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Saturday, April 9, 2016

Scandale à rebondissement, Marc Antoine Acra répond à Michelle B Duvalier

Port-au-Prince, 8 avril 2016
      Marc Antoine Acra
L’interdiction de départ de Marc Antoine Acra par le commissaire du gouvernement Danton Léger continue de faire des vagues. Après la lettre de l’ex épouse de l’ancien dictateur décédé Jean Claude Duvalier, Marc Antoine Acra répond à l’ancienne Première dame Michelle Beneth. Voir la correspondance ci-jointe.


Chère Michèle,
Je te remercie de m’avoir rappelé tous ces moments inoubliables passés ensemble et appréciés de nos familles respectives. Je ne voudrais nullement encourager cet échange à travers les réseaux sociaux. Cependant, le Commissaire du Gouvernement ayant choisi de parler publiquement des détails d’une affaire n’étant plus de son ressort et d’étaler les éléments d’une instruction secrète, j’ai dû faire le point sur l’arbitraire et l’illégalité des actes  qui me font griefs aujourd’hui. Car, dans les conditions actuelles, non enrayés, pareils actes, continueront d’atteindre beaucoup d’autres dans le futur puisque apparemment nul n’en étant exempt.
D’une part, je me permets quand même pour l’histoire de rectifier le fait que tu aies écrit dans ton texte et je te cite, « Le Manzanares ‘ qui a été saisi, contenant une cargaison de sucre  et de drogue qui était destinée à ta société NABATCO en provenance de la Colombie ».
En effet, la NABATCO, dont la réputation ne saurait être entachée par nulle accusation fallacieuse, n’avait que du sucre à bord de ce bateau de transport venant du Panama, et non de la Colombie.
Et d’autre part, je reviens sur l’essence même de ma note qui était de faire savoir publiquement que Me. Danton Leger, fraichement nommé et pour qui tu as vraisemblablement une grande estime, a posé non seulement des  actes illégaux et arbitraires portant atteinte à la liberté individuelle, mais a également empiété sur ses compétences spécifiques prévues par la loi pénale, d’application stricte. Surtout que ce travail d’enquête et d’instruction, mentionné dans ton texte, avait déjà été fait durant 11 mois par un Juge Instructeur.
De plus, le fait de dénoncer les exactions confirmées illégales et arbitraires, en me basant sur la loi, ne saurait être qualifié d’insulte à l’égard du Commissaire du Gouvernement dont tu as fait une apologie certaine.
En ce qui concerne les accusations que tu as portées envers ma famille et moi et les insultes que tu as maquillées sous tes propos d’apparence affectueuse, sache que mes frères et moi, bien qu’ayant grandi pendant une époque ou la liberté d’expression était limitée et les actions de violation des droits humains des faits courants, outre les rapports que mes parents auraient eues avec tes tiens et toi, a l’instar de toutes celles et tous ceux qui vivaient en Haïti sous le regime des Duvaliers, nous avons toujours été  et resterons respectueux des principes de droit dont la liberté individuelle est un pilier.
Pour conclure, l’allusion qui t’a tant froissée était destinée, non pas à t’offenser personnellement ainsi que les membres de ta famille, mais tout simplement à faire référence à des faits de l’histoire de notre pays.
Je t’embrasse également de toute mon affection ainsi que toute la famille.
Bien à toi,
Marc Antoine

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