Thursday, September 17, 2015

Second débat républicain: unis contre Trump

Mercredi 16 Septembre 2015 22:38

Présidentielles US Le milliardaire, en tête des sondages chez les républicains, a été attaqué de toutes parts lors du deuxième débat avec ses rivaux.

«Ce n'est pas pour me vanter, mais j'ai gagné des milliards», a-t-il annoncé d'emblée. (Photo: Keystone)

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Attaqué par ses rivaux républicains pour son inexpérience politique, le milliardaire Donald Trump a défendu mercredi son expérience de patron lors d'un débat télévisé, demandant aux Américains de le croire sur parole quand il promet de rendre aux Etats-Unis leur grandeur.

Pour ce second rendez-vous des primaires présidentielles républicaines, 11 candidats avaient été invités à débattre dans la bibliothèque présidentielle Ronald Reagan, en Californie. Au centre de la scène, entouré de ses 10 rivaux, Donald Trump a une nouvelle fois monopolisé le début du débat, diffusé sur CNN.

Promesses grandiloquentes et insultes

Le magnat de l'immobilier n'a pas fait éclater la salle de rire comme lors du débat du mois d'août, qui avait battu un record d'audience sur Fox News avec 24 millions de téléspectateurs. Mais, fidèle à ses habitudes, Donald Trump a préféré répondre aux questions par des promesses grandiloquentes, éludant toute nuance.

«Ce n'est pas pour me vanter, mais j'ai gagné des milliards», a-t-il annoncé d'emblée.

Rapidement, ses adversaires l'ont attaqué sur son tempérament, ses faillites passées, et sa tendance à les attaquer sur l'apparence physique. Jeb Bush, fils et frère d'anciens présidents, a relevé que les insultes n'étaient pas en soi synonymes de leadership. Les deux se sont ensuite écharpés à plusieurs reprises, Donald Trump ayant le culot de lui lancer: «Il a plus d'énergie aujourd'hui, c'est bien».

«Je pense que c'est une belle femme»

«Donald Trump est un formidable animateur», a ironisé Carly Fiorina, l'ex-patronne de Hewlett-Packard, seule femme en lice, et très présente dans les échanges.

Elle seule a semblé déstabiliser le d'habitude très sûr de lui Donald Trump. Il y a quelques jours, un journaliste avait rapporté qu'il avait jugé son visage indigne d'une présidente.

«Toutes les femmes dans ce pays ont clairement entendu ce qu'a dit Donald Trump», lui a-t-elle répliqué en direct mercredi, avec son calme habituel. Acculé, il n'a pu que répondre: «Je pense que c'est une belle femme».

Dernier hommage à l’Ati national Max Beauvoir

Par: Herve Gilbert
L'Ati Max Beauvoir
L'Ati Max Beauvoir, chef suprême de la religion vaudou en Haïti, a été inhumé ce mercredi 16 septembre 2015 dans son péristyle à Mariani, à l'issue d'un hommage national qui lui a été rendu au kiosque Occide Jeanty du Champ de Mars par le gouvernement du pays.

Le président de la république, Michel Martelly, le premier ministre Evans Paul , l’Akademi kreyol, Religion pour la paix, des prêtres et prêtresses du vaudou et d’autres représentants du secteur ainsi que de nombreux leaders politiques ont pris part à cette cérémonie d’hommage à cet  homme plurisdisciplinaire qui a révolutionné le vaudou haïtien et a marqué son époque par sa simplicité et sa sagesse.


Pour cet ultime hommage, il n'y avait pas de dépouille mortelle. Le portrait du Grand Prêtre  du Vaudou, décédé, a été placardé dans le fond du podium où chants, danses, déclamations et discours ont animé en la circonstance cette cérémonie au Champ-de Mars, notamment avec la présence de plusieurs centaines de pratiquants du vaudou, un pan important de notre culture.

Le gouvernement a décoré à titre posthume, le fondateur de la « Konfederasyon nasyonal voudouyizan ayisyen / Knva,  membre fondateur de « Religions pour la paix » et  de l’Académie du Créole haïtien François Gesner Max Beauvoir, Rachelle Beauvoir Dominique la fille du défunt Ati a reçu la décoration entre les mains du président Martelly.

