DÉCLARATION DE LA PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE DOMINICAINE
Cet entretien télévisé de Roberto
Rodriguez Marchena, porte parole de la Présidence dominicaine avec Huchi Lora et Amélie Deschamps de El Dia, est une traduction de Ella Perrard. Voir la vidéo plus bas ...
M.
Roberto Rodriguez, le Porte-parole de la Présidence de la République
dominicaine
Le porte-parole de la Présidence de la République dominicaine, M. Roberto Rodriguez Marchena a déclaré qu'il existait différentes conceptions de la patrie. Ainsi il en va de celle du gouvernement qui ne correspond pas du tout à celle des extrémistes de droite qui accusent de traîtres à la patrie tous ceux qui ne pensent pas comme eux.
Face au phénomène migratoire et la
situation complexe qu’il génère, il existe deux perceptions différentes en
République dominicaine et même deux catégories différentes de Dominicains : il
y a « les ultranationalistes, les racistes, les néonazis et autres xénophobes.
Ils sont minoritaires. Ce sont eux qui pratiquent un anti-haïtianisme virulent,
qui nourrissent des sentiments de haine à l’égard des membres de la communauté
haïtienne vivant en République dominicaine, qui commettent les actes et actions
horribles les plus répréhensibles.
Et ironie, ils n’ont de cesse de claironner
« leur patriotisme» en ayant de tels agissements. Mais, fort heureusement, il
reste la grande majorité des Dominicains et Dominicaines qui les désapprouvent,
qui sont plus hospitaliers, qui voudraient que la situation soit gérée avec
humanisme et qui souhaitent que l’amitié et la paix règnent entre les deux
nations qui vivent sur l’île. Cette partie saine de la population, majoritaire,
n'a rien à voir avec les barbares. Au gouvernement, « nous avons une conception
de La Patrie différente de celle des racistes, des néonazis et autres
xénophobes dominicains déclare le porte-parole de la Présidence de la
République dominicaine »
"Il peut y avoir diverses représentations
de l’idée qu’on peut se faire de la patrie. Vous pouvez avoir un conception de
patrie exclusive, c’est la vôtre, Messieurs les extrémistes. Votre idée de
patrie peut être une patrie d’exclusion, un pays raciste, un pays xénophobe, un
pays ... Nous, nous avons une conception très différente de La Patrie. Une
patrie, celle où les patriotes ne sont pas morts, comme vous le claironnez.
Tous ces gens qui travaillent, qui vivent dans les rues de notre pays, dans nos
quartiers ... Ceux-là sont les vrais héros de la patrie, ce sont eux qui
construisent le pays tous les jours. Nous sommes très clairs là-dessus : c’est
par le travail que l’on construit La Patrie ", a indiqué Roberto Rodriguez
Marchena, dans son entretien avec Lora y Amelia Huchi Deschamps.
Rodriguez Marchena a profité pour mentionner
certains programmes gouvernementaux comme autant de types d’actions au travers
desquelles ce pays se construit, comme : la constitution d’une équipe
gouvernementale inclusive, des mesures inclusives, la construction ou des
installations de garde d'enfants, l'élimination de quote-part dans les
hôpitaux, ou la rénovation de certains établissements et autres constructions
d’intérêt général.
«
Il existe, comme je le disais, diverses conceptions de la notion de Patrie :
les néonazis, les fascistes ont leur propre représentation de la notion de
Patrie ; autre est celle des démocrates, des libéraux... il y a plusieurs
conceptions différentes. Nous avons une nette opinion de l’idée de La Patrie à
laquelle non seulement nous aspirons mais aussi de celle que rêvent les
Dominicains et les Dominicaines. Elle est celle que nous sommes actuellement en
train de construire ».
