 33 femmes dont vingt
mineures étaient sur le point d'être vendues, selon les premières informations
dévoilées par la justice.
"Nous avons trouvé 33 filles, dont 20 mineures, entassées dans une chambre de l’hôtel Kaliko Beach, et, dans une autre chambre , il y avait 12 personnes, quatre femmes et huit hommes, avec ce qui semble être de la marijuana et de la cocaïne", a expliqué ce matin Danton Léger, le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, l'équivalent du procureur en Haïti.
"La semaine
dernière, nous avons eu l'information que des filles allaient être vendues 300
dollars par tête", a affirmé M. Léger, refusant de fournir davantage de
détails quant au nombre de personnes impliquées car l'enquête est encore en
cours.
Selon les premiers
témoignages recueillis par la police, les jeunes filles, certaines âgées d'à
peine 13 ans, avaient été amenées dans le centre hôtelier sur la promesse d'une
fête en mer.
Dans la chambre
occupée par les adultes, la police a saisi un ordinateur contenant des vidéos à
caractère pédopornographique qui tendent à prouver que "ces gens étaient
habitués à ce genre d'exploitation", selon Danton Léger.
Depuis le vote d'une
loi à l'été 2015, toute personne reconnue coupable de traite d'êtres humains en
Haïti est passible d'une peine de prison de sept à 15 ans et d'amendes
maximales de 1.500.000 gourdes (un peu plus de 22.000 dollars américains).Mais Haïti figure toujours sur la liste noire du
département d'Etat américain des pays pratiquant la traite de personnes, avec
le Surinam, la Birmanie, Djibouti, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Soudan, le
Turkménistan et l'Ouzbékistan.
Le dernier rapport américain sur la question,
émis en juin 2016, souligne les «efforts minimes» du gouvernement haïtien pour
identifier et aider les victims.
Source : AFP
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