Le biochimiste diplômé de la Sorbonne est revenu dans son pays pour y apporter ses connaissances, son charisme, sa vision et sa foi inébranlable dans la religion vaudou. Grâce à ses actions et démarches, les vaudouisants aujourd’hui sont parfaitement intégrés à tous les secteurs de la vie nationale. Nommé Ati national en 2008, cet homme “mystique au plus haut degré” a su faire et maintenir l’équilibre entre toutes les religions pratiquées sur le territoire.
L’Ati Beauvoir était un exemple de tolérance, de paix, de compréhension. Une bibliothèque vivante dont le savoir a largement bénéficié aux vodouisants, au pays, à tous les secteurs. Le Ministère la Communication se plie devant ce mapou pour saluer son départ dans l’au-delà où sans doute il continuera son travail révolutionnaire. Ayibobo !


Hommage à Max Beauvoir
Une courtoisie du journal Le Nouvelliste
Quelques photos de la cérémonie
Une courtoisie de Edine Celestin et de Richarson Dorvil
 




Saturday, September 12, 2015

La tête d’Opont, les corrections ou la transition ?

la tête d'Opont 
Guillotine pour Opont. Au figuré, c’est tout le « bien » que souhaite des candidats, des partis politiques… au président d’un CEP sous la mitraille des critiques mais assez « entêté » pour mettre le cap sur l'élection présidentielle, sans apporter les correctifs nécessaires après les législatives du 9 août, déjà inscrites dans les annales des pires joutes organisées en Haïti après 1986.

« Son entêtement ne date pas d’hier », affirme Edmonde Supplice Beauzile. Pour la patronne de la Fusion des sociaux-démocrates, Pierre-Louis Opont n’est pas qu’une simple tête de mule. « Il est arrogant », tance l’originaire de Belladère qui rechausse ses baskets pour crier, ce mercredi, sa colère, dans les rues, contre le CEP. Elle estime suspect le refus du CEP d’effectuer l’évaluation du processus afin d’apporter les correctifs nécessaires. Ce temps-là, celui des corrections, il est peut-être loin, redoute Edmonde Supplice Beauzile.

Sous sa mitraille tombe aussi les Tèt Kale. « Je ne vois pas comment on peut aller aux élections avec Michel Martelly au pouvoir », confie Edmonde Supplice Beauzile. Le temps pour bien faire, Michel Martelly l’a gaspillé. Sans sourciller, le numéro un des sociaux-démocrates évoque la transition politique. Il faut réfléchir avec les 10 sénateurs restants, les corps de l’Etat, les partis politiques, la société pour trouver « une formule proche de la Constitution et dire à Martelly que nous ne pouvons pas aller aux élections avec vous ».
Joël Vorbe, membre du directoire de Fanmi Lavalas, appelle lui aussi à la démission de Pierre-Louis Opont. « L’arrogance d’Opont est en train de mener le pays dans une situation non souhaitée », prévient-il, sans faire l’économie d’un appel aux secteurs ayant des représentants au sein du CEP. Il faut dialoguer, trouver des solutions consensuelles et faire des aménagements au sein du CEP si c’est nécessaire.

Pour Joël Vorbe, il est impératif d’organiser des élections crédibles, transparentes dans le pays à la fin de l’année. « Nous sommes pour des élections générales le 25 octobre », confie-t-il en marquant sa différence par rapport à ceux qui évoquent de plus en plus la mise en place d’un gouvernement de transition en vue d’organiser les élections. « La transition ne mène nulle part. C’est un mot diplomatique, voilé pour dire coup d’Etat », a dit Joël Vorbe, revenu sur l’expérience « 2004-2006 qui n’a rien apporté au pays ».

Pierre Espérance, coordonnateur du RNDDH, voit le CEP comme un tout, pas une tête. Pas une seule en tout cas à décapiter. « Quand Opont parle, il parle pour tous les conseillers. Ils sont jusqu’ici solidaires l’un de l’autre », indique le militant des droits de l’homme, très inquiet pour l’avenir d’Haïti. Jour après jour, au regard de la conduite du processus électoral, Pierre Espérance se demande si le CEP ne veut pas pousser le pays dans une crise postélectorale en coulant du plomb dans ses tympans.

Le refus d’évaluer le processus, de sanctionner à grande échelle les responsables d’exactions le jour du vote dans plusieurs départements du pays, le mode de comptage erroné, les sanctions internes et externes non encore infligées alors que le cap est mis sur la présidentielle préoccupent Pierre Espérance. Il y va de la « confiance » et de la crédibilité du CEP, souligne-t-il en marquant, d’un autre souffle, son refus net de la mise en place d’un gouvernement de transition pour réaliser les élections.

« Il y a beaucoup de problèmes sous la transition. Les institutions sont rendues encore plus faibles », avance Pierre Espérance, rejoint dans cette analyse par Rosny Desroches de l’OCID. Le « vide institutionnel complet » n’aguiche pas le numéro un de l’ISC. Il faut respecter les mandats électifs. « La transition n’est pas un scénario que j’aurai recommandé », soutient Rosny Desroches, qui croit qu’il faut apporter les correctifs nécessaires, dialoguer pour trouver des solutions aux problèmes, certains nés du mode de comptage et autres.
Le CEP doit prendre en compte les points de vue des autres, selon Desroches, trop réservé pour parler à ce stade d’entêtement de Pierre-Louis Opont. Sagesse, souplesse, recherche de consensus sont les recommandations de Rosny Desroches à tous les acteurs.

Sans dire peut-être, c’est une vérité pour Verite que Pierre-Louis Opont est un entêté. Pire, quelqu’un qui dirige un CEP et un processus électoral susceptible de conduire le pays sur les bords d’un précipice. « Personnellement, je suis préoccupé par la situation », confie Rosny Desroches, qui venait d’apprendre du journal la nouvelle. Pour sa part, Pierre Espérance qualifie de « correcte » la décision de Verite de se retirer de la course électorale. Le CEP doit avoir comme boussole le décret électoral et la Constitution. Ce qui n’est pas toujours le cas, estime Pierre Espérance.

Entre-temps, l’actualité de ce mardi aurait pu s’écrire avec un autre mot : exit. Après le remplacement des représentants de la Fusion dans le gouvernement, le ministre de Inite, Ariel Henry, a remis son tablier. Le président Martelly dispose d’une liberté d’action encore plus grande. Ce sont des Tèt Kale qui sont autour de lui et de son projet d’éviter la transition, grâce à des élections auxquelles personne n’ose accoler ces beaux qualificatifs comme crédibles, inclusives…


Source : Roberson Alphonse / Le Nouvelliste

Sunday, August 9, 2015

Elections Législatives en Haïti: Plusieurs centres de vote saccagés

Le premier tour des élections législatives en Haïti s'est  déroulé sur fond d'incidents et de confusions.

Ce dimanche 5,8 millions d'électeurs inscrits (pour une population estimée à 10,3 millions d'habitants) ont été appelés à élire 119 députés et 20 sénateurs, pas moins de 1,855 candidats étaient en lice pour ces 139 sièges parlementaires



Jeudi, Pierre Louis Opont, le Président du CEP, avait annoncé jeudi, que tout était prêt pour le scrutin de dimanche « Vous allez voter en toute tranquillité, ce sera une journée paisible, toutes les dispositions ont été prises avec les forces de l’ordre, » très loin de la réalité de ce dimanche où le pays s’enfonce progressivement dans le chaos.

Le correspondant de Haïti Libre à Petit-Goâve, informe que des individus sèment la panique au niveau de la 6ème section communale. Le scrutin est suspendu, les deux bureaux de vote de cette zone sont pratiquement fermés. Les paysans rentrent chez eux... HL/ HaïtiLibre / Guyto Mathieu (Correspondant Petit-Goâve) ;

Au centre de vote Lycée de Pétion-Ville des mandataires sans mandats ont commencé une manifestation ;

À 10h15 au Centre de vote de l’École Institut Classique des Frères unis de Delmas, le vote n'avait toujours pas commencé ;

Deux mandataires d’INITE ont été arrêtés par la Police Nationale aux abords du Centre de vote Horace Ethéard. Le Centre est abandonné par les responsables, une situation de tension règne.

Au lycée de Pétion-Ville, des électeurs se sont plaints de ne pas trouver leur nom sur la liste électorale, certains  d'entre eux découragés sont repartis sans pouvoir exercer leur devoir de citoyen ;

Bonne nouvelle, actuellement à Carrefour le vote se déroule normalement !

 Selon certains observateurs, l'encre indélébile est peu résistante, en quelques seconde avec de l'eau et du savon l'encre disparait. Toutefois le CEP déclare devant ce problème « Lank endelebil la bon , li pa pran tan pou'l seche » ;

Les activités ont repris au Centre de vote Argentine Bellegarde à la ruelle Vaillant, où les employés avaient fui les lieux suite aux violences ;

À Léogâne, on signale des affrontements entre mandataires de plusieurs partis politiques, à cause de la proximité des bureaux, les mandataires sont en surnombre par rapport aux électeurs !

Au centre de vote du Nouveau Collège de Bourdon, des partisans de la plateforme VERITE causeraient divers problèmes ;

À 11h00 soit 5 heures apres l’heure supposée d’ouverture, le Centre de Vote, Collège Dessalines Legrand, Delmas 3, à est toujours fermé, les électeurs attendent.... Dernière minute, nous apprenons que les électeurs ont été envoyé au Centre de vote de l’École République du Canada à 50 mètres de là....

Le Centre de vote UNASMOH, Delmas 65, qui comprend 30 bureaux de vote, n'a pas encore commencé à opérer faute de bulletins de vote sur place....

Globalement dans la capitale, 5 heures après le lancement officiel du scrutin, le taux de participation est faible et il y a peu de gens dans les rues ;

Le Président de la Cour de Cassation, Me Jules Cantave vient tout juste de voter à Saint-Marc ;

Selon les dernières informations, le Centre de Vote Lycée Nord Alexis, de Jérémie, avec ses 50 bureaux de vote est fermé.

Autre bonne nouvelle, à Croix des Bouquets au Centre de vote du Lycée Jacques 1er, tout se déroule normalement, Sandra Honoré la Représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU et la Cheffe de la Minustah a visité ce Centre ce matin. 

Selon Marie Carmelle Paul Austin, membre du Conseil Électoral Provisoire (CEP) qui est sur place dans le département du Centre « Tout se passe bien ». Tandis que l'on  rapporte qu'à Thomonde (département du Centre) Pitit Dessalines ferait des bourrage d'urnes, une information difficile à vérifier pour le moment ;


Dans le Sud-est la PNH a procédé à 8 arrestations au Centre de vote Savanne du Bois dans le Sud-est, dont le candidat à la députation de Marigot, Moise Frantz, ce dernier se trouve au commissariat pour avoir déchiré des bulletins et troublé l’ordre public.



Source :Haiti Libre



Thursday, August 6, 2015

Il y a 70 ans, le Japon se souvient de la première bombe nucléaire sur Hiroshima

Une vieille Japonaise s'en souvient 
Les cloches ont sonné et plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont recueillies, jeudi 6 août à 8 h 15 (1 h 15 du matin en France métropolitaine), à Hiroshima.

Soixante-dix ans plus tôt, le 6 août 1945, un B-29 baptisé Enola Gay, volant à haute altitude au-dessus de la ville, largua une bombe à uranium dotée d’une force destructrice équivalente à 16 kilotonnes de TNT, portant la température à 4 000 degrés au sol.

On estime à 140 000 le nombre de morts, au moment de l’impact puis ultérieurement, sous l’effet de l’irradiation. Trois jours plus tard, celle larguée à Nagasaki, le 9 août 1945, a tué quelque 74 000 personnes. Ces deux bombes ont mené à la capitulation sans condition du Japon impérial, le 15 août 1945, marquant le fin de la seconde guerre mondiale.

Des manifestants au park mémorial
Une foule de plus de 50 000 personnes s’est recueillie dans le parc mémorial de la paix de cette ville de 1,2 million d’habitants devenue un symbole du pacifisme. Son maire, Kazumi Matsui, a demandé la suppression des armes nucléaires, « le mal absolu », et la création de systèmes de sécurité qui ne dépendent pas de la puissance militaire. Il s’est adressé directement « aux leaders du monde », leur demandant « de venir dans les villes qui ont été bombardées, d’écouter les histoires des hibakusha et de connaître la réalité d’un bombardement nucléaire ».

Entouré des représentants de 100 pays, le premier ministre japonais, Shinzo Abe, a également prononcé un plaidoyer contre l’arme nucléaire :

« En tant que seul pays frappé par l’arme atomique (…) nous avons pour mission de créer un monde sans arme nucléaire. Nous avons la responsabilité de faire comprendre l’inhumanité des armes nucléaires, à travers les générations et les frontières. »

Le chef du gouvernement a précisé que le Japon présenterait une nouvelle résolution destinée à abolir l’arme nucléaire à l’Assemblée générale de l’ONU cette année. Mais le même premier ministre veut faire voter des lois autorisant l’armée à participer à des conflits, pour la première fois depuis la seconde Guerre mondiale, ce qui lui vaut une hostilité croissante dans le pays.


Vue d' Hiroshima en 1946 , six mois  après le bombardement
La mission s’est passée sans encombre. Partis de l’aérodrome de Tinian (Îles Mariannes, océan Pacifique), le 6 août 1945 à 2 h 45, à bord d’un bombardier B-29, le colonel Paul Tibbets et ses hommes ont survolé Iwo Jima – où s’était déroulée quelques mois plus tôt l’une des batailles les plus terribles de la guerre du Pacifique –, puis poursuivi vers le nord avant d’apercevoir, peu après 8 heures, leur objectif : Hiroshima, un important centre industriel et portuaire du sud du Japon, jusque-là plutôt épargné par les terribles raids des forteresses volantes américaines.

L’avion, isolé, ne déclenche aucun tir de défense. A 8 h 15, il largue au-dessus de la ville une bombe de 4,5 tonnes surnommée « Little Boy », longue de 4,30 m et d’un diamètre de 76 cm, avant d’effectuer un virage de 158 degrés pour s’éloigner. Quarante-trois secondes plus tard, à 600 mètres d’altitude, l’engin explose. A l’éclair foudroyant succède une boule de feu d’un kilomètre de diamètre, puis une terrible onde de choc, qui secoue violemment le bombardier. En quelques secondes, une gigantesque colonne de fumée s’élève jusqu’à 12 000 mètres d’altitude. Terrifié, le capitaine Lewis s’écrie : « Mon Dieu, qu’avons-nous fait ? »

                        Il y a 70 ans la première bombe tombait sur Hiroshima


Au sol, une ville entière a cessé d’exister ; 75 000 personnes meurent sur le coup, 50 000 autres disparaîtront dans les semaines suivantes. L’explosion d’une seconde bombe au-dessus du port de Nagasaki, trois jours plus tard, a raison des dernières velléités de résistance japonaises. Le 15 août, l’empereur Hirohito lui-même annonce la reddition de l’empire.
Bouleversement des lois de la guerre
Ce que viennent de faire le colonel Tibbets et ses hommes ? Par la mise à feu et le largage d’une bombe à la puissance équivalant à 13 000 tonnes de TNT, ils viennent de bouleverser les lois de la guerre, abolissant des siècles de domination de la poudre à canon sur les champs de bataille pour ouvrir la terrifiante ère de l’atome. Une ère dominée par une arme tellement écrasante que la décision de son usage devient plus politique que stratégique : c’est le président américain Harry Truman lui-même, le 25 juillet, qui a pris la responsabilité d’envoyer Little Boy sur Hiroshima. Et c’est par une décision politique de son prédécesseur, Franklin D. Roosevelt, que la mobilisation scientifique aboutissant à la mise au point de la bombe A a été rendue possible.

En effet, le cataclysme d’Hiroshima est l’aboutissement d’un long cheminement commencé entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle, par les travaux des Français Henri Becquerel puis Pierre et Marie Curie. En 1919, le Britannique Rutherford met en lumière les propriétés du proton, puis en 1938, un Allemand, Otto Hahn, réussit, en bombardant de neutrons des atomes d’uranium, à provoquer une fission de ces atomes, dégageant de nouveaux neutrons. Ce résultat rend théoriquement possible une « réaction en chaîne » susceptible de libérer une énergie inimaginable. En mars 1939, l’équipe française de Frédéric Joliot-Curie parvient à la déclencher. A partir de cette date, la mise au point d’une bombe d’un nouveau type devient envisageable.

S’engage alors, dans la communauté scientifique, une terrible course contre la montre. Trois physiciens européens réfugiés aux Etats-Unis, Enrico Fermi, Leo Szilard et Eugene Wigner, persuadent Albert Einstein d’alerter le président américain sur l’importance de la recherche nucléaire : que se produirait-il si l’Allemagne nazie acquérait la première ces armes d’un genre nouveau ? Le message est envoyé le 3 août 1939. La réponse arrive le 19 octobre, quand Roosevelt annonce la création d’un comité constitué de scientifiques et de militaires pour étudier « les possibilités de la suggestion [d’Einstein] concernant l’élément uranium ».
Démonstration de force face à l’URSS
Entre-temps, l’Europe entière est entrée en guerre. Deux ans plus tard, les Etats-Unis sont entraînés à leur tour dans la catastrophe. En 1942, Roosevelt passe à la vitesse supérieure et lance le projet Manhattan, confié au général Leslie Groves. Un chantier titanesque qui emploiera jusqu’à 150 000 personnes, de près ou de loin, pour un coût total de 2 milliards de dollars de l’époque. L’avance allemande est bientôt rattrapée : d’abord parce que Hitler, qui croyait plus aux potentialités des fusées qu’à une chimérique arme atomique, a tout sacrifié à la conception des futurs V1 et V2, ensuite parce que les persécutions du nazisme ont privé l’Allemagne de nombreux scientifiques, qui apporteront leur enthousiasme et leur génie au programme américain.
La préparation et l’assemblage des bombes sont confiés à une équipe dirigée par le physicien Robert Oppenheimer à Los Alamos, dans le désert du Nouveau-Mexique. C’est non loin de là, le 16 juillet 1945, qu’aura lieu la première explosion atomique de l’histoire. Le succès de l’expérience est si terrifiant que les concepteurs de la bombe eux-mêmes se prennent à douter : la guerre n’est-elle pas d’ores et déjà gagnée, et surtout qu’adviendrait-il d’un Etat ayant recours à de tels moyens de destruction ?

C’est à un politique qu’il revenait de trancher ce débat. Averti dès sa prise de fonctions, en avril 1945, qu’il allait bientôt se trouver en possession de « la chose la plus terrible jamais découverte, mais aussi la plus utile », Harry Truman ordonne le 25 juillet, en pleine conférence de Potsdam, que la bombe soit prête au plus tôt. Il décide de passer outre les vives réticences de militaires comme le général Dwight Eisenhower, commandant en chef des forces alliées, considérant l’effroyable coût humain d’une poursuite des combats conventionnels contre une armée japonaise fanatisée.
Sans doute avait-il également perçu l’intérêt stratégique d’une démonstration de force à destination de l’URSS, alors que se mettaient en place les éléments de la guerre froide. Souvent critiquée par la suite, la décision de Truman fait l’objet de très rares condamnations morales à chaud.

Quand, le 8 août 1945, Albert Camus, dans un éditorial de Combat, constate qu’« il va falloir choisir, dans un avenir plus ou moins proche, entre le suicide collectif ou l’utilisation intelligente des conquêtes scientifiques », il se fait, sans le savoir, l’écho de l’effroi du général américain Thomas Farrell, qui, sidéré par l’explosion du 16 juillet, au Nouveau-Mexique, évoqua « un coup de tonnerre (…) qui nous révéla que nous étions de petits êtres blasphémateurs qui avaient osé toucher aux forces jusqu’alors réservées au Tout-Puissant ». Ce que Kenneth Bainbridge, directeur du test, avait commenté de façon nettement moins littéraire : « A partir de maintenant, nous sommes tous des fils de pute. »

Source : le Monde

Tuesday, August 4, 2015

L'aide de la Croix-Rouge américaine après le séisme: on n'y voit que du rouge

La Croix-rouge américaine toujours sur la selette concernant l'aide à Haiti

La Croix-Rouge américaine a répondu à temps cette semaine du 22 juillet 2015 aux questions du Congrès sur la façon dont elle a dépensé près d'un demi-milliard de dollars donnés après le tremblement de terre de 2010 en Haïti.
Toutefois elle ne veut pas que ces détails soient rendus publics.

Et le sénateur américain (Charles Grassley) qui a posé les questions n'est pas satisfait.
Charles Grassley
«Je dois encore avoir beaucoup plus de questions pour la Croix-Rouge", a déclaré le sénateur Charles Grassley dans un communiqué. «J'ai d'autres questions sur les chiffres des dépenses et [ je veux] comprendre comment est faite la totalisation des chiffres et pour les frais généraux à la Croix-Rouge et pour les organisations bénéficiaires. En outre, je voudrais voir plus de détails sur les résultats obtenus à partir de chacune des organisations partenaires."  a déclaré le sénateur Grasley…

Après avoir enlevé une tranche monétaire impartie aux frais généraux, la Croix-Rouge a fait accroire qu'une grande partie de l'argent avait été donnée à près de 50 autres groupes d'aide, les ONG,  pour faire le travail humanitaire en Haïti. Mais la Croix-Rouge veut le secret quant aux détails et a donc demandé au sénateur Grassley  de ne pas divulguer l'information. La Croix- rouge donnant comme raison que  ses contrats avec d'autres groupes  ne "nous permettent pas de divulguer les informations aux médias ou les bailleurs de fonds."

Sénateur Grassley s'interroge sur cet arrangement.

"Il est difficile de comprendre pourquoi la Croix-Rouge a conclu des contrats avec d'autres organisations stipulant que les détails de subventions ne peuvent être divulgués aux médias ou à des donateurs", a écrit Grassley dans sa déclaration. "Qui pousse à cette absence de divulgation, la Croix-Rouge ou les bénéficiaires ONG  de [ces] subventions? Quelle est la raison pour cela? Il est difficile de voir comment la divulgation des montants en dollars donnés par la Croix-Rouge pour les organisations individuelles et comment ces organisations ont dépensé l'argent pourrait nuire à qui que ce soit . Je m'attends à une explication. "

La Croix-Rouge américaine n'a pas répondu jusqu'au moment de la publication de cet article aux demandes de commentaires. On ne sait pas quand ou si les autres groupes vont autoriser la divulgation des informations complémentaires sur ce sujet brûlant.


La Croix-Rouge a fait parvenir une lettre à des médias intéressés à cette affaire. Toutefois cette lettre de la Croix-Rouge américaine semble soulever plus de questions.

C''est le cas de dire qu'on n'y voit que du ROUGE.
Dr Carl  Gilbert a recueilli ces informations et écrit ce bulletin pour Haiti Connexion Network

*Expression française: Voir rouge signifiant être en colère mais altérée ici par l'auteur qui met "du" devant "rouge" pour exprimer un mélange de colère et de confusion.

Monday, August 3, 2015

En insultant une seule femme à Miragoâne, Martelly a insulté toutes les femmes haitiennes

Qu'attendent toutes les organisations féminines pour dénoncer en grand nombre ce camouflet qui est infligé à toutes les femmes haitiennes, pilier de l'économie du pays? Dans un pays de droit, ce président ferait déjà l'objet de procédures légales menant à une censure voire une destitution. De plus ce soit-disant président s'en est pris à un homme au cours de cet incident, le menaçant de lui casser la gueule. 


Où sont les hommes et femmes dignes de cette nation, les autres officiels, les candidats? Qu'ont-ils à dire contre ce personnage qui est en train de dénigrer tout un peuple, toute une nation, et même toute une île en vertu de son incompétence vis à vis des déportations des migrants haïtiens? Les vomissures à leur visage ne sont-elles pas assez? Occupés certainement à aller à des "élections" pour se partager le gâteau alors que le pays s'enfonce de plus en plus dans l'abîme. (pour ne pas dire fosses d'aisance). 


Car cette dame insultée pourrait être la mère, l'épouse, la fille, la fiancée, la soeur, la cousine... de chacun d'entre nous...

Carl Gilbert



 En insultant une seule femme à Miragoâne, Martelly a insulté toutes les femmes haitiennes