Le porte-parole du gouvernement a ajouté «
qu’il est naturel que ceux qui ont une autre conception de La Patrie, ceux, par
exemple qui croient que la pauvreté doit toujours exister, qu’il est normal que
la misère sévisse, qu’il est normal pour des enfants d’aller à l'école le
ventre creux , qu’une majorité de personnes soient au chômage , ceux qui
croient dans cette notion de La Patrie sont mécontents de voir que nous sommes
en train de construire un autre pays et que cela est possible comme nous sommes
en train de le démontrer. »
« Ce sont des petits groupes minoritaires, on
les retrouve également dans d'autres pays qui ont les mêmes caractéristiques
que le nôtre, mais cela ne nous enlève pas le sommeil, pas du tout. »
Ainsi le porte-parole a répondu aux
fanatiques nationalistes qui ont traité le président Danilo Medina ainsi que
les défenseurs des droits humains, y compris les journalistes Juan Bolivar
Diaz, Luis Eduardo Lora (Huchi), Marino Zapete, Edith Febles, Alicia Ortega,
Fausto Rosario Adames , entre autres de traîtres à la patrie.
Sur les allégations de Vinicio Castillo
Rodríguez Marchena a déclaré que la
Présidence n’accorde pas trop d'importance aux accusations de Vinicio Castillo
(Vinicito) qui associent les partisans du président Danilo Medina à l'ancien
trafiquant de drogue Quirino Paulino.
« Au gouvernement, nous n’y accordons pas
beaucoup d'importance. C’est une autre facette du même discours et elle n’est
pas vraiment adressée au gouvernement, mais à quelques dirigeants du PLD qui
ont manifesté en faveur de la réélection du Président de la République. »
« Nous comprenons que ce sont là des expressions
minoritaires. Nous, en tant que gouvernement démocratique, nous devons
comprendre que ces prises de position sont permises dans notre société.
Toutefois, ce que nous devons garder clairement à l’esprit, c’est le pays que
nous voulons construire et que nous sommes en train de construire. C’est notre
but ultime...
« Ces attaques ne visent pas le gouvernement,
mais plutôt certains des dirigeants du Comité central du PLD qui à travers le
pays expriment leur désir de voir convoquer leComité
politiquepour
déterminer la possibilité d’une réélection du président Danilo Medina. Et puis,
cela fait aussi partie d'une lutte politique partisane. »
Sur l'immigration
Sur l'immigration, Roberto Rodriguez Marchena
déclare que « c’est le premier gouvernement qui étudie la migration dans le
pays comme un phénomène et non pas comme un problème, et qui essaie de trouver
une solution conformément aux dispositions légales du pays « toujours en
fonction de notre humanisme, mais autant comme gouvernement. »
« La pression vient de tous bords, vu qu’il y
a une communauté nationale hétérogène et qui aborde la situation sous
différents angles. Comme déjà mentionné ci-dessus, certains voudraient gérer
cette situation avec un humanisme pur, sans ordre ni méthode et d'autres qui voudraient
s’y attaquer avec ordre et méthode mais sans humanisme. »
Il indique que le président a été très clair
et ferme dans ce processus, mais que le gouvernement comprend qu'il y a une
préoccupation légitime dans chaque camp.
« La communauté internationale et le pays ont
vu un gouvernement qui pour la première fois, d'une manière sérieuse et en
conformité avec le système juridique, tente d’apporter une réponse à une
situation qui est de plus en plus difficile, car le problème ne concerne pas seulement
les Haïtiens qui sont sur notre territoire en situation irrégulière, mais
encore ces nombreux citoyens d’Haïti qui quittent leur pays pour s’établir dans
le nôtre, créant une situation de pression pour notre économie, pour notre
société. »
Il a ajouté qu’avec l’épidémie de choléra, il
se pose des problèmes de santé publique ; il y a en plus une crise alimentaire,
une crise de l'emploi, une crise d’aménagement du territoire, une crise
environnementale : autant dire que « nous avons un voisin qui a d'énormes
difficultés et qui est évidemment sous pression. »
Porte-parole de la
Présidence de la République dominicaine, M. Roberto Rodriguez Marchena répond
aux secteurs qui les accusent de traîtres à la nation et alliés des
narcotrafiquants
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