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Friday, June 27, 2014

NOTE DE PRESSE DE L'UNDH

Lesly Manigat
Il est de ces personnalités à la dimesion desquelles on ne peut que se heurter chaque fois qu’on s’engage sur les sentiers de l’Histoire. Et de cette Histoire à laquelle les événements et les hommes se sont constamment heurtés, Leslie Manigat fut à la fois un témoin et un acteur. Il avait même donné aux plus jeunes une indéniable leçon tirée de la discipline dans laquelle il excellait le mieux, en soutenant par une action concrète les subtilités d’une pensée dogmatique un peu trop en avance sur son temps. Et c’est faute d’une éducation civique, entamée et poursuivie avec autant de compétence que d’efficacité, éducation, que, pourtant, il avait tenté de transmettre dans ses interventions télévisées, que son expérience de la “fulgurance louverturienne” n’avait pas su donner les résultats escomptés. L’écho de ses discours n’a donc point obtenu les bonnes grâces d’une population peu habituée à cet exercice hautement intellectualisé de la politique.

Aussi, en 1988, se voyait-il interpellé, sollicité par l’Histoire pour tenter d’infirmer la thèse du Duc de Saint Simon:’ Ecrire l’histoire de son pays et de son temps…c’est se montrer à soi-même pied à pied le néant du monde, de ses craintes, de ses désirs, de ses espérances, de ses disgrâces, de ses fortunes, de ses travaux…” Et nous savons pertinemment que la tâche n’était pas au-dessus des forces de l’homme de pensée et d’action qui voulut projeter sur l’écran national les séquences d’une épopée nouvelle dans laquelle il croyait.

D’Haïti, nous est parvenue la triste nouvelle du décès du Professeur Leslie Manigat au terme d’une maladie stoïquement supportée. Avec lui, s’en va un morceau d’humanité haïtienne qu’il sera difficile de reconstituer. Dans le champ clos des mots de regrets, l’amertume se presse au rendez-vous d’adieu à l’endroit d’un Homme qui fut plus qu’un “monument historique”. Et de plaintes en contritions, de soupirs en regrets, L’Union Nationale des Démocrates Haïtiens (UNDH) ne peut que partager la douleur de sa digne épouse, des parents, des amis, partisans et sympathisants auxquels elle offre ses paroles profondes pour les aider à traverser cette inévitable vallée de larmes.


Adieu Professeur, dors bien sur ta couche de poussière. Mais, n’oublie pas de veiller, du haut de ta mémoire immortelle, sur tous ceux qui, de loin ou de près, ont professé en ta compagnie, le culte des vertus hautement confisquées.

Miami, le 26 Juin 2014
Dr  Jean L. Théagène 
Président de L'UNDH